CHARBONS. 3 perdus. On n'a eu, dit cette dépêche, que pue de victimes déplorer parmi les équipages des navires européens et on ne parle pas de pertes sérieuses en marchan dises. La navigation sur ce bras du Gange est réputée fort dangereuse; mais, de mémoire d'homme, on n'avait eu relater une preuve aussi effrayante des dangers que l'on y court. Calcutta possède plus d'un million d'ha bitants, y compris la population de ses faubourgs. Le sol étant généralement bas et maré cageux, on peut se faire aisément une idée des ravages et de l'étendue de l'inondation. Sous ce rapport, le dommage doit être bien grand. Ce sont les population du littoral qui ont le plus souffert. Il paraît que les Dominicains qui étaient Paris, depuis le P. Lacordaire, en pos session du couvent des Carmes, ont été invités transporter leur domicile ailleurs. La prolongation de la rue de Rennes va amener la destruction de la chapelle des martyrs, de ce vénérable sanctuaire où sont imprimées sur les dalles quelques gouttes de sang des archevêques et autres confesseurs de la foi qui y ont été égorgés durant la Terreur. Cette chapelle servait aux exercices pieux de l'école des Carmes, établissement d'instruction supérieure que dirige l'archevêque de Paris. Mgr. Darboy donne l'école des Carmes quipar suite de cette destruction, n'aurait plus de chapelle l'église desservie par les Domi nicains qui se trouvent ainsi obligés de se retirer dans un autre local. Quelque moti vée qu'elle soit, cette mesure est regretta ble. Dans les combles du couvent des Carmes on trouve encore ça et là des ins criptions tracées par la main des victimes qu'y avait entassées la Révolution, notam ment un Potius mori quam fœdari écrit avec du sang. L'ordre illustre qu'a ressuscité le P. Lacordaire était digne de garder ces lieux empreints de si virils et héroïques souvenirs. M. Prévost-Paradol a consacré dans le Journal des Débats des articles remarqua bles ta correspondance du P. Lacordaire avec M™0 Shwetchine. Ils se terminent par un loyal hommage rendu au talent et au caractère du grand orateur par un écri vain qui n'est pas suspect. M. Prévost- Paradol n'hésite pas reconnaître que le père Lacordaire fut tout la fois ferme ment chrétien et sincèrement dévoué la liberté. Et ce sujet il fait la réflexion suivante Lui refusera t-on, selon une mode trop répanduele nom de libéral parce qu'il n'allait point jusqu'à déguiser sa foi et qu'il gardait le droit de combattre pour elle par la parole et par la plume? Certes, si un catholique ne peut prétendre au nom de libéral qu'à condition de ne plus sou tenir que Voltaire a tort et que Rousseau s'est trompé, il est certain que l'espoir de trouver des catholiques et même des chré tiens libéraux est la plus ridicule des chimères. Mais quel esprit bien fait peut endurer une pareille confusion de mots et une telle injustice? Lacordaire était donc un libéral, continue M. Prévost-Paradol, et l'injuste pensée de refuser ce beau titre ceux qui donnent la liberté les mêmes gages que luine doit pas même entrer dans notre intelligence. Pour moi je re vendique le droit de ne point cesser d'être sensible l'amour de la liberté et l'élo quence parce que ces belles choses se rencontrent dans l'âme d'un chrétien, et mon cœur cessera de battre avant de se fermer, sous prétexte de philosophie, l'impression délicieuse que la vue de toute noble passion lui donne. Combien de gens qui se disent libéraux uniquement parce qu'ils ne sont pas chré tiens, pourraient faire leur profil de celte leçon d'impartialité et de loyauté donnée par une plume libérale! Le Journal des Débats tout le premier pourrait s'appliquer le conseil et faire son mea culpa pour le passé. Mais les doctrinaires sont incorri gibles. Ils applaudiront aux paroles de M. Prévost Paradol et ils n'en continueront pas moins représenter les catholiques comme des ennemis de la liberté. Voilà la logique de ce parti! On a signalé récemment des faits assez drôles occasionnés par des fous. Voici encore une de ces bizarreries M™' X..., femme d'un négociant de Lille, est arrivée il y a quelques jours Paris pour y faire des achats de marchandises, li 1er, au moment d'entrer dans un maga sin sur le boulevard de Sébaslopol, elle entendit crier derrière elle liermance! Herinance, ma chère liermance! arrête- toi, je t'en supplie, écoute moi! Mra" X... se sentant tirer par son châle, dût s'arrêter, elle se retourna et se vit en présence d'un homme d'une cinquantaine d'années, la physionomie douce et sym pathique. Oh! ma bonne et chère femme, s'écria l il en saisissant une des mains de Mme X..., que je suis heureux de te retrou ver enfin! Tu sais hien que je l'aime. Pourquoi l'obstiner nie fuir et vivre loin de moi et de mes enfants? Mais, monsieur, balbutia M"* X..., vous vous trompez... Je ne sais vraiment pas ce que tous voulez dire. INou! non! reprit avec exaltation l'inconnu, ne parle pas ainsi, je l'en conjure, viens, viens. Si j'ai eu des torts envers toi, je veux l'en demander pardon publiquement. Et il tomba genoux. Puis, s'adressant aux personnes que cette scène avait rassemblées Je proclame, dit-il avec emphase, que mon épouse, ici présente, est une sainte et digne femme. La situation devenait fort embarras sante pour Mœe X.... Mais elle vit appa raître soudain un sergent de ville, et elle allait lui demander sa protection, lorsque survint une autre personne, qui prit le pauvre fou par le bras en lui disant Allons, qu'est ce que vous faites encore là? Et pourquoi m'avez vous quitté? Mais, mon ami, je viens de retrouver ma femme. Vous ne la reconnaissez donc pas? Eh! vous vous trompez. Laissez donc madame tranquille; votre femme est morte depuis cinq ans. Des explications furent données, et i| en résulta que l'insensé, qui occupait autrefois une position honorable, avait été placé par sa famille dans une maison de santé la suite des chagrins que lui avait causés la perle de sa femme et qui I avaient fini par troubler sa raison. Comme il est d'un caractère extrêmement doux, on lui permettait quelquefois de sortir, accompagné d'un surveillant. C'est pen dant qu'il se trouvait dans un magasin, que notre homme ayant vu passer la Lilloise et croyant retrouver en elle sa pauvre femma, avait couru après M"* X... pour se livrer aux démonstrations que nous venons de raconter. On décharge en ce moment au Quai, Ypres, un bateau de Charbons loul-venant 1 fr. 45 c. l'hecl. ou 19 fr. les mille kilos. Au comptant hors du bateau les 5000 kilos 88 fr. S'adresser chez VANDEVYVER, Victor, au Quai, n° 4. FRANCE. réclame n" 4. La Revalenta Arabica Du Barry délicieux ali ment réparateur,a opéré 60,000 guérisons sans médecine et sans purger. Elle économise mille lois son prix en d'autres remèdes, rendant la parfaite santé des organes de digestion, des nerfs, poumonsfoie et membrane muqueuse, aux plus épuisés même, dans les mauvaises ou laborieuses digestions dyspepsiesgastrites, gastralgies, constipations habituelles, hèmor- rhoïdes, glaires, vents, palpitationsdiarrhée, gonflement étourdissementbourdonnement aux oreilles, acidité, pituite, nausées et vomis sements même en grossesse, douleurs, aigreurs, crampes et spasmes d'estomac, insomnies, toux, oppression, asthme, bronchite, phlhisie con somptiondartres, éruptionsmélancolie, dé périssement, rhumatismegoutte, fièvrecatar rhes. hystérie, névralgievice du sang, la flueur blanche, les paies couleurs, hydropisie, manque de fraîcheur et d'énergie nerveuse. ExTR A1TS DE 60 OOO GUÉRISONS. - IV' 5î,o8 1 .- M. le duc de Pluskoiv, maréchal de tour, d'une gastrite. - A* 58,6o4 .- M Dedé15rue Duvivier, Paris, d'une maladie inflammatoire qui avait résisté tout traitement médical. - iV" 5o,4i6 .- M. le comte Stuart de Decies, pair d'Angleterre, d'une dyspepsie, fgastralgieavec toutes ses misères nerveuses, spasmes, crampes, nausées. - N" 48,842 l\lm° Marie Jo/y, de 00 ans de constipation, indigestion, des nerfs, asthme, toux, flatus, spasmes et nausées. - N 57,916 Si j'étais l'Empereur, j'ordonnerais que tous les soldats affaiblis en fissent usage. - CliPvillon. officier de santé. - MAISON DU BARRY, 12, Rue df. l'Empereur, Bruxelles. - En boites de 1/2 kil., 4 fr.; 1 kil.7 fr. 2 1/2 kil., 16 fr.; 6 kil., 32 fr.; 1 2 kil.60 fr. Contre bon de poste. - Se »eud a Vpres chez MM. Frysou, Becuwe, G. Veys, pharmaciens, et Mahieu confiseur, et les pre miers PharmaciensEpiciers et Confiseurs dans toutes les villés. 4 P. S. On peut se procurer aussi chez lui des Pommes de Terre de Furnes. Cette combinaison nouvelle, basee sur des principes non connus des mé decins anciens, remplit avec un bon heur remarquable toutes les condition* du problème de la médication pnrga* tive. a l'opposé des autres purgatifs, celui-ci n'opère bien que lorsqu'il est pris avec de très bons aliments et des boissons fortifiantes. Il ne manque pas son effet, comme cela arrive souvent l'eau de Sedlilz et d'autres purga tifs. La dose est facile régler selon l'âge ou la force des in dividus. Les enfants, les vieillards et les malades les plus dé bilités le supportent sans difficulté. Chacun choisit, pour se purger, l'heure et le repas qui lui conviennent le mieux, selon ses occupations habituelles. J.a fatigue de la purgniion étant complètement annulée par l'effet de la bonne alimenlion pres crite, on se décide facilement recommencer anssi souvent que cela est nécessaire. Les médecins qui emploient ce moyen, ne rencontrent pins de malades hésitant se purc-r^s»»us pré texte de mauvais goût, ou par la crainte de s'atlaihiir. lon- gueurdu traitement n'est plus un obstacle, et lorsque îe mal exige, par exemple, «Ton se purge vinci fois île suite, on n'est plus retenu par la crainte d'être obligé de renoncer avant la Ces avantages deviennent bien pins précieux, quand il s'agit de maladies sérienses, telles que lumeurs^ençonjerneitts, affections cutanées, catarrhes et bien d'antres maux reput, s in curables, mais qui cèdent une purgation régulière et long temps réitérée. Voir le Manuel Je la médication purgative du docteur Dehaut, volume de 264 pages, donné gratuitement. Paris, pharmacie du Dr Dehaut, et dans toutes les bonnes pharmacies de l'Europe. 5 fr. et 2 fr. 50 cent. Déposé la Pharmacie de Flfil'«or-v.i* OITBIVF, rue de Dixmude, 35, Ypres. V

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 3