FOURNITURES DIVERSES. ADJUDICATION FRANCE. ETAT-CIVIL DVPUES, P. S. Le Tempico. qui est ici eo rade, a reu- couné la Louisiane a la Martinique. Il rapporte d'excellentes nouvelles do premier détachement. Les dernières lettres des hommes faissanl partie du second traasport seront jetées la boLe par le pilote qui coudoit la Floride jusqu'à Belle lste, en mer. ANGLETERRE. Voici des détails sur i'exécutioo de Muller Samedi dernier sir Georges Grejr a rejeté la de- maode de sursis adressée par la Société allemande en faveur de Muller. La fatale réponse fut envoyée M. Beard aussitôt l'honorable sol ici tor se rendit la prison de Newgate, et d'nne voix étranglée par l'émotioo, dit Muller Tout espoir est perdu: vous vous doutiez que vos amis, vos défenseurs faisaient tous leurs efforts pour vous soustraire an sort qui vous attend. Voici la réponse de sir Georges Grey. Muller répondit Je m'y attendais. En pro nonçant ces paroles, il se soutenait peiue. Voyoos, Millier, répondit M. Beard, o'avez-vous aucune déclaration faire? Non. Vous n'avez plus qu'à vous préparer la mort et vous feriez inieox de dire la vérité; si vous avez quelque ren seignement donner sur le crime, ob! n'hésitez pas uo seul instant. Je serais vraiment bien pervers si j'avouais uu crime que je n'ai pas commis. M. Beard, devant uo pareil langage, hésite; ce pendant il ajouta Avez-vous fait votre paix avec Dieu? Après quelques minutes de sifence, Oui, répondit le coodamné. Allons, Muller, adieu, adieu encore une fois, et que Dieu vous bénisse! L'honorable solicitor serra la main do condamné et s'éloigna. Muller se mit alors écrire eu allemand sa fa mille et fit quelques lectures pieuses; ensuite il se coucha. Dimanche, il assista aa service divin, parut fort attentif au sermon du révérend Davis, reçut la commuoionrentra dans sa cellule, but et maogea comme de coutume. A onze heures les tavernes fermèrent alors on put voir des hommes, des femmes, des enfants même, s'installer près des barrières qu'on avait élevées de distance en distance pour arrêter la pression delà foule. La ploie continuait tomber, le vent sifflaitle sot était couvert de boue, qu'im porte! on avait des prévisions, et on se passait des flacons de gio pour se réchauffer. De Ludgate Hill, de High Hulborn, de Giltspur-street, de Skinuer- street, débouchaient des centaines de curieux. Les maisons situées sur la place de l'exécution se rem plissaient de monde, des charpentiers, moitié riant, moitié chantantétablissaient des tréteaux au rez- de-chaossée de ces maisons, et plus loin on enten dait le bruit sec du martean soulevé par les aides du bonrreau on construisait l'échafaod. Dans la rue, on fumait la pipe; aux fenêtres, on pouvait voir le feu des cigares; les conversations, quoique brnyaotes quelquefois n'avaient cepen dant rien qui put exciter le dégoût. On a remar qué, jusqu'au dernier moment, que la foule a été bien moins repoussante que le joor de l'exécution des cinq pirates. En ce moment, les public houses ouvrirent de nouveau. La pluie avait cessé de tomber. A cinq heures do matin tout était prêt. Vers sept heures, le bourreau Caleraft entra dans la prison: plusieurs fonctionnaires publics, le révéreod Calpell, M. Walbaura, arrivèrent successivement. Encore uoe heure et la justice des hommes allait être satisfaite. Pendant ce temps que faisait Muller? II dormit profondémentjusqu'à ce que le docteur Calpell et le révérend Davis vinsent le réveiller; alors une prière solennelle, la dernière prière, fut récitée, Muller s'agenouilla, tous Iss assistants pleuraient, lui seul se recueillant avec l'œil sec. Du crime, pas un mot. On conduisit ensuite le condamné dans une autre cellule, où on lui lia les bras. Muller était vêtu de ses habits ordinaires, qu'il avait soigneusement brossés; les aldertr.en Dekin et Basley, les soos-shériffs MM.de Jersey et Davidson, le révéreod Davis, chapelain de New- gate. M. Jooas, directeur de prison, assistaient ces derniers préparatifs, Muller avait marché d'un pas ferme et résolu il se laissa garotter sans qu'aucun de ses muscles tressailli alors le ministre luthérien, docteur Cappell, s'approcha du condamné P.ions en semble, s'écrie le ministre, et, levant les yeux au ciel, il prouonça en allemand noe courte prière, demaodaul Dieu d'inspirer le malheureux qui allait comparaître devant lui. u Au nom de l'Éternel qui vous voit et vous juge, au nom de ce tribunal suprême qui va vous absoudre ou vous coodamner, Fraucz Muller, êtes-vous coupable? Je ne le suis pas, repondit Muller, d'une voix ferme. Les cloches de l'église do Saint Sépulcre son naient lugubrement. Enfin parut le bourreau. Le dernier moment était venu. Muller répondit «Je suis prêt, et il moiti», sans mauifester la moindre faiblesse, les niai cites rie l'écbafaod. A peiue fut-il arrivé sur la plate forme que la foule poussa au cri inexprimable de colère et de haine. Le soleil radieux éclairait de ses premiers rayons celle scène terrible. Le bourreau plaça Muller sur la bascule, lui mit sur la tète le bonnet blanc et lui passa la corde au cou. Le docteur Cappell. Mnller dans quelques minutes vous serez devant Dieu. Je vous demande encore la dernière fois Etes-vous coupable ou innniicenl Il répondit Je suis innocent. Le docteur Cappell. Comment ètes-vous inuoucent Muller. Dieu tout puissant sait ce que j'ai fait. Le docteur Cappeil. Le Dieu tout-puissant sait ce que vous avez fait Cela veut-il dire que Dieu sait que vous avez commis uu crime Jch habe est gethan. Je l'ai fait, je n'ai pas de complices. Ce furent les dernières paroles du condamné. Au même moment la trappe manqua sous ses pieds, il mourut presqu'iustaulanémeul. La foule poussa un cri d'horreur. Quant au docteur Cappell, il s'évanouit et tomba sur uue chaise. Après avoir tepris ses seos, il répéta eu anglais aux snus-sbériffs et quatre représentants de la presse l'aveu que Muller avait fait en allemand d'ailleurs Muller a laissé uu document cacheté qui est eutre les mains des sbériffs:ce document ne sera connu que demato, après la léoiiioo des aldermen, auxquels il sera présenté par les sbériffs. [Internationale.) On nous écrit de Pondichéry, le 15 septembre, que d'après un étal communi qué par le gouverneur général de l'Inde anglaise, les pertes totalesoccasionnées par le dernier cyclone qui a ravagé toute la région inférieure du Gange, sont de près de quatre cents millions. Les pertes de la seule ville de Calcutta sout de270 millons. Ce cyclone est le plus terrible qu'on ait ressenti depuis 1708. (Patrie.) On lit dans l'Union de l'Ouest: Mgr. levèque d'Orléans est en ce moment Paris où il est venu bénir un rare et tou chant mariage celui d'un sourd muet, M. le comte de D..., avec une sourde-muette, M"* de Charapagny, fille de l'éminent au teur des Césars et des Anlonini. Celte union n'a été accomplie qu'après une déli bération favorable de médecins. La céré monie a eu lieu dans la chapelle de l'établissement des sourds-muets, au mi lieu d'un brillant concours. Détail assez curieux et inexpliqué jusqu icila surdité fait depuis quelques années des progrès sensibles dans les jeu nés générations. A quoi cela tient-il? On l'ignore, mais des exemples nombreux attestent ce singulier phénomène. C'est ainsi quelejeunecomte deFlandre, second fils du roi des Belges, est presque aussi sourd que certains octogénaires, et son cousin le comte d'Eu, fils du duc de Ne mours qui vient d epouser la princesse héritière du Brésila l'oreille non moins dure On sait que le priuce de Joinville a été affecté d'assez bonne heure du même inconvénient. Dl il Al IS NOVEMBRE INCLUS. Naissances 9. Sexe masc. 6, sexe fém. 5. Mariages. Debrouwer, Henri,employé des douanes, el Vanbouite, Marie, dentellière. Hoste, Charles, saos profession, et Code, Eophra- sie, dentellière. DÉCÈS. Helsen, Catherine, 69 ans, dentel lière, veuve d'Ives Dethoor, rue de la Bonle. Fauchez, Lucie, 27 ans, dentellière, célibataire, rue de Menio. Garcia, Audomar, 54 ans, char pentier, célibataire, Maicbéau Poisson.Lazoire, Colette, 39 ans, jardinière, épouse de Félix Perc- que, Brieleo lez Ypres. Markey, Jacques, 80 ans, maréchal ferrant, venf de Jeanne Oadon, S'-Jacques lez Ypres. Latonr, Isabelle, 66 ans, dentellière, veuve de François Dehaene, rue des Cbieos. Enfants au-dessous de 7 ans 4. Sexe masc. 1, idem fém. 3. ÉTAT-CIVIL DE I'OPERINGIIE Du fll au 19 novembre inclus. Naissances 4. Sexe masc. 2, idem fém. 2. Décès. Priem, Jacques-Bernard, 57 ans, ou.rier époux de Marie-Thérèse Deheegber Eekhoek. Enfants au-dessous db 7 ans 7. Sexe masc. 5, idem fém. 4. MARCHE D'YPRES. T A T Indiquant les quantités et le prix moyen des Grains, Fourrages et autres produits agri coles vendus le I» \OVEtlllRi: f Mi-1, au marrbe de cette ville NATURE quantités prix i V C S OC ES. «••vkn 11 DES par 100 s Graluii et Denrées. kilogrammes. kilogrammes. 2 Froment 33,2oo 25-87 80 6,100 7"75 73 60 Avoine 1,000 i8-5o 45 1 P ois 4t2 2i-84 82 40 Féveroles. 5x5 2i-35 82 40 Pommes de terre. 7,5oo 6-75 Paille. Foin Beurre 5oo-oo Pain de farine de froment brute 22 c® le kilo. Idem pour les Fondations de 3o c*, i,36o grammes. INSTITUTION ROYALE DE MESSINES. DE Le MARDI, 13 DÉCEMBRE 1864, 10 heures du malin on procédera la dite Institution, ('Adjudication publique des Objets suivants, nécessaires au service de cet Etablissement, durant l'année 1865. Quantités présumées nécessaires. ÎO Gy ou Levure350 litr.-s. a» Viande4t5uo kilo». 3° Sel55o kilos. 4» Vinaigre ou Bière aigre 6 hectolitres. 5° Biere dé uiéuage3o hectolilres. 6« Savon uoir1 ,oi.o kilos. -• (.h.rbou lie terre 600 hectolitres. S- Huile decnlaa épurée jxmr quimjutts. 4 *10 kilos Et 9° Chandelles1,000 kilos. Four tous renseignements, s'adresser au Secrétariat de la dite Institution ou chez M° ?.C1/Z2£Z1TSNotaire Warnéton, chargé de l'Adjudicaiiou. 1

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 3