D'YPBES ET DE L'ARRONDISSEMENT. - 4Smc Année. FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. PRIX DE L'ABONNEMENT. POUR YPRES FR. 6,00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 REVEE POLITIQUE. Sur seize arcbe»êques français, treize ont jusqu'à présent fait connaître an garde des sceanx leor opioion sur le régime auquel ce ministre entend les soomettre. Soixante-deux évêqties se sont pro noncés dans le même sens. On calcule qu'il ne reste pins qoe nenf prélats en dehors de ce mou vement. Le gouvernement français n'est pas en veine d'éqoitté. Il avait accordé l'autorisation d'ouvrir des conférences b M. Albert de Broglie, a M. Cochin et quelques autres libéraux catoliqnes. Cette autorisation vient d'être retirée sans explica tion, sans motif qu'on avoue. On a anticipé sur l'évenement en annonçant de Berlin que la Chambre des seigneurs avait adopté le projet d'adresse qui lui a été soumis par sa commission. Il a été accueilli avec une grande faveur, après avoir été adopté b l'unaoimité par sa commission de rédaelioo la discussion publique a en lieu hier. Le vote u'est nullement douteux. Le chapitre de conjectures sur le but précis de la mission confiée au prince Frédéric dans le voya ge qu'il a fait b VieDne, n'est pas encore épuisé, mais, il n'est pas nécessaire d'être initié aux confi dences les plus intimes pour compreodre qu'an in térêt commun fait b l'Aotricbe et b la Prusse une condition impérieuse de mettre leors rivalités de côté et de s'unir en vue des dangers qui tôt ou tard éclateront. Veut-on connaître l'état des choses eo Italie Nous allons laisser parler le correspondant de Turin de VIndépendance Tout le monde sait, dit-il, que la situation actoelle est très-précaire. Il ajoute ud peu plus loin La situation actuelle est une anomalie. Il y a au pouvoir un ministère composé de très honnêtes gens, mais dont la conscience est pour ainsi dire en contradiction avec la politique qu'ils suivent. Ce ministère a défendu la convention, parce qu'elle portait la signature royale et parce que la nation a montré par son attitude qu'elle en était enthou siaste; mais il a avoué b plusieurs reprises qu'il ne l'aurait jamais faite; en peu de mois, il a accepté la convention b son corps défendant. Le voilà donc eo contradiction avec le sentiment do pays d un coté, et de l'autre en troid avec la puissance signataire de la convention qui est nécessairement la base des alliances de l'Italie. Tout en nous désintéressant dans la question du suffrage universel, il nous est néanmoins permis de considérer les théo- ries de nos adversaires sur cette question capitale. Celles des feuilles libérales qui admet tent le principe et en repoussent l'applica tion actuelle, allèguent pour leurs raisons que l'éducation du peuple laisse encore désirer, il leur faut une diffusion plus complète de l'enseignement primaire, elles- ajournent jusqu'à l'époque de l enseigne ment obligatoire. L'Indépendance, consé quente avec celle théorie, réclame le droit de voter pour tout citoyen sachant lire et écrire, et la même doctrine s'est fait jour dans le sein de l'Association libérale de Gand. Mais un article récent du Journal de Liège déroute singulièrement les idées qu'on avait pu se former sur cet idéal de l'éducation populaire. Regarder comme un homme capable de décider des plus grands intérêts du pays un campagnard b qui aura fréquenté quelque temps une école primaire, c'est, dit-il, une concep- b lion vraiment extraordinaire. Le Journal de Liège se moque donc par faitement de la possession du mécanisme de la lecture et de l'écriture; et c'est ainsi qu'il éconduit le citoyen le plus orné d'in struction primaire. A l'entendre cela ne prouve rien absolument rien pour le dé- gré d'intelligence et de capacité. Il lui faut des diplômes. Mais, de bonne foi, le genre humain peut-il aspirer être diplômé? Ainsi donc anarchie complète parmi les intelligents sur le critérium, et la garantie de l'intelligence. Les belles et profondes observations de M. le professeur Laurent au sein de l'As sociation libérale de Gand pourraient bien donner la clé de ce mystère. Cet intelli gent ne repousse pas précisément en prin cipe les droits de l'écriture et de la lecture. Non, mais il y a écoles et écoles et tout gît pour lui dans cette distinction. Savoir lire, savoir écrire, ce n'est rien et c'est tout, selon le milieu où l'on a acquis celte connaissance et si nous vivions sous le régime de l'obligatoire, avec un enseigne ment purement rationaliste, anti chrétien et anti-prêtre, alors ce serait différent il ne verrait plus de difficulté admettre aux droits civiques tout citoyen muni d'instruction primaire. En deux mets, donnez lui une génération de solidaires, et alors il ouvrira pleines mains les trésors du suffrage universel Jamais assurément l'idée libéràtre ne s'est trahie d'une manière plus brutale. Car, on ne dira pas que nous forçons la pensée du professeur Laurent. Nous ne faisons au contraire que l'exprimer en termes un peu plus humains. a Dans les écoles cléricales, a-t-il dit, on apprend aussi lire et écrire (que cet aussi est donc agréable!) et quand les enfants les quittent, ils n'en sont pas moins bêtes comme des ânes. Donc, supprimez les écoles cléricales, apprenez lire tout le monde dans les livres de M. Laurent, et le problème du suffrage uni versel est résolu. La Chambre des représentants a conti- nué hier la discussion générale du budget du département de la guerre pour l'exer cice courant. Toute la séance a été remplie par un discours de M. le ministre de la guerre, lequel a combattu les orateurs qui avaient demandé des réformes dans l'orga nisation de l'armée ou des réductions des dépenses militaires. La discussion n'est pas épuisée!; divers orateurs doivent répondre M. le ministre de la guerre. Le Concert donné par la garnison au profit des victimes de la catastrophe de Dour aura lieu le Jeudi 2 Février 1865. Nous sommes en mesure d'annoncer que notre Société des Chœurs s'y fera entendre pour la première fois. L'installation de M. Dalle, nommé curé Saint-Jean lez-Ypres, a eu lieu avant- hier en cette commune. Les habitants avaient rivalisé de zèle pour recevoir dignement leur nouveau pasteur. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. M. De Meester, surveillant au Colège S'- Vincent, Ypres, est nommé vicaire Stavele(FI. occ.). NOUVELLES DIVERSES. On nous rapporte que des négociants de cette ville ont été dupes de quelques fri pons qui se présentaient dans les maga sins, envoyés, disaient-ils, de la part de telle ou telle personne, pour faire des emplettes. Nous lisons dans la Patrie de Bruges: a L'instruction judiciaire relative au vol commis chez la veuve Maes-Yan Vyve se continue activement. La femme De Vacht et le greffier de la justice de paix Mortier sont toujours détenus. Ce sont les décla rations de la première qui ont amené l'arrestation du greffier. Il y a quelque temps le nom de la veuve Maes-Van Vyve retentissait devant le tri bunal propos d'une demande d'interdic tion formulée contre elle par un parent en suite d'un mariage qu'elle voulait con tracter avec un individu beaucoup plus jeune qu'elle ce projet de mariage que nourrissait la veuve Maes-Van Vyve, âgée de 70 ans, n'a pas eu de suite. Lundi le parquet de cette ville s'est rendu Damme, pour y faire une perqui sition dans la demeure d'une boutiquière de cette commune. Cette visite aurait rap port avec l'affaire du vol ci dessus men tionné. On écrit de Charleroy, 22 janvier Deux trains de la compagnie le Grand- Central se sont rancontrés samedi matin

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1