On écrit de Bruxelles une feuille auversoise Le bruit a couru, il y a quelques jours que M. le ministre de la guerre songeait réduire considérable ment l'effectif de la cavalerie et faire passer dans l'artillerieaprès leur avoir donné l'instruction nécessaire, leseavaliers devenus inutiles. Je crois pouvoir voos affirmer que cette nouvelle est exaete seulement aucune augmentation de dépen ses ne résulterait de cette métamorphose. Les fonds alloués pour la cavalerie seraient suffisants puisque l'on ne convertirait en artilleurs qu'un certain nombre de cava liers et qu'ainsi les frais résultant de la transformation seraient couverts. L'administration des travaux publics s'occupe de l'organisation de services affluents, pour assurer le transport des voyageurs, dépêches postales, petits pa quets, finances,etc., en dehors des localités desservies par les chemins de fer. Le Moniteur publie une circulaire adressée le 31 octobre MM. les gouver neurs de province, par M. le ministre de l'intérieur, pour leur transmettre des exemplaires du règlement de l'exposition internationale de l'industrie, de l'agricul ture et des beaux-arts, qui doit avoir lieu, au mois du mal prochain Dublin (Irlande). r Le ministre des finances a reçu, titre de restitution au trésor, une somme de 150 fr., qui lui a été adressée delà part d'un anonyme. (Moniteur.) On a reçu de bonnes nouvelles de la caravane qui accomplit en ce moment le voyage de Terre Sainte. Les pèlerins sont arrivés Beyrouth le 20 octobre; ils jouis saient toute d'une exellente santé. Voici un singulier cas d'incendie, raconte le Charantais M. X. se prome nait ce matin sur le Parc, tenant son parapluie la main en compagnie d'un fumeur. En gesticulantce dernier rapprocha sans doute son cigare allumé du parapluie et y mil le feu. Les deux promenuers ne s'en aperçu rent pas d'abord, et continuèrent leur chemin. Au bout de quelques instants, une personne s'approcha de M* X., et lui fit remarquer que son parapluie brûlait]; il brûlait si bien qu'il n'en restait plus que le membrure et le manche. Il paraît qu'à Verviers la viande de cheval commence entrer dans la consom mation comme viande de boucherie, Un journal de cette ville annonce que pro chainement l'administration fera élever un abattoir pour les chevaux, dont la chair est colportée et vendue aujourd'hui sans le moindre contrôle, bien que la race chevaline fournisse en moyennevingt victimes par semaine, consommées par la population ouvrière de Verviers. On lit dans une correspondance de Paris, datée du 15 novembre Le roi des Belges et son fils le duc de Brabant, reve nus aujourd'hui de Compiègne, sont par tis, S. M. pour Bruxelles, S. A. R. pour Marseille, où elle va s'embarquer pour se rendre en Egypte et y passer l'hiver. Il y a actuellement Bruxelles en viron 2,000 établissements publics, tels que hôtels, restaurants, auberges, esta minets, maisons de logement, débits de vins et liqueurs, etc., etc. On écrit de Liège, H novembre Le gouvernement, l'autorité provinciale et l'autorité communale ont étudié, tour tour, quel emplacement il convenait de donner au monument Charlemagne; mais l'artiste ue veut pas démordre de la pre mière convention, et il préteud placer sa statue sur la place Saint-Lambert. Voyant qu'il n'obtient aucun appui auprès des autorités administratives, M. Jehotte s'est adressé l'autorité judiciaire qui va devoir se prononcer ainsi sur cette question. Le collège des bourgmestre et échevins de Liège vient d'être autorisé par le conseil communal se défendre contre l'action que lui intente l'artiste. Le procès com mencera prochainement. Il sera curieux. Qui croirait que le jeu de loto a ses victimes, ni plus ni moins que la roulette ou le trente-et-quarante? Mais, entendons- nous il ne s'agit pas ici de l'innocente partie de loto que l'on joue l'hiver au coin du feu, avec ses amis et connaissances, mais d'un jeu placé sous le patronage im médiat du gouvernement autrichien, et au quel il est loisible tout le monde de jouer. Ce jeu ressemble absolument l'autre, avec cette différence que le nombre des joueurs est illimité et que c'est un fonc tionnaire public qui crie les n" sortants. Il y a, dit l'Europe, dans la Carolinen- gasse, n* 25, Vienne, un brave et labo rieux ouvrier ébéniste, marié depuis quel ques années une femme affligée de la passion du jeu de loto. Elle y perdit non- seulement sa modeste dot, mais encore les quelques économies que sou mari avait amassées avant son mariage. Sommée par celui ci de dire ce qu'elle en avait fait, elle répondit d'abord l'avoir prêté, puis l'avoir placé. Cependant l'ouvrier découvrit bientôt la vérité, et comme il aimait sa femme, il ne négligea aucun moyen de la guérir de son funeste peuchant. Malheureusement tout fut inutile. La semaine dernièreen revenant de son travail, l'ébéniste s'aperçut de la disparition soudaine de ses habits de fête. 11 questionna sa femme, celle-ci ne répou- dil rien et sortit précipitamment. Quel ques moments après, il reçut un billet conçu en ces termes Mou amiil m'est impossible de re noncer jouer au loto. Adieulu ne me reverras plus. Prends soin des enfants. Depuis ce moment, l'infortuné ébéniste a fait vainement tous ses efforts pour re trouver sa femme. La police n'a pas été plus heureuse. On suppose que la joueuse aura mis fin ses jours. Un crime a été commis ces jours derniers Neerglabeek (Limbourg). Un cultivateur de la commune, M. Mathieu Konings, a été attendu le soir dans un chemin écerté par deux frères, les nommés II. et II. P., qui l'ont maltraité d'une façon cruelle. Ils lui ont fait des blessures la figures et la tête avec un canif, puis l'ont roué de coups de bâtons au point que l'on a de serieuses inquiétudes pour ses jours. Les amateurs de ce lâche attaniat ont été arrêtés. Pendant le mois d'octobre, le tribu nal de commerce de Paris a prononcé cent trente quatre déclarations de faillite. On lit dans YÊcho de Vésone o Les truffes commencent apparaître sur le marché de Périgueux. Elles n'ont pas encore atteint leur maturité. Les mar-' chands les tenaient cotés 40 francs le kilogramme. On lit dans une correspondance de Paris: Un petit incident curieux a mar qué la dernière soirée des Italiens. Le ténor Nandin, chargé du rôle d'un paysan obligé de s'engager faute de quelques écus, avait jugé propos de se charger les doigts de bagues ornées de diamants. Au milieu d'un récitatif, où il se lamentait sur sa pauvreté, un loustic du parterre s'est écrié: 11 n'y a qu'à porter une de tes bagues au Mont de-Piété! La salle entière est partie d'un éclat de rire qui a coupé court au morceau du ténor, et ce n'est qu'au bout de quelques minutes que la pièce a pu être reprise. On écrit de Boulogne-sur-Mer Un crime épouvantable vient de jeter la con sternation dans la ville. Un individu qu'on dit originaire de Boulogne est débarqué le 8 avec deux enfants mâles, l'un âgé de quatre ans, l'autre de sept ans, et pendant la nuit il les a noyés dans le bassin de la Liane. On a retrouvé le soir les cadavres des malheureuses victimes, et on les a transportés l'hospice. On écrit de Boulogne au Pas-de- Calais que Leducq, l'auteur de l'assassinat des enfants dont nous avons annoncé la triste fin, a avoué sa culpabilité. Le 4 de ce mois, un malade de l'hô pital de la Charité Berlin, a, dans un accès subit de folie, assommé ses trois compagnons de chambre. Il s'était imagi né que ces derniers en voulaient sa vie et qu'ils avaient caché dans leurs lits des armes pour l'assassiner. Ce malheur est arrivé pendant l'absence des surveillants. L'une des victimes est morte du coup. La seconde expira quelques momentsaprès, et la troisième est dans une situation déses pérée. C'est au moyen d'une chaise que ce triple crime a été commis. Le 6 novembre, le prince de Rudol- sladt a célébré le 50® anniversaire de son avènement au trône et le 71° de sa nais sance. A celte occasion, il a accordé une amnistie aux condamnés pour délits de simple police. Il n'y a pas de condamnés politiques Rudolsiadt. Nous voyons par les lettres de Stock holm que les événements qui ont amené le démembrement du Danemark ont pro voqué eu Suède dans ta capitale comme dans les provinces, la formation de volon taires l'instar des riffemen anglais. Partout, même dans les écoles, on com mence s'exercer dans les armes. On compte déjà plus de 30,000 volontaires organisés, et on espère arriver 400,000 hommes. Pour fournir les armes néces saires, une société en actions, avec un capital de plusieurs millions, se forme dans ce moment sous la direction de M. Guilletmotchef d'une grande maison de i Banque de Stockholm.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 2