D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
REVUE POLITIQUE.
Voici ce qne porte l'un des articles du
programme de M. Dechamps
47,ne Aunée.
S» 4,881.
LE PROPAGATEUR
prix de s/a box m km tu t.
FOI CATHOLIQUE. -• CONSTITUTION BE1.CE.
POUR Y PRES FR. 0.00 PAR AN.
HORS VILLE 7,50
Rien ne nous oblige parler aujourd'hui rte la
guerre du Danemarek, ni de la pain qui serait, dit-
nn,snr le point de sp conclure. Les armées sont an
repos; la pat*, nous le craignons, ne se fera pas en
vitioi q laite heures.
Reportons pour quelques moments notre atten
tion sur le Mexique el ses nouveaux souverains.
A Mexico, du une dépêche adressée an Moniteur
universelle nouvel empereur et la nouvelle im
pératrice ont trouvé uo accueil enthousiaste; niais
tout aussitôt des correspondances ajoutent Entre
Vera Ctoz et Mexico, la population est restée si
froide et si innetie, que I impératrice en a été
épouvantée; elle a vprsé ries la'mes.
Rappelons le b nos lecteurs, de la côte b la
capitale du Mexique, si la population n'est pas
nomhrense les historiens sont encore plus rares,
les correspondants de journaux doivent donc com
plètement manquer. Ceux qui pendant son voyage
ont vu couler les larmes de la princesse Charlotte
devraient bien se nommer.
I.es nouvelles arri«ées «les États-Unis sous la
date du 29 juin se présentent nous en ce moment
sous nu aspect plus clair, (vrant reste devant
Petershurg; il se dispose a en fait e le siège; maison
le lionve isolé et, par conséquent, un petit revets
pourrait dégénérer en désastre. La déttiotalisatinn
venant b se répandre dans son armée, qu'advien
drait il? Voilà ce qu'on se demandait b New-York
le 29 juin; et c'est le inhlif pour lequel le cours de
l'or s'est élevé tapidetuent euiie >45 el i 5o p. c.
de prime. Le tuajor général de l'armée fédérale,
général Morgan, de l'Ohio, qu'il ne faut pas con
fondre avec le général confédéré do même nom, a
écrit nue lettre publique dans laquelle il Conseif un
ai tnis'.ice.
A Berlin, on parle plus que jamais de la pro
chaine convocation des Chambres.
A Vienne, on se préoccupe «les rapports amicaux
qui s'établissent entre le prince Michel de Servie et
le prince Conza. Tous les deux sont sans hétitier;
tous les deux ont une confiance illimitée dans la
politique de la France. On croit savoir, dans la
capitale de l'Autriche, qoe l'on songe b Paris
b conseiller aux deux princes un successeur qui,
plus tard, réunirait les deux couronnes sur sa tête.
Oo apprend de Francfort que M. de Beust a
informé ses atuis politiques que le prince d'Augus-
tenbnurg serait reconnu par l'Empereur des Fran
çais comme souverain des duchés du Scbleswig et
du Holstein, dès que I. Diète germanique sç sera
prononcée eu sa faveur.
LA LOI SIR LA MILICE ET LE PROGRAMME DE
M. DECUAMPS.
Modification de la loi sur la milice,
ayant pour base un système d'exonération
destiné restreindre les effets du tirage
I au sort, alléger les charges militaires
pour les familles el le pays et en même
temps améliorer les éléments constitutifs
de l'armée en y fortifiant la discipliue et
l'esprit militaire.
Sous le régime actuel environ 44,500
jeunes gens doivent tirer au sort.
Le contingent annuel est de 8,000
recrues.
Chaque année il y a 1,000 volontaires
au plus, el 7,000 miliciens qui doivent
marcher malgré eux.
L'expérience a démontré que les volon
taires sont le meilleur élément de l'année.
Pour preuve dans la cavalerie 100 volon
taires donnent 28 sous olliciersdans
Varlillerie et le génie 100 volontaires en
donnent 58, el dans l'infanterie 100 en
donnent 41.
L'expérience a prouvé aussi que les
remplaçants el les substituants sont un élé
ment mauvais el corrupteur.
Ou nouveau moins autant de coupables
sur 100 remplaçants qu'on n'en trouve sur
400 soldats ordinaires.
Il y a par année environ 5,150 rempla
çants el substituants, sur ce nombre il n'y
en a que 15 qui arrivent au grade de sous-
officier, c'est à-dire 5 par mille?
L'élément des volontaires est donc excel
lent, l'élément des remplaçants détestable.
Il faut augmenter l'un, éliminer l'autre.
Les volontaires forment le noyau de
toute bonne armée. Ils s'engagent pour 8
ans, s'ils se réengagent ils serviront 16 ans,
peut être 24 ans, etc.
Nous aurons ainsi de vieux soldats qui
serviront aux recruesde modèle et d'appui.
Cet élément de force si essentiel pour le
temps de guerre n'a pas moins d'impor
tance pour le temps de paix, car il permet
de satisfaire aux besoins d'économie en
entretenant un effectif moindre et en com
pensant la quantité par la qualité.
L'armée active, permanente pourrait être
réduite 50,000 ou 52,000 hommes; mais
on maintiendrait les cadres actuels; et
ainsi au jour du danger avec les réserves,
fussent-elles composées de jeunes soldats
n'ayant jamais servi, on aurait une armée
de 80 100 mille hommes dont la force, la
solidité et la discipline ne laisseraient rien
désirer.
Aujourd'hui nos 7,000 conscrits qui sont
malgré eux sous le drapeau, la plupart
durant 2 1/2 ans au plus, n'ont ni le temps
ni les dispositions pour contracter l'esprit
et les traditions militaires.
Nous n'avons pas de noyau d'anciens
soldats, rompus aux fatigues et aux exer
cices sans lesquels il ne peut y avoir de
véritable armée.
Comment remédier cet état de choses?
Comment attirer des masses de volontai
res? Par ta rémunération
Comment se passer de remplaçants et
de substituants? Par l'exonération.
Ou pourrait on s'affranchir du service
militaire en payant l'exonération. On se
rait dédommagé du service militaire par
la rémunération. La droite veut l'exoné
ration très-basse el la rémunération très-
élevée.
L'exonération avant le tirage au sort se
rait 250 fr. après le tirage au sort, on
ne pourrait plus se libérer qu'à 2.500 fr.
La rémunération serait formée du produit
de l'exonération elle offrirait une prime
de 2,000 fr. aux rengagés et aux èngâgés
un peu plus aux premiers, un peu moins
aux seconds.
Voici la justification de ce chiffre.
Il y a annuellement environ 45,000 ins
crits pour le tirage au sort. La statistique
établit qu'il y a là 40.000 inscrits non in
digents capables, avec un peu de prévoy
ance, de s'exonérer.
D'après de nombreuses investigations,
sur ce nombre 52,000 s'exonéreraient.
52,000 exonérations 250 fr. produi
raient 8 millions, soit 2,000 fr. pour ré
munérer 4,000 engagés et rengagés. En
outre une disposition formelle de la loi
assurerait aux anciens militaires le droit
d'être préférés un grand nombre d'em
plois publics.
Suivant toute probabilité, la rémunéra
tion ne coûterait donc pas un centime au
trésor, la dépense serait couverte parle
produit des exonérations.
Mais peut-on compter que 4,000 volon
taires se présenteront chaque année?
Oui. En France, avant 1855, la rému
nération n'existait pas; les relevés consta
tent que le chiffre proportionnel des
engagés volontaires était alors exactement
le même en France qu'en Belgique.
Nous pouvons en conclure que lorsque
la rémunération existera en Belgique
comme elle existe eh Francedepuis
1855, la proportion sera de nouveau la
même dans les deux pays.
Or, en 1861, il y a eu en France 42,271
rengagés et engagés, el en appliquant ce
calcul la Belgique, nous en trouvons
pour notre pays 5,410. Il y en aurait donc
très-probablement un quart de trop car
il ne nous en faut que 4,000. Prenons
qu'il en manque quelques centaines, on y
supplée par le tirage au sort.
4,000 hommes entrant sous les dra
peaux pour 8 ans produisent l'effectif
permanent de 52,000 hommes.
Nos populations seraient ainsi délivrées
complètement ou peu près dé la plaie de
la conscription forcée.
Nos finances seraient alTég&s.