laquelle se trouve en quelque sorte in-
carnée une éclatante et perpétuelle pro-
fession de parti. Pie IX rae répondit
Dieu m'a prédestiné non-seulement ta
mission de proclamer le dogme de l'Imma-
o culée Conceptionmais encore la joie
o d'en voir les conséquences. Puis il ajoute
ces mots empreints de la sagacité et de
la pénélraliou du geoie Oui, je veux
a briser le triangle prolestant, qui menace la
Home catholique; j'ai mis un cardinal
Londres, je mettrai un évèque a Berlin,
et je prendrai possession de la Rome pro-
testante par ta Vierge Immaculée. Et, en
parlant ainsi, il jetait sur une belle statue
de Marie un de ces indicibles regards qui
peignaient la grandenr et l'invincible cer
titude de sa foi.
Ainsi donc s'est accomplie la prophétie
de Pie IX faite depuis nombre d'années.
On lit dans le Journal de Bruxelles, au
sujet de la dernière séance du conseil des
ministres, tenue sous la présidence du Boi:
D'après des renseignements qui nous
parviennent, les ministres se seraient re
tirés assez peu satisfaits de cette séance, b
On écrit de Bruges, 21 septembre
Une femme non mariée en cette ville,
nommée Jeanne S..., a commis la semaine
dernière une action étrange elle a dé
claré l'état-civil la mort de son enfant
qui vit et se trouve en parfaite santé.
Voici des détails sur cette affaire
Un enfant de parents pauvres vint h
mourir dans la rue habitée par Jeanne S....
La mère, séparée de son mari, se montra
très affligée de cette perle et en se lamen
tant Jeanne, elle lui déclare qu'elle
n'osait pas demander l'enterrement gratuit
de son enfant. Jeanne la tranquillisa et
s'offrit faire les démarches nécessaires
et solliciter le billet tendant ce que
l'inhumation se fit sans frais.
Elle se rendit, en effetau bureau de
l'état-ci vilaccompagnée de deux de ces
individus qui stationnent près de l'Hôtel-
de-Ville et qui, moyennant un léger pour
boire, servent de témoin dans les actes de
naissance de décèsetc. Là elle déclare
que son enfant venait de mourir et ne fit
aucune mention de celui de sa voisine.
L'acte de décès fut dressé et signé par la
déclarante et les témoins; on délivre aussi
le permis de l'enterrement gratuit.
On écrit de Spa
Enfin voilà la saison presque finie, du
moins les étrangers s'en vont. Dans quel
ques jours, il n'y aura plus que des joueurs
et des filles, c'est-à dire le jeu greffé sur
la prostitution. Combien le gouvernement
belge doit être fier de protéger un sem
blable tripot
Cette année on n'annonce pas moins de
1,800.000 francs de bénéfice pour l'admi
nistration des jeux, et 10.000 visiteurs,
cela fait une perle pour chacun de 180
francs! Un pauvre diable affamé vole un
pain, la nuit, avec effraction, et on le con
damne aux galères; Spa, sous l'œil du
gouvernement, des laquais en habit noir
il en cravate blanche vous escomptent
180 lr., et on applaudit
L'exploitation des chemins de fer de
Belgique pour l'année 1863 a donné en
recettes brutes 59,312,005 Irancs, sur les
quels il faut prélever 50,272,252 francs en
viron pour frais d'exploitation, ou 51 p. c.
Il reste donc comme attribution aux ca
pitaux de fondation 29.039,651 fr. ce qui
représente 49 p. c.
Au 31 décembre 1863 il y avait en ex
ploitation 2,010 kilomètres, qui ont coûté
589,690.619 fr., soit en moyenne 293.378
par kilomètre.
On lit dans le Journal populaire de
Lille: Au mois d'avril dernier, nous
avons annoncé que la gare du chemin de
fer du Nord, Paris, allait être transportée
Lille pierre par pierre. Des journaux
incrédules ont vu dans cette nouvelle un
poisson d'avril. Nousétionscependant bien
informés. On annonce aujourd'hui que la
démolition de l'ancienne gare du Nord a
commencé et que les pierres de la façade
sont numérotées avec soin Elles seront di
rigées sur Lille, afinde servir la construc
tion de notre nouvelle gare.
Nous empruntons la Semaine reli
gieuse de Limoges le trait suivant
Le dimanche 4 septembre, l'aumôuier
des Petites Sœurs des-Pauvres de La Ho-
chelle lut aux vêpres la circulaire si pa
thétique de M" de Limoges sur t'incendie
du 15 août. Les larmes gagnent bientôt
tous ces pauvres vieillards. Leur émoliou
est grande, aussi grande sera leur géné
rosité, et cependant elle ne fut sollicitée
que par ces simples mots, dits comme en
passant A vous, bons vieillards on ne
b demande rien vous êtes pauvres; mais
b vous donnerez la richesse de votre cœur
b de ferventes prières! Pourtant..., si
b vous y ajoutez quelque chose de votre
b petite (orlune, ce petit sou que vous vous
b procurez et si rarement..., oh ce serait
b beau, bien beau! Comme le bon Dien
b serait content de vous! Le reste de la
journée on entendit répéter bien des fois le
récit émouvant de l'iucendie; les aveugles
le racontaient leur manière aux sourds
et aux malades chaque version avait bien
son mérite, sinou littéraire, du moins em
preint de l'accent vrai du cœur. Le résultat
le prouva bientôt.
Le surlendemain, dès son arrivée
l'asile, M. l'aumônier trouve sur son pas
sage plusieurs bonnes lemmes qui l'atten
dent pour lui remettre leur aumône. Après
la messe commence une véritable proces
sion: chacun des vieillards, se rendait la
sacristie, dépose pour les pauvres incendiés,
qui une pièce de 1 fr., qui une piècede
50 c., qui l'unique décime de leur bourse,
mais tous avec une joie charmante, où se
mêlaient les larmes de l'attendrissement
et le regret de ne pouvoir donner davan
tage 15 fr. 83 c. furent ainsi recueillis, b
Voici, propos de l'orang-outang du
Jardin des Plantes, Paris, une anecdote
assez curieuse. Après être débarqué au
Havre, dit le Courrier, son conducteur prit
place avec lui, six heures du soir, dans
le coupé de la diligence (les chemins de
fer n'existaient pas alors) pour se rendre
Paris; et l'orang-outang, assis côté de
son maître sur la banquette où se trouvait
un troisième voyageur, qui ne soupçonnait
nullement sa présence, voyagea ainsi tran
quillement toute la nuit. Mais, le jour
venu, ou laisse penser quelle dut être la
stupéfaction du voyageur, lorsqu'en s'é*
veillant il vit près de lui ce singulier com
pagnon de roule. Tout se passa pour le
mieux cependant, et lorsqu'au relais on
s'arrêta pour déjeuner, les voyageurs de la
diligence purent jouir du spectacle d'un
orang outang docile et bien élevé, assis
la table d'hôte et y prenant son café.
On lit dans le Salut public, de Lyon
c On est en pleines vendanges dans |e
Beaujolais et le Maçonnais. Déjà le Lyon-
nais a fait les siennes. Quelques proprié
taires de bons crûs du Beaujolais et de
Bourgogne ne feront les leurs que plus
tard, lorsque le raisin aura acquis sa par
faite maturité. C'est, do reste, le moyen
le plus efficace de faire le bon vin.
On est généralement content. Lesder-
nières pluies oui fait gonfler le raisin, que
les chaleurs avaient ridé et durci, et il a
acquis en peu de jours une maturation sur
laquelle on ne comptait guère il est doux
et juteux; il se met promptement en fer
mentation. Le vin sera donc bon et abon
dant dans beaucoup de localités notamment
dans le Bas-Beaujolais, c'est-à-dire aux en
virons de Villefranche, comme aussi dans
le Maçonnais, a
Un restaurateur marseillais, pour at
tirer la clientèle, offre un dîner gratis
tous ceux qui devinent le rébus du jour.
Tous les journaux ont signalé cette idée
origiuale, qui doit attirer chez le Vatel
phocéen une foule d'OEdipes, mais je crois
qu'elle n'atteint pas l'excentricité d'une
idée tout aussi ingénieuse qu'un brasseur
du faubourg Saint-Antoine mit en pratique
l'époque de l'émission des petites pièces
de 5 fr. en or.
Dans cet établissement, fréquenté
spécialement par les ouvriers, on ne
servait que des saucisses et des boudins
qui s'étalaient en guirlandes appétissantes
autour de la salle. Chaque saucisse coûtait
deux sols. Toutes les cinquante saucisses
ou boudins, il y en avait un ou une qui
renfermait une pièce d'or et qui payait lar
gement la dépense de l'heureux consom
mateur.
Il fallait voir avec quelle religieuse at
tention chacun mangeait sa saucisse, et
quels cris de joie poussait le chançard qui
trouvait l'ingénieux appât il n'y a pas eu
d'exemple qu'une pièce d'or ait été avalée
malheureusement l'élablissementde la Sau-
cisse-d'Or dut être fermé par mesure de sû
reté cette saucisse était la pomme d'or de
discorde parmi les consommateurs, et plus
d'un malheureux se donnait une indiges
tion pour conquérir le prix d'un repas dont
il ne possédait pas souvent premier sou
dans sou gousset.
Lors de la dernière visite que fit, en
septembre 1843, la reine Victoria Louis-
Philippe, au château d'Eu, celle ci se pro
menait un jour avec le Roi dans le jardin
potager du château, devant les espaliers
couverts de belles pêches. Le Roi en cueillit
une et l'offrit la Reine, qui voulut la
manger, mais ne savait comment s'y pren
dre pour la peler. Le Roi tira de sa poche
un couteau et dit en souriant Quand on
a été comme moi un pauvre diable vivant
quarante sols par jour, on a toujours un
couteau en poche.
Louis-Philippe avait plus d'une fois de
ces touchants retours vers les temps de sa
vie erraDte et pauvre, retours qui n'étaient
cependant pas exempts d'un légitime or
gueil.
L'Express de Londres annonce que.
dans le prochain consistoire Rome, le
Pape conférera le chapeau de cardinal au
très révérend monsignore Manning,prévôt
de Westminster, après qu'il aura été préa
lablement élevé la dignité sacerdotale
d'évêque. Le second chapeau vacant serait
destiné un évêqie français, ami person
nel et intime de l'Empereur Napoléon.
Bien que le pugilat soit défendu eu
Angleterre, oq sait qu'il n'est pas de con
NOUVELLES DIVERSES.
b Mais le vérificateur des décès ne tarda
point découvrir la fraude, et Jeanne S...,
a été arrêtée. L'autorité judiciaire a com
mencé ses informations.