D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
48me Année.
Mercredi 2) Juillet 1864.
Ao 4,885.
ASSOCIATION
Electeurs!
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION DELIT.
PRIX DE I. ABOS1EÎ1EHT.
POUR Y PRES FR. 6,00 PAR AN.
HORS VILLE 7,50
CONSTITUTIONNELLE CONSERVATRICE
DE L'ARRONDISSEMENT
a)^u>aa8»
Candidats pour les Elections législatives
du II Août 1864.
MM. Charles VAN RENYNGHE, député
sortant;
Vicomte Gustave DU PARC;
Baron Jules DE VINCK.
L'Association conservatrice, réunie en
assemblée générale Samedi 23 Juillet pour
choisir ses candidats la Chambre des
Représentants, a acclamé avec enthou
siasme les noms de MM. Charles Van
Renynghe, député sortant, Vicomte Gustave
du Parc, Baron Jules de Vinck.
La proclamation de ces trois candida
tures a été accueillie Ypres et dans tout
l'arrondissement avec la faveur la plus
marquée.
Impossible de trouver des hommes plus
honorables, plus justement respectés, plus
fermes et plus dévoués la grande cause
de la liberté et de la justice, de l'Union et
du progrès.
Leur position est admirablement faite
pour défendre et proléger tous les droits et
tous les intérêts quelconques de leurs
commettants.
Liberté et justice en tout et pour tous,
c'est là leur maxime.
L'Union des catholiques et des libéraux
sincères c'est là leur vœu le plus cher et
le plus énergique.
Le programme de M. Dechamps est leur
programme.
Réparation des injustices, réforme des
abus économiques administratifs et poli
tiques décentralisation mesures pour
améliorer le sort des classes laborieuses,
mesures pour favoriser l'agriculture, plé
nitude de la liberté constitutionnelle.
En voilà le résumé.
Qui veut la pacification des esprits, la fin
de nos dissensions, la liberté et la justice
pour tout le monde suivra le drapeau de
l'Union de 1830.
Qui veut l'ostracisme des catholiques et
de tous les hommes indépendants, l'exclu
sivisme au pouvoir, et dans le pays des
divisions de plus en plus haineuses qui
aboutiront fatalement la guerre civile et
la ruine de notre nationalité, se rangera
du côté des ministériels.
Électeurs, I'Union fait la force, I'Union
fait le bonheur, I'Union fait la prospérité,
I'Union nous a donné la justice et la liberté
en 1830, I'Union nous rendra aujourd'hui
la justice et la liberté.
association
CONSTITUTIONNELLE CONSERVATRICE
DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES.
Assemblée générale Mardi 2 Août 2 t/a II.
de relevée, rue des Chiens, dans la grande
Salle du S1-Laurent Ypres.
Ordre du jour ÉLECTIONS.
Qoiconqne dit s»ec tin cœcr sincère et une vo
lonté tranche Liberté et justice en tout et
pour tous, n'importe sod nom de libéral ou de
catholique, il est notre ami, car dans le gouverne
ment il «eut la même chose que nous, uotis voulons
la même chose que lui.
Il déteste et nous détestous le doctrinarisme,
parce que le doctrinarisme n'est que la Houiiua-
lion d'un parti s'imposant audacieusentent la
Dation entière, le régime du privilège pour le petit
nombre avec l'exclusion systématique de tous les
autres; l'accapaieuien! odieux des pluces et des
distioclioos, des bénéfices et des faveurs pour les
maîtres et leurs créatures; l'exploitation égoïste de
toutes les ressources du gouvernement, de l'admi
nistration du trésor et de la liberté dans l'intérêt
exclusif d'une caste, orgueilleuse devaot les exclus,
servile devant ses meneurs.
Il déteste et nous détestons le mioistère.
Il veut et nous voulons la liberté.
Trop longtemps on s'est trompé sur la significa
tion des noms.
Les catholiques ont été nommés cléricaux
comme s'ils voulaient la domination politique et
civile du clergé. Cela est faux. Le prêtre est
citoyen et Belge comme nous. Il a droit en Belgi
que a toute liberté et toute justice. Voilà tout.
Le prêtre ne veut rien de plus. Les catholiques
ne veulent et De préteodeot pas autre chose.
Les doctiinaires oot été nommés libéraux,
comme s'ils voulaient la liberté pour tous comme
pour eux-mêmes. Cela est faux, trois fois faux. Ils
out sans cesse diminué la liberté pour fortifier le
pouvoir, et ce pouvoir ils l'ont exploité pour eux
seuls et contre tous les hommes indépendants,
qu'ils soieut catholiques ou libéraux véritables.
Non, Don, les doctrinaires De méritent pas le
nom de libéraux. Il oui fait du nom de liberté un
meiisouge pour couvrir leur despotisme et séduire
les multitudes avides de la chose et trompées par
ou vain mot.
Mais le temps des illusions est passé les mas
ques sont tombés. Nous avons mis en pièces celui
qu'on noos collait sur le visage, nous avons arra
ché celui dont nos adversaires s'étaient couvert la
face.
Les hommes et les fils des hommes de i83o se
soot reconnus Liberté et justice en tout
et pour tous, tel est leur mot d'ordre, leur cri
de ralliement.
A eux le nom de libéraux, car ils sont les seuls
partisans de la liberté.
A leurs adversaires le nom de libérdtres, car ce
sont des libéraux dénaturés comme les mères déna
turées sont des marâtres.
Liberté et justice en tout et pour tous
telle est notre devise; et tous ceux qui y veoleDt
être fidèles soDt des nôtres comme nous sommes
des leurs.
En avant doDc, Uuionistes de i85o et de i86-i,
un ministère despotique nous dénie eocore une fois
la liberté, la jostice, les réformes et le progrès;
renversons le mi ni* tète et Sauvons l'hnnWtii et la
liberté du peuple belge!
Nous voulons donc la liberté en tout et pntir
tous dans les seules limites du droit de tous.
Nuns voulons l'amélioration du sort des classes
laborieuses par le développement de 1 instruction
et par la réduction progressive des impôts qui
pèsent sur l'alimentation publique.
Nous voulons la suppression des patentes.
Nous voulons la réforme des iniquités de la con
scription nulitaiie.
Nous voulons la décentralisation au profit des
administrés.
Nous voulons la diminution des frais de justice.
Noos voulons une extension du droit de suffrage
afiu de réaliser ces progrès et ces réformes; car la
bourgeoisie oe participant pas dans des proportions
assez larges au scrutin électoral, les intérêts et les
droits des moins aisés ont été en tout cela ou né
gligés, ou méconnus, ou foulés aux pieds...
Nous voulons la gratuité de la circulation pour
l'agricultuie, sa sécurité par la répression sévère du
vagabondage et des délits ruraux.
Enfin nous voulons la liberté et le respect de tous
les cultes nous voulons cette liberté pour les vi
vants et poor les morts, nous en voulons l'applica
tion dans toute la plénitude des principes procla
més par notre immortelle Constitution de i83o.
Eocore one fois, que tous ceux qui veulent ces
choses fassent cause commune avec nous, comme
nous ferons cause commune avec eux.
M. ALP. VANDENPEEREBOGM ET LE PROJET DE LOI
SLR LE TEMPOREL DU CULTE.
Si l'on en croyait M. Alph Vanden-
peereboom, personne n'aurait se plaindre
et toulserait pour lemieux dans le meilleur
desmondes, maintenante! aussi longtemps
quelesdoctrinairesgouverneraienl le pays.
Les catholiques ne sont pasexclus, vexés,
tracassés, leurs institutions ne sont ni
persécutées, ni menacées, leurs intérêts ne
sont pas lésés; aucune liberté, aucune
franchise n'est ni confisquée, ni amoindrie;
les iniquités révoltantes de la Conscription
militaire ne doivent ni ne peuvent être
supprimées, etc., etc.
Tout est pour le mieux dans le meilleur
des mondes, et tout s'améliorera encore.
Le projet de sécularisation des fabriques
d eglise servira nous le prouver aujour
d'hui il est excellent, personne n'y peut
trouver redire.
Le projet a été communiqué aux Évê-
ques, (qui Cont désapprouvé); mais il a été
communiqué, donc il est parfait, et il n'y
a que des brouillons, des agitateurs, des
factieux pour le blâmer.
Sur ce M. le ministre avec sa bonhomie
toujours pleine d'habileté, détache du pro
jet, sans même en faire ressortir la portée
réelle, trois ou quatre points les moins
susceptibles de critique ses yeux, en
prenant grand soin de les isoler et de tenir
tout le reste du projet dans l'ombre.
El cet intelligent triage fait, et le reste
passé sous silence, M. Alp. Vandeopeere*
boom ajoute
a Voilà les dispositions politiques du
r> projet; le reste ne peut donner lieu
aucune objection.