Des journaux fixent Cépoque du retour du Roi, les uns aux premiers jours d'avril, les autres vers le 15 du même mois. Ce sont là de pures conjectures de leur part on ne sait rien encore sur l'époque laquelle S. M. quittera l'Angleterre. On est également dans l'ignorance la plus absolue des motifs qui la retiennent depuis un mois l'étranger, alors qu'une crise ministérielle est pendante en Belgique. Où en est l'enquête relative l'élection de Bastogne. Le mandai de l'honorable M. Van Hoorde subit déjà peu près cinq mois d'ex clusion préventive, et le jugement ne paraît pas devoir intervenir de sitôt. Le contexte entier de la loi électorale indique que le législateur a voulu que tout siège vacant soit la Chambre soit au Sénat fut promplement rempli Cart. 30 de la loi du 3 mars 1831 exige que le collège électoral pourvoie, dans le délai d'un mois, toute place vacante dans le Parlement, et les législateurs, qui devraient donner l'exempte du respect pour la loi, se permettent de la transgresser, d'éloigner pen dant cinq mois de son siège un mandataire régulièrement élu. Si ce n'est point là un scandale, qu'est ce donc Aucun fondement toutes les balivernes que débitent les journaux ministériels au sujet de C altitude de la droite. Si te Roi fait appel au dévouement de nos amis, ils ne failliront pas leur mission, et ni les hommes ni le pro gramme ne manqueront. Plus que jamais la droite est unie et nullement disposée donner au parti repoussé par le pays, la satisfaction que réclament ses passions impuissantes. ANGLETERRE. FRANCE. ITALIE. 5* Deux substituts du procureur du Roi; 4* Dix joges de paix; 5" Huit juges suppléants; 6* Huit notaires; 7* Hait greffiers; 8* Sept avoués; 9* Huit huissiers; Ce n'est pas mal, on en conviendra, pour un ministre démissionnaire. L'activité de M. Tesch se réveille au dernier moment; il pousse l'obligeance et le zèle si loin qu'il ne veut rien laisser faire son successeur, et qu'à une place de notaire ouverte seulement depuis le 10 mars, il pourvoit déjà le 20 du même mois. Quand il y a urgence et nécessité de nommer des places vacaotes, les ministres, même les démis sionnaires, doivent le faire pour assurer la marche régulière do service; dans le cas contraire, ils doivent s'abstenir; ils le doivent surtout quand la prolongation de la crise ministérielle peut leur être justement imputée. Chacun sait que des places de juges de paix et de notaires sont restées sans titulaires pendant plusieurs tnois; qui dès lors fera -t-00 accroire que, depuis le 12 janvier, la nécessité de nommer dix juges de paix et huit notaires se soit subitement révélée? Anvers, une des villes les plus importantes du pays, attend en vain depuis longtemps qu'il plaise au- gonvernement de nommer un bourgmestre et des échevins. En préseoce de ce fait, qui s'est produit aussi dans d'autres communes, qui fera-t-on accroire que c'est en vue des iotérêts administratifs que le mioistre de l'intérieur se bâte de faire nom mer tootes les places vacantes dans les adminis trations communales? Il est grand temps que ce statu quo, pour ne pas dire cette comédie, ait un terme. NOUVELLES DIVERSES. Le 29 mars, il y a eu 16 ans qu'eut lieu la fameuse écbauffnurée de Risquons Tout, la frootière franco-belge, cioq seroainesenviroo après la révolution française do 24 février 1848. On raconte qu'un baut fonctionnaire de cette province, assistant en costome bourgeois l'enter rement de Mgr. Maloo, accosta un des généraux préseots la cérémonie fonèbre. Celui- ci. croyant voir devant loi ou simple mortel, lui répoodit: Monsieur, je n'ai pas l'honneur de vous connaître. Il est tout simple que des hommes qui ne savent pas respecter l'inviolabilité des sépultures insultent un vénérable prélat jusque dans la mort. Aussi M. Hymans, l'on de ces hommes, dit il de Mgr. Malou qu'en lui le fanatisme égalait la scieoce. Ou n'eo peut dire autant de l'ardélion miuistéiiel qui s'est permis cet outrage chez lui, au contraire, l'iguorance égale non pas le fanatisme mais le servilisme doctrinaire. L'huile de pétrole, par son aspect, sa fluidité, sa légèreté, peur être assez facilement prise, vue dans une bouteille, pour du genièvre. Dernière ment, quatre iudividus out avalé au cabarêt, la suite d'une semblable méprise, chacun un verre de pétrole. Ils n'ont éprouvé pour tout dérangement que d'assez fortes coliques. De graodes perles de poudre de goerre ont été essuyées récemment cause du naufiage de la Léocadie devant Anvers et de l'exiiême humidité des citadelles. Tout ce qu'on dépose dans ceile du nord pourrit très-vite, et même les biscuits et d'autres provisions de booche ne peuvent s'y-con- server. Coururent y vivra un jour l'élite de la Belgique, c'est une terrible énigme. La Paix.) Ou écrit d'Aovers: Le dernier convoi du chemiu de fer de l'Etat a amené luudi soir en uotre ville 75éiuigrants qui s'y embarqueront incessam ment a destination d'une des contrées septen trionale de l'Amérique. On écrit de Cbarleroi Il résulte des rap ports faits par le conseil d'admiuistraiion que la fabrication totale, dans les usiues pour la fabrica tion de l'acier de la Société de Couillel et a Haumout, en i863, a été de 9,000,000 de kilogr. de produits de toute nature, dout 4,45o,2ii kil. oui été livrés Paris. Les courses de chevaux de Spa, qui avaient été fixées aux i3 et i5 juin, sont lemises aux 20 et 22 du même uiois. Il résulte des documents officiels recueillis au département d'Etat, Washington, que, duraut l'année 1863, il est arrivé aux Ëiats-Uuis près de 200,000 émigrants étrangers. Ou lit dans le Morning Herald: Mardi après midi le protocole qui met bu au protectorat anglais des îles louieuoes a été signé au toreiug Office. Immédiatement après, lord Russell et M. Iricoupi, chargé d'affaires de Gièce, ont signé un autre documeot stipulant des pensions en faveur des sujets ioniens et autres dont les services dans les îles Iouiennes leur douoeut des droits celle reconnaissance, a Ou lit dans VAbeille la divertissante anecdote que voici Lord Brougham était en soirée Paris chez uoe giaude dame de ses amies, et, par on quiproquo assez étrange, il se m't causer avec ou moosieor qu'il prit pour M. le comte D ouyn de Lhuys. (C'était dans le temps où le mioistre actuel avait uoe première fois quitté le ministère des affaires étrangères.) L'interlocuteur de lord Brougham était ou artiste engagé pour chanter dans la soirée. Il prit lui-même ie change, en s'enteudaot louer sur les Notes qui avaient fait sa réputation, et le mérite qu'il avait toujours montré en gardant la mesure la plus exacte dans les momeols les plus difficiles. Ces compliments forent reçcs avec beaucoup de courtoisie et continuèrent le quiproquo. Lord Brougham ne trouvait pas l'ex - ministre très-fort sur la politique, qu'il avait touchée très-légère ment, et, après s'être séparé de lui, il était assis en face du piauo, lorsqu'il vit son monsieur se placer devant l'instrument et préluder par des roulades, La physionomie du vieux lord prit en ce moment uoe expression indéfinissable, et quand le morceau eut été achevé, lord Brougham demanda simple ment son voisin Est ce qu'il chante toujours comme ça? Oui, lui répondait-oo. La-dessus le noble Anglais s'esquiva sans être éclairé sur son erreur, et, sans doute, il aura raconté lord Pal - oierston et lord Garendon les prouesses nouvelles de M. Drouyn de Lhuys et ses talents de société. Nous lisons dans l'Union Le Christ triomphe, il règne, il commande. A ceux qui, éblouis par le succès éphémère d'uue ligue impie coutre la divinité de Jésus ne croient pas soo empire sur les âmes, uons leur dirons: Venez et voyez. Voyez dans ce Paris, d'où paiteot toutes les attaques contre les vérités fondamentales du catholicisme, les chaires assiégées par des mul titudes avides, les cérémonies de la Semaine Sainte suivies comme aux plus beaux jours de la foi. La coiumuniou pascale de Notre Dame réunissant sous les vouies de ia vieille basilique six mille hommes de toutes les classes, de tous les rangs, de toutes les conditions de notre société moderne. Là vous trouvetez confondus dans une égalité sainte, le riche et le pauvre, le savant et celui qui n'a pour tout ornement de l'intelligence que la simplicité et la droiture de son cœur, le noble et l'artisan, le maître et le serviteur, le général et le soldai, la magistrature et le barreau, l'industrie et l'atelier, la vieillesse honorée et la jeunesse toute rayonnante des vertus chrétiennes dont elle a paré son âme. Oui, ce qui frappe le plus dans celle assemblée unique et privilégiée, ce sout les jeunes représen tants de notre commerce, de nos fabriques, de nos sa ons, de nos lycées, de nos Ecoles polytechniques, de Saiut Cyr, de droit et de médecine. La magni ficence de tels spectacles n'est-elle pas la preove la plus éclatante que la foi catholique vit et vivra jusqu'à la consommation des siècles, suivant la promesse qui eu a été faite par le Divin Rédemp teur, dont la parole ne passera point? Oo lit dans la Lombardia de Milan du 24 mars a Hier matin, nous avons assisté un curieux spectacle uo jeune homme était coudoit en prison; il avait une de ses maios prise dans un piège de fer qui paraissait lui causer une vive douleur, en juger par ses cris et ses prières aux agents de la sûreté publique. C est un VI. Andréa Varisco qui a iuiagiué de fabriquer de piège pour preodre les coupeurs de bourses comme dans une sourcière. Cet eogiu, qui peut se placer aisément dans uoe pocbe de paletot, est construit de façon que la maio du voleur reste prise comme dans un élan. a Hier, M. Var isco se transporta dans un de ces endroits qui sont le rendez-vous ordinaire des voleurs de bourses, et ayant aperçu uo individu qui paraissait suspect, il prit les allures d'un cam pagnard naïf, lira de sa poche une magnifique tabatière d'argeut, et, après avoir humé une large prise, il replaça tranquillement la tabatière dans la poche mouie du piège. Bientôt un jeune homme s approche, et, en un clin d'ccil, glisse la maio dans la poche de M. Varisco; mais, hélas! le voleur se met crier et courir avec la main prise dans le piège. Il fut aussitôt poursuivi, arrêté et conduit en prison, a Le correspondant de Naples do Journal des

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 2