D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 4S!,liL An née Ko 4,928 POUR YPRES FR 6,00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 Dans le message adressé par le président Lincoln au congrès américain .il y a un paragraphe qui a surtout attiré l'attention de l'Angleterre, c'est celui qui est relatif aux progrès de la marine militaire des États-Unis. En quatre ans, la force navale des fédé raux s'est élevée de 70 bâtiments 671 (nous disons six cent soixante-onze) dont 559 mus par la vapeur. Soixante-onze de ces navires sont cuirassés. Il y a quatre ans, 7,600 marins seulement figuraient sur les contrôles du gouvernement; il y en a maintenant 51,000. Cette flotte a la surveillance de 5,500 milles de côtes. Dans aucuneguerreencore on n'avait vu pareille tâche entreprise., Lorsque l'Angleterre compare cette flotte qui n'a pas encore atteint tout son développement celle qu'elle possède aujourd'huielle s'arrête et réfléchit. L'inquiétude lui vient le sceptre des mers va lui échapper. Nous sommes, quant nous, saisis d'une surprise douloureuse en voyant tant de génie, tant de forces humains appliqués l'art de la destruction. Ce que nous n'admirons pas moins, c'est le sang froid avec lequel on considère dans le Sud ce nouveau déploiemebt de force qui n'a d'autre but que d'anéantir l'insurrection. C'est avant hier qu'a eu lieu, Madrid, l'ouverture, par la reine d'Espagne, de la séance des Corlès du royaume. Voici un renseignement très-significatif que nous révèle la correspondance bruxel loise de l'Écho de Liège, datée du 14 dé cembre x L'émotion est toujours grande. Hier on faisait circuler sur les bancs de la Chambre une proposition d'amendement signée par MM. Guillery, Goblet. Van Hum- beek Hymans et Vleminckx demandant qu'une somme de mille francs soit portée au budget de l'intérieur titre de subside pour les Sociétés d'enterrement civil. Les ministres sont parvenus obtenir le retrait de cette Iproposition qui ne sera pas dépo sée sur le bureau. Ils espèrent toujours que M. de Conway sera désavoué, mais aucun désaveu ne surgit l'horizon. Le bataillon des chasseurs-éclaireurs de la garde civique de Bruxelles a décidé de ne pas se rendre au Te Deum qui serait chanté le 16 coHrant. Ces deux faits prouvent suffisamment que l'opinion publique, malgré les efforts de la plupart des journaux libéraux, voit dans la lettre de M. de Conway, autre chose que l'opinion personnelle de cet intendant. Les journaux catholiques, d'ailleurs, affirment chaque jour avec plus d'énergie que M. de Conway avait reçu ses inspira tions du souverain; qu'attaché depuis 55 ans la maison royaleil est trop sage trop prudent pour compromettre son maître et engager la légère la respon sabilité de celui ci. Toujours même silence du Moniteur, et les abonnés de l'Écho du Parlement en sont encore apprendre que M. de Con way a écrit au doyen de Sainte-Gudule. Nous regrettons que l'amendement, qu'on dit avoir été signé par MM. Guillery, GobletVan Humbeeck et Hymans, ait succombé sous la pression ministérielle. Nous l'eussions voulu voir discuter la Chambre, et la majorité de celle-ci pro clamer avec les Solidaires que la paix de l'âme se puise dans la négation de Dieu. Au moins, nous n'aurions plus eu crier A bas les masques! Le carna val libérâlre aurait fait son temps. Ce qui eut éclairci encore la situation c'était la' sanction royale donnée un budget lequel aurait contenu un encoura gement ces hommes insensés qui, sous le prétexte de civilisation et de progrèsvou- draient pousser la société hors des voies du christianisme, au risque certain de la voir iyteniôl retomber"dans la barbarie. C'est la lettre royale que nous copions icilettre qui a été concertée nous en avons aujourd'hui l'assurance formelle entre le Roi et M. de Conway, intendant de la liste civile. Au dire de l'Echo de Liège, MM. Guillery, Goblet et G" voulaient ri poster cette lettre. Mais Tartufe est in tervenu et le carnaval libérâtre continue la grandejoie desaveugleseldesimbéciles. La Chambre des représentants a conti nué hier la discussion desarlicles du budget du ministère de l'iulérieur pour l'exercice 1865. Après avoir encore entendu MM. Funck, VVasseige, de TheuxDelcour, Bara et Dnmortier, au sujet du chapitre de l'enseignement primaire, elle a adopté sans débat ultérieur les articles de ce chapitre, ainsi que les articles suivant jusqu'à l'art. 109 inclusivement. A l'art. 110, qui alloue un subside de 6,000 fr. pour la publication des .lcta sanclorum M. Hymans a proposé un amendement tendant affecter ce subside l'achat délivrés pour les bibliothèques populaires. Avant-hier, dix heures du malin, a eu lieu l'installation de M. Ampe, le nouveau curé de l'église Saint Nicolas en celte ville. Cette cérémonie religieuse avait attiré une foule de curieux. La joie que ressentaient les fidèles de la paroisse de Saint-Nîcolas, l'occasion de l'arrivée de leur nouveau pasteur, était toutefois tempérée nar le respect qu'ils éprouvaient par suite du décès de leur vicaire M. Markey. Une illumination a clôturé ce jour. Ce matinvers les 9 i/a h., un homme, prenant la goutte l'estaminet du Grand Monarque en cette ville, y est mort subite ment. Par celle encycliquele Pape accorde un jubilé d'un mois célébrer en 1865. Un gralnd malheur vient de mettre en émoi la ville de Jodoigne. Le percepteur des postes, M. Duchaine, sa femme et leurs trois enfants viennent d'être les victimes d'une imprudence qui se commet souvent dans la froide saison. Le soir du 22 de ce mois, un poêle avait été allumé dans leur chambre coucher qu'ils occupent en commun. Le feu était alimenté au moyen de charbon de terre. Durant la nuit, des parents, en voyage de noce, qui logeaient chez M. Duchaine, entendirent des gémis sements. Au premier abord ils crurent que c'étaient les vagissements d'un chien; mais, le bruit persistant, ils se levèrent et écoutèrent la porte de la chambre conti- gue; ils purent tout aussitôt se convaincre qu'un malheur était arrivé; ne recevant pas de réponse leur appel, ils forcèrent la porte. Un spectacle affligeant se présen ta leurs yeux. Les trois enfants de M. Duchaine se débattaient Sur le parquet, dans les convulsions de l'agonie. M. Du chaine et sa femme, couchés dans leur lit, ne donnaient plus signe de vie. Les jeunes mariés, ^fîivrirent aussitôt les fenêtres pour donner de l'air la chambre y "on appela du secours; mais, hélas! MU) a e: FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. PRIX DE L ABONNEMENT. RENEE POLITIQUE. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Rome, 21 décembre. Le Journal de Rome publie une encyclique condamnant les principales erreurs modernes concer nant la religion révélée dans ses rapports avec la société civile. Ces erreurs, formu lées en 80 propositions, sont signalées aux évêques pour être combattues. Turin, 25 décembre. La Gazette officielle publie un décret qui déclare d'utilité pu blique l'occupation des couvents, des sé minaires et de tous les autres établisse ments de Florence, nécessaires aux admi nistrations de l'État. Les vols juridiques commencent. NOUVELLES -DIVERSES.. G

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1864 | | pagina 1