NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
M. Ryikewaercuré Ansegbenj, est nommé
coré a Lichtervelde; M Vartsevereti, curé MoeD,
est nonnné curé a Belleghem; M. Mullie, coadju-
teur Passcheudaele, est nommé vicaire de N.-D.
Poperinghe.
NOUVELLES DIVERSES.
I,e comité de l'OEuvre des pèlerinages
en Terre-Sainte organise une caravane
pour Pâques.
Les demandes doivent être adressées,
avant le 1" mars, rue de Fursleoberg, 6,
au siège de l'OEuvre, Paris, ou rue du
Parchemin, 7, Bruxelles, siège du comité
belge.
Le départ aura lieu de Marseille le 9.
On écrit de Charleroi le 20 courant
Hier, 5 heures de l'après midi, a eu
lieu Ecaussines l'enterrement d'Alexan-
drine Godsiahois, assassinée la veille par
le nommé Pède.
Cet individu, peine âgé de 20 ans, a
les plus tristes antécédents. Il a déjà passé
dix années en prison, quatre S'-Hubert
et six Vilvorde. C'est un homme de taille
moyenne, blond, d'assez chélive apparence.
Il est marqué de la petite vérole et porte
une cicatrice de brûlure la joue gauche.
Il était sorti de Vilvorde le 15 janvier.
Il est né dans la maison contiguë celle
du théâtre du crime. En revenant de Vil
vorde, il était retourné, croyant y trouver
sa mère, dont il était l'enfant naturel, mais
celle-ci avait changé de domicile. Sa mère
ne voulant pas le recevoir, il se présenta
chez les époux Allard et il leur fit accroire
qu'il venait du Luxembourg, où il avait
été travailler.
Outre plusieurs coups de couperet, la
victime avait reçu un coup de brique la
nuque, coup qui avait amené une fracture
de la base du crâne avec compression
cérébrale, lésion mortelle. Le plus grand
désordre régnait dans la maison lors de
la descente du parquet les meubles
avaient été ouverts, renversés ou fouillés.
La victime allaitait un enfant de dix mois.
Ce pauvre petit innocent a été transporté
chez une de ses tantes, qui partagera son
lait entre lui et son propre nourrisson.
L'enfant souriait aux visiteurs, et nous
avons vu un vieux gendarme, une vieille
moustache grisequi le sourire de cet
enfant, privé tout d'un coup de mère,
faisait venir les larmes aux yeux.
L'enterrement de la femme Codciabois
a été aussi un poignant spectacle il était
réellement émouvant «le voir ces braves
ouvriers, privés tout d'un coup de leur
épouse et de leur mère, sangloter haute
voix au milieu de la foule consternée
accompagnant le lugubre convoi.
On sait que l'épouse Hattazzi (ex
princesse de Soltns) vient de perdre la
pension de 15.000 fr. qui lui servait le
gouvernement impérial, et d'être expulsée
du territoire français, et cela cause de la
publication d'un infâme roman, les Maria
ges de la Créole, patronné par VIndépendan
ce. Le susdit bas bleu se trouve donc la
recherche d'une position sociale ou assu
re que, grâce la protection de l'Indépen
dance, l'épouse Hattazzi ne désespère pas
d'obtenir la place d'inspectrice générale
des écoles officielles de filles en Belgique.
Nous aurions donc le curieux spectacle de
la femme libre dans l'Etat libéral.
(Gazelle de Liège.)
Dans une lettre adressée au Macmil-
lan, le professeur Goldwin rend compte
d'une visite qu'il fil au président Lincoln.
Nous en extrayons les passages que voici:
Pour arriver au cabinet du président,
il n'y a remplir aucune formalité; on ne
se trouve arrêté par aucune garde ou sen
tinelle. Le cabinet est des plus simples et
n'a pour tout ornement qu'une grande
pholographiede John Bright. Des portraits
et des caricatures, répandues profusion
en Amérique, ont fait connaître la figure
du président. Sa forte charpente et sa
haute stature (six pieds quatre pouces an
glais), sont celles d'un yeoman du nord de
l'Angleterre, d'où sont venus ses ancêtres,
comme l'indique le nom de Lincoln qui
appartient une localité de ce pays.
La face dénote la soliditté de caractère
et le bon sens du yeoman anglais, avec
quelque chose de la vie entreprenante et
des rudes habitudes d'un Yankee de
l'Ouest. La brutale fidélité de la photogra
phie, comme l'ordinaire, donné les traits
de l'originalen laissant de côté l'impres
sion Les manières du président sont
parfaitement simples, exemples de toute
affectation, et surtout de toute vulgarité
aux yeux de ceux qui ne sont pas vulgaires.
L'expression habituelle de sa physionomie
est la bonté, et elle s'y montre moins
qu'elle ne soit dominée par la gaieté ou
par l'inquiétude. Dans la conversation que
j'eus avec lui il n'y eut rien de particulière
ment digne d'être réputé. Elle roula en
partie sur les incidents de la récente
élection.
ANGLETERRE,
L'évêque catholique anglais Clcffard de
Cliffou va recevoir le chapeau de cardi
nal, et l'évêque Errington sera appelé au
siège de Westminster, laissé vacant par la
mort du cardinal W'isseman.
Le cardinal Wisemau qui vient de
mourir avait été nommé en 1850 l'ar
chevêché de Wesluiiuster, et il reçut en
même temps, le chapeau de cardinal.
I.a mort du cardinal Wiseman est une
perle immense pour l'Eglise catholique
romaine en Angleterre.
Nicolas Wiseman était né Séville, le 2
août 1822; il appartenait une famille
hollandaise II lit ses études classiques
Saint Cuibberl, près Durham, et ses études
théologiques Home. D'abord coadjuteur
du docteur Walsb, il fut nommé pro
vicaire apostolique d'Angleterre en 1845
et promu l'archevêché de Westminster
et au cardinalat dans le consistoire du 50
septembre 1850 On a de cet éminent
prélat un grand nombre d'ouvrages théo-
logiques, philosophiques et littéraires.
FRANCE.
La dernière révolution française (24 fév.
1848) datait hier de dix sept ans.
On lit dans le Journal de llouen: Des
phénomènes météorologiques se sont pro
duits pendant la tempête de la nuit du 18
février au hameau du Port Saint Ouen.
Les vitres des fenêtres d'une maison ont
été brisées tout d'un coup; au même in
stant, le toit de celle maison a été enlevé,
et les murs du grenier ont été renversés.
De l'autre côté de la route, une force élec
trique a soulevé le toit d'un bâtiment et
l'a transporté tout d'une pièce 50 mètres,
où il a été retrouvé sur la grande roule,
les ardoises restant attachées leurs feuil
lets. Les constructions voisines n'ont
éprouvé presque aucun dommage. Deux
forts coups de tonnerre avaient retenti
quelques instants auparavant.
Le vrai n'est pas toujours vraisem
blable. Un pêcheur veut prendre des
poissons, et il attrappe... un loup, non pas
le loup de la Méditerranée,qui est le mullus
saxatilis de Pline le Jeune, mais un loup
quatre pattes, ayant mâchoires puissantes
et dents aiguës propres dévorer moutons
et bergers.
Le fait s'est passé sur la rive droite du
Mouzon, petite rivière, actuellement gon
flée par les pluies de l'hiver, qui coule
dans le département des Vosges. M. Man-
gin, propriétaire, ancien maire de Circourt
près Neufchàteau se tenait immobile,
l'épaule chargée de son filet balles de
plomb. Le loup arrive sur la rive gauche,
se jette l'eau et nage droit vers le
pêcheur.
M. Mangin laisse arriver l'animal un
demi mètre de la rive et lance l'épervier.
Le loup est pris au filet il se débat les
mailles l'enveloppent, le poids du plomb
le retient au fond de l'eau. Ses mouvements
deviennent plus rares, ils cessent. La bêle
est morte. C'était une louve de 4 ou 5 ans.
Voici, d'après le Charenlais, un cas
d'empoisonnement accidentel qui mérite
d'attirer l'attention des lecteurs
Le 2 de ce mois, un enfant de douze ans,
la nommée Marguerite Guilloumeaux, fille
du sieur Guilloumeau, buraliste Brigueil,
mangea la moitié d'une poire que son frère
avait réservée pour elle et qu'il avait dépo
sée sur la tablette de la cheminée de la
cuisine près de quelques allumettes chi
miques auxquelles il n'avait pas fait
attention.
Depuis ce moment le pauvre enfant n'a
plus eu un moment de santé, elle était
constamment souffrante, et enfin, le 8,
expira. Ses parents qui étaient loin de la
croire en danger, n'avaient fait venir le
médecin que lecinquième jourde l'empois*
sonnement; il était trop lard; les soins qui
lui furent prodigués furent sans résultat.
Ainsi, le contract dequelques allumettes
chimiques a suffi pour empoisonner une
poire au point de la rendre mortelle.
MEXIQUE.
Nous empruntons h une correspondance parti
culière les détails qui suivent sur l'entrée du second
détachement do corps belge mexicains s Mexico.
Après avoir dit que le colouel Vandersruisseir
éteit sorti de la ville, la tête du pieinier détache
ment, pour iece«oir les nouveaux arrivauts, le
correspondant continue:
La dicipline militaire a ses exigences, et ce ne
fut point par des poignées de main, par l'échance
de nouvelles impaiiamment attendues de part ec
d'autie que s'abordèrent les soldats do tégimeut
Impératrice Charlotte. La colonne du capitaine
Loiseau défila devant le chef du corps, au poil
d'armes, le jarret tendu, preste et fière, comme si
elle revenait d'un exercice, et se forma sur l'em
placement qui lui prescrivit l'adjudant-major du
l" bataillon. Le colonel commandant, accompagné
de plusieurs officiers supérieurs français et mexi
cains de la maison militaire impériale, souhaita la
bienvenue aux officiers et aux soldats qui répondi
rent par des chaleureuses acclamations. Alors les
rangs furent rompus et confondus. Quels trans
ports, quels cris de joie, et connue on parla de la
patrie Les hommes de mètue canton qui oe se
connaissaient pas, s'éeriaieul en entendant l'accent
natal Gy zy l van Dienstl Wat! ne Genteneer!
i» ne Brusseleer! Tiens les Tournaiens sont là.'
e- l'on se jetais dans les bras l'un de l'autre, comme
de vrais enfants rLuiie même mère.
Les deux troupes reprirent leurs rangs et, n'en
formant plus qu'une désormais, prirent, la gauche
et tète, c csi-'a-dite les nouveaux arrivants eu
avant, le chemin de Mexico, où une ovation, uue
entrée triomphale les attendait La route était en
combrée par la foule aussi curieuse de voir on
secoud spécimes d'hommes nés dans one autre
hémisphère que nous étions curieux de les voir
nous-mêmes. La coriosilé du peuple b notre
égard était surtout excitée parce que dous ap-
patteoous au même pays que son impératrice.