fermer l'oreille aux plaintes des adminis trés. Tout, comme on le voit, est au mieux dans la meilleure des villes possibles. Nous connaissons certain maire d'une petite ville, qui ne voulait pas faire réparer une route où les voilures culbutaient par séries, sous le beau prétexte qu'il n'y pas sait jamais. Nos édiles sont un peu de la famille de ce maire. L'obscurité de nos rues neleur importe guère, quand ils ne les traversent qu'en plein jour. (Opinion.) DEPECHES TÉLÉGRAPHIQUES. La canonisation de Josaphat, archevêque Polonais, martyrisé, a été décidée dans une réunion récente. On écrit deColombo, 30 décembre 1864 Le 23 courant, S. A. R. le duc de Brabant a honoré de sa présence notre ville; son arrivée il a été salué par une salve de 21 coups de caDon, tirés bord de la barque belge Quinten Metzys, capitaine Claeys. S. A. R. était vivement émue en voyant que si loin de son pays les honneurs mili taires lui étaient rendus par le pavillon belge; aussi a-t-il immédiatement fait remercier le capitaine Claeys par le con sul belge. S. A. R. le duc de Brabant a quitté Colombo le 26, se rendant Kandy, d'où il poursuivra, selon toute probabilité, son voyage pour Singapore. Le dégel est aujourd'hui aussi com plet que possible. On écrit de Charleroy, 24 janvier Dimanche, vers 10 h. 1/2 du soir, un ac cident grave est survenu au puits n° 5, des charbonnages du Gouffre Chàtelineau. L'une des cages venait de remonter au jour lorsque 4 hommes s'y placèrent pour descendre dans les travaux du fond Au signal donné par le tireur la machine se mit en train, mais, par une fausse ma nœuvre du machiniste, la cage, au lieu de descendre, continua son ascension et vint donner contre la mollette, les anneaux des chaînes d'attache se rompirent et la cage, livrée elle-même, était précipitée dans le puits profond de 540 m., avec les quatre malheureux qu'elle contenait. Quant au machiniste, auteur involon taire de ce désastre, il a disparu. On écrit de Mons, 24 janvier La semaine dernière nous avions annoncé que quatre cadavres étaient encore retirés de la fosse des Chevalières. Au moment où nous publiions ce renseignement, une cin quième victime était dégagée, et hier, dans l'après-midi, on a pu remonter un sixième cadavre, celui du nommé H. Drousies. Il reste donc encore neuf cada vres découvrir, et les travaux de sauve tage marchent très-lentement, par suite de circonstances imprévues, il y a tout lieu de croire que ces cadavres ne pour ront être retirés avant quelques semaines. M. le ministre de la guerre a donné des ordres pour que tous les gardes civi ques du royaume, qui se présenteront les lundis des mois de janvier et de février de celte année munis d'une autorisation du chef de la garde dans la localité qu'ils ha bitent, soient admis sur les travaux de fortifications d'Anvers. M. Z..., un des plus riches capitalistes de Paris, avait été passer quelques jours Bruxelles avec sa femme. Pendant que Z... courait la Bourse, madame visitait les magasins; là tout lui faisait envie. Chaque fois que l'heure des repas la réunissait son époux elle lui contait les merveilles de l'industrie belge. J'ai bien envie, lui dit-elle un jour, d'acheter des dentelles pour les passer en contrebande. Je suis certaine que les douaniers n'y verraient rien. Son mari la dissuadait en lui disant qu'à la frontière on était toujours fouillé, et que du reste les dentelles étaient d'un prix exorbitant. Madame se laissa persua der, et il fut bien entendu qu'elle n'em porterait que quelques babioles. On partit enfin. Arrivés la frontière, les douaniers vinrent demander aux voyageurs, s'ils avaient quelque chose déclarer. Chacun répondit Non. Ils se disposaient partir après un simulacre de visite. Mais cela ne faisait point l'affaire de M. Z... Il se disait Si on ne fouille pas ma femme, je n'en aurai jamais fini avec les reproches; je l'entends déjà C'était pour ménager votre bourse; vous êtes d'une lésinerie... Que sais-je? Alors, s'approchant adroi tement d'un brigadier, il lui dit l'oreille Faites fouiller cette jeune dame, je crois bien qu'elle a quelque chose. Aussitôt ce fonctionnaire fait entrer M"* Z... dans une salle, et bientôt après il arrive remerciant grandes courbettes M. Z... On venait de trouver pour 10,000 fr. de dentelles entre les doublures de sa robe! Nous avons rapporté que des affiches séditieuses avaient été placardées sur les murs de Liège pendant la nuit du diman che au lundi. Voici quelques détails pu bliés par un journal de la localité sur cette échaufïourée Vers minuit des passants remarquèrent sur des murailles de notre ville des placards en lelttes rou ges qui piquèrent leur curiosité. Ils s'en approchèrent et lurent des choses de ce genre A bas le gouvernement Mort aux tyrans! Vivent les vrais libéraox! Aussitôt des escouades d'agents et de veilleurs se mirent la recherche des pla cards et de leurs auteurs dans toute la ville, et bientôt on eut une collection des plus étranges affiches et de quelques pro clamations non moins étranges placar dées dans presque toutes nos rues. Vers une heure du matiD, deux gardes de nuit faisant le guet sur le boulevard de la Sauvenière, virent deux jeunes gens s'approcher d'un mur de la rue du Pont- d'Avroy et y placer une affiche. Ils s'élan cèrent pour les appréhender au collet; mais, prompts comme l'éclair, les délin quants s'esquivèrent toutes jambes dans les petites rues du quartier de la Fontaine. Les veilleurs se mirent leur pour suite en criant: Arrêtez! arrêtez! Un citoyen qui passait dans les environs en tendit ces cris et se jeta sur un des fuyards. Tous deux tombèrent sur le pavé, les veilleurs arrivèrent et l'afficheur fut arrêté. Conduit la permanence, cet individu, dont la mise était assez soignée, fut inter rogé. Ses réponses embrouillées n'eu four nirent pas moins la preuve qu'il était un des auteurs des placards en question et un des afficheurs qu'on recherchait. Bientôt aussi il fit connaître le nom de son com plice qui a été également arrêté. Le nom bre des placards et des proclamations arrachés des murailles de la ville est assez considérable. Ces affiches étaient en papier blanc avec impression la main en cou leur rouge sang. Elles portaient diverses inscriptions qui dénotent une grande in cohérence dans les idées et une ignorance complète de nos institutions. Tout porte croire que ces deux jeunes écervelés, ou vriers armuriers de leur étaitn'ont pas réfléchi aux conséquences de leur stupide plaisanterie. Liège n'a appris que lundi matin cette échaufïourée qui avait mis en émoi notre brave police et les veilleurs de nuit. On en a beaucoup ri et personne ne s'en est ému. Le 1" février prochain aura lieu le troisième tirage pour le remboursement avec primes des obligations de Lille (em prunt de 1863). On lit dans le Journal d'Amiens Un grave accident est arrivé dimanche soir, vers 8 h., sur la ligne de Creil Saint- Quentin. Une collision a eu lieu entre un train de voyageurs stationné dans une gare et un train de marchandises qui, dit-on, n'avait pas été averti de suspendre sa marche. 11 y a eu, paraît-il, plusieurs voyageurs blessés très grièvement on ajoute même que l'un d'eux a succombé. Un terrible accident est arrivé hier, dit VEvening Star, de Londres, dans le voisinage de Leeds. Un certain nombre de dames et de messieurs patinaient sur une pièce d'eau nommée Benngan's Pond. La glace se rompit tout coup, et une jeune dame disparut dans le lac avec le mon sieur qui l'accompagnait. Ce dernier a été sauvé, mais la malheureuse dame et M. Lynden Smith, qui s'était courageusement dévoué pour lui porter secours, ont été noyés. On lit dans le journal Oxce a week Les voleurs anglais déploient une habi leté extraordinaire pour transporter le produit de leurs vols d'un lieu un autre; de grandes mannes, des paniers linge, des cartons chapeau, des sacs de nuit, et des paquets enveloppésde papier goudron né renfermant des objets volés sont por- tés par des femmes vêtues comme des servantes, ou par d'honnêtes commission naires, et d autres personnes qui n'ont nulle connaissance du contenu des paquets Paris, 25 janvier, au soir. Le Moniteur publie le décret qui convoque les Cham bres pour le 15 février. Madrid, 26 janvier. L'Epoca annonce que d'après les calculs du ministre des colonies, la guerre de Saint-Domingue a occasionné une dépense de plus de 200 millions de réaux et un déficit de 100 millions de réaux dans les receltes de Cuba. Marseille, 25janvier. La Civilta Catlo- lica déclare que l'Église ne repousse ni les Constitutions, ni les constitutionnels. nouvelles diverses.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 2