On lil dans une feuille bruxelloise El la jeunesse, comme il l'aimai), comme il se dévouait au bien-être de la génération future. Sa fortune il la prodiguait b l'instruction, et ses délices, lui fidèle disciple du divin Maître, étaient aussi d'être avec les fils des hommes. Laissez-les tenir moi, disait-il avec une sollicitude sans égale, et b l'école primaire, au collège comme l'université il suivait la jeunesse cun amore, et au moment où sa tutelle si douce, si bienfaisante, allait cesser, il était encore Ib, offrant ses jeunes amis, ainsi qu'il les appelait, ses Règle» pour le choix d'un état de vie. Disons donc, pour conclure, avec l'un de nos excellents confrères, l'Ami de l'Ordre Grand par la vertu et par les Iravaox apostoliques, et par ses vastes connaissances, Monseigneur Maloo, un des plus savants évèqoes de la cbrétienneté, était l'une des gloires et l'uu des plus fermes remparts de l'Eglise. De vastes travaux, guidés par l'ardeur d'un zèle incomparable, et que les épreuves d'une longue et cruelle maladie n'ont pu ioierrompre, illustreront son nom et le rendront b jamais cher et précieux b la catholicité. Il aura été donné aux deroièies années de sa vie, en proie b des souffrances indicibles, de faire éclater la sainteté de la résignation et l'héroïsme du sacrifice dans le grand Evêque qui se voua tout entier et consacra les plus éruiuentes facultés au service de Dieu et au salut des âmes. La douloureuse émotiou, les regrets, les larmes de tous les catholiques belges s'uuirout au senti ment de l'amiraiiou sur la tombe épiscopale qui vient de s'ouvrir. [Patrie.) FUNERAILLES DE MGR. MALOU. On ne saurait évaluer le nombre de personnes qui, depuis le Jeudi-Saint jusqu'au moment de l'inhumation, sont allées s'agenouiller devant les dépouilles mortelles du vénérable Prélat. Samedi encore une heure avant la cérémonie, on eut beaucoup de peine refuser l'entrée b des centaines de fiJèles qui se présentaient dans la cour du palais épiscopal pour voir une dernière fois les traits de S. G. La nuit précédente, les différents ordres reli gieux s'étaieot succédé dans la chapelle ardente et avaient récité les prières pour les morts conformé ment au cérémooiat des Evêques. Samedi, dès midi, toute la ville était en mouve ment. La garnison, infanterie et cavalerie, la garde civique, les chasseurs-éclaireurs, la garde munici pale et la geodarmerie, étaieut sous les armes. On a remarqué que la milice citoyenne était très- nombreuse. A 2 heures et quart, le cortège s'est formé au milieu d'une affluence dont uous essayerions vainement de donner une idée: non seulement toutes les fenêtres étaient garnies, mais les toits des maisons étaient encombrées de spectateurs. A la suite des détachements de lanciers, de la garde civique, de la troupe de ligne et de leurs musiques, venaient les élèves des différentes écoles, ceux du Collège S' Louis, MM. les Séminaristes portant des cierges ornés des armoiries de S.- G. et le clergé. Mgr. l'E>èque de Gaod, qui officiait, précédait le cercueil. Le corps de Mgr. Malou, révéla de ses habits pontificaux et le visage découvert, était porté par MM. les vicaires de la ville. La maison da Roi était représentée par M. le général Dupont, aide de camp de S. M., et celle du duc de Brabaut, par M. le géuéral Goe- thals, aide de camp de S. A. R. A côté du premier marchait M. le général Ablay. A la aortie da cortège funèbre comme a soa entrée b l'église et a la fin de l'office, des salves de mousqueiterie ont été tirées par la troupe pour rendie les hooneurs militaires b l'émineot défunt. Si court que fut le trajet du palais épiscopal b l'église, il a fallu one heure de temps au cortège pour le parcourir, tellement la foule était com pacte, et cependant le meilleur ordre n'a cessé de régner. Un très grand nombre d'habitants avaient arboré au-dessus de la porte de leurs maisons les armoiries de Mgr. Malou, encadrées de noir. Tout le chœur de la cathédrale était tendu de draperies noires, et bien de larmes coulaient b la vue du trôue épiscopal, qui pendant quinze ans avait été occupé par un Prélat que recommandaient de si brillantes qualités. Les cérémouies terminées, le clergé et l'assis tance se sont retirés; les dépouilles mortelles de noue vénérable prélat sont restées exposées au chœur jusqu'à 9 heures du soir, alors elles ont été descendues dans le caveau épiscopal pratiqué der rière le maître autel de la cathédrale, et où repose déjà le corps de Mgr. Buussen. Les prières de tous les diocésains suivront Mgr. Malou au Ciel où, nous l'espérons, il jouit déjà de la récompense promise a ceux qui combattent le bon combat et où il prie pour ceur qui l'ont si affectueusement aimé sur la terre. Un journal de la capitale a donné depuis deux jours des renseignements sur la formation d'un corps belge destiné entrer au service du Mexique. Queiques-uns de ces renseignements sont exacts; d'aunes ue le sont pas, et l'ensemble eu est incom plet. Voici ce que uous croyons être la vérité cet égard. Selon toute probabilité, la garde du futur Em pereur du Mexique se composeia, eu attendant que l'oi gauisatiou de l'armée nationale puisse permettre d'y adjoindre un corps mdigeue, d'un corps autri chien, d'un corps français et d'un corps belge. Ce dernier preudra la déuomiuatiou spéciale de garde de l'Impératrice. L'orgauisatiou en est confiée l'homme émineot qui a ciéé notre école militaire et qui eu a assuré la prospérité peudant plus de trente anuées, M. le lieuieuaul-géuéral Cbapelié. Uu officier distingué, M. le capitaine Van dei Sinisseu, du régiment des grenadiers, preudia le commandement du corps, dout la force numérique paraît devoir s'élever deux mille hommes. Les officiers et sous officiers de notre armée y entreront avec le grade immédiatement supérieur celui dout ils soûl actuellement revêtus. Leurs anuées de service eu Belgique compteront pour la fixation de leur pension au Mexique. Ils contrac tent uu engagement de six ans, et obtiendront, sur leur demande, de notre département de la guerre, un coogé d'un an saus solde. S'ils rentrent en Bel gique eudéaus cette année, ils reprendront dans l'armée belge leur ancien grade et leur rang d'aucieuueié; s'ils laissent passer ce délai, ils per dent chez uous tous leurs droits militaires. Ceux de nos compatriotes qui, après avoir con tracté I engagement de six ans dont nous venons de parler, ne pourront pas s'acclimater au Mexique, seront rapatriés quand ils le voudront aux frais du gouvernement mexicain, mais sans autre indemnité. Ceux qui, l'expiration des six aooées, voudront revenir en Belgique, obtiendront, outre leur rapa- triatiou, uue indemnité déterminée. Enfin, ceux qui voudront s'établir au Mexique sans esprit de retour, obtiendront du gouvernement impérial des dotations en terres, les soldats aussi bien que les officiers, l'ioientioo de l'archiduc Maximilieu étant de développer autant qu'il le pourra la colonisation de son futur empire. nouvelles diverses. Hier h midi a eu lien l'Hôtel-de-Ville la remise solennelle au Corps de Sapeurs-Pompiers du magnifique drapeau dont S. M. le Roi avait fait don au susdit Corps. Les agriculteurs s'occupent avec ardeor des travaux du printemps, et cette circonstance rendra peut être, pendant quelques semaines, nos marchés moins animés. On commence s'apercevoir que les dommage* cansés par le froid aux récoltes en terre, sont bien moins considérables qu'on avait voulu le faire croire. Partout les plantes reverdissent et elles ne tarderont pas couvrir entièrement le sol. La nature a des ressources inépuisables. Les nouvelles que nous recevons de l'état des colzas ne sont pourtant pas aussi satisfaisantes. La sécheresse de l'automne et les fortes gelées de l'hiver ont empêché la plante de sedévelopper dans de bonnes conditions. Les coors des graioes et des botles restent cependant b peu près dans la même situation. nécrologie. M. Jean-Baptiste Lecletcq, chevalier de l'ordre Impérial de la Légion d'Honneur, ancien capitaine au service de France, ancien contrôleur de t" classe et ancien receveur des contributions directes de la ville d'Ypres, est décédé avant-hier en cette ville, b l'âge de 85 ans. DÈI'ÉCIIFS TÉLÉGRAPHIQUES. Londres, 27 mars. L'Agence Reuler a reçu les nouvelles suivantes de New-York, en date du 15 mars Le général Grant est nommé général en ehef j le général Halleck, ches d'état-major; le général Sherman devient commandant des armées de l'Ohio, du Tenessee et de l'Arkansas. Londres, 27 mars. 1 On mande de New- Yo.k, sons la date du 17 mars, que le présideut Lincoln demande 200 mille soldats jusqu'au 1" avril. Londres, 28 mars, au soir. Voici quel serait l'état des négociations relativement b la conférence La Prusse et l'Autriche l'ont acceptée, La France cousent. De Danemark et la) Suède n'ont pas encore répondu. La Diète germanique a renvoyé la demande aux comités elle se prononcera vers le 1" avril. La Russie désirerait l'adoption des bases de 1851-I352. Berlin, 28 mars, au soir. Des nouvelles de Stockholm, en date du 25, annoncent qu'il vient d'être dooué désordres pour l'armement immédiat du vaisseau de ligne le Charles Jeanel des frégates Norkœping, Joséphine, Swéa et Andra. Des ordres ont été donnés pour que la garde royale et un bataillon de guerre de chaque régi ment se tiennent prêts b marcher. Copenhague, 26 mars, au soir. Les bas tions de Ftedericia sont eucore intacts, malgré le feu de 4o pièces de canons rayés. Le nombre des morts est beaucoup moins considérable qu'on ne devait s'y attendre, vu la violence de l'attaque. Les propositions de reddition de la place étaient des plus honorables. Le commandant danois a refusé. On ne lui avait donné qu'un quart d'heure pour répondre. FRANCE. Oo écrit d'Aix au Pays On n'a pas oublié que dans une des premières séances, M" Lachaud, insistant près de Maurice Roux sur ses lectures habituelles parvint b lui faire avouer qu'il avait lu un roman d'Eugène Sue les Mémoires d'un valet de chambre. Du reste, ce ne serait pas la première fois qu'on sigoalerait en matière criminelle la funeste influence des romans sur certaines imaginations faibles, ou peu éclairées ou particulièrement prédisposées b l'absorption do poison moral. Sans remonter bien loin les noms de Léonie Cbereau et d'Angélioa Lemoyoe se présentent b toutes les mémoires, et les aonales de la criminalité sont pleines d'exemples pareils. Plusieurs suicides s'étant produits récemment b Rouen, parmi les soldats du 16* régiment de ligne, M. le général baron Renao, commandant la 2° division militaire, a adressé au colooel do régi ment une lettre dont lecture devra être donnée b trois appels consécutifs, et dans laquelle il flétrit le suicide comme no acte cootraire b la religion, b le morale, et aussi b l'honneur et au courage militaire

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 3