exprimé leur surprise et presque leur in- dignaiioQ, de n'être pas reçues dans les assemblées littéraires, culinaires et ma çonniques de leurs pères, frères et époux. La réclamation a paru si légilimequ'on y a adhéré avec une sorte d'enthousiasme et que les chefs de deux loges belges se sont prononcés pour la réception immé diate de ces dames. Uesle savoir si on les soumettra au baptême par immersion et quelques autres cérémonies plus ou moins aventurées, en usage sous les voûtes sacrées des Ateliers. On me dit qu'un jour nal hebdomadaire de la capitale va publier les noms des cents premières maçonnes que MM. Van llumbeeck et Orls auront l'honneur de baptiser. Un peu plus loin la même correspon dance annonce qu'un réunion générale des Solidaires aura lieu Bruxelles au commencement du carême, dans la grande salle du Christ de notre Hôtel de-Ville, qui a été mise la disposition de la secte par l'administration communale. On se rap pelle que cette salle a été mainte fois re fusée pour d'autres manifestations politi ques ou religieuses, notamment pour le meeting tenu, il y a quelque temps, au sujet de la Pologne. M. le ministre des travaux publics vient de donner son approbation aux plans principaux nécessaires l'avancement du canal de jonction de la Lys l'Yperlée qui reliera directement notre bassin mariti me les riches vallées de la Lys, de la Dendre et de l'Escaut. Ces plans compren nent les ouvrages d'art, sauf le système d'alimentation Comines, et tout le tracé définitif sauf le raccordement au bassin de l'Yperlée près d'Ypres. Cela permettra d'activer le travaux sur une grande étendue en même temps. Dès présent les terrains sont achetés sur les deux tiers du parcours total dont quelques uns (dans l'incertitude du tracé) tenus par promesses de vente. Dix-huit vingt millions de briques se trouvent faites aux emplacements mêmes des écluses construire, et au-dessus de la chaîne de collines que le tunnel traversera. Le creusement du tunnel est préparé par une galerie souterraine qui perce la hauteur de Voormezeele sur environ 300 mètres de longueur et par les six chemi nées d'aérage et d'alimentation, hautes de 25 50 m. qui mettent la galerie en rap port avec la surface supérieure et les travailleurs l'air libre. Celle galerie des séchera et affermina le sol et servira, s'il est nécessaire, de refuge aux miueurs. Deux grands aqueducs éconduissent, dans le même but, les eaux de deux fortes sour ces qui existent sur la colline. On compte que les travaux vont mar cher d'autant plus rapidement que les principaux matériaux gisent pied d'oeu vre, et que la contrée est riche en bons terrassiers. On sait que ce canal se construit avec l'intervention de l'Etat pour deux millions huit cent mille francs sur G millions, et que les sommes fournir par la compag nie créée pour l'exécution sont privilégiées, en capital et intérêt, sur la participation du trésor. Les lournaux d'Anvers nous rappor tent un beau trait le désintéressement d'un ecclésiastique de celte ville, il y a huit jours un riche rentier d'Anvers, M. De Groof, maurait laissant une fortune d'en viron 500,000 francs. Sauf quelques petits legs faits sa famille, M. le vicaire Pel- grims fut nommé légataire universel avec une autre personne de la ville. Si nos renseignements sont exacts l'honorable ecclésiastique, ne voulant rien recevoir au préjudice de la famille, vient de convoquer celle ci pour lui faire connaître ses inten tions de renonciation. De tels actes méri tent d'être signalés. Ils sont une éloquente réponse aux ignobles attaques qui sont dirigées tous les jours contre le clergé. La ville de Lille, après s'être occupée faire disparaître les sombres caves où l'ouvrier s'étiolait en même temps qu'il se démoralisait, vient de prendre une tréolu- tion dont les résultats devront compléter l'œuvre que poursuit l'administration mu nicipale. A l'exemple de Mulhouse, elle va créer dans les nouveaux quartiers de la ville agrandie des cités ouvrières, compo sées d'un grand nombre de pavillons détachés, dont les prix d'achat seront la portée des travailleurslaborieux qui vou dront en devenir propriétaires. En même temps que ces grands travaux s'élaboraient, M. Vallon, préfet du Nord, adressait un appelchaleureux aux ouvriers pour les supplier au nom de l'affection profonde et dévouée qu'il leur porte, de renoncer aux excès et aux désordres énervants des cabarets, qui ne leur donne ront jamais ni les joies de la vie de famille ni le bonheur du foyer domestique. Cette circulaire a produit une profonde impression dans ce grand centre indnstriel de la métropole flamande. La Petite Revue cite ce tour d'ivrogne La femme d'un paysan comtois fermait sa cave le dimanche de peur qu'il ne s'enivrât pendant les offices. Un jour cet intempérant n'y peut pins tenir. Il démon te la serrure un peu après le dernier coup de la messe, boit franches lippées et apparaît bientôt sa moitié, légèrement ému. Femme, lui dit-il, avez vous la clef de notre cave Oui, repondit-elle, Eh bien dit notre homme, voici la serrure, vous pouvez l'y mettre tout de suite. Une touchante cérémonie a eu lieu samedi au couvent des Carmélites Paris. Une jeune fille prenait le voile dans des circonstances qui donnaient ce sacrifice un prix tout particulier. Il s'agissait de la fille aînée du duc de Norfolk, le premier lord des trois royaumes. Le duc est mort il y a quatre ans, laissant neuf enfants, dont l'aînée, dans toute sa fleur, vient de se consacrer Dieu. C'est le nonce qui présidait la cérémonie, et la quête d'usage a été faite par le jeune duc de Norfolk, âgé de quinze ans et héritier du plus grand nom d'Angleterre. Un riche propriétaire de la province avait envoyé son fils Paris pour complé ter ses éludes. Quelque temps après, un des valets de la maison vint trouver le jeune étudiant, qui lui demandait avec empressement ce qu il y avait ue nouveau dans la maison paternelle. Peu de chose, répondit le fidèle ser viteur en se passant la main sur le front, comme s'il eût éprouvé quelque embarras répondre; peu de chose. Seulement, vous vous rappelez ce superbe corbeau dont un de vos amis vous avait fait présent Eh bien, il est mort f La pauvre bête! Et comment cela Parce qu'il s'est trop acharné au cadavre de nos beaux chevaux quand ils ont péri l'un après l'autre. Quoi les quatre beaux chevaux de mon père ont péri? mais par quel accident? Parce qu'on s'en est servi sans ména gement transporter l'eau et les pompes quand votre maison a été incendiée. Que dis-tu? notre maison incendiée! quand donc? comment? Parce qu'on n'a pas assez pris garde au feu, lorsqu'on a été la nuit, avec des flambeaux, ensevelir votre père. Malheureux! es tu fou? mon père est mort Oui, monsieur, dit le valet avec un profond soupir. Du reste, ajouta-t-il, il n'y a rien de nouveau ni chez vous, ni au village. Et le serviteur modèle se félicita inté rieurement de la façon dont il s'y était pris pour préparer son jeune maître recevoir la fatale nouvelle. Nos correspondances de Mexico, dit la Patrie de Paris, nous apportent les dé tails d'une fêle que l'empereur Maximilien a voulu offrir aux ofliciers, sous-officiers et soldats qui lui avaient servi d'escorte pendant son voyage dans l'intérieur. C'est le 8 novembre qu'a eu lieu cette fête, sous les magnifiques ombrages de Chapultepec. Une table de quarante cou verts était dressée dans la rotonde du parc pour l'empereur, le maréchal Bazaine, les ministres, les divers personnages de la cour et les ofliciers. A celte table aboutis saient cinq autres tables, disposées en forme d'éventailet destinées recevoir 300 sous-officiers et soldats français et mexicains. L'empereur portait l'uniforme de géné ral de division. Son arrivée fut saluée par les plus vives acclamations et par l'air national du Mexique. Après le repas, au quel la plus cordiale gaieté, alliée au respect dû au souverain ne cessa de pré sider, S. M. se leva et poi t,a le toast l'em pereur Napoléon. Le maréchal Bazaine répondit par un toast l'empereur Maxi milien et l'impératrice Charlotte. La troupe et ce n'est pas l'épisode le moins intéressant de cette fête de famille, voulut, elle aussi, témoigner l'empereur sa gra titude et sou dévouement. Uu sous-officier de hussards s'avança et adressa l'empe reur, au nom de ses camarades, quelques paroles fort bien tournées. A 4 t/s heures le banquet était terminé. FRANCE. Le Moniteur de mardi matin publie un décret du 24 décembre i864 qui nomme le prince Napoléon membre et vice-président du conseil privé. On sait qu'en vertu du décret du 1" février 1858, le conseil privé,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 2