D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 4Sim' Année. Ko 4,923. PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. rnim CONSTITUTION BELGE. PRIX I)i; L ABONNEMENT. POUR Y PRES FR. 6,00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 REVUE POLITIQUE. La communication suivante a été transmise de Darmstadt a la Gazette du nord de VAllemagne: Le prince Gortschaknff a fait savoir par une de'pêcbe M. Oubril, l'ambassadeur rosse k Berlin, qu'il a sans cesse k rappeler que les trois pnissan- ces du Nord doivent éviter de donner matière h aucune espèce de malentendu entre elles, et sur tout a recommander expressément b la Ptusse de ménager l'Autricbe et de ne pas la poosser par sa conduite dans les bras de la France, a Les correspondances de Berlin ne sont nullement écrites dans un esprit de concession ni de rappro chement. On plaisante M. de Beust et l'on ne croit pas b la résistance de l'Autricbe. Le particu larisme prossieu s'agite dans toute sa force, La Prusse est maintenant convaincue qu'elle a des droits de succession b faire valoir snr les duchés, que ces droits priment tous les suites et que par là ceux du prince Frédéric d'Angustenbeoig sont anéantis. Le prince Frédéric doit avoir le pressentiment des difficultés nouvelles qui l'attendent, car voici ce qu'on lit dans la Gazette de Kiel, écrite sous son inspiration Si les deux États secondaires (le Hanovre et In Saxe) n'ont pas l'éuergie qu'on attendait d'eux pour affirmer et maintenir leur droit et celui de l'association vis-'s-vis des deux grandes puissances, ils doiveot comprendre que le temps de leur in fluence est passé. L'bégémooie de la Prusse dans toute l'Allemagne du nord est établie (chose que l'on devait tant craindre, est désormais incon testée. Le roi de Danemark parcourt en ce moment le Jutland? Qu'arrive -1-Il Il rencontre b Koldiug de dooze a quinze mille habitants do Schleswig conquis, venus malgré la défense des commissaires civils pour protester de leurs sentiments danois et de leur désir de faire retoor b la couronoe danoise. Quant aux autorités do Schleswig, si nous parlons de leur mécontentement, c'est parce qu'on a so par le télégraphe qu'elles avaient envoyé leur démis sion en masse, eu voyant partir pour l'Allemagne 2,4oo,ooo florins qui formaient l'excédant des recettes sor les dépenses dans le Holsteiu et le Schleswig. Les nouvelles de Turio sont dans le sens d'un changement de ministère immioent. LA FEMME LIBÉRALE. Le root d'ordre est bien et dûment don né; le plan de campagne, conçu par les loges, sera fidèlement suivi. Pour perpé tuer sa domination un libéralisme anti catholique, bâtard et menteur, s'est dit emparons-nous de la jeunesse; chassons des écoles le prêtre et la religieuse; le clergé c'est notre ennemi f); que la jeunesse Opinion du a3 Octobre. belge soit élevé en dehors de toute religion positive la Belgique n'a point de religion d'Etat. Puis ils se sont ditentre eux les catholiques paieront cet enseignement de leurs deniers; les solidaires y recruteront leurs miliciens; et nous saurons bien les contraindre, les pères de famille catholi ques au moins pour un grand nombre nous prêter autre chose que leur bourse; la pression administrative tous les dé grés leur arrachera leurs enfants. A l'om bre de ces écoles, que les largesses du fisc étendront jusqu'au moindre villagela voix de maîtres et de maîtresses, supé rieurs aux préjugés d'un autre âge, une génération toute nouvelle se formera sur le sol belge. Puis au sortir de cette atmosphère d'in différence religieuse, que le jeune homme, que la jeune fille ambrassant les dogmes catholiques et les pratiques de religion; le libéralisme, trois fois sincère, ne leur en conteste point la faculté; que le prêtre, jusques-là tenu distance, comme un être tout au moins suspect, s'efforce de ranimer la foi religieuse chez le jeune homme devenu majeur, chez la jeune fille devenue mère de faindie, le libéralisme, toujours sincère, tolérera peut-être encore une immixtion qu'il aura rendu infruc tueuse. Tel est le dessein arrêté; tel est au moins le rêve des liberâtres. Ils accompliront leur dessein pourvu qu'on les laisse faire. Leur rêve sera anéanti si les hommes at tachés la foi de leurs pères, quelques soient d'ailleurs les nuances qui les sépa rent, sortent enfin deleur torpeuret savent défendre par tous les moyens légaux les droits des pères de famille et la foi reli gieuse des jeunes générations. Il fut un temps où il était de mode par mi les enuemis de l'Eglise, de reconnaître que la réligion chétienne était bonne pour le peuple, que Voltaire nommait la canaille; mais que les rangs plus élevés de la soci été devaient marcher aux lumières de la philosophie. Ainsi se dépravèrent en partie les hautes classes de la société française. Un pas de plus ne tarda pas se faire. Le peuple son tour se vit appelé par les sophistes modernes partager les hon neurs de l'incrédulité. Le christianisme était laissé, disait on, alors, en partage aux femmes et aux enfants. Mais bientôt on a compris que laisser la religion s'emparer de l'enfance, c'était déposer chez l'homme fait un germe qu'il ne serait pas facile d'étouffer; on a compris qu'abandonner la femme aux impressions d'une éducation chrétienne c'était placer au foyer de cha que famille un apostolat d'une souveraine éloquence, l'apostolat de la mère, de l'é pouse, de la sœur, de la fille, l'apostolat de la vertu et de l'amour. Nos liberâtres voltairiens ou solidaires ont compris tout cela, et ils ont dit libéra - lisons la femme! C'est le motd'ordresorti des loges. Libéralisons la femme! ont répété toutes les feuilles du parti, et l'on sait ce que cela veut dire dans la bouche de ceux dont tout le libéralisme consiste vilipen der le sacerdoce catholique, et se mettre partout et toujours en contradiction avec le catholicisme dans ses actes et dans ses aspirations. Dès lors ce que sera la femme libérale, il serait superflu de le préciser. Déjà fonctionne Bruxelles une école de filles dont le but avoué n'est guère que celui là. Dirigée par M"* Galliaux frais de la ville, cette institution a été accueilli avec la plus vive faveur par toute la presse lihérâtre. Ypres grâces aux esprits e'clairés qui gèrent nos intérêts moraux, financiers et intellectuels, ne pouvait laisser plus long temps croupir dans les ténèbres de l'obscu rantisme la plus belle moitié de sa popula tion. Quarante raille francs sont votés d'enthousiasme, les frais annuels six mille sept cents francs et comme le fisc com munal dont les ressources sont notable ment décrues ne sait déjà plus faire fare aux autres charges qui lui incombentla voie des emprunts ne paraît pas déjà trop onéreuse, pour doter notre ville d'une institution L'inslar de l'école Gatti. Que tel sera le caractère de la nouvelle école décrétée dans la séance du 15 no vembre, c'est ce que le langage de nos feuilles libéràires ne permet pas de révo quer en doute. D'ailleurs toute autre école n'aurait point sa raison d'être; mais il s'agit de faire pièce l'enseignement catholique et de libéraliser la femme. Dans un prochain article nous exami nerons plus en détail la mise en œuvre de ce beau projet. En la séance de la Chambre des repré sentants du 2 décembre, M. Van Renynghe et M. Rodenbach ont appuyé les réclama tions des pétitionnaires d'Ypres et de Roulers, qui se plaignent du prix élevé du tarif du chemin de fer de Courlrai Ypres; les transports de Courtray Ypres coûtent Ces frais se répartissent comme suit Le traitement de la dttectrice fr. i,4oo oo Celui d'une première institutrice 1,200-00 d'une deuxième 1,100 oo d'oDe troisième 1,000-00 d'une quatrième 800 oo Concierge5OÛ 0o Mobilier de l'école 5oooo Entretien des bâtiments 4oo oo Divers2^0 oo Total. 6,700-00

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1