D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 4SM,C Année. Mercredi 1er Février 1865. No 4,939. PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. I»RIX DE I, ABONNEMENT. POUR YPRES FR 6,00 PAR AN. HORS VILLE 7,50 - REVEE POLITIQUE. D«oi uoe lettre que l'Empereur du Mexique Vient d'écrire son ministre Escudeio S. M. lui in- diqoe quelle ligne de conduite il faut tenir ivec le clergé. itiini uc V 1 I Pour les propriétés ecclésiasiiqoes qui ont été déjS «eodues, par suite de cooftscation antérieure, le fait accompli detra être respecté, si U>ni s'est passé légalement. Quant au présent et l'a»enir, l'Empereur entend que son gouvernement use d'une ample et franche tolérance, ayant toujours en vne le priocipe qoe la religiou romaioe, catho lique et apostolique est la religion de l'Etal. L'empereur Masiniilien fait h sou ministre une autre recommandation qui nous parait trancher la question de In propriété en faveur du clergé; il veut que le* sesrementt puissent être administrés et toutes les fooctions du ancré ministère exercées sans qu'il eo résulte de charge pour le peuple. Le nonce apostolique, qni se trouve Mexico, s'est déclaré sans instructions pour traiter sur ces bases et l'Empereur en a témoigné sa turprisej mais nous n'en tirons aucune conclusion fâcbeose pour l'arrangement final. Le bruit court de la nomination par le congrès do Sud américain, h Richmond, de quinze commis saires chargés d'ouvrir des négociations avec le Nord pour arriver au rétablissement de la paix entre les deux fractions de la république. La situation parlementaire de Vienne et de Ber lin, dissemblable encore, il y a quelques jours, par la manière donc les deux ministres dirigeants se proposent de la traiter, a paru depois lors se rap procher et vouloir en quelque série se confondre daos une difficulté qui eo est, sur l'on et l'autre point, le trait caractéristiqne. Le reicbsratb autri chien et la seconde Chambre prussienne revendi quent avec insistance le droit d'exercer sur l'emploi des deniers publics un contrôle absolu. En Autriche, comme en Prnsse, ou tient surtout h introduire des économies dans le budget de la guerre. Un correspondant de Rome prêtre an cardinal Antonelli les paroles que voici et que nous repro duisons parce qu'elle nous semblent dignes de foi Si vous voulez la véritable interprétation de l'eocyclique, a dit le cardinal fe on personnage important, prenez la brochure de l'évêqoe d'Or- iéaos. Noos avons dit précédemment que les évêques de France, sans en exepter un seul, avait adressé an ministre de la justice et de cultes des lettres qui expriment leur opinioo favorable Fiorycliqoe et contraire au décret qui leur interdit la publication du docoin°nt. Restait !i savoir si tontes ces lettres seraient livièes a la publicité. Oo ne peot plus guère eo douter. Les nouvelles du Pérou font pressentir une dé marche énergique da nouveau commandant espa gnol, I amiral I areja, pour obtenir sitisfaclion do cabinet de Lima. LA CHARITÉ CATHOLIQUE. Ce qui nous frappe el nous ravit, c'est la source inépuisable de la charité chré tienne; que l'on soit catholique, protestant, prétendu libre penseur ou alhée, il est impossible de nier que cette charité fait des miracles. Elle est toute tout, elle trouve des secours pour toutes les infor tunes, des consolations pour toutes les misères. Les ennemis de la société et de la Reli gion dépouillent la Papauté, el aussitôt les catholiques se réunissent, se cotisent, et le denier de S1 Pierre surgit dans le monde entier. Survient le nouvel an, et le souvenir des cadeaux qu'on fait partout cette occasion ses enfants, ses parents, ses amis, se reporte sur le Père commun des fidèles, el Pie IX reçoit de magnifiques étrennes, ma gnifiques non seulement par les nobles sentiments qu'expriment ceux qui les don nent, mais aussi par les sommes qu'ils y consacrent. Dans deux diocèses seulement, ceux des Flandres, on récolte plus de quarante mille francs. Cette somme serait quintriplée, mais les catholiques en exécution de la parole du devin Sauveur, ont toujours des pauvres parmi eux, nam temper pauperes habetis vobiscumet ils donnent généreusement, sans arrière pensée. Ils donnent pour leurs écoles, géné rosité dont peuvent se dispenser leurs adversairescar l'Etatla province, la commune, est là, qui fonde des écoles ou indifférentes, ou rationalistes, ou athées, et Messieurs les libérâmes peuvent garder en poche les sommes que nous dépensons pour avoir un enseignement cotholique primaire, moyen et supérieur, pour avoir des écoles dominicales et du soir. Nous payons pour l'œuvre des appren tis, laquelle préserve tant de jeunes gens de l'ignorance, de la dissipation et du vice. Nos amis s'y font les secrétaires les con seillers, les tirelires des jeunes gens, et leur procurent avec une instruction solide des plaisirs que, sans eux, ils ne connaî traient jamais. Nous payons pour les orphelins et les orphelines, et si la mort a privé ceux-ci de leurs parents, la charité chrétienne leur en donne d'autres, également attentifs leurs besions moraux et matériels. Nous donnons pour la Propagation de la Foi, pour l'œuvre de !a Su-Enfance, pour les missions étrangères; l'Amérique, l'Asie, l'Afrique participent avec l'Europe, nos dons, parce que partout la cause est une, et lous nous en sommes solidaires. Nous payons pour toutes les œuvres innombrables de charité, qui embrassent la viellesse, l'âge mûr el adulte en outre, les disgraciés de la nature aveugles sourdsmuets, malades, incurables, lous trouvent dans la charité chrétienne, de douces et inépuisables consolations. La société de S1-Vincent de Paul soula gé des milliers de pauvres honteux. Celle de S' François Régis réconcilie avec Dieu et avec la société de malheu reux concubinaires et leurs plus malheu reux enfants. Visite des pauvres malades domicile, Société de la Maternité, Edoles dentellières, OEuvre des Mères de famille, Maisons de refuge et de préservation, Écoles gardien nes, calhéchisme des pauvres adultes, etc. Voilà encore quelques uns des éléments du budget catholique, dont il nous serait impossible de fournir une idée exacte, Dieu et les donateurs étant seuls admis connaître les bienfaits incalculables semés autour d'eux en vertu du précepte divin de la charité chétienne. D'ailleurs, il faudrait faire entrer dans ce budget la somme des dévouements per sonnels de ces religieux el religieuses, si calomniés de nos jours, et celle là Dieu seul peut l'apprécier. Nous n'écrivons pas ces lignes dans un vainsentimenl d'orgueil, mais pour exciter davantage, si c'est possible, les élaus de la charité catholique. Vous avez donné, lui dirons-nous donnez encore donnez quoniam merces veslra copiosa est in cœlis parce que votre récompense sera grande dans le Giel. La Chambre des représentants a com mencé hier la discussion des articles du budget du département de la guerre pour l'exercice courant, el elle en a adopté les vingt et un premiers. ACTES OFFICIELS. Par arrêtés royaux de diverses dates, sont nommés, savoir Receveur des contributions directes et des accises Oostvleteren (FI. occ.), M. P. Desmet, receveur Cortemarcq (même province); receveur des contributions di rectes et des accises Cortemarcq, M. E. Goderus, receveur Reninghelsl (FI. occ.); receveur des contributions directes el des accises Reninghelsl, M. D. Verfaillie, receveur Ramscapelle (FI. occ.); receveur des contributions directes el des accises Ramscapelle, M. J.-C. Van Moere, rece veur Locre (FI. occ.); receveur des doua nes et des accises de sixième classe LoozenM. L. Franckeville. actuellement receveur Abeele (Walou) (FI. occ.) Par arrêté royal du 28 janvier, M. L. Raes commis des accises de première classe dans la province de la Flandre occi dentale, est nommé receveur des contri butions directes, douanes et accises de septième classe Locre ('même province). NOUVELLES DIVERSES. On lit dans une feuille de Bruges Le chien de feu M. Roels, ex uiajor de la garde civique, mort dernièrement en notre ville, était perdu depuis le jour de l'enterrement de son maître; mainlefois vainement, une bonne récompense celui qui aurait trouvé et rapporté le chien; or, hier le nommé Goetinck étant au cimetière général, trouva le fidèle animal tristement couché sur la fosse de son maître. Le chien ayant été témoin de ce qui s'était passé la maison mortuaire, avait suivi les restes mortels de celui qui était son maître, même après sa mort. Nous recommandons d'une manière toute spéciale une nouvelle combinaison, au moyen de laquelle on peut recevoir,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1