D'YPRES ET OE L'ARRONDISSEMENT.
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FOI CATBIHip. -• CONSTITUTION BELGE.
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revue politique.
L'empereur Napoléon a une prétention
il ambitionne une qualité qu'il n'a pas.
C'est le sort des hommes supérieurs qui
dédaignent presque toutes les qualités
qu'ils ont.
L'empereur Napoléon tient par-dessus
tout établir que, dans la question ita
lienne et surtout vis à-vis du Papeil est
toujours resté conséquent avec lui même.
Ce qu'il voulait, il y a cinq et six ans, il le
veut encore aujourd'hui; il est invariable!
Telle est la thèse que M. Drouyn de Lhuys
développe dans sa dépêche au comte de
Sartiges du 12 septembre.
Deux documents nouveaux qui vont
jeter quelques lumières nouvelles sur la
question italienne viennent d'être livrés
la pulicité. L'un nous arrive par le Moni
teur universell'autre par le télégraphe.
Le premier de ces documents est le texte
de la convention du 15 septembre; le
second, une dépêche de m. Drouyn de
Lhuys au ministre de France Turin.
Une phrase de ce second document a
pour but de répondre aux préoccupations
du monde catholique. Le ministre français
déclare que la meilleure garantie et la plus
certaine pour la Papauté se trouve dans la
loyale et scrupuleuse exécution de la con
vention et qu'on ne saurait douter de celte
exécution scrupuleuse puisque la con
vention porte la signature de la France,
Garibaldi viendra siéger au Parlement
italien le 24 octobre il se propose de
combattre la convention.
En sa qualité de premier champion de
Victor-Emmanuel, VIndépendance, dans sa
correspondance de Turin nous annonce
que Turin est calme. Quand une ville est
la veille de subir une sorte de dégrada
tion sociale, lorsqu'elle compte les victi
mes que la guerre civile a faites dans la
population lorsqu'elle suppute ce que le
déplacement annoncé va enlever de valeur
ses propriétés, d'activité son commer
ce le calme est pour longtemps hors des
esprits. Il faut, pour le dire, être frappé
d'aveuglement ou ne compter pour lec
teurs que des gens crédules.
M. de Bismark, arrivé de Bade Paris en
même temps que l'impératrice des Fran
çais, en est déjà reparti. Il se rend
Biarritz, où l'on prétend qu'il va prendre
des bains de mer, quoique nous louchons
déjà la moitié du mois d'octobre. Quel
intérêt a donc M. de Bismark prendre
des bains de mer en celte saison?
Au sujet de la condamnation par le
tribunal de Gand, d'un Frère de la Charité,
coupable d'actes d'immoralité dignes de
l'horreur universelle, le Journal de Gand,
imputant aux ordres religieux en général
la responsabilité des turpitudes frappées
par la justice, ose imprimer les lignes
suivantes
Que vaut l'habit religieux? Les plus
grossiers, les plus corrompus, les plus me-
prisables le prennent le plus aisément,
pour se faire, dans la paresse et l'oisiveté,
une suflisanle dose d'hypocrisie aidant,
une position qui, dans la vie laïque, ne
se conquiert et ne se maintient que par
le travail, l'activité, la moralité.
Le journal qui tient ce langage insensé
autant qu'ignoble, comment ne voit-il pas
qu'il s'exposerait faire croire que ce qui
le guide, c'est bien moins l'aversion du
vice que le sentiment d'une haiue forcenée,
implacable contre les ordres religieux.
Le Journal de Gand qui, au nom de la
vertuet malgré la prescription du huis
clos, a rempli ses colonnes du compte-
rendu d'une cause obscène, ce journal va
plus loin encore il demande si la société
ne fera pas bientôt son devoir contre les
couvents; au nom delà profonde démorali
sation du clergé (sic), il se demande s'il
n'est pas temps qu'on songe ôter l'en-
seignement et l'éducation ces congré-
gâtions qui font un si épouvantable
abus des missions les plus saintes et
d'une confiance réclamée au nom de la
religion. Enfin tout l'article n'est qu'un
cri sauvage Je proscription contre l'Eglise
qu'il représente, le dirons-nous? comme la
corruptrice de la société.
Encore un coup n'est-ce pas le délire
de la baine contre le catholicisme et con
tre toutes les institutions catholiques?
Quoi? il y aura des taches personnelles sur
cet habit religieux consacré par tant de
vertus, tant de dévouement, tant d'héroï
ques sacrifices et l'on aura l'infamie de
nous le représenter comme la livrée ab
solue exclusivedu comble de la perver
sion, de la corruption et de l'abjection.
N'est-ce pas, nous le demandons, le plus
exécrable des blasphèmes!
Quoi! le sanctuaire n'échappera pas
aux scandales individuels; et, pour cette
raison, alors que le monde entier proclame
la vertu, la sainteté sacerdotale, alors que
le prêtre, dépositaire de l'enseignement
divin, son action lulélaire, ses bienfaits,
les trésors de sa charité sont le salut de la
société elle-même, il se trouvera un
journal qui représentera le clergé comme
une peste sociale dont il faut purger la
civilisation
Non, il n'est pas naturel que, pour des
vices individuels, on proscrive tout un
corps, alors surtout qu'il s'agit d'un corps
dont tant de vertus, tant d'incomparables
services plaident invinciblement la cause,
au témoignage de la conscience univer
selle.
Détestezexécrez les turpitudes mule-
tées par la justice, délestez les même avec
un surcroît d'indignation alors qu'elles
souillent la robe d'un religieux mais ne
faites pas douter de la sincérité de ces
détestations, de ces exécrationsne faites
pas voir que ce que vous délestez et ce
que vous exécrez avant tout, c'est le prêtre,
ce sont les ordres religieux.
Il y a quinze ans que, du fond des loges,
partait cet ordre du jour sommaire
Extirper, même par la force, la lèpre des
couvents.
Que sont les articles du Journal de Gand?
En dépit des faits judiciaires auxquels il
voudrait les rattacher, mais quicomme
motifs, se perdent dans le néant du pré
texte impossible ces articles, dirigés
contre l'existence du sacerdoce catholique,
oui que sont ils? Pas autre chose que la
brute et sauvage réplique l'ordre du
jour sommaire de la loge Extirper tout
prix la lèpre des couvents.
Personne ne s'y trompera.
(Ami de l'Ordre.)
Hier, vers 5 heures de l'après-midi, un
malheur est arrivé dans une chaumière
située peu de distance du cabarêt
YHoekje (Ypres campagne). La mère ayant
enfermé ses trois enfants au logis, se ren
dit Brielen son retour, elle fut très-
surprise de voir un de ses trois enfants
âgé d'environ 20 mois, entièrement car
bonisé. Pendant l'absence de la mère, le
feu avait pris au berceau de cet enfant et
celui-ci était devenu la proie des flammes.
Peu s'en fallut que les deux autres qui,
dominés par la peur, s'étaient blottis dans
un compartiment adjacent, ne fussent
asphyxiés par la fumée.
dépêche télégraphique.
Marseille, 1 octobre.
Des lettres particulières disent que le
Pape a déclaré des personnes qui le vi
sitaient qu'il fallait faire tout ce que la
prudence peut conseiller, mais qu'il était
inutile d'espérer que le Saint-Siège pût
traiter avec le royaume d'Italie.
M. le comte Guillaume de Borchgrave,
représentant de Tongres. est décédé di
manche dernier, son château d'Elderen.
Déjà depuis plusieurs jours on s'occupe
activement Bruges des préparatifs dss
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NÉCROLOGIE.
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