D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Mercredi 21 Décembre 1864. 4,927. 48mt' Année. PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. Ce passage, où l'on a vu une allusion l'Association des Solidaires, composée d'hommes qui veulent écarter du lit des mourants les consolations religieuses et de leurs obsèques tout caractère chrétien a provoqué les récriminations les plus ar dentes au sein du radicalisme belge. Les uns ont contesté Léopold le droit d'avoir et de formuler une opinion en son for privé; les autres ont essayé de dégager la responsabilité de la personne royale, en mettant en cause le signataire de la lettre, M. de Conway, intendant de la liste civile. L'Europe fait peser uniquement sur le Roi la responsabilité de celte manifestation, et s'en empare, pour révoquer en doute la sincérité des sentiments libéraux de ce souverain. Voilà, de par VEurope et la presse raJi- cale de Belgique le Roi Léopold mis au ban du libéralisme pour avoir usé du droit qui appartient tout citoyen belge d'exprimer son opinion en matière reli gieuse; pour avoir déclaré, non pas comme souverain, mais en son nom personnel, comme chrétien, et chrétien protestant, ce prince, ou le sait, n'appartient pas la religion catholique,que des hommes insensés peuvent seuls pousser la société en dehors des voies du christianisme. Quelle inconséquence! quel mépris des notions les plus élémentaires de la liberté! Oh! si le Roi Léopold avait porté la moin dre atteinte la libre expression des croyances individuelles, nous compren drions cette émotion et ces attaques mais est ce donc blesser la liberté, que de s'en servir pour son propre compte, et sera t- il interdit au Roi Léopold de se proclamer chrétien tandis que d'autres citoyeos se proclament librement solidaires, panthéis tes, athées? (France.) PRIX I)E L'ABONNEMENT. POUR YPRES FR. 6,00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 REVEE POLITIQUE. u Qoiconqne suit avec attention le mouvement de l'opinion publique en Prosse ne saurait mécon naître que les tendances annexionnistes ne gagoeot immènsémeot du terrain. La phrase qui précède est empruntée !t une cor respondance que publie le Moniteur universel. Nous la reproduisons parcequ'elle confirme nos observations et prépare en outre les Allemaods a de nouveaux et plus grands désenchantements. La convocation des Chambres prussiennes, an noncée en dernier lieu pour le i4 janvier avec une grande apparence de certitude, est encore ajournée mais les fêtes par lesquelles la ville de Berlin célè bre le retour des troopes victorieuses conlincent. La Saxe, son tonr, encouragée par l'exemple de la Prusse et de l'Autriche, dans la voie des dé couvertes de vieux parchemins, receoille les titres sur lesquels elle va, d» moins on l'annonce, établir la revendication qu'elle se dispose faire, elle aussi de la souveraineté des duchés en faveur d'une branche de sa famille royale. En Italie, le fait entrevo devient chaque joor plus manifeste L'adoption de la con vent ion do t 5 septembre n a amélioré la situation sous aucun rapport le ministère n'est pins uni, ni plus fort les mécontentements ne sont pas diminués Turin n'est pas plus riche manquant d'argent, cette ville en demande aux provinces, qui. n'en ayant pas non pins, viennent en demander Turin. Pendant qu'on se débat Turin contre des diffi cultés de truie nature qui s'accumulent, le plus infernal complot se tramait Rome. Les jours du Souverain Pontife étaient roanace's. Le corespon- dant de Rome du Journal de Bruxelles raconte ce qui soit La police pontificale, informée depuis plu sieurs jours, assure-t-on, de l'arrivée d'émissaires do parti tuazzinien, venus par la voie de Toscane et celle de Naples, a po arrêter ces misérables. Elle a d'abord mis la main snr les trois frères Bassi, dont l'on, par ses révélations, u facilité la prise de quatorze complices. Telle est pour le moment la situation faite l'Italie dans son ensemble par les partisans de Mazzini, de Garibaldi, dans les mains desquels, un jour donné, tonte la machine gonvernemetale de Turin, ou de Florence, ne sera qu'on docile instrument. Le Moniteur de Louvatn nous apprend que la société des conférences solidaires et maçonniques, sous le prétexte futile qu'un cirque se trouve établi pour quelques jours Frascati, vient d'obtenir de la société de l'Academie de la Table-Ronde la grande salle de cet établissement, pour y donner des conférences. A ces réunions, on enten dra MM. Potvin, Behrend, Descbanel, etc., c'est assez dire qu'on y débitera des diatri bes contre la religion et les catholiques. La commission de celte société est en grande partie composée d'hommes hosti les la religion et presque tous sont des libéralres-solidaires. Les catholiques, ajoute le Moniteur de Louvainse trouvant en grand nombre la société de la Table-Ronde ont un grand devoir remplir, et nous pensons qu'ils ne peuvent continuer faire partie decetle société, si après le départ du cirque l'au torisation accordée n'est pas retirée. Nons n'avons pas dicter leur devoir aux catholiques de Louvain, mais il nous semble que l'acte posé par la société de la Table-Ronde suffit pour qu'ils ne contri buent pas plus longtemps soutenir une société qui affecte son local l'organisation des conférences hostiles la Religion. Si les Cercles catholiques n'existaient pas, il faudrait les créer dans de pareilles circon stances. Use signification de l'Echo du Parlement. Raisonnant sur la mesure prise par le gouvernement badois, d'expulser totale ment l'enseignement du dogme, la reli gion, de l'école primaire, l'Echo du Parle ment n'hésite pas pressentir le cas d'ap plication en Belgique. 11 n'y aurait pas lieu de s'étonner, dit-il, si la Belgique recourait au même 9 moyen pour se débarrasser des entraves 9 que les évêques mettent son indépen- 9 dance. 9 Cette sombre menace a toute la bruta lité d'un lirmau. Ils se débarrasseront de l'enseignement religieux dans l'école pri maire. Voilà l'état social que nous réserve la politique maçonnique. Les dupes volon taires ne se plaindront pas au moins de n'être pas prévenus. L'Écho du Parlement y met une franchise qui s'appellerait plus justement du cynisme. Béranger a dit Que l'oo poisse aller même la messe Aiusi le veui la liberté I Deux journaux qui se piquent de libé ralisme ont oublié cette sage maxime du chansonnier. Ces deux journaux sont l'Europe, de Francfort,et le Siècle, de Paris. L'Europed'accord avec la plus grande partie de la presse libérale de Belgique, attaque vivement la lettre écrite au nom du Roi Léopold et tendant encourager une pieuse association qui s'est formée pour l'enterrement religieux des pauvres. Dans cette lettre, on s'en souvient, le Roi Léopold se déclare contre o ces hommes insensés qui, sous le prétexte de civilisa tion et de progrèsvoudraient pousser la société hors des voies du christianisme. Par décret royal du il décembre, M. le chevalier Auguste Hynderick, major corn- mandant la garde civique d'Ypres vient d'être nommé chevalier de l'Ordre de Léopold, comme ancien officier de cavale rie. Cette marque de la haute bienveillance du Roi a été accueillie dans les rangs de la garde civique avec une vive sympathie. Diverses sérénades ont été données M. Aug,e Hynderick dans la soirée de lundi. ACTES OFFICIELS. Par arrêtés royaux de diverses dates M. N. Joris,-conservateur des hypothè ques longres est nommé en la même qualité Naraur. M. D. V^n.develde, receveur de l'enre- gistrement'^et des domaines Ypres est nommé receveur de l'enregistrement et i des successions Louvain.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1