D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 4S""' Année. Y> 4,fei»2. L£ PROPAGATEUR FOI f \THOI.IQt R. -• CONSTimtON BELGE. PRIX DE LABOAAEMENT. POUR Y PRES FR 6 00 PAR AN HORS VILLE 7.50 REVEE POLITIQEE. Relfast a été, dans la journée du 15, le théâtre de nouvelles scènes de désordre. La population irlandaise a voulu prendre sa revanche sur les orangistes. qui s'étaient les jours précédents, par une sorte de surprise, emparés de la ville. Il y a eu de nombreuses maisons de protestants saccagées. Les propriétaires de ces maisons é'aient invités sortir de chez eux. Quand ils déféraient l'invitation, les meubles étaient hrisés; les vitres et les glaces surtout volaient en éclats; mais il ne leur était fait aucun mal Si les pro- priétaires résistaient, une rixe plus ou moins longue s'engageait; la victoire finis sait par rester la populace qui se livrait une dévastation plus complète, mais en commençant par maltraiter les habitants qu'elle voulaitdisait elle, punir de leur participation aux scènes des journées précédentes. Les nouvelles qui nous arrivent donnent aux troubles de Relfast un caractère de plus en plus sinistre. Le sang a coulé dans une rencontre avec la police. On a compté trois tués et trente blessés, dont deux mortellement. Il y a maintenant près de 4,000 hommes de troupes Belfast Une dépulation partie pour Dublin est chargée de demander au vice-roi que l'autorité de la ville soit provisoirement confiée des commissaires désignés par lui. Belfast doit être en ce moment considérée comme une ville insurgée, mais avec cette distinc tion importante que la population qui s'insurge réclame la protection du gou vernement légal. Le toile général qui s'élève en Allemagne de toute part contre la Prusse ne s'apaise pas devant les concessions obtenues de M. de Bismark, et quant au gouvernement provisoire des duchés et quant l'occupa tion du Lauenbourg. On remarque chez les hommes d'Etat de l'Autriche des tendances se ranger du côté de l'Allemagne; mais on voudrait que ces tendances fussent plus nettement accusées. Dans la dernière séance du Landslhing, Copenhague, le président du conseil a donné lecture, au nom du gouvernement, d'une déclaration portant que la Constitu lion du 18 novembre 1863 a cessé d'exister depuis que le Schleswig a été cédé aux grandes puissances. Les correspondances de New York des premiers jours du mois actuel, complètent tout ce qu'on savait eu substance déjà par le télégraphe, de la situation des affaires aux Etats Unis. M Lincoln se voit menacé dans sa réélection comme président, par suite des nouvelles fâcheuses du théâtre de la guerre, qui se succèdent presque sans interruption. Ne l'oublions pas, le mal comme le bien, s'exagère presque toujours. Quant présent, nous voyons que Grant a complètement échoué dans son entreprise contre Richmond, qu'il a perdu beaucoup de monde dans sa dernière tentative contre Pelersburg, peut être 4,0U0 hommes et plus; mais pour lui, pour les fédéraux, il n'y a pas encore de vrai désastre. Nous avons annoncé dans notre dernier numéro qu'une lettre venait de nous arri ver de la part de M. le Bourgmestre. Bien que datée du 16 août, celte pièce ne nous a été remise que le 17, vers 10 h. du malin, et u'a pu être insérée le même jour dans nos colonnes. Toutefois elle a déjà paru dans le Progrès, qui sans doute en aura eu la primeur. Après le résumé exact que nous eu avions donnénous hésitâmes quelque temps si nous voulions la reproduire en son texte. En effet, cette pièce qui préten dait rectifier nos allégations, ne rectifiait évidemment rien. Eu stigmatisant les actes déplorables auxquels le parti libéral s'est laissé entraîner, nous songions si peu mettre eu cause l'autorité communale, que nous rendîmes aussitôt hommage la conduite du chef de la police locale. Puis encore, en celle lettre dont on nous demande l'insertion, nous voyons avec peine le premier magistral de la Cité affi cher, sans que rien l'y provoquât, la par tialité la moins équivoque; dire tout net qu'aucun désordre n'avait suigi, alors que la ville entière était encore sous l'émotion des scènes qui s'étaient passées; n'avoir enfin que des paroles d'excuse, disons mieux, de bienveillance et d'encourage ment pour les manifestations bruyantes de la rue, tout en lançant aux conservateurs en masse l'accusation grave, gratuite, in juste d'avoir employé tocs les moyens pour triompher. Voilà ce qui nous arrêtait dans la publi cation de la missive de M. le Bourgmestre. Mais son désir est formel; et nous, de notre côté, ne pouvons laisser croire que nous cherchions de quelque manière étouffer le débat. Ypres, le 16 Août 1864. Monsieur l'Éditeur, Dans son numéro du 14 de ce mois, le Propagateur a publié un article qui jetait croire que le 10 et le 11 Août notre ville a été le théâtre de» scènet les plus scandaleuses. Comme Bourgmestre, chargé du maintien de l'ordre, je crois devoir protester contre ces assertions. D'abord je dois faire remarquer qu'aux termes de l'article 22 de la loi électorale, la police de F assemblée et des abords de la salle des séances appartient au Président du Collège ou de la section électorale seul ce serait donc le Président seul qui serait responsable des désordres qui se seraient produits dans ces endroits, sans être réprimés. Mais je dois constater que là ni ailleurs aucun désordre n'a surgi et j'ajouterai que, bien que le 11 fût le dernier jour de notre fête communale aucune plainte n'a été formulée, aucun procès verbal n'a été dressé. Il est vrai que la veille des élections les inquiétudes de la population Yproise étaient grandes et que la joie du triomphe a été grande aussi le lendemain. Ces sentiments étaient légitimes; il s'agissait de savoir si la ville d'Ypres n'aurait plus de Représentants et si on éliminerait ceux qui s'étaient consacrés la défense des intérêts de la ville et de l'arrondissement d'Ypres avec le dévouement le plus absolu. Il s'agissait surtout de savoir si on élimi nerait F ancien BourgmestreM. Alphonse Vandenpeereboom auquel les Yprois ont voué une reconnaissance sans bornes pour les nom breux services qu'il a rendus sa ville natale depuis plus d'un quart de siècle. Ces sentiments ont été exprimés bruyam ment, j'en conviens, mais sans injures contre ceux qui avaient employé tous les moyens pour faire échouer notre éminent concitoyen; et c'est calomnier la population Yproise que de l'accuser d'avoir commis des excès et surtout de s'être livrée d-s turpitudes que la plume se refuse décrire. Recevez, Monsieur F Editeur, l'assurance de ma parfaite considération. le bourgmestre d'ypres, P. BEKE. ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES CATHOLIQUES A MALINES. 2» aout 3 septembre m*. Distribution de cartes. Les cartes d'entrée ponrront s'obtenir Bruges, rue Nord du Sablon, 58, au prix de dix francs; mais la délivrance de la carte ne se fera qu'autant qu'on prenne part la souscription pour le fonds permanent de l'œuvre. On peut obtenir aussi des cartes d'entrée aux mêmes conditions en s'adressant A CocRThAi, chez M. l'avocat Beynaert. A Thielt, chez M. Mulle de Terschueren. A Ypres, chez M. Eug. Siruye, roe Jacques. A Ostbnde, chez M. J. de Boninge. A Roclers, chez M. Hipp. Spillebout. A Wervicq. chez M. Verhaeghe fils. Les personnes qui ne se pourvoiraient pas de caries avant le 27 du courant, no

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1