malgré toute stipulation contraire des
volontés du fondateur, et le troisième,
dessaisissement au profit de la même com
mission de tous les collateurs actuels. Sur
784 bourses d'études, environ 600 confis
quées en ce que désormais ni les colla*
teurs désignés par les litres ne resteront,
ni la destination des bourses ne survivra
ceux qui en jouiront iront, avec Cargenl des
fondateurs catholiques et ecclésiastiques étu
dier où ils le voudront, là même où on leur
enseignera le contraire de ce que le fondateur
wulail leur (aire apprendre; cette spoliation
faite en 1793, sur laquelle le Hoi de Hol
lande lui-même revint en 1818 en réta
blissant les fondations, avec leurs colla
teurs, cette spoliation va se renouveler en i
1864,si lescatholiques n'y mettent obstacle.
C'est le vol législatif, s'écrie l'orateur
que cette œuvre inique! Or, croyez-le si,
<x>tnme catholiques, nous ne protestons
pas contre celle œuvre, si nous ne rendons
pas cet hommage au droit de propriété de
nos aïeux catholiquesde lutter pour le
maintien des fondations qu'ils ont faites
dans l'intérêt de la science, unie la foi,
qui est la nôtre, alors nous ne som
mes pas dignes de mériter plus longtemps
ces institutions politiques, l'ombre des
quelles tous nous pourrions si facilement
défendre nos croyances avec nos libertés!
Après un moment d'applaudissements
frénétiques l'orateur reprend. Il fait con
naître exactement l'étal de la question des
cimetières. Il résulte de cet exposé simple
et clair qu'aujourd'hui, et en présence du
discours de M. A. Vanden Peereboom tout
le monde est averti. Le ministère doctri
naire déclare qu'il laissera agir les bourg
mestres comme ils le voudront, et le jour,
où de leur autorité ils violeront l'art. 13
du décret sur les cimetièresen introduisant
des non-catholiques, dans celte partie du
cimetière que la loi elle-même a faite pour
les catholiques, te ministère le déclare for
mellement, il ne les rappellera pas au respect
de la loi. Or, c'est celte absence de fermeté
vis-à vis d'une fraction anti religieuse du
pays, qui est non-seulement une cause de
faits violents contre la liberté du culte,
mais encore un encouragement aux mani
festations de sectaires nouveaux qui don
nent dans notre pays un spectacle désho
norant pour notre ancienne réputation de
payscatholique. Pas plus tard qu'avant-hier,
voici ce qui se passe un pauvre enfant de
10 ans et 14 jours, est enterré par les
solidaires. Voici la triste pièce par laquelle
le comité invite ses funérailles.
SOCIÉTÉ
I.IBKI S-I'EASEI IIS,
Local
Rue des Brasseurs1
Le comité a la douleur de vous faire part
de la mort de
Décédé le 18 juillet 1864, six heures du
soir, l'âge de 10 ans et 14 jours, n'ayant
reçu aucun sacrement d'un culte quelconque.
Ses parents, libres penseurs, se font un
devoir de le faire enterrer par les soins de la
société des LIBRES PENSEURS.
On se réunira la maison mortuaire, rue
Potagère,fô,àS?Josse ten Noode, te mercredi
20, cinq heures précises du soir.
Pour le comité
Le secrétaire,
A. PURAYF.
Cest cela qui est encouragé, depuis que la
loi n'est plus respectée au cimetière catholique.
C'est donc au parti doctrinaire que nous
pouvons imputer ces scandales, et que les
catholiques feront cesser le jour où cet
étage sera devenu sans profit, par la fermeté
du pouvoir.
Il est inutile de dire l'effet qu'a produit
la citation de celte pièce par M. Seenens.
C'est un seDlimentd'borreurquia parcouru
l'assemblée, et elle semblait heureuse de
débarrasser son imagination du spectacle
évoqué par ce triste billet des solidaires en
applaudissant de toutes ses forces aux
paroles énergiques de l'orateur stigmati
sant toutes ces hontes.
M. Soenens a analysé l'avant projet de
loi sur les fabriques, que M. A. Vanden
Peereboom a essayé, sans en remettre le
texte la Chambre, de présenter comme
sans conséquences. Mais il est connu; deux
juris consultes ont imprimé des études
approfondies sur le document lui même;
l'orateur nomme M. Herman d'Eprave,
ancien magistrat Dinant, et M. Lauwers.
M. le ministre de l'intérieur, en disant la
Chambre qu'il avait été communiqué aux
Evêques, s'est bien gardé de dire ce que les
Ëvéques ont répondu. Deux réponses, celle
de Mgr de Liège, et celle de l'illustre prélat,
dont Bruges pleure la perle, ont été
imprimées. L'orateur les analyse, et com
mençant par le travail de Mgr Malou, il
cite a la première page ce mot du prélat
au ministre: Vous avez trop bien pu
mesurer toutes les conséquences de votre
projet, Monsieur le ministre, pour ne
point savoir, qu'il est de nature exciter
parmi tes catholiques une profonde douleur
n et une énergique réprobation, a
Le travail de Mgr Malou se divise en
deux parties dans la première, il indique
les vices du projet, dans la seconde, les
funestes effets qu'il doit produire.
Ses vices sont d'être une œuvre politique,
de manquer de sincérité, de manquer de
vérité; ici M. Soenens signale les magnifi
ques développements dans lesquels Mgr
Malou est entré, démontrant que ce projet
traite l'Eglise catholique, comme si celle-
ci était une institution sans lois, sans
hiérarchie, sans vie propre.
Le quatrième vice signalé par le savant
évêque de Bruges, c'est que le projet est
plein de mépris et de malveillance pour le
clergé; ce sont les termes mêmes de la
lettre du prélat au ministre.
Le cinquième vice c'est d'être une œuvre
de partialité et d'injusticece sont encore les
termes du prélat, et chacune de ces impu
tations dirigées contre l'œuvre gouverne
mentale est accompagnée dans le travail
de Mgr Malou de démonstrations longues,
minutieuses et fondamentales.
M. Soenens a terminé cette deuxième
partie de son discours par des citations
empruntées au travail de Mgr l'Evêque de
Liège, qui termine sa lettre M. le ministre
de la justice par les lignes suivantes
J'aime croire que le gouvernement
de mon pays, puisant ses inspirations
dans nos libres institutions, rendra
l'Eglise la liberté, au lieu de lui imposer
une servitude qui blesse ta raison et révolte
la conscience.
M. Soenens a terminé son discours en
adjurant les électeurs, en présence de ces
motifs impérieux qui s'imposent leur
conscience de citoyen et de catholiques
dans les élections prochaines, de remplir
dans ces élections leurs devoirs avec éner
gie, dès présent, comme le jour de l'élec
tion même; non-seulement en votant mais en
déterminant au vote tous ceux sur qui ils
peuvent exercer quelque influence.
De longs applaudissements ont accueilli
la fin de ce brillant discours.
assemblée générale des catholiques a malines.
A partir du 1" août prochain, seront
admises la quatrième classe du tarif n* 3
les marchandises ci-après, expédiées par
waggon complet de 5,000 kilog. au moins
Briques, fontes brutes, mitraille
de fer et fonte; cailloux, gravier,
moellons bruts, pierrailles, terres et
sable en vrac (alumine, argile, china-
cley, kaolin terres végétales et
poterie).
Les verres vitres l'exportation par
les ports d'Anvers, Gand et Ostende expé-
11.
DES
Pluiilf piêtresb la naissance, au mariage, ni In mort.
Citoyen,
III.
COMITÉ PROVINCIAL DE LA FLANDRE-OCCIDENTALE.
La deuxième session de l'Assemblée générale
des catholiques eo Belgique, sera ouverte a Malioes
le luudi 39 août 1864, b 10 heures du matio. Elle
durera six jours et sera clôturée le samedi 3
septembre.
Des mesures prises et des modifications appor
tées aox statuts eu ce qui coocerDe la souscription,
résultent les dispositions suivantes
I. Les catholiques adhérems a l'œuvre et qui
n'assisteront pas aux séances de l'Assemblée b
Mslines, souscriront pour la somme qu'il leur plaît
de donner au fonds permanent. Les dons les plus
minimes comme les plus considérables seront reçus
avec reconnaissance. Les souscripteurs k 5 francs
au moins, recevront, h leur choix, le compte-rendu
français ou flamand de la sessioo. Il convient donc
qo'ils indiquent, sut les listes de souscription,
l'édition qu'ils préfèrent.
II. Les caiholiques qui désirent assister b l'As
semblée de Malines, auront i* a souscrire au fonds
permanent de l'œuvre pour une somme dont te
chiffre est facultatif et non limité; 3* b payer une
somme de dix francs poor leur carte d'entrée.
III. f.es canes assurent aux porteurs les bénéfices
suivants
i* Admission b tontes les séances des sections et
de l'Assemblée générale;
3° Admission, b prix très-réduit, b l'exposition
d'objets d'art religieux anciens et modernes, aux
solennités religieuses et musicales, etc.;
3* Remise de 5o p. c. sur les tarifs ordinaires
des chemins de fer de l'Etat, depuis le 35 août'
jusqu'au 6 septembre inclusivement. Une remise
analogue est sollicitée près des administrations de*
chemins de fer concédés, qui, la plupart, ont déjb
répondu favorablement; i
4* Délivrance gratuite du compte-rendu des
débats et des travaux de l'Assemblée en français ou
en flamand au choix des membres.
Ils recevrout, en outre, tous les documents
relatifs au Congrès et notamment la brochure
contenant les projets de solution des questions qui
y seront discutées.
IV. Ils sont priés de se faire inscrire
A Ypues, cbet M. Eog. Struye, rue S'Jacques,
33.
Les catholiques qui attendraient la dernière
heore pour s'adresser au siège de l'Assemblée,
courraient le risque de ne pouvoir être admis,
faute de place.
V. Le nombre des places réservées aox Dames
étant très-limité et celui des inscriptions déjb con
sidérables, on est prié de s'adresser, an pins tôt
pour en obtenir, au secrétariat du Comité provin
cial oo b l'on des délégués ci-dessus déuommés.
VI. Les membres de l'Assemblée qui désirent
loger b Malines pendaot la dorée de la sessioo, sont
invités b s'adresser, sans perdre do temps et, dans
tons les cas, avant le 1" août, soit aox adresses
iudiqcées plus haut, soit a M. l'avocat Schey vaerts,
tue du Clos b Malioes, qui leur transmettra eo
temps utile l'adresse de la maison où ils pourront
descendre b leur arrivée.
Bruges, 16 juillet x864.
Le secrétaire du Comité provincial,
Amand Nbut.