D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 47me Année. Mercredi 8 Juin 1804. A0 4.871. POUR YPRES FR. 6.00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 La droite a un programme secret qui consiste supprimer les lois qu'elle a combattues et les remplacer par l'an- b cien régime du monopole et des privilè- b ges catholiques. Voilà le fond de tous les discours de la gauche. Il y a là un mensonge et une calomnie. La droite ne veut que la liberté pour tous, pour les catholiques comme pour les libéraux, elle n'aspire ni an monopole, ni aucun privilège. Quant la suppression des lois qu'elle a combattues. Voici l'excellente et toute véridique ré ponse qu'a donnée M. Soenens Nous l'avons dit et nous le répétons le maintien de la lutte politique en Belgi que sur !e terrain des opinions religieuses, est un danger pour le pays. Nous voulons l'éviter. Et si, pour accomplir celte grande œuvre, nous ne vous menaçons pas du retrait violent de tontes les lois réaction naires, ce n'est pas une preuve que notre programme ment parce qu'il cache. Oui, nous avons nos griefs contre vos lois réactionnaires, car depuis 17 ans, vous avez réagi contre la liberté: mais nous voulons franchement travailler la transformation des partis, et subir, par amonr pour notre patrie, la dure condition que vos lois nous ont faite en bien des matières. Manquons-nous notre dignité, en par lant de la sorte? N'est il pas d'une politique sage de tolé rer un mal dont on n'est point le complice en le souffrant, lorsque, pour le combattre et te détruire, il faut maintenir un mal plus grand encore Est-ce dire que si cette modération du programme Dechamps n'est pas un men songe, nous abandonnons dès lors nos antécédents, nos principes et nos convic tions? A Dieu ne plaise, Messieurs, et puisqu'on a rappelé la lutte que nous avons soutenue pour la liberté des cultes et la liberté de la charité, disons donc ce que nous n'abandonnerons jamais LES DISCOURS DES FAUX-LIBÊRAUX. Après M. Bara nous avons eu M. Hymans et M. Frère tous trois ont rivalisé de violence, de mensonges et de provocation aux plus mauvaises passions Tous trois l'occasion du programme de la droite ont discuté tout ce qui n'est ni dans le pro gramme ni dans les intentions de la droite, etont proclamé l'avènement de la droite un danger pour le pays!! La fin du discours de notre ministre perpétuel surtout équi vaut un appel l'émeute; et en fait ces mensonges passionnés et ces accusations calomnieuses ne peuvent se traduire que par le cri bas les Jésuites!! bas les catholiques!! M. Frère proférera peut-être prochainement lui même ce cri sauvage qui n'est que le résumé de son discours comme il cria lui même en 1857 en plein parlement bas les couvents! b Les solidaires et les miliciens de l'avenir n'at tendent que son mot d'ordre. Et cependant M. Frère est ministre!! Il ya quelques jours mouraità Bruxelles, l'hôpital S'-Jean, un malheureux qui, jus qu'au dernier moment, persista refuser les secours de la Religion. Cet homme était solidaire, il est mort en libre penseur. Ses associés sont venus réclamer son cada vre et lui ont décerné les tristes honneurs de l'enterrement civil. Voici quelques-uns des horribles blas phèmes prononcés sur celle tombe par l'orateur désigné pour prononcer l'éloge du défunt. Frères, Chaque fois que nous accomplissons le triste devoir de rendre un dernier hom* mage la mort héroïque d'un des nôtres, de la fosse s'élève un cri de suprême insur rection, un cri de victoire et de révolte intel lectuelle CONTRE DIEU, contre le ciel et la Van Peene rebelle toute idée retiqieuse a su répudier le prêtremourir en homme libre et prouver enfin que la paix de l'ame se On le voit c'est l'athéisme dans ce qu'il a de plus grossier, de plus brutal, de plus cynique. Et voilà les scandales inouïs dont nos cimetières chrétiens sont le théâtre!! En présence de ces manifestations abo minables quel est le chrétien qui ne récla mera pas la séparation des cimetières! qui voudra de la promiscuité des tombes? Votre père, votre mère, votre frère, votre sœur, votre épouse meurent, la foi et l'espérance en Dieu sont votre unique consolation, et quand vous les enterrerez, vous vous rencontrerez côte côte avec les Solidaires, vos prières et vos pleurs devront se mêler leurs blasphèmes. Vous retournerez au cimetière pour vous souvenir et prier, et de nouveau vou6 rencontrerez les Solidaires et leurs pro fanations et leurs blasphèmes. Il n'y a cela qu'un remède Qu'ils aient leurs cimetières; mais que nous gardions les nôtres!! a—iini*gm m—<hnm—i LE PBOPAGATEBB FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. PRIX RE I/ARONN FUIENT. REVUE POLITIQUE. La conférence de Londres dans sa séance de lundi n'est arri.ée a aucune espèce de résultat. L'armistice n'est mênft pas prolongé. Les pléni potentiaires des puissances belligérantes ont dé claré qu'ils n'a.aient reçu de leurs gou»ei nemenls aucune instruction nou.elle; les propositions des puissances neutres restent donc en suspens; les espérances que chacun nourrissait sur l'imminence d'un accomodeuierii, se Ironvent fortement ébran lées. D'après tout ce qni transpire des dispositions officielles s Copenhague, il se confirme de plus en plus que le gouvernement est fermement décidé ne pas consentir h une prolongation de trêve moins que ies puissances centres, d'accord avec l'Autriche et la Prusse et aussi avec le Danemark, ne parviennent arrêter les bases préliminaires de paix sur lesquelles la conférence de Londres aurait définitivement h délibérer. Quant aux puissaucesalleraandes,elles persistent exiger que les trois dncbés soient séparés du Danemark, et b refuser de faire une démarcation dans le Sehleswig entre la partie danoise et la partie allemande. Le duc d'Augustenboorg, qui est déjb passé par des alternatives si diverses, déploie en ce moment une grande activité; b peine de retour de Berlin, il va partir pour Vienne, et tout indique qu'il y sera bieu reçu s'il veut s'abstenir de plaider la cause des nationalités. La Russie appelle de nouveau notre attention. On peut dire d'elle désormais que si elle sait con quérir, elle est impuissante pour réduire et subju guer les populations. La Ctrcassie nous en offre un bien mémorable exemple. Après des guerres qui ont duré près d'un deroi- sièele, les troupes russes ont fini par pénétrer au milieu de ce groupe de montagnes que nous con naissons sous le nom générique de Caucase, objet de sa persévérante ambition, mais les diverses tri bus, dès qu'elles ne purent plus les défendre, de mandèrent b les abandonner. Au nombre d'environ 5oo,ooo, elles ont dit adieu b leur sol Datai et sol licité de la Turquie une nouvelle patrie. On a dit que l'insurrection polonaise était en tièrement domptée; cette nouvelle doit êire rec tifiée. Il y a peu de joors, les Polonais, bannis de leur patrie, se sont réunis en grand nombre b Leipsick, et ont agité la questioo de savoir si le comité national qui représente actuellement le gouvernement national, devait continuer la guerre ou attendre un moment plus favorable. Après avoir rejeté, b l'unanimité nne proposition de déposer les armes, suivant le cooseil de M. Drouyn de Lhuys, l'assemblée a résolu de continuer en Pologne le système des bandes et l'agitation pour préparer le plus d embarras possible au gouvernement russe, et de faire en secret des armements pour l'époque où éclateront les levées de boucliers qui s'organisent dans les principautés du Danube, la Hongrie et l'Italie. Bosak est nommé organisateur général des nouvelles forces nationales. Rudowski loi est ad joint. Tons deux sont partis pour l'étranger par suite de cette nomioation. Les nouvelles de l'Algérie foDt espérer un pro chain établissement de la tranquillité dans cette possession française. Le prince Cooza va, dit-on, demander b Con- stantinople que le Sultan loi accorde l'buspodosat. et le pouvoir héréditaire. Ce prince, un peu trop pressé et un peu trop ambitieux, fera bien de se mettre d'accord avee les Roumains d'abord sur la loi électorale qu'il a fait votermais qui n'a pas encore fonctionné, ensuite sur la sécularisation do bien des couvents dédiés. Les nouvelles de New-York du 26 mai nous paraissent cette fois favorables aux fédéraux, de manière b ce qne le doute De soit pas possible, Grant n'a pas, il est vrai, gagné de bataille déci sive mais il a habilement manœuvré et forcé Lee b abandonner sa position retranchéedeSpottsylvauia. C'est la troisième ligne de défense conquise par les fédéraux et ce n'est pas un succès sans portée, si l'on réfléchit qu'au dire des confédérés eux - mêmes, ces trois lignes étaient fortifiées d'une manière formidable. LE PROGRAMME SECRET DE LA DROITE. A PROPOS D'UN ENTERREMENT DE SOLIDAIRE. terre, contre l'iniquité, l'injustice et le règne de la force. L'Église en tremble jusque dans ses bases et les âmes se sentent remuées. PUISE DANS LA NÉGATION DE DIEu!

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1