D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 48llie Année. iV 4,S»3. FOI CATnniHjl'K. -- COVSTm'TIW BEM'iE. prix de la BOS m eh eîit. POUR Y PRES FR 6.00 PAR AN. HORS VILLE 7.50 revee politique. Nous espérions en avoir fini avec cette honteuse histoire des saturnales qui ont signalé dos dernières élections. Nous croyons en avoir dit assez pour venger la morale et la conscience publiques. Mais le verdict de l'opinion générale que nous n'avons fait qu'exprimer, ne pouvait con venir tout le monde. El pour donner le change, nos prétendus libéraux, suivant leur vieille lactique, n'ont trouvé rien de plus expédient que d'endosser leurs adversaires leurs propres turpitudes. Le larron qui. au moment d'être surpris, crie au meurtre! n'est pas plus avisé. Pendant trois semaines au moins, avant les élections, ils ont sillonné en tout sens le terrain électoral. Le corps presqu'au grand complet de tous les fonctionnaires, de tous les employés de la ville et de l'arrondissement a tenu la campagne, armé des plus puissants moyens de conviction, aux uns force promesses, aux autres des poignées de menaces. Nos doctrinaires admettent comme par faitement légale une intervention qui fait si bieu leurs affaires. Ils n'ont que de sauvages protestations contre une inter vention d'un autre genre, celle du prêtre qui cepeudant uese sert, lui, que des armes de la persualion. Eh bien, soit dit en pas- saut, nous trouvons nous, au coulraire, qu'il n'est point permis de fausser les vœux des électeurs ou de les faire mentir leurs convictions par l'appât de quelque faveur personnelle ou sous la pression de quelque dommage matériel; mais nous tenons pour parfaitement légitime que l'on s'adresse aux intelligences, qu'on fasse appel aux couviclious politiques de l'élec teur, et, s'il y a lieu, ses convictions reli gieuses. C'est ce que fait le prêtre. Eh! Messieurs les libres penseurs, que ne faites- vous comme lui? Quand même vous n'au riez pas a son exemple, sacrifié votre vie toute euiière a la muraiisalioii el l'ensei gnement du peuple, au soulagement de toutes ses miseres humaines, encore uous vous reconnaissons le droit d'éclairer vos compatriotes; adressez-vous leur iulel- ligeuce, leur cœur, leur conscience. Mais arrière la corruption électorale! arrière la pression administrative, qui n'a rien voir dans la libre manifestation de la volonté nationale, el ce n'est de mise que sous uu régime gouvernemental dout les Belges n'ont jamais voulu! Aux comices du il, nous le répétons avec une fierté bien légitime, le parti conservateur ne s'est en rien écarté des bornesdela modération et d'uuediscussion loyale et franche. Il n'y a que l'esprit de parti le plus aveugle et le plus passionné qui puisse avoir dicté une feuille prétendue libérale de cette ville les contes absurdes dont elle entretient ses lecteurs. Ecoutez plutô-t Le jour même des élections, plus île cent vicaires, séminaristes, etc., non élec- n leurs, étaient accourus en ville; dès six heures du malin, on en voyait aux portes de la ville raccoler les électeurs qu'ils condui- soient au local de S1 Laurent; on les y consignait jusqu'au moment où on les con- duisail comme un vil troupeau au scrutin; pendant les opérations ils circulaient aux abords et l'intérieur même des bureaux, arrachant publiquement les bulletins aux électeurs des campagnes. Jamais nous n'avons vu pareille insolence, pareil mépris notre tour, nous n'avons vu feuille libérale mentir, calomnier, avec tant de désinvol ture, avec un cynisme qui serait facétieux s'il était moins méprisable. El dire que ces étranges inventions feront le tour et les délices du pays intelligent et libéral; et que, pour atteindre plus sûrement ce but, la feuille prélrophobe n'a depuis le jour des comices omis de répéter les mêmes meu- songes dans aucun de ses numéros! Mais en voici bien d'autres. Il n'y a pas que le clergé en cause. Voyons défiler la ténébreuse engeance des Stockslagers, ve nus on ne sait d'où (c'est encore l'honnête feuille que nous citions toute l'heure, qui l'affirme,) casernés durant la nuit du 10 au 11 au Collège S'-Viucent dont on a' ait prématurément (lisez en pleines vacan ces) congédié les élèves, etc Venus on ne sait d'où, dit l'Argus doctrinaire; mais lui-même, quelques lignes plus haut pré tendait non seulement révéler le certificat d'origine de la bande entière, mais même appeler par son nom chaque slockstager en particulier, Or donc, illustre révélateur, si vous mentez encore, ne voqs démentez pas quelques lignes d'intervalle. Passons au fait dont il s'agit Bien des désagréments, des tracasseries, des persécutions de la part de grands et de petits personnages, attendaient les honnêtes ouvriers dont le parti conserva, teur avait réclamé les services pour la dis tribution de ses proclamations et d'autres offices de ce genre. Quelques-uns de nos amis avaient donc cru pouvoir mieux utiliser pour cette besogne, le jour des comices surtout, quelques ouvriers de la campagne. Une trentaine de ces robustes Flamands arriva en ville le 11, entre 7 8 heures du matin. Mais en présence de l'altitude agressive que nos adversaires avaient adoptée, il ne fut plus question d'utiliser les services de nos campagnards, et aucun d'enlr'eux n'a fait apparition sur la place publique. Ce fut un autre genre de stockslagers que le libéralisme y fit des cendre, genre un peu moins inoffensif, un peu moius avouable. La nuit ils s'en LE PROPAGATEUR Les gens qui aiuienl b parler par aphorisme disen' que la »ie suri rte la mort. Cela s'applique aux villes el aux empires. Les empires qui tombent se relèeoi, les pierres des «ienx édifices nous ser vent A eu reconsiruire île nouveau. Un jour viendra peut être où nous songerons b reconsiruire Ninive nu Babylone. Quant b présent, voici venir une compagnie qui ouvre one sous cription pour la construction d'un cbentio de fer de Vera Ciuz a Mexico! Il n'est pas encore ques tion d'tllei de Mexico au (jiaiid-Pacifique. Chacun «ai: que Mexico est situé sur un des points les pics élevés do monde. Il faudra fran chir des rampes, ou couper des montagnes, devant lesqoelles les Pyrénées ou les Alpes disparaissent. Aucune difficulté u'effiaye les ingénieurs. Toutes les éludes snol faites du moins il faut le croire, puisque le prospectus qui sollicite des souscripteurs s'engage a livrer le chemin de 1er tout achevé dans 4 ans et promet en outre de ne pas dépasser, pour la dépense, millions de francs. Si nos capitalistes sont en veine de placement, nous ponvons leur indiquer d'autres occasions d'utiliser leurs capitaux. En Italie, en Espagne, en Russie, il y a des demandes d'argent; et l'Angle terre qui habituellement est la pourvoyeuse de toutes les nations, se trouve au milieu de l'abon dance dans une très-grande diseite. L'Angleterre emprunte en ce moment b 8, demain nu apiès- demain le Ihux de son escompte sera porté b 10 p. c. Et ceci u'eiupèche pas les sociétés par actions de se multiplier; elles s'enfantent avec uue rapidité et sur tout uoe facilité merveilleuse; les unes tom bent les autres renaissent. Notre aphorisme de tout b l'heure est encore b sa place La vie sott de la mort. Au premier jour, nous apprendrons que la paix est signée entre le Danemark, d'une part, la Prusse et l'Auttiche, de l'autre. Et l'haiiDouie an milieu de l'Allemagne quand se rétablira t-elle?Nnus l'ignorons; nous ne sommes pas prophètes; nous ne savons même pas si cette désiiable harmonie existe entre la Prusse et l'Autriche malgré la plendide réception que trouve b Scbccnbronn le roi Guillaume de Prusse. Les troubles de Belfast ne se sont pas renouvelés depuis vendredi dernier. Us ont en do retentisse ment b Dundalk, b Cork et ailleurs. Cork est aujourd'hui one ville importante qui a grandi beaucoup b la faveur des opérations maritimes. EHe ne gagnerait rien a coup sûr b la continuation de* désordres. Heureusement pour Coik, l'associa- tioo des orangistes n'y compte pas on grand nombre d'adhéieots. Les troubles de Cork n'ont pat en la même gravité qo'b Belfast. Il n'y a en oi tués, ni blessés. de la loiEl jamais, dirons nous

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1