Les crédits proposés dans les budgets
des dépenses comportent un total de fr.
133,611,469- Il s'ensuit que les ressources
prévues excéderaient les dépenses de fr.
3.501,321; mais cet excédant doit être ap
pliqué une partie des dépenses extraor-
dinaires décrétées, tant par la loi du 8
septembre 1859 que par les lois antérieu
res ou subséquentes, pour l'exécution des
grands travaux d'utilité publique.
Voici le total, par ministère, des budgets
de dépenses
Dotations r fr. 4,247,980 00
Justice14,838,168 00
Affaires étrangères 3,175,792 50
Guerre34,004,950 00
Finances 13,825,120 00
Travaux publics 29,369,755 00
Intérieur 11,366,076 57
Le budget des dotations présente sur
celui de 1864, une augmentation de 10,000
fr.réclamé pour solder une partie du
prix des tableaux commandés M. Gallait,
pour le décor de la salle des séances du
Sénat.
Sur le budget de la justiceil y a une
augmentation de 90,600 fr., que le minis
tre attribue au désir de recourir le moins
possible aux crédits supplémentaires.
Sur le budget des affaires étrangères, il
y a une diminution de fr. 61,830, qui ré
sulte de la suppression de crédits supplé
mentaires qui avaient été portés au bud
get précédent.
Sur lebudget de la guerre, il y a aussi
une diminution de fr. 47,150, mais elle
résulte de la suppression des rations al*
louées en plus en 1864 pour l'année
bissextile.
Le budget des finances ne présente
qu'une augmentation de 1,220 fr.
Au budget des travaux publics, il y a Une
augmentation de fr. 1,469,090, qui se dé
compose comme suit Administration
centrale;, fr. 3.600; ponts et chaussées, fr.
141,900; chemins de fer, fr. 1,323.590.
Au budget de l'intérieur, la différence
en plus est de fr. 18,082 31.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Florence, 10 novembre. Les débor
dements de l'Arno ont causé de graves
désastres.
Un grand nombre d'habitants du rez-de-
chaussée des maisons dans les rues inon*
dées ont perdu tout leur-avoir.
Plusieurs maisons menacent de s'é
crouler.
Les cours d'eau ont dévasté les champs
et les roules.
Le Mugnone a renversé le pont du
chemin de fer Arétin et fait d'énormes
dégâts dans les campagnes.
On croit qu'il y aura peu de victimes.
Copenhague, 9 novembre. Après
une disculion qui a duré pendant trois
heures, le Folkshing a voté par 70 voix
contre 21 la proposition tendant ratifier
le traité de paix.
chronique judiciaire.
L'instruction préparatoire sur les trou
bles de Genève est terminée. Voici les
renseignements que publie sur ce sujet la
Nouvelle Gazelle de Zurich
La chambre fédérale d'accusation a
limité 14 le nombre des personnes mises
en accusation en suite des événements du
22 août. Toutes les autres personnes arrê
tées ont été mises en liberté, soit par défaut
de faits ou d'indices leur charge, soit
cause de leur rôle inférieur, toutefois sans
indemnité.
Les 14 accusés peuvent être aussi mis
en liberté, mais sous caution.
La chambre d'accusation avait expri
mé au Conseil fédéral le désir d'avoir un
rapport des commissaires fédéraux sur la
question de savoir s'il existait des motifs
politiques de placer ailleurs qu'à Genève
le siège des assises. Le commissariat
fédéral, dans un préavis dévelopé, a répon
du négativement cette question. En
conséquence la chambre d'accusation a
désigné Genève comme siège des assises,
qui se tiendront probablement dans le
bâtiment électoral.
nouvelles diverses.
On nous écrit d'Audenarde, U novem
bre La seconde expédition, forte de 400
hommes, de la légion belge mexicaine,
partira d'ici lundi prochain, 14 novembre,
10 heures du malin, en destination de la
Vera-Cruz.
L'année 1864 restera l'une des plus
remarquables, sous le double rapport de la
qualité et de la quantité des fruits, légu
mes, produits divers du jardinage et den
rées de toute espècedont les prix ont
été généralement et relativement modérés.
Les raisins abondent encore aujourd'hui
comme en pleine saison. Mais ce que l'on
remarque surtout en ce moment, c'est
l'énorme quantité des arrivages quotidiens
de marrons, venant.de tous les pays, même
de ceux qui, autrefois, les consommaient
surplace. Ces fruits sont sains, de belle
qualité et peu chers celle année, compara
tivement aux années précédentes.
Voici un des incidents les plus comi
ques auxquels ail donné lieu le fameux cri
que tout le monde répétait et que personne
ne comprend As lu vu Lambert
Il y a quelques jours, au moment où le
train express de Paris Marseille s'arrêtait
Macou, un voyageur très-gai passe la
tête la portière, et, s'adressanl au chef de
gare, lui crie: Monsieur, avez vous vu
Lambert Le chef de gare répond tranquil
lement Ouimonsieur, j'ai vu Lambert.
Alors, reprend le loustic, vous devriez
bien me le montrer. C'est facile, reprend
le chef de gare, suivez moi.
El tous les voyageurs de rireprenant
le chef de gare pour un naïf qui allait
tomber dans une mystification. Mais celui-
ci, sans se déconcerter, conduit le loustic
dans une salle d'attente, l'y enferme et
laisse partir le train.
L'autre crie, tempête, mais inutilement.
Ce n'est qu'après cinq minutes et lorsque
l'on entendit le coup de siillel de la loco
motive, que le chef de gare vint lui ouvrir
la porte et lui dit
Monsieur Lambert n'était pas de ce
train, il est dans le premier convoi.
En voilà un qui ne répétera plus As tu
vu Lambert
L'Impartial du Nord publie des dé
tails intéressants sur l'industrie sucrière.
Les voici Ne voulant rien livrer au ha
sard nous nous sommes abstenus de
toute appréciation depuis deux mois, mais
l'opinion générale ayant fait taire aujour
d'hui toutes les contradictions, nous espé
rons être aussi heureux dans nos estima
tions cette année que nous l'avons été
l'année dernière.
Avant d'entrer en matière, nous jette
rons un coup d'œil rapide sur la question
de la récolte qui a donné lieu a tant de
controverses et qui se trouve parfaitement
éclaircie dès maintenant.
La pesée en fabrique a fait bon mar
ché des contradicteurs; elle accuse partout
25,000 kilogr. en moyenne l'hectare.
Quant au travail, il donne une densité
moyenne de 4 degrés 7/10 en jus et 30 p.
c. de pulpe. Inutile donc d'insister plus
longtemps sur ces détails que tout le
monde connaît ajoutons toutefois que le
travail est facile et qu'il marche réguliè
rement dans presque toutes les usines.
Ces indications et celle de la planta
tion totale nous font admettre par consé
quent l'estimation générale qui porte la
production en sucres pour la présente
campagne indigène 125 millions; dès
lors la situation peut se définir ainsi
Production indigène.
1862 63 173 millions
1863 64 108 déficit 65 millions.
1864 65 125 déficit 48
Ce qui revient dire que dans l'espace
de 15 mois du chef de la production indi
gène seulement, nous aurons éprouvé une
diminution de 113 millions.
Les anecdotes qui prouvent l'intelli
gence des animaux sont bonnes recueillir,
surtout lorsqu'elles sont scrupulensement
vraies elles aident souvent aux études du
philosophe et du naturaliste. Tout Paris
va voir le grand singe qui, au Cirque
Napoléon, rivalise avec les plus adroits
écuyers; il ravit le public par sa légèreté
merveilleuse et sa rare intelligence. Or,
avant-hier, la répétition, son maître
l'avait placé cheval le signe, contre son
habitude, avait fait quelque résistance et
montré sa mauvaise humeur pourtant il
avait obéi. Le cheval courait, le signe sau
tait, mais moins bien qu'à l'ordinaire. Un
écuyer vint parler au maître de l'animal;
le maître se détourne un instant pour
répondre; le signe, qui le suivait des yeux,
s'aperçoit qu'on ne le regarde plus et
lestement il saute de cheval, quitte l'arène,
s'échappe, grimpe de banquette en ban
quette, franchissant tous les obstacles il
parvint ainsi l'orchestre des musciens, et
s'y blottit lerrière une contre basse et ne
bouge plus, se croyant sans doute bien
caché. Le cheval s'était arrêté et regardait,
tout surpris, le singe en fuite.
Les écuyers font semblant de le cher
cher, sans cependant aller du côté où il
était. Le signe se croyait bien l'abri de
ses perséenleurs. Mais un jeune écuyer,
plus désireux de le tourmenter, s'appro
che, tourne autour de lui. Ses yeux
rencontrent ceux du singe, qui, se voyant
découvert, prend alors son parti; en quel
ques bonds, il a franchi la balustrade, les
banquettes, il se replace en celle; et le
cheval, en le sentant, de rependre aussitôt
son galot et singe ses exercices.
La cronique ne dit pas si, après cette
escapade, maître Jaques fut puni. II est
croire cependant qu'on lui relracha quel
ques noix de son souper, ce qui constitue,
pour un singe, la plus dure des punitions.
Le Salut public de Lyon relate un
accident qui démontre une fois de plus
l'imprudence des parents qui laissent entre