Il ne suffit pas aux inquisiteurs modernes, ces
pitoyables farceurs de liberté, de s'en prendre,
comme ils le font, l'enseignement religieux, au
quel une ombre de protection est encore laissée
par oue loi chaque jour mise eD accusation devant
le pays; comme les sectaires du seizième siècle qui
se lançaieot par bandes dans dos églises et brù-
laieot le mobilier sacré, ainsi fidèles leur hypo
crisie autaot qu'à leur haine invétérée, les démo
lisseurs iibérâlres vont se glisser traîtreusement
dans nos temples, et bientôt, enveloppés daDS une
loi qui est déjà prèle, ils mettront la main, plus
loin et plus sûrement que ne le firent jamais les
fanatiques de la révolution française. Ils oot com
mencé en dous volant nos bourses et les voilà qui
convoitent déjà oos vases sacrés; ils n'iront point,
comme en 1793, faire d'igDobles processions avec
les ornements sacerdotaux étalés en mascarades;
noo ils sont plus raffinés, mais tout aussi fanati
ques ils les mettront sous scellé, et nous insulte
ront, en tenant insolemment la clef de nos églises
dans leurs mains.
Dimanche, 8 janvier, est décédée pieu
sement au château de la Ilooghe, Zille-
beke-lez-Ypres, l'âge de 60 ans, Madame
Huughede Peutevine, née vicomtesse Car
ton de Winnezecle. Affable, bienfaisante et
pieuse, M*' Huughe de Peutevine fut con
stamment entourée du respect et de la
considération de tous. D'un caractère ai
mable et élevé d'une âme noble et géné
reuse, elle fut l'ornement de sa maison, la
joie et le bonheur de ses proches. Dans sa
tombe trop prématurément ouverte elle
emporte les profonds regrets de tous ceux
qui l'ont connue et les salutaires bénédic
tions des malheureux dont elle fut le sou
tien. M1" Huughe de Peutevine a couronné
une belle et vertueuse existence par une
mort précieuse devant Dieu.
Epouse de M. Huughe de Peutevine, an
ciennement attaché la personne du roi
Guillaume H des Pays-Bas la noble dé
funte était belle-mère de M. le baron de
Gericke, ambassadeur de Hollande, de M.
le B" de Vinck ancien échevin d'Anvers,
et de M. Ponis de Tenbossche.
Les dernières nouvelles du duc de
Brabant anoncent son arrivée Aden en
Arabie. En quittant Alexandrie, il avait
visité les travaux de l'isthme de Suez.
On raconte que Mgr le comte de
Flandre et madame la duchesse de Brabant
ont aussi voulu honorer de leur nom et de
yeur noble générosité la liste de souscrip
tion de la Société de saint Barbe.
Le Sport donne la nouvelle suivante
t Le mot d'ordre est donné l'endroit des
fameuses cages et de la traîne des robes.
Les dames du faubourg Saint Germain ré
pudient cette mode, devenue aujourd'hui
si vulgaire. Elles sont résolues de n'avoir
aucune ressemblance avec les belles du
monde équivoque, ou les dames du monde
parodiste de la vraie grandeur. En vain
quelques couturières essaieront-elles de
résister ce mouvement plasliquement
réactionnaire, l'impulsion est donnée. Les
femmes bien faites se réjouissent de celte
déchéance et saluent le retour intelligent
la vérité et aux réalités des belles pro
postions féminines.
Le Moniteur de Louvain rapporte un
acte d'impiété abominable, qui fait voir
quels excès peuvent conduire les exitalions
forcénées de ces sectaires qui cherchent
propager par tous les moyens la haine de
la religion et du prêtre. C'est Louvain,
dans la chapelle des Dominicains, que
c'est produit ce hideux méfait. A la suite
d'un pari engagé dans un lieu public, dans
la nuitdu 3i décembre au l"janvier, deux
individns se sont présentés la sainte
Table sans avoir été confesse. Après
avoir reçu la communion, ils ont rejeté a
terre avec mépris les saintes espèces, en
disant leurs complices Vous voyez,
nous avons communié, voilà les hosties.
Il n'y a qu'un cri d'indignation dans toute
la ville contre un fait aussi scandaleux.
Cette profanation révoltante tombaut sous
l'application de l'article 262 du code pénal,
portant que toute personne qui aura ou
tragé les obgets d'un culte dans les lieux
destinés on servant actuellement son
exercice, sera punie d'emprisonnement,
il est espérer que ies misérables qui ont
commis cet odieux sacrilège et qui sont
connus de toute la ville seront sévèrement
punis.
Les fonctions ministérielles, ou les
tracasseries du pouvoir comme dirait M.
Tesch, ne sont pas toujours sans apporter
quelques petits profils. Les chiffres sui
vants prouvent que ce n'est pas précisé
ment l'exemple de Cincinnalus que suivra
l'honorable ministre dont nous venons de
prononcer le nom, le jour prochain où il
quittera l'hôtel de la rue de la Régence.
Voici, en effet, quelques-unes des petites
perles que l'ex-démocrale de 1848 a eu
soin de récoller dans les plantureuses ré
gions du pouvoir, après avoir jeté son
bonnet phrygien par dessus les moulins
1" Traitement de ministre 21,000 fr., non-
compris les accessoires passablement nom
breux qui en dépendent; 2° traitement de
membre du comptoir d'escompte d'Arlon,
7,000 fr. 5° traitement de directeur du
chemin de fer du Luxembourg, 30,000 fr.;
4° traitement d'administrateur des mines
de Sarrebruck18,000 fr.; 5* traitement
d'administrateur de la société de Mar-
chienne au-Pont, dite la l'rovidence, fr.
10,000. Total, 86,000 francs, sans compter
les places distribuées tout le clan et
l'arrière clan des Tesch grands et petits
qui pullulent dans le Luxembourg.
Si maintenant vous adressez vos com
pliments l'honorable ministre, il sourira
du sourire que vous lui connaissez, et
vous tapera sur le ventre en vous appelant
farceur.
La quatrième expédition du corps
be|ge-mexicain, partira d'Audenarde, en
d'estination de la Vera-Cruz, le 12 de ce
mois. Elle se compose de 150 hommes,
qu'on dit appelés former le noyau d'une
batterie d'artillerie légère.
Le mouvement général du port d'Os-
tende pendant l'année 1864 accuse
l'entrée de 465 navires et la sorlie de 471.
A Château Renard (Bouches-du Rhô
ne), un enfant de deux mois a été étouffé
dans son berceau par un chat qui s'était
couché sur la tète de la frêle créature.
Nous avons annoncé que le chapeau
et l'épée bénits par le pape avant les offices
de la nuit de Noël seront envoyés l'em
pereur de Mexique, et que le Saint-Père a
l'intention de faire remettre la Rose d'or
l'impératrice Charlotte au mois de mars
prochain. Voici, d'après le Mémorial diplo
matique, quelques renseignements sur la
bénédiction en l'envoi du chapeau de
l'épée et de la rose d'or
Le chapeau est en velours cramoisi,
doublé d'hermine, entouré d'un cordon
d'or et ayant au millieu une colombe d'or,
symbole du Saint-Esprit. Ce chapeau, qui,
quelquefois lorsque l'état des finances du
trésor papal le permettait, était orné de
pierreries, était envoyé par le Pape
quelque empereur, prince ou grand capi
taine qui se disposait combattre pour la
foi, et il était toujours accompagné de1
l'envoi d'une épéeà pommeau d'or.
L'origine de cet usage se trouve expli
quée dans les Livres saints et surtout dans
le Livre des Machabées, chapitre XV, où
il est dit que Judas Machabée, étant sur le
point de se battre avec Nicanor, général
de l'armée d'Autiochus roi de Syrie eut
pendant son sommeil une vision, dans le-
quelle luer apparut le prophète Onie,
mort et priant le Seigneur pour le peuple
d'Israël, pendant que le prophète Jéréraie
lui remettre lui Judas Machabée) une
épée d'or, en lui disant Reçois cette
sainte épée que Dieu t'envoie et avec
lapuelle tu détruiras les ennemis du
peuple d'Israël.
Aujourd'hui que les guerres contre les
ennemis de la religion n'ont plus lieu, le
Souverain-pontife envoie, en souvenir des
anciens usages de l'Eglise, le chapeau
bénit la veille de Noël aux souverains, aux
princes qui se rendent les plus méritants
aux yeux de l'Eglise.
En ce qui concerne la Rose d'or, on
sait que le quatrième dimanche de Carême
le Pape bénit une rose d'or ornée de pier
res précieuses, laquelle est remplie de
baume et de parfums, symbole de l'odeur
de sainteté que l'Eglise répand sur l'uni
vers. Ce joyau est envoyé aux princesses
distinguées par leur piété, ou même des
églises qui se sont plus particulièrement
signalées par leur attachement pour le
Saint-Siège, ou des Etats qui ont rendu
des services marqués l'Église. C'est ainsi
que le Pape Clément XIH en a fait cadeau
la République de Venise, tendis qu'Alex
andre III, un de ses prédécesseurs, l'avait
bénite spécialement dans l'église de Saint-
Marc, pour l'offrir au doge Sébastien Ziani.
faoalisne libéral sécol»rise tout, jusqu'à la religion
elle-même, uo bras bieo autrement formidable
tire le glai»e pour défendre et faire triompher
partout la secte libérale.
Que dirons-nous encore? Mais leur fanatisme
s'acharne jusque sur nos cadavres, ils s'abattent sur
nos cimetièresils troublent la cendre de nos
morts, ils s'irritent de la bénédiction attachée au
champ du repos où dormeot les corps sanctifiés
des chrétiens.
Fanatisme, partout fanatisme, rien qoe fana
tisme! On fait mentir l'histoire pour nous jeter b
la face les événements du passé, et avec noe mise
en scène inferoalemeDt habile, on s'empare du
présent, et on repreod plus violente qu'elle ne le
fut jamais, l'œuvre de tous les persécuteurs, de
tous les apostats, de tous les despotes.
NÉCROLOGIE.
NOUVELLES DIVERSES.