plus grand hasard un de chaque province;
elle a demandé des prières pour sa santé
et celle de son père, pnis a appelé les
bénédictions du Ciel sur l'établissement
de Sl-Xavier. Le dimanche suivantle
duc a assisté la grand'messe l'église
S1 Thomas, et dix heures les voilures du
gouvernement l'ont mené la station du
chemin'de fer où attendait le train spécial
qui a mené S. A. dans l'intérieur où elle
est encore.
Celte petite fête touchante a laissé des
souvenirs dans le cœur des quelques
Belges résidant Calcutta et de longtemps
ils ne l'oublieront pas.
Des nouvelles venues par une autre
source nous apprennent que leduc de Bra-
bant a assisté une grande chasse aux
tigres, accompagné de plusieurs officiers
supérieurs anglais. Celte chasse a eu lieu
dans la forêt de Dhoore, et on a particu
lièrement remarqué l'adresse et le sang-
froid de S. A. R.
On écrit de Beaumont Dernière-
rement un jeune couple se disposait
s'unir par les liens du mariage, lorsque'
quelques jours avant la célébration de cet
acte, l'autorité vint faire connaître la
future épouse qu'elle ne pouvait pas se
marier avec celui que son cœur avait
choisi, par la raison qu'elle-même était un
homme, que de plus, étant âgée de 19 ans,
elle se trouvait inscrite sur le registre de
la milice et devait participer au prochain
tirage au sort. Grand émoi alors chez la
jeune personne qui savait très-bien le con
traire; l'officier de l'état civil avait tout
simplement commis une erreur qui heu
reusement a pu être promptement réparée
et a permis aux jeunes gens de ne pas
reculer trop loin le moment de leur bon
heur.
Une lettre de La Haye parle de cer
taines difficultés qui se seraient élevées
propos des funérailles de la Reine-mère.
La défunte avait manifesté le vœu d'être
enterrée dans le caveau de la famille
d'Orange, entre feu son mari Guillaume II
et son fils le prince Alexandre; mais les
usages de la religion grecque orthodoxe
s'opposent ce que les dépouilles de ses
membres soient renfermées dans un même
caveau avec celles des personnes ayant
appartenu une autre confession. Les
funérailles seront donc retardées jusqu'à
ce que ces difficultés soient aplanies.
On écrit de Bàle en Suisse, au Cour
rier du Bas Rhin Le conseil fédéral s'est
occupé sérieusement de l'invitation du
gouvernement français prendre part
une conférence avec la France, l'Italie et
la Belgique sur la question du titre et des
poids des monnaies divisionnaires. La
France déclarait en même temps que si
l'on parvenait s'entendre sur celle ques
tion, les monnaies divisionnaires actuelles
«le la Suisse auraient aussi cours en
France, ce qui, dans les derniers temps,
n'a pas lieu.
Le conseil fédéral a décidé de se faire
représenter cette conférence, tout en
réservant que le système monétaire adopté
par la Suisse pour ses monnaies division
naires n'aurait pas subir des modifica
tions.
Le Vorning Bost annonce qu'une com
mission vient d'être formée pour élever
uu monument au cardinal Wiseman.
Un crime horrible et tout fait inex
plicable vient d'avoir lieu dans une famille
de la bonne bourgeoisie de Londres. Une
dame a tué son neveu, âgé de dix ans. d'un
coup de couteau, puis elle s'est fait justice
elle-même en se plongeant dans la poi
trine l'arme encore toute maculée du sang
de sa victime.
On écrit de Londres, 42 mars a 11
y a environ un mois, le duc de Sulherland
déclarait officiellement qu'il renverrait
immédiatement tout individu son service
qui recevrait un tant pour cent sur les
fournitures qui seraient faites sa maison,
et qu'il cesserait de s'approvisionner dans
les maisons qui feraient cette remise ou
tout autre cadeau ses gens. Celte déter
mination a produit dans le monde de la
domesticité une petite révolution, et un
instant les marchands ont eu la validité
de se soumettre ihdireclement aux exi
gences des domestiques. Aujourd'hui, les
probabilités sont toutefois en faveur des
fournisseurs, car le prince de Galles vient
d'entrer dans la croisade ouverte par le
duc de Sulherland. Une lettre adressée au
Times, ce matin, par un des fournisseurs
de Malboroug House. constate que le colo
nel VVi11nollys, intendant du prince de
Galles a écrit une lettre conçue dans les
mêmes termes que la circulaire du duc
de Sulherland.
Certains domestiques se plaignent
hautement et manacenl de faire grève si
les grandes maisons ne remplacent pas
cette source de profits par une augmenta
tion relative dans le chiffre de leurs salai
res.
Un incendie s'est déclaré vendredi
matin, vers dix heures et demie, dans
l'atelier de préparation de la filature de
lin de M"" Georges, rue Royale, Lille.
Le contre maître s'en aperçut le pre
mier, et donna l'alarme. Le tocsin sonna
aussitôt, car eu un instant les llammes
jaillirent de tous les côtés. Les secours
arrivèrent promptement, et, malgré la
situation déplorable de l'établissement, on
s'est rendu assez facilement maître du feu
qu'on a pu concentrer dans les ateliers de
préparation qui out été détruits. On a
sauvé une forte paitie des marchandises
et du mobilier. La perle est évaluée
100,000 fr. Il y a assurance. On attribue
la cause de l'incendie uu coussinet qui
s'est échauffé et a communiqué le feu
des mèches d'étoupes.
On lit dans le Journal du Loiret Un
fait assez rare de longévité s'est produit
Blois (Loir et Cher). M™* la comtesse de
Raba vient de mourir l'âge de cent et
neuf ans, et, chose extraordinaire, elle
avait conservé le plein exercice de toutes
sesfacultés. Dans l'immense fortune qu'elle
laisse par testament, on cite plusieurs
legs entre autres un qui a surpris étran
gement surtout les héritiers; il consiste en
une rente viagère de 300 fr. en faveur
d'un dentiste de Paris, M. VV. Rogers, qui
lui avait posé, il y a vingt ans, un râtelier.
La comtesse attribue sa longévité aux
fausses dents qui lui servaient si bien la
mastication des aliments. Les héritiers
sont en instance devant les tribunaux pour
l'annulation de ce legs, se fondant sur
l'orthographe du nom et de la facture qui
porte pour acquit de 800 fr. avec la men
tion de sans autre rétribution.
Le commerce des violettes est prodi
gieux en ce moment Paris. Sur les hau
teurs de Romainville on cultive les violet
tes en plein champ. D'un autre côtédes
milliers de femmes et d'enfants s'en vont
tous les jours explorer les grands bois qui
enlorrent Paris pour y cueillir cette fleur.
Les femmes et les parfumeurs consom
ment chaque jour, Paris, pour des mil
liers de francs de violettes.
Voici un fait dont nous garantissons
l'exactitude, dit le Siècle, et qui prouve une
fois de plus que la surdité, même invé
térée, peut dans certain cas, céder un
traitement des plus simples:
M"" H. était affectée, depuis huit ans,
d'une surdité peu près complète de
l'oreille droite, survenue après un refroi
dissement qui fut suivi d'une forte névral
gie. La névralgie avait disparu au bout de
quelques jours, mais la surdité était de
meurée obstinément rebelle toutes
médications, même l'emploi prolongé de
l'éther sulferique. Cette dame avait fini par'
se résigner, lorsque, il y a environ six se
maines,un de nos plus habiles chimistes, M.
A..., lui remit un flacon d'éther pur 62
degrés, en lui conseillant de tenter un nou
vel essai. M"* II... en imbiba un peu de
colon, qn'ellese mit dans l'oreille.
Le soir, c'est-à dire une dizaine d'heures
après, ayant retiré brusquement le coton,
elle ressentit une douleur vive, comme
l'effet d'une excoriation ou de la rupture
subite d'une pellicule intérieure, dont le
coton ne portait cependant aucune trace.
Mais du même coup, l'ouïe était revenue
avec une sensibilité extrême et au premier
moment presque intolérable. Quelques
lotions d'huile d'olive eurent bientôt calmé
la douleur, et le lendemain, son réveil,
M"" H... avait complètement recouvré la
plénitude d'une faculté dont elle était
privée depuis si longtemps. Celle guérison
inespérée s'est maintenue jusqu'à présent,
sans la moindre altération.
Les époux D..., domiciliés Paris,
étaient sortis, laissant leur petite fille,
âgée de dix-huit mois, paisiblement en
dormie dans son berceau. Quand ils
revinrentau bout d'une heure et demie
environ ils trouvèrent l'enfant dans un
état pitoyable, en proie des vomisse
ments continuels, des convulsions, etc.
Un médecin, qu on envoya prompte
ment chercher, reconnut tous les symp
tômes d'un empoisonnement par un sel
de cuivre-, et remarqua qne les lèvres de
la petite fille étaient empreintes d'une
substance verdatre. En poursuivant ses
recherches, il s'aperçut que la malade,
qui depuis quelque temps, souffrait des
dents avait sucé la lustrine verte recou
vrant l'édredon placé sur son berceau et
ANGLETERRE.
FRANCE.