C'est l'opinion et le vœu de tous ceux qui veulent la liberté de tous. Et cependant M. Bara déclara, il y a huit jouis en plein Parlement, que plutôt que de voir consacrer le principe de la séparation des cimetières par culte, il aimerait mieux voir les portes du parlement se fermer. Et cependant c'est pour ce discours que le Progrès vient de lui prodiguer ses lou anges M. Bara est l'orateur populaire et l'enfant cbéri des dames. C'est justice, jeune vigoureux, ardent il parle avec une netteté et une loyauté qui captive la bienveillance et la sympathie; le discours qu'il a prononcé mercredi est un vérila- ble monument. Au reste que les défenseurs de la profa nation de nos cimetières soient applaudis par le Progrès et toute la presse libérale, qu'aucun journal ministériel n'ait protesté contre les blasphèmes des Solidaires, tout cela ne nous étonne pas. Comment désa voueraient ils ces sectaires, qui eux aussi parlent au nom de l'idée libérale et qui forment l'a van t-garde de l'armée libérale dans la question des cimetières, comme dans toutes celles où nos intérêts religieux soûl engagés? En présence de la persistance inquali fiable que tous les journaux libéraux met tent dénaturer les faits relatifs au procès De Buck nous extrayons du Cour rier de Bruxelles l'exposé suivant dont l'exactitude est incontestable A entendre les journaux du soi-disant libéralisme, si De Buck est perverti, cor rompu, la faute retombe sur les Jésuites qui l'ont flétri pour rendre odieux son oncle De Boey et pour accaparer ainsi l'opulente succession de ce dernier!! 0 profondeurs du judaïsme libéral Da Buck condamné par les tribunaux et les Cours d'assises de Belgique et de France, De Buck signalé comme un scélérat excep tionnel par les administrateurs du bagne de Toulon et par le directeur de la prison de Vilvorde, tout cela n'est rien pour Messieurs les libéraux. D'après eux, les Jésuites ont fait tout le mal; si De Buck a été condamné, c'est qu'ils ont été peuplé les cours d'assises et les tribunaux de leurs créatures. S'il a fait preuve au bagne et la prison d'une nature exceptionnellement perverse, c'est que les Jésuites l'ont tenu plongé dans le vice pour le rendre plus odieux son oncle. D'après les libéraux, les Jésuites seraient donc des monstres d'iniquité, des parjures et des traîtres. S'il était possible de discuter avec des gens qui sont aveuglés par l'excès de la haine, voici ce que nous dirions De Buck était corrompu et avait donné des preuves de sa mauvaise nature bien avant de connaître les Jésuites. Dans une requête adressée au tribunal de 1836, son père lui-même nous fait con naître toute la perversité de son fils. Ce qe sont donc pas les Jésuites qui accusent, c'est un père qui est obligé d'accuser lui-même la justice la mauvaise conduitede son fils, aûn d'être autorisé àlui faire subir une détention de six mois. Cette pièce date de 1836; après cette époque, M. De Buck continue s'enfoncer dans le crime; en 1843, il passe en France où il se fait condamner pour vol de nuit six ans de travaux forcés qu'il passe au bagne de Toulon. Entre-temps qu'avait fait Fonde De Boey, cet homme dont les Jésui tes ont prétendument accaparé la succes sion? 11 s'était efforcé d'arracher son neveu l'inconduite et au déshonneur, il l'avait placé dans un pensionnat tenu par les Frères Grammont, mais bientôt le neveu incorrigible avait été renvoyé pour rébel lion contre ses supérieurs. De Buck rebelle tout enseignement ne sut pas même apprendre un métier; il fut renvoyé par le charpentier où il faisait son apprentissage. De garçon charpentier, il se lit polisseur de diamants au lieu de s'oc cuper de son nouvel état, il se mil courir les rues et voler. C'est cette époque qu'il dépouilla de ses ornements l'image de la Vierge dans une église d'Anvers, et qu'il fut condamné de ce chef un an d'emprisonnement. Ce fut dans ces circon stances que le F. Lboir lit la connaissance de De Buck il chercha lui inspirer des sentiments meilleurs et rétablir la paix entre l'oncle et le neveu mais les efforts du P. Lhoir pour ramener au bien un homme perdu dès l'enfance, furent inuti les. En 1843, De Buck quittait le pays, et quelque temps après, la Cour d'assises de Draguignan le condamnait six ans de travaux forcés pour vol de nuit. En 1850, la mort de son oncle, De Buck se trouvait encore au bagne subis sant une prolongation de peine pour ten tative d'évasion; l'oncle meurt laissant une succession de sept cent mille francs. 11 se garde d'instituer héritier un neveu qui est l'opprobre de la famille; tout le monde la place de De Boey eut fait la même chose, il déshérite un neveu indigne et il laisse sa fortune qui? Aux Jésuites, crient les feuilles libérales. C'est un mensouge, les Jésuites n'ont rien recueilli. M. l'avocat Valentyns fut institué légataire universel, et les legs particuliers au profil des divers membres de la famille épuisèrent peu près la totalité de l'héritage. Qu'on lise la lettre de M. Valentyns, écrite en 1852 ce sujet Y Indépendance belge, cette lettre suffit elle seule pour renverser le misérable échafaudage des accusations dressées contre les Jésuites. Sans doute M. De Boey, pendant sa vie, a pu faire des libéralités aux Jésuites pour favoriser la mission d'Amérique; il était catholique, et comme tel, heureux de s'associer une œuvre de charité méri toire; en donnant pour ce noble usage, il faisait un acte louable, il agissait en chré tien, heureux d'associer quelques milliers de francs l'œuvre de ces hommes qui immolent leur vie aux progrès de la foi et de la civilisation. Voilà tout ce que M. De Boey a fait pour les Jésuites, en dehors de tout cela il a laissé sa fortune sa famille par l'inter médiaire de l'avocat Valentyns. Que faut-il donc penser des accusations lancées par la presse libérale? De Buck était corrompu dès sa plus tendre jeunesse, de l'aveu même de son père; ce ne sont donc pas les Jésuites qui l'ont perverti. M. De Boey a légué sa fortune ses parents; ce ne sont donc pas les Jésuites qui l'ont accaparée. LE PROCÈS HE RUCK. Le Major commandant de la garde civique d'Ypres a reçu dimanche le corps des sons-officiers de la garde. Il leur a recommandé eu excellents termes l'instruction, la discipline et la concorde. Au Te Deum qoi a en lieo dimanche dernier tout le monde a admiré le grand oombre des gar des civiques et leur bonoe volonté. Dans la noit de dimanche lundi nue rixe de cabaret a eu lien Voormezeele. Plusieurs coups ont été portés. L'une des victimes qu'on disait avoir déjà succombé ses blessures, se trouvait hier dans on cabarêt de Warnêton, fumant tranquillemeut sa pipe et preuaut on bon verre de bière. FRANCE. La demande formée par la famille de Mont morency contre M. de Talleyrand-Périgord a été appelée samedi, la première chambre du tribunal civil, présidée par M. Beooît-Cbampy, sur la demande des avocats, l'affaire a été renvoyée huitaine. Par dépêche du a5 mai, le ministre de la guerre a fait conoaître au général de division sons- gouverneur de l'Algérie, de Martimprey, qu'il est chargé, par intérim, du gouvernement géuéral de l'Algérie. M. A..., un des meilleurs officiers, aide de camp d'un général bien connu, joint une grande bravoure un goût extiême, pour le far-nieute. L'an dernier, au camp de Cbâloos, son domes tique entre vers les neuf heures du malin dans sa tente Mon colonel,lui dit-il, legéoéral estdéjà levé. Comment! reprit M. A..., désagréablement tiré de sou sommeil; mon général est sur pied et moi encore au lit je suis un misérable indigne de voir le jour, tire mon rideau. Un journal étranger raconte que l'antre jour lady Covvley se promenant en calèche avec l'Em pereur, les chevaux s'emportèrent et la position eût quelque peine les contenir. Savez-vous, dit l'Empereur, que oous avons failli mourir ensem ble! Mais non, Sire, repartit aussitôt l'am bassadrice, je n'ai couiu que la change de devenir immortelle. Sinon euero, bene trovato! i l I3 DANEMARK. La guerre et pas de trêve; c'est le mot d'ordre adopté non pas par tout le monde, mais de ceux qoi crieut le plus haut et qoi réduisent les autres au sileoce. Le directeur du commandement au ministère de la guerre, chef d'escadron de l'état major M. Ansjaer, a abandonné ce poste et a été nommé chef d'état-major do corps Hegermann, et comme cet officier appartient an parti des Danois de l'Eider, et compte entre les plos zélés patriotes, on conclut de cette nomination la reprise pro chaine et énergique de la guerre par terre. Les armements poor la guerre maritime, qoi est le grand espoir de la nation, sont poossés avec une énergie fiévreuse. Deux mille ouvriers extraor- dinairement engagés travaillent dans les chantiers d'Orlog, et plusieurs vaisseaux ont quitté, ces derniers jours, le port d'Orlog et sont allés sta tionner entre Copenhague et Daagoer pour y attendre l'ordre de prendre la mer. AMÉRIQUE. Il n a jamais été raconté qoe nous sachions, par aucun journal, qu'il existe depuis plusieurs anuées un bureau de poste eo pleine mer, boreau de poste qui ne surveilleel ne dirige aucun agent ou employé quelconque, et dont le service se fait pourtant avec une régularité et une loyauté que les bureaux et offices des continents devraient bien soovent imiter. Ce boreau de poste est établi sur un des pro montoires les plos avancés en mer de la pointe méridionale extrême de l'Amérique (Palagonie), ayant en face la Terre de Feu, et situé, par conséquent, vers le milieu du célèbre détroit de Magellan. Le récit que cous donnons, d'après le journal de bord d'un navire américain, est d'un pittoresque rempli d'intérêt, et nous ne changeons rien aux termes de cette description fantaisiste. Près do port de famine, dont il a été tant parlé

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 2