D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. POUR YPRES FR. 6.00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 Nos lecteurs savent les attaques pas sionnées dont sont l'objet, depuis quelque temps, les nombreuses institutions finan cières créées et dirigées par M. Langrand- Dumonceau. A ne considérer que l'aigreur de ton et tout le fiel qui distinguent les lettres incriminatoires qui paraissent si multanément dans YÉcho du Parlement, dans le Journal de Liège, dans le Journal de Gand, et aussi dans les colonnes dequelques humbles Satellites de province, comme le Progrès d'Ypres, par exemple, chacun a pu se convaincre aisément que les considéra tions économiques n'y ont qu'une très faible part, et que le gros bout d'intérêt y est revendiqué par la politique, disons par le plus étroit esprit de parti. Le public a apprécié d'instinct les intentions gratuite- mcnt(?) méchantes du détracteur anonyme; il lui a suffi de son ordinaire bon sens pour se dire que ses discussionséconomiques ou financières ont besoin, pour se faire accré diter, de prendre un autre patronage que celui d'organes stipendiés des caprices et des passions d'un ministre, gros béné ficiaire lui-même dans une société concur rente. Si donc il a daigûé s'arrêter quelque peu aux élucubrations indigestes de sir John Patrick, ce n'a été que pour donner aux Sociétés Langrand une nouvelle mar que de confiance, laquelle s'est traduite par une élévation rapide des valeurs criti quées Voici, au reste, comment s'exprime Y Indépendance, dans son bulletin financier de lundi dernier Depuis quelque temps, il se traite notre bourse, sur une échelle assez vaste, des valeurs sur lesquelles des publications récentes ont attiré l'attention du public Ce sont les actions de la banque de crédit foncier et industriel, de crédit Interna tional et de la banque hypothécaire néer landaise. Les attaques systématiques dont elles ont été l'objet de la part d'une partie delà presse belge n'ont fait que surexciter davantage les acheteurs, et, pour peu que celte polémique continue, les valeurs sus dites verront des cours auxquels leurs détracteurs seront désolés d'avoir con tribué. Les premières ont été traitées de 600 615, pour clôturer 610: les secondes de 550 560; les troisièmes de 200 2i0. Jusqu'à présent les opérations foncières en Autriche conduites par M. Langrand- Dumonceau, ont obtenu un grand succès; pourquoi en serait il autrement dans l'ave nir? Les financiers les plus considérables de France, le gouverneur du crédit foncier de Francp en tête, ne viennent ils pas de confirmer la justesse de vues de M. Lan grand Dumopceau, en créant un crédit foncier autrichien qui fait en ce moment, si nous ne nous trompons, 150 fr. déprimé? Pourquoi ce qui est possible en France ne le serait-il pas en Belgique? Mais laissons cela; le public est majeur et son bon sens le guidera. Un journal de celte ville vient de faire une sortie contre certain candidat aux prochaines élections provinciales. Ce candidat, M. Floor, puisqu'il faut le nommer, est un de ces hommes tournant k tout vent, selon ses intérêts tournant droite, tournant gauche, toujours du côté d'où il croit sentir le vent de la faveur et du succès. M. Floor est une girouette. Dévoué par paroles au parti doctrinaire, faisant la courbette devant le commissaire d'arrondissement d'Ypres; Il se dit catho lique, conservateur et tout ce que vous voudrez, quand il est en contact avec ceux qui sont hostiles au libéralisme. Il est de tous les partis et il se dit n'être d'aucun. Il choie tout le monde et se met, par ses actes, en contradiction flagrante avec ce qu'il dit. Il voyait que sa candidature aux élections provinciales périclitait côté de celle de M. Yiane et, par adresse, il a fait désister celui-ci de cette candidature, Jisant que lui aussi se retirerait. Il pensait autrement qu'il n'agissait et peine le désistement de M. Viane était connu, que M. Floor réapparaissait la surface du terrain électoral. Il allait poser sa candidature avec M. Visart, puis avec M. Bieswal. l'un can- didatconservaleur, l'autre candidat libéral. Il ne se pose en définitive avec personne. M. Bieswal a envoyé aux électeurs une lettre par laquelle il se pose avec M. Floor, pour remplacer M. Viane. Remarquez que M. Floor ne s'annonce pas, il se laisse annoncer, afin de pouvoir dire aux électeurs de toute nuance, que les deux partis veulent de lui. Et voilà de la sincérité libérale, voilà de la loyauté! M. Floor ne mérite aucune confiance de la part des électeurs quelque couleur qu'ils appartiennent. Il joue double jeu, comme il a toujours joué. Il est libéral Y près et au club de Rousbrugge et il se dit conservateur dans les cabarets, lorsqu'il se lave de ses iniquités électorales du mois de juin dernier. N'est-ce pas là la manière ordinaire i\o 4,864. 1—i1.' I LE PROPAGATEUR FOI CATHOI.IftlE. -- CONSTITl'TIOMBEI.CR, PRIX DR I, A ROA RM RUT. REVUE POLITIQUE. La conférence a tenn, avant-hierI Londres mie nouvelle séance. Est-il besoin de rappeler les dispositions apportées, par chaque gouvernement, pour faire bien comprendre la difficulté de la tâche remplir. Le Danema'k est exaspéré. L'Allemagne est pleine d'ardeur dans sa pensée ambitieuse, pleine de confiance dans le succès. La Russie hésite en apparence, mais en réalité elle penche pour l'Al lemagne. La France siïecte une indifférence qu'elle n'a pas au fend elle tient h faire triompher le droit nouveau, c'est-h-dire, les principes des na tionalités. Nous ne parlons pas de la Suède, qui a eu le tort, très-grave, de s'effacer beaucoup trop dans tout ceci. Quant b l'Angleterre, elle ressent pour le Danemark une sympathie très sé.'ieuse. On tissure, que ce sentiment a sensiblement grandi, depuis quelques jours, et que lord Palmerston dé clare, qu'il ne souscrira b aucune solution désas treuse pour cet Etatdût la gnertes'en suivre. La transaction laquelle ii s'agirait de rallier la majo rité serait celle-ci restituer le nord du Schleswig au Danemark, constituer un état avec le Holstein et le Schleswig méridional, qui s'administrerait séparément, tuais en reconnaissant pour souverain le roi Christian et ses descendants. Ce ne serait pas trop s'éloigner du traité de 185t2 mais le but des allemands ne seraft atteint qu'en partie i Tel est le chaos d'où il faut espérer, qu'avant o| mois, l'harmonie pourra sortir! Le fVanderer demande que Copenhague soit bombardé, pour que les Danois soient punis de leur piraterie. Le langage des autres journaux est b celte hauteur. Il y a toujours moyen de se consoler d'one dé faite, c'est d'en faire une victoire A la suite de l'engagement naval du g mai, l'empereur François- Joseph a nommé contre-amiral )e capitaine de vaisseau qui commandait l'escadre autrichienne. Les manifestations belliqueuses se multiplient au moment même où les dangers de la guerre s'éloi gnent. Le Moniteur universel annonce qu'une flotte norwégieone, composée de deux frégates, d one corvette et de quatre chaloupes canonnières, a du appareiller le 6, au port militaire de Horten, et rejoindre a Golhenbonrg, one division navale suédoise, avec laquelle elle croisera dans les para ges du Danemark. Il suffit de mentionner le fait pour que nos lecteurs en apprécient la gravité si la guerre venait b recommencer, l'Allemagne aurait évidemment b compter avec la Suède. Une depecbe de Berlin nous informe d'autre part, que les chefs du parti conservateur proposent de signer une adresse au Roi, sur la pprtée de la quelle l'équivoque n'est pas possible. Il est dit que m les Duchés peuvent plus êtce rendus au Da nemark et qu'iU doiveot être coostitoés en un état indépendant, sous la protection d'une grande puis sance allemande, ou mieux encore annexés b cette puissance. La Russie vient d'interdire l'exportaliori «tes chevaux des provinces méridionales de empire. On continue d'affirmer qu'une armée russe consi dérable est concentrée dans ces provinces. LOYAUTÉ LIBÉRALE DANS LËS ÉLECTIONS.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1