Une instruction criminelle fut immédia
tement ouverte charge des deux aumô
niers du couvent de Jette, MM. Ort elle
ne servit qu'à faire ressortir d'une manière
éclatante leur complète innocence. Une
ordonnance de non-lieu ayant été rendue
leur faveur, MM. Ort assignèrent VUylen-
spieget en réparation du dommage causé
leur honneur d'homme et leur caractère
de prêtre par les calomnies dont il avait
cherché les rendre les victimes. M.
Delimal, rédacteur enchefde VUylenspiegel,
se reconnut l'auteur des articles incrimi
nés. Mais il crut pouvoir, pour repousser
l'action qui lui était intentée, invoquer
d'une part sa prétendue bonnefoi et d'autre
part la non-désignation de MM. Ort.
A la suite de plaidoiries animées, le
tribunal de 1" instance de Bruxelles vient
de rendre un jugement dont les considé
rants, fortement déduits, sont aussi hono
rables pour MM. Ort que sévères l'égard
de M. Delimal. M. Delimal est condamné
payera MM Ort 1,000francs dédommagés-
intérêts, ceux ci, sont autorisés laire
afficher le jugement 200 exemplaires et
l'insérer dans 20 journaux de la capitale
et des provinces, avec la rubrique Répara
tion judiciaire, le tout ses frais ces
diverses condamnations sont, en outre,
recouvrables par la voie de la contrainte
par corps.
M. Delimal avait choisi pour conseils
M" Robert et Janson; MM. Ort étaient
représentés par M" Woesle, qui a défendu
de la manière la plus éloquente les grands
principes de justice et d'ordre social enga
gés dans le débat. M* Woesle a été, dans
cette circonstance, le digne interprète de
la conscience publique, et il a trouvé de
nobles et pathétiques accents pour flétrir
les procédés honteux auxquels les diffa
mateurs du clergé ne craignent pas de
recourir. C'est un nouveau service'que le
jeune et brillant orateur a rendu la cause
delà liberté et de la religion; nous l'en
félicitons sincèrement, au nom de tous nos
coreligionnaires. Il est espérer que le
jugement rendu la suite de sa remar
quable plaidoirie mettra un terme l'odieux
système inauguré depuis quelque temps
par certaine presse, et qui consiste recou
rir aux calomnies les plus ignobles pour
discréditer les établissements d'instruction
tenus par les congrégations religieuses.
Les abonnés au Propagateur recevront
avec le n° de ce jour, une notiee concernant
femprunt Romain.
Le Figaro affirme que l'auteur du .Maudit
et de la Religieuse est M. Louis Ulbach, et
le met au défi de démentir cette nouvelle.
M. Louis Ulbach est un des chroniqueurs
de l'Indépendance, il n'est donc pas éton
nant que le journal juif ait tant prôné les
ouvrages cyniquement lubriques qui aient
nom le Maudit et la Religieuse.
On lit dans une correspondance bruxel
loise du Journal d'Anvers
Dans le cours de son improvisation
chaleureuse en faveur des milicieus qui
sont, a-t-il dit, les fonctionnaires les plus
honorables de l'Etat, M. Coomans a com
mis un lapsus lingu que M. Rogier a eu
grand tort de relever comme vous allez en
juger vous même. M. Frère avait dit qu'il
ne voulait rien donner aux miliciens
pendant la durée du service militaire, ni
même après leur retour aux foyers pater
nels parce qu'ils feraient de cet argent un
détestable usage, notamment en l'allant
boire au cabaret. Mais, s'est écrié M.
Coomans, défendez vous la fréquentation
du cabaret tous vos fonctionnaires grands
et petits? Nous en voyons beaucoup entrer
au cabaret!
Au lieu decabaret, M. Coomans prononce
cabinet et M. Rogier de rire, et M. Frère
et d'autres de l'imiter.
Ah! je me trompe, reprend aussitôt M.
Coomans, c est cabaret que je voulais dire,
car uoussavons tous que l'enlréedu cabinet
est interdite aux hommes de la droite
comme ceux de la gauche. On n'entre
pas au cabinet et on n'en sort pas non plus.
Les rires homériques de la Chambre ont
étouffé les petits rires de MM. les minis
tériels.
L'Étoile belge, dans sa chronique judi-
diciaire du 19 de ce mois, nous donne un
entrefilet qui renferme autant d'erreurs
que de mots.
A Maliues, écrit-il, se poursuit une
affaire où les Jésuites sont intéressés. 11
s'agit de la succession du sieur Carleer,
prieur de l'abbaye d'Averbode, près de
Diest. Les héritiers dépossédés soulien-
nent que la fortune est entre les mains
d'une personne interposée au profit des
Jésuites. Les héritiers ont déjà obtenu
gain de causesur un incidenldu procès.
Les informations que nous avons prises
nous permettent de donner un démenti
formel ces assertions gratuites, fausses
et odieuses. Les membres de la Compagnie
de Jésus ne sont point du tout intéressés
dans l'affaire pendante au tribunal de Ma-
lines. Les héritiers ne soutiennent aucune
ment que la iortune du sieur Carleer est
dans les mains de qui que ce soit au profit
des Jésuites. Ni la Compagnie ni aucun de
ses membres n'ont jamais eu rien voir
dans celte affaire.
Meniez, calomniez, il en restera toujours
quelque chose. Les Jésuites auraient par
trop a laire s'ils devaient s'occuper
relever et nier toutes les calomuies que des
journalistes indignes de ce nom répandent
chaque jour contre des hommes honora
bles. Mais le mot d'ordre est donné, il est
parti de haut. Heureusement que le pays a
trop de bon sens pour accueillir des faits,
des allégations passionnées, intéressées,
dénuées de preuves et de tout point men
songères.
nouvelles locales.
Nous apprenons que dans son assemblée
du 25 courant, l'Association constitution
nelle conservatrice, qui reçoit tous les
jours de nouvelles adhésions, a décidé que
le parti indépendant s'abliendraiten masse
l'élection provinciale du 50 de ce mois.
Dimanche dernier, dans l'après-midi, un
cheval d'un officier de l'école de cavalerie,
jugeant probablement qu'un peu de liberté
ne lui irait pas mal, s'est permis de sortir
de l'écurie sans l'autorisation de son
maître et de faire, au grand trot, une
promenade en ville et sur les remparts.
L'animal, satisfait de sa course, est rentré
de son propre gré l'écurie.
A l'occasion de la Bénédiction de la mer
qui aura lieu Ostende dimanche pro
chain, des trains de plaisir seront organi
sés pour ce jour sur les chemins de fer de
la Flandre occidentale. Le convoi partira
d'Ypres 5 h. 40 m. du matin pour arri
ver Ostende 10 h. 15 m. Le retour
d'Ostende est fixé 6 h. 15 m. du soir.
Prix des places, d'Ypres Ostende,
aller et retour: 1" cl. 6 fr.; 2e 4,50; 5e 5.00.
Les fossés de la ville exhalent, en plu-
sieurs endroits, notamment entre la porte
de Dixmude et l'Abattoir, des miasmes
pestilentiels. Ne serait-il pas convenable
que notre administration communale
qui incombe le devoir de veiller la salu
brité publique, prît des mesures pour faire
cesser cet étal de choses?
Les travaux de restauration l'intérieur
de l'église de S'-Martin seront bientôt sus
pendus et ne seront repris que l'hiver
prochain. A en juger par les travaux déjà
terminésl'intérieur de l'église, une fois
entièrement restauré, présentera un aspect
magnifique. On reprendra les travaux de
restauration l'extérieur de l'édifice.
L'on s'occupe activement restaurer le
JSieuwwerk. Il serait désirer qu'une lu
mière indiquât le soir au passant les écha
faudages et les poutres qui obstruent en
partie la circulation sous l'édifice. Avant-
hier, a 10 heures du soir il fesait excessi
vement obscur; trompée par l'obscurité,
une personne s'est violemment heurtée
contre une des poutres servant d'appui au
mur qu'on est occupé restaurer.
Le tir la cible pour l'infanterie de la
garde civique a été ouvert avant hier.
L'artillerie de la milice citoyenne yproise
n'a pu participer cet exercice faute de
munitions. Dans quelques jours des car
touches, expressément fabriqué pour le
mousqueton, seront mises la disposition
des artilleurs qui désirent s'exercer au
tir.
Il paraît qu'il est question de fusionner les
sociétés de tir de l'infanterie et de l'artillerie
de la garde civique en une seule. Le Major
chef de la garde en serait le Président.
Il paraît que nos soldats citoyens auront un
local spécial pour s'y exercer au tir. Un
terrain serait approprié dans ce but, l'endroit
nommé hel Hoornwerk, hors la porte de
Menin.
La Plaine d Amour ne convient pas ce
genre d exercice, cause des chemins si
fréquentés qui se trouvent derrière la cible.
Rien des personnes ont constaté que, passant
par ces chemins, un jour de tir, elles ont
entendu les balles siffler tout près d'elles. Le
tir la cible la Plaine d'Amour constitue
donc un danger. C'est un motif pour tirer
ailleurs.
Il a été procédé dimanche dernier la
formation du conseil de discipline appelé
8-0 I -sr—