D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 47me Année. Mercredi 27 Avril 1804. i\" 4,859. prix i)e l'abonnement. POUR YPRES FR. 6.00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 revue politique. lisez, et jugez. Les catholiques ce ne sont plus des citoyens, mais des sectaires, descendant en droite ligne des bourreaux et assassius au service de la sainte inquisition. Nous ne sommes pas sans inquiétude sur la voracité et l'appétit des catholiques, ils ont autrefois fait couler une quantité a énorme de sang, b [Progrès du 21 avril 1864). La première sentence est écrite dans un article consacré par le Progrès la louange des libéraux purs députés la permanence, qui ont si équitablement cassé les élections communales de Courtrai et de Dudzeele. On se rappelle que la députalion avait décidé qu'à Courtrai, on avait organisé un a vaste système de corruption électorale pour a le trafic et l'achat des votes, soit au moyen de promesses d'argent, ou Céquivalent en a bière ou en régals. C'était le cas d'appliquer l'art. 115 du code pénal. Or, le tribunal de Courtrai et la cour d'appel de Cand ont donné un démenti formel la députalion permanente, et cette double décision judiciaire met au graud jour la laideur des passions qui ont inspiré les hommes auxquels malheureu sement l'administration de notre province est confiée. Il est particulièrement fâcheux pour un député la permanence de se voir ainsi défendu par le Progrès. L'ivresse et le délire peuvent seuls expliquer ce langage, qui est une excitation directe la haine des citoyens enlr'eux. Et cependant le Progrès se dit l'organe des libéraux modérés! El cependant le Progrès est le Moniteur officieux de l'administration de la Ville d'Ypres et de l'arrondissement!! Le candidat que le parti conservateur propose pour l'élection provinciale de NV'ervicq, en remplacement de M. Delva, décédé, est M. Verhaeghe-Vanelslande. Nous lisons dans la Paix, journal de M. Coomans. Quelques hommes politiques de la droite, engagés dans le commerce de banque, se sont partagé, ces jours-ci, de gros divi dendes et d'autres bénéfices considérables résultant des opérations financières dont la direction leur est confiée. Nos journaux ministériels s'emparent de ces faits, les commentent avec des scrupules jaloux, les enveniment en les exagérant sans doute, et s'efforcent de faire accroire au public que le vœu secret des principaux membres de l'opposilipn est d'exercer le pouvoir dans un but de lucre, et de l'ex ploiter leur profil et dans celui d'un certain nombre d'actionnaires amis, con viés la curée. L'une de ces feuilles, poussant la hardiesse jusqu'à l'iniquité, ne craint pas de dire qu'il n'y a que des ques tions d'argent au fond de notre programme, et que nous ferons bon marché des prin cipes le jouroù nous pourrons en trafiquer. Dans les circonstances critiques, où le pays el la droite sont engagés, «le telles accusations sont trop graves, et elles peu vent exercer sur l'opinion publique une influence trop fâcheuse, pour qu'il nous soit permis de n'y opposer qu'un silence dédaigneux. Qu'on fasse une enquête impartiale sur les bancs des deux Chambres et C on se convaincra que le nombre des spéculateurs el des chefs de sociétés financières est plus grand gauche qu'à droite. Dès lors que signifient les accusations de l'Écho du Parlement el du Journal de Gand? Ne sont-oc pas de simples récriminations entachées d'envie, inspirées par le déplaisir d'avoir perdu un monopole fructueux? Loin de nous la prétention de flétrir la conduite des spéculateurs quelconquesqui, en se renfermant dans les bornes des lois, ont usé d'unfiroit incontestable. Les atta ques qu'on leur prodigue sont la fois inconséquentes et iniques, même dans la supposition où tous les faits al légués seraient exacts. Il y a quelque chose de véritable ment odieux dans le procès intenté tant d'hommes honorables par des avocats qui ont défendre des causes bien autrement véreuses. Nous ne blâmerons donc pas les succès d'argent que nos coreligionnaires poliliquesontoblenus naguère, mais étran gers que nous y sommes, par incapacité sans doute et aussi par manque de voca tion, nous avons bien le droit de déga ger notre responsabilité personnelle de l'accusation beaucoup trop générale que la presse ministérielle a l'audace de porter contre la droite. Lundi ont eu lieu les funérailles de notre vénérable Doyen. Né Soraerghem le 5 Mars 1783, M. Christophore-Bernard Welvaert, après avoir successivement exercé le saint minis tère Asper, Beirlaere et Grammont, fut curé NVacken, puis Ardoye; le 17 Décembre 1835, il fut nommé curé de la paroisse de S'-Marlin Ypres et Doyen du district d'Ypres. On a dit en toute justicede notre regretté Doyen C'était un homme simple et LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE.^-- ^CONSTITUTION RELUE. La semaine uni tient de finir a donné une phy sionomie non elle la situation générale Les craintes de trouble ou de guerre diminuent; les préoccupations financières commencent. Nous a*ons »n tomber Duppel; puis tout aussi tôt nous avons assisté a une lutte d'influences, a «les controverses d'impôt et de budget, a des émis sions d'emprunts ou d'obligations, nous avons entendu parler de spéculations ît la hausse, on a la baisse, sur des entreptises anciennes ou nouvelles; et chacun a pu conclure que si le théâtre des évé nements était la veille de se transformerle ter rain que réclame pour s'exercer l'activité humaine ue lui manquerait pas encore. Expliquons nous sur l'espèce de transformation qui se fait apercevoir l.e conflit qui a les posses sions rlauo allemandes pour but, n'est pas encore pacifié. La Prusse et la Confédération germanique auiioriceut des prétentions décourageantes; mais que deviennent ces prétentions si l'accord entre la France et l'Angleterre peut se maintenir, si ces deux puissances se donnent loyalement la main? Tout l'avenir est l& pour le moment. La France et l'Angleterre n'auront dans l'affaire du Danemark qu'un reproche se faire, c'est de n'avoir pas voulu trèsclairement, il y a trois mois, ce qu'elles paraissent disposées b réclamer aujour d'hui. L'effusion de sang eut été évitée; l'Europe tout entière n'eut pas du subir une crise d'inquié tudes et de dangers réels. On nous eut, ert outre, épargné ce tableau toujours triste de l'abus de la force. Nous arrivons tout naturellement k ce qui, de vient et sera pendant quelque temps un sujet d'atteutiou c'est k Paris que ce combat d'un autre genre s'eDgage. Des influences occultes sont aux prises avec des influences qui se nommeot et empruntent une grande irnpoilance a l'appui que le pouvoir leur doutte. Pourquoi tairions nous le nom des chefs? M. de Rochschtld est d'un côté, M. Pereire de l'autre. A qui restera la prépondérance financière que le premier veut conserver, que le second prétend conquérir? Hâtons-nom de consacrer quelques lignes k l'hôte de l'Aogietene, au champion de la liberté, en on mot, s Ganbaldi! C'est encore l'imprévu qui, en cette circoosiance, gouverne les hommes et déjoue le machiavélisme. A uo triomphe d'un jour, vont succéder de longues discordes. Déjà dans la soirée de samedi, eu lieu, k Londres, uo meeting que la police a dû dissiper. El pourquoi doue? On savait d'avaoee qu'il allait fournir k des orateurs l'occasion d'exhaler beaucoup de colère contre le gouvernement, contre la personne de lord Palraerston. Il importait bien plus a la sécu rité de I Augleterre de comprimer ces outrages que naguère les encouragements directs k la révolte, que le» placard» où figuraient k côté l'un de l'autre les noms de Palmeislon, de Mazzin:, de Gladstone et de Garibaldi. FUNÉRAILLES DE m. LE DOYEN WELVAERT.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1