D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 48I,,e Aimée. K<> 4,933. POUR YPRES FR. 6,00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 Jamais la presse libérâtre ne se déchaîne avec plus de fureur qu'en ce moment con tre le catholicisme et ses ministres; jamais elle ne couvrit de plus grossières injures les noms les plus vénérés et ne lança avec moins de vergogne ses railleries sacrilèges contre l'Eglise, ses institutions et ses dog mes; de longtemps elle n'a déposé ainsi le masque et reconnu enfin, malgré ses pro testations antérieures, que le but de ses efforts, que l'idée qu'elle poursuit c'est la destruction du catholicisme. Le Pape est un vieillard débile et infirme au moral et au physique l'Eglise romaine est une boutique; la Papauté n'en im pose plus qu'aux Crétins. Telles sont quelques unes des spirituelles aménités que nous empruntons une feuille locale. Une autre dit L'abîme qui sépare l'Eglise romaine des invincibles aspira tions de la société moderne, est infranchis sable. L'illusion est désormais impossib'e et le divorce nécessaire. Les libéraux savent que depuis Luther, depuis Jean Ilerss, tous ceux qui veulent user librement de leur intel ligence n'ont attendre ni grâce ni merci de la Cour romaine, o Et ailleurs, citant M. Bancel l'Eglise a mis les scellés sur l'Evangile et la Bible l'Index. Luth saZwingle et Calvin ont proclamé Ces incartades et ces aveux ont leur prix. Elles jouent le rôle de l'esclave ivre de Sparte, et doivent donner penser bien des libéraux, pour peu qu'ils se per mettent encore de penser. D'ailleurs, il ne dépendra pas de ces tristes contempteurs du catholicisme de draper leurs préférences systématiques et parfaitement significatives envers les héré sies les plus serviles dans les plis de la liberté humaine et de la fraternité univer selle. Un de nos confrères de province fait bonne justice de cette audacieuse préten tion. M PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. PRIX DE 1/ABONNEMENT. les droits du chrétien Fanatisme dit il, qui oe se rappelle toutes les imprécations laucées cootre ce nom odieux par la secte philosophique du siècle dernier? De quelles couleurs odieuses n'ont point été dépeints des faits historiques, indignement tronqués par la plus insi gne mauvaise foi, et imputes l'église catholique comme des actes d intolérance et de fanatisme Tout Zèle religieux a fini par être perfidement stigmatisé de cette dénomination iufamaDte, l'a mour le pIos légitime pour Dieu, pour sa loi, pour sou culte, s'est »o taxé d'exagératioo et de délire, et les grands siècles du pissé, 8»ec leurs hommes d'élite et leurs setioos d'éclat, ont été confondus dans une même réprobation Fanatiques et Fa natisme Le progrès des idées modernes nous a débarras sés, dit-on, des violences et des horreurs do passé; si l'oo nous parle encore beaocaop de l'inquisition et des dragonnades, c'est pour constater que ces horribles abus de la force mise au service de l'io- toléraoce et de la passion, sont devenus choses impossibles et jamais prosciites: L'âge d'or est reveou et les mœurs pastorales régnent seules dans nos temps régénérés. Plût Dieu qu'il en fut ainsi! Mais dût-on ooos accuser de médire de uotie siècle, nous soutenous que l'iulolérauce ne s'est jamais montrée plus ex clusive, que jamais le faoatisme n a été plus déli rant, ni plus injuste. Les bûchers de l'inquisition n'existent plus que pour les besoins de la polémi que, mais ils sont largement remplacés par la per sécution morale, par la proscription organisée de toute maniète et conduite avec on faoatime qui ne le cède celui d'aucune époque d'exaltation poli tique et religieuse. Les fanatiques! Faut-il le dire? Ils sont là, nous épiant tans cesse, et nous tracassant de toute manière, Ils ont pris oo nom séduisant et magiqoe ils s'appellent libéraux, et grâce it ce masque qot les couvre, ce travestissement qui les cache, ils parviennent douner le change la foule, et leur persécution s'exerce avec toute l'astuce d'un Julien l'apostat, donc tout l'artifice tendait ne poiul faire crier ses martyrs et les assassiner dans les ténèbres. Le fanatisme libéiâlre a sca origine dans les instincts même dans le secte. El quand nous disons secte, nous employons un mot piis dessein. Le libéralisme, en effet, tel qu'il est organisé dans notre pays, tel qu'il existe, plus ou moins enrégi menté dans l'Europe entière, n'est point un parti politique, c'est une véritable secte religieuse qui, avec des mots trompeurs, s'attaque tout ce qui est de Dieu, tout ce qui porte une empreinte chré tienne. Dans les pays de liberté, les partis politiques sont une nécessité de la situation. Eu Angleterre, par exemple, il sont aussi vieux que la graude charte des libertés, et sons des noms divers, ils n'ont cessé de se combattre quelquefois avec un véritable achargemeui. Mais dans notre pays, peut oo dite que deux partis politiques sont en piésen- ce Non, mille fois uou La lutte est essentielle ment religieuse, et ce n'est point, comme les badauds se laissent diie, le cléricalisme que l'on combat, c'est le christianismequb l'on veut détruire. Dès lors, la lutte revêt nécessairement le carac tère des lattes religieuses de tons les temps et de tous les lieux. Ces mêmes hommes, qui reprochent aux gouvernements catholiques d'autielois leurs mesures sévères cootre l'hérésie envabissanie, em ploient contre le christianisme, doot ils conspirent la ruine, les moyens dont, bumainemeut parlant, la réussite est bien autrement certaine on l'étouffé sons des coussios, ne pouvant ou n'osant le précipi ter dans les flammes. Et ici, nous n'avons qu'à ouviir la main, pour que mille preuves, que nous y tenons, s'en échap pent. N'est ce point un véritable fanatisme que cette fougue avec laquelle dans l'Europe entière le pré tendu libéralisme s'acbaroe cootre le Pontife Ro main, le plus solide comme le plus sublime repré sentant de la foi chrétiennede la civilisation chrétieooe, du progrès chrétien Ecoutez dos libérâtre belges, depuis 1rs chefs les plus graves, jusqu'aux galoppios les plus tarés n'est ce point de la frénésie qui leur met le sarcasme la bouche et la meoace la pointe envenimée de leur plume? N'est ce point avec le fanatisme le plps extrava gant qu ils entassent toutes leurs colomoies et hulent tous leurs blasphèmes? Sont ils même capa- blee de rendre la plus simple justice celle autoiité la plus augoste qui soit sur la terre? Tout brigan dage d est il point absous d'avance, du marnent qu'il s'exerce contre le chef vénéré de l'Eglise chrétieooe? Toutes les œovtes de l'Église, toutes les maoifestatioos de l'esprit chrétien, tons les hommes d'études (qui marchent sous le drapeau chrétien, depuis le pootife suprême, jusqu'au plus pauvre prêtre, jusqu'au plus modeste publiciste, ton! cela n est il point eoveloppé dans une haine comumne, bonni, bafoué, conspué tous les joors I s ont une horreur iustiuctive de tout ce qui porte un doiu chrétien, de tout ce qui émane d'une idée chrétienne, de toot ce qui produit un déve loppement de sève chrétienne. A ce titre, l'ensei- guement chrétien doit être l'objet capital de leur haine foriboncle. Et que trouverez-vous au fond de toutes leurs diatribes? Rien qo'one rage fanatique contre l'école chrétieone, contre toute maison, si humble qu'elle soit, où l'instructioo est marquée du signe de la Croix, cootre toute loi qui permet de mettre le divin Sauveur au milieu des enfants, et de gra ver sa sainte doctrine dnDs leurs cœurs. Depuis l'école gardienne jusqu'à l'université, ils s'empa rent de tout, eu nous accusant d'aller an monopole, et partout où ils peuvent passer librement, leur ongle stopide s'acharue gratter le signe du chré- tieo. Ne venons nous point d'être témoins d'un acte de spoliatioo et de brigandage qui enlève les bour ses foodées avec I argent catholique, pour les jeter comme uoe proie aux écoles du rationalisme? S arrêteront - ils en si beau chemin? Non! ce n est que le début de leur croisade. Les plans se dtessent dans I ombte, les rôles se distribuent, les postes s indiquent, le mot d'ordre se irenstnet, les plus hardis se lanceront en avaot mais toute la phalange suivra, et nous verrons tomber, si on les laisse faire, toutes les écoles chrétiennes que la loi protégé encore en Belgique. Le fanatisme achèvera soo œuvre, et après avoir créé des athénées, des collèges, des écoles moyennes, d'où l'idée chré tienne est bannie, il élèvera jusque dans les plus humbles villages une école sans Christ et sans Symbole. Ne s'orgauisont-ils point, en effet, dans ce but, les démolisseurs les plus extravagants et les plus faoatiques, ceux que nous a»oos coutume de voir désavouer par les habiles pour les entraîner bientôt Ions leur suite? On dirait les voir, les entendre qu il n'y a qu'un fléao sur la terie, qo'one seule lèpre qui iofecte la société, et ce fléao, celte lèpre, c'est la religion catholique, c'est l'Église de Jésos Christ! Oo parlait autrefois du bras séculier mis an ser- f ice de la caose religieuse aujourd'hui que le

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1