La troupe équestre de M. Lalanne a
donné hier soir une représentation d'adieu.
Elle est partie aujourd'hui pour Gand.
Nous avons rapporté dans urv de nos
précédents nor qne des commerçants de
cette ville avaient été dupes d'adroits
filous qui se présentaient dans leur maga
sin au nom de personnes bien connues,
demandant pouvoir leur faire voir des
échantillons. Les échantillons disparais
saient avec les filous. L s négociants fe
raient bien de se mettre en garde contre
ces manœuvres illicites. Ces faits pour
raient se renouveler.
Il y avait aujourd'hui beaucoup de
monde en ville. Il y avait aussi des pick
pockets. Dans la matinée, une fermière qui
venait de toucher le montant d'une livrai
son de beurre a eu son porte-monnaie,
contenant 70 fr., enlevé.
M. Soencns, vicaire Dudzeele, est
nommé vicaire Uoulers, il est remplacé
Dudzeele par M. I^éonard Van de Maele.
Par arrêté royal du 22 mars, M. A.
Duhot, candidat huissier Poperinghe, est
nommé huissier près le tribunal de pre
mière instance séant Ypres.
Par arrêté royal du 18 de ce mois, sont
nommés dansles différentes armes, savoir:
Dans l'infanterie. Capitaine de pre
mière classe Le capitaine de 2* classe F.
Plisnier, du 6' de ligne.
Dans lacavalerie. Lieutenant-colonel
T. Burnell du 2e chasseurs, officier d'or
donnance du Roi et aide de camp de S. A.
R. le comte de Flandre.
Capitaine commandant Le capitaine en
second E. Champeaux, de l'école de
cavalerie.
Lieutenant Le sous-lieutenant J. Cour-
tin, de l'école de cavalerie.
Sous lieutenant Le sous-lieutenant
classé provisoirement dans l'infanterie D.
Verzyl, du 12° régiment de ligne, détaché
au 2" régiment de chasseurs cheval.
Il prendra rang d'ancienneté la date de
l'arrêté qui l'a nommé sous lieutenant.
Dans le génie. Major le capitaine
en 1" J. Goffinet, de l'état major, com
mandant du génie Gand, Ypres, Cour-
trai, Menin et Audenarde.
M. Masselis, curé de Lisseweghe (FI.
occ.), est décédé le 21 mars l'âge de 54
ans.
On annonce la mort de M. J.-C.
Bieswal, propriétaire Furnes, décédé le
14 mars, l'âge de 73 ans.
L'hiver de 1864 1865 comptera certai
nement parmi les plus mauvais, les plus
longs et les plus rigoureux de notre siècle;
un hiver qui a commencé en automne et
qui entame le printemps.
Le Roi, avec sa suite, est parti jeudi
midi et 25 m., pour Calaiset l'Angleterre.
S. M. a pris place dans la berline d'hon
neur du convoi royal" express train la
halte royale de Laeken, chemin de fer de
Dendre-et-NVaes. Le convoi s'est dirigé sur
Gand et Lille pour arriver Calais au
commencement de la soirée. Le Roi était
en habit de ville. $..M* voyage incognito
sous le nom de comte d'Ardenneet est
accompagnée dans son voyage de M. le
général major d'Ilanins de Moerkerke
aide de camp, chef du déparlement du
grand écuyer et de M. le docteur Koepl
médecin du Roi.
Le roi Léopold est arrivé jeudi soir
quatre heures et demie Calais. Une demi-
heure après, S. M. s'embarquait pour
l'Angleterre bord du steamer Belgique,
et était saluée par l'aviso français Avertie.
Le steamer Topaze de la marine belge
portant les bagages du Roi et de sa suite,
escortait le steamer Belgique. La mer était
calme et le Roi a débarqué Douvres après
une heureuse traversée avant la chute du
jour.
S. M le Roi a traversé Gourtrai dans
('après dîner d'avant hier, se rendant
Calais, pour de là s'embarquer pour
l'Angleterre.
Un douloureux accident est arrivé
lundi dans la station de Courlrai. Un pré
posé de la douane, nommé Versnayen,
arrivé de Gand pour les besoins du service,
ayant voulu traverser la voie au moment
où arrivait une locomotive, fit un faux pas,
tomba sur un tles rails et eut une jambe
littéralement coupée au dessous du genou.
Relevé immédiatement, il fut transporté
l'hôpital de Gourtrai, où il reçut les soins
que réclamait son état.
S. A R. Mgr. le comte de Flandre a
accompli hier, 24. sa 28e année. Ce prince
est hé au château de Laeken le 24 mars
1837. qui était celle année là le jour du
vendredi saint.
Les bagages du Roi ont été dirigés
pour l'Angleterre; on les a embarqués
Oslende bord d'un steamer de la marine
royale beige, qui s'est dirigé sur Calais où
il doit escorter le steamer Belgique bord
duquel a du s'embarquer avant-hier le roi
Léopold.
Des lettres de Calcutta annoncent que
le duc de Brabaot était attendu le 1$
février Calcutta. Une grande revue tnili-
taire y a été passée en son honneur.
M le vicaire général Voisin Tour-
nay et M. Bossart, président du séminaire
de la même ville, viennent d'être nommés
prélats domestiques de Sa Sainteté.
Le 21 mars il y a eu 61 ans, qu'eut
Heu l'exécution du duc d'Enghien (Louis-
Antoine-Henri de Botirbon) dernier rejeton
de la famille de Condé.
Le froid rigoureux, qui a régné dans
la nuit de dimanche lundi dernier, a fait
une victime. Un domestique de ferme,
d'Eyne, quelque peu pris de boisson, a été
trouvé mort le lundi matin au bord du
fossé des anciennes fortifications d'Aude-
narde.
On écrit de Huy la Gazette de Liège
les détails suivants sur les derniers mo
ments de M. Lebeau
Ajoutons avec bonheur, et en glorifiant
Dieu, que les derniers jours de M. Lebeau
ont été illuminés des rayons de la Foi.
Incrédule et posant comme tel, M.
Lebeau avait jadis fait, devant la nation,
profession de libre-penseur; depuis qu'il
s'était retiré des affaires politiques et
s'était arraché aux étourdissemenis de la
servitude ministérielle, le calme et l'appro
che de la mort l'avaient ramené des
sentiments plus dignes de sa grande intel
ligence il y a certain temps déjà, il s'est
réconcilié avec l'Église, renié ses doctri
nes passées et s'est confessé. Depuis lors,
il a vécu dans la prière et la piété. Cette
nuit, l'ancien chef du libéralisme libre-
penseur est mort subitementsans avoir
pu recevoir les derniers sacrements, mais
néanmoins en enfant fidèle de l'Église
catholique, apostolique et romaine.
On lit dans le Journal de Charleroy,
21 mars Nous sommes aujourd'hui en
mesure de donner les renseignements les
plus complets et les plus circonstanciés
sur l'horrible drame qui a pour théâtre la
commune de Faverilles, distante de moins
d'une demi lieue de Landrecies. Nous
croyons pouvoir en garantir la parfaite
exactitude.
La famille assassinée se nomme Lar-
guillière.
Vendredi, deux gendarmes traver
saient la place publique de Faverilles vers
la brune; sur le bord de la roule ils trou
vèrent le cadavre d une jeune fille;
quelques pas de là, tout contre la porte
d'une maison, ils virent un autre corps de
femme étendu sur le sol et portant les tra
ces de nombreuses blessures. Justement
épouvantés, ils pénétièrent le sabre au
poing dans l'habitation et là encore ils
aperçurent deux femmes, la mère et la
fille, horriblement mutilées, en proie aux
douleurs de l'agonie. En poursuivant leurs
recherches, ils entrèrent dans l'écurie, où
ils trouvèrent un homme demi étendu
sur une botte de fourrage, la tète et la fi
gure épouvantablement fracassées et ne
donnant plus que quelques légers signes
de vie. A dix pas plus loin gisait un jeune
homme de 15 16 ans, et dont la cervelle
sortait du crâne.
En toutsur un espace de quelques
mètres, six personnes l'état de cadavres
ou râlant dans l'agonie!!! Une vraie bou
cherie! L'alarme fut bientôt donnée; un
des gendarmes remonta cheval et partit
fonds de train pour Landrecies l'effet
de prévenir les autorités, lançant sur son
passage, comme un glas funèbre, la sinis
tre nouvelle.
La foule arriva bientôt, et telle était
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
ACTE OFFICIEL.
ACTES OFFICIELS CONCERNANT L'ARMÉE.
NÉCROLOGIE.
Mercredi malin onl été célébrées h Huy les
funérailles de M. Joseph Lebenn. A onze heure», le
convoi spécial, parti de Bruxelles sept btores et
on quart, amenait a Huy plusieurs membres de la
Chambre et do Sénat, et quelques autres notabili
tés. Indépendamment d un grand nombre des
membres de la Chambre, no remarquait parmi les
personnes présentes M. le lieutenant-général Du
pont. l'an des aides de camp du Roi, chargé de
représenter Sa Majesié; MM, e capitaine Sierckx
le lieuteuatit Ch*zal, repiéseutaut.le ministre de
la guerre.
Dès leur artivée a Huy, Ions ces personnages se
sont rendns a la maison mortuaire où étaient déjk
réunis l«s membres de l'administration communale,
les diverses sociétés de la ville, et les nombreux
amis du défunt.
Une chapelle ardente avait été dressée au rez-
de-chaussée, mais la fonle était si considérable qu'il
a fallu déposer le corps sur la pelouse du jardin
pour que les assistants pussent entendre les dis
cours prononcés en l'honneur du déforit.
Après les discours prononcés par MM. Van-
denpeereboom, président de la Chambre, et de
Marar, représentant ds l'arrondissement de Huy,
et Prodbomme, échevin de Huy, le corps a été
transporté k l'église.
L'absoute a alors été dite par le clergé paroissial,
et après que la garnison de Huy et on détachement
de la garde civique eurent rendu les honueors mi
litaires au défuDl qui y avait droit en qualité de
grand cordon de l'Ordre de Léupold le cortège
s'est rendu l'église où a été célébré un service
funèbre, et de lk ao cimetière.
Le deuil était conduit par les fils du défunt,
M M. Krauçois et Charles Lebeau, et par ses frères,
M. le docteur H.-C. Lebeau et M. Gérard Lebeau,
niajur pensionné.
Un bataillon d'iofanterie de ligne faisait la
haie des deux côtés du cortège.
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