D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 48mc innée. Samedi Ier Avril 1805. IX0 4,956. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Noos avons peu d'observatioos b faire sur la 3* séance de la discossion de l'Adresse dans le Corps législatif de France; mais que de réflexions gra»es se présentent en foole b la lecture du compte renda de la seconde séance et principalement li l'occasion do disconrs de M.Tbuillier, qoi a serai de réponse b celoi de M. Tbiers I a Le gon.erneineot impérial ne cédera pas tel est eo peu de mots tout ce discours. Un fait donne b l'orateur du gouvernement one certaine antoiité: depuis douze ans, ce gouverne- ment dore il n'y a pas d'e'rorute. Est-ce de cela que l'opposition se plaint et se fatigue s'écrie M. Tbnillier, qui parle au oom d'un gouvernement orgueilleux desoo armée. Les apparences de la puissance sont bien sonveot semblables b la réalité. On voit tons les jours des gouvernements prendre leurs précautions contre nn ennemi imaginaire; ils se fortifient contre on fantôme mais sur l'ennemi vrai, sur celui qoi agit par la sape et la mitre, ils ferment les yeux alors que cet eonemi travaille sous leurs pieds et que le rooode entier leur crie d'être sur leurs gardes. Quand l'heure vient, la Proviodence jette son bandeau sor ceux qu'elle va frapper elle les aveugle, comme on dit. Ils tombent au milieu de leurs plus beaux rêves de grandeur et de puissance. Nous ne faisons d'application b personne, b Dieu ne plaise La quatrième séance de la discussion del'Adresse daus le Corps législatif a été sigoalée par des inci dents d'une nature que le télégraphe n'explique qu'incomplètement. Uo discours de M. Jules Fatre doit avoir amené un otage. M. Boudet était l'une des grandeurs du jour eu France; il distribuait des récompenses et des châti ments an nom de U puissance impériale devant la quelle tout s'incline. Ce ministre a été frappé b l'improvisfe. Plein de sécurité, croyant avoir fait son devoir, M. Boudet allait se livrer au repos, quand arrive une lettre de l'Empereur; que con tient-elle? Ce ne sont pas des remerclments, mais une disgrâce. On lui annonce qu'il est remplacé. Les détails transmis de Mexico par la voie de New-Yotk sont pleinement confirmés. L'espoir que le Souverain Pontife a exprimé b Rome, dans son réceut consistoire, ne se réalisera pas. Le décret sor les biens du clergé existe; il porte la date du 26 février. La spoliation est complète. &VD8 M PROGRES. On lit dans le dernier bulletin financier de l'Echo du Parlement L abondance des capitaux commence faire éclore des entreprises nouvelles. Le Moniteur vient de publier les statuts de deux sociélés constituées Anvers; l'une prend le nom de banque de Crédit commer cial, au capital de vingt cinq millions dont dix sont déjà souscrits par les fondateurs et dont deux millions en actions de 1,000 francs chacune seront mis en souscription publique. Le but de celle société est sage ment circonscrit dans les opérations de banque proprement dites, en s interdisant formellement toutes autres affaires. La seconde société, au capital de quinze millions, est créée sous le nom de com pagnie des Docks Entrepôts d Anvers, 5,"60 actions de 1,000 fr. chacune ont été prises par les fondateurs, et 1,235 seront offertes en souscription publique. Cette société a pour but unique l'émission des warrants la construction et la location des maga sins, l'organisation des ventes publiques et des entrepôts. Elle s'est déjà assuré, non- seulement l'acquisition de l'entrepôt de S' Félix et celui de Bubens Anvers, mais encore l'entrepôt public de l'État qui lui a été cédé, ainsi que l'annonce le Moniteur, en vertu des pouvoirs conférés au gouver nement par la loi du 18 juillet 1863. Cette société réunit donc dans ses mains, sans exception, tous les entrepôts publics d'Anvers l'exception toutefois de celui de la ville. Elle est venue rendre la place d'Anvers les services qui avaient motivé la création de la Compagnie immo bilière de Belgique. Espérons que celte dernière, sortant enfin de son sommeil léthargique, songera sérieusement rem plir les autres conditioas qui ont amené la législature sanctionner sa création. En attendant, bonnes chances aux nouvel les venues, et leurs jeunes et entrepre nants fondateurs, d Après avoir déclaré la guerre au projet si éminemment utile que nourrit un de nos concitoyeus les plus dévoués aux inté rêts locaux, M. Barbier-Mullier dont le grand tort est d'être chef d'industrie et catholique, la presse asservie de notre ville fait maintenant de son mieux pour faire pièce quatre sociétés fondées récemment Bruxelles et Anvers, sociétés coupables de s'être constituées l'aide des souscrip tions des catholiques. Nous n'avons pas mission de défendre les fondateurs de ces sociélés contre des attaques que les rancunes de l'esprit de parti ou des rivalités d'intérêt privé ont seules pu inspirer; de telles attaques on répond par le mépris. Mais nous trouvons l'article du Progrès de jeudi dernier très compromettant pour messieurs les protégés de notre coterie libérâlre qui sont très-heureux d'avoir des emplois grassement rétribués dans une de ces sociélés. Le Moniteur publie la loi fixant le budget du ministère de la guerre pour l'exercice 1865 la somme de fr. 34.904,950. On écrit de Bruxelles b la Gazette de Liège Le ministre qui a le mieux réussi dans l'emploi de la ficelle des concessions successives, c'est le bou M. Tescb. C'a été pour lui la bourse et le chapeau de Fortunalus. Avocat dans celte ville d'Arloo, d'où nnus arrivent aujourd'hui tant de proconsuls qui nous administrent, nous gouvernent et nous jugent en pays conquis, M. Tescb y faisait de maigres affaires. Il était rouge, b tout hasard, quand arriva la iéto- t lution de i848. On affirme que M. Tesch émit, b cette époque, dans les lieox publics, des théories tellement incendiaires, que ses collègues d'aujour d'hui crurent devoir appeler l'attention de la police sur cet homme dangereux. Ou démentira peut-être ce que je vous dis Ib j'ai pourtant des raisons de le croire. Au reste, pourquoi M. le ministre de la justice, qui paraît avoir pour les enquêtes un goût particulier, ne nommerait il pas une commission pour éclaircir les antécédents d'un certaiu M. Victor Tesch, avocat d'Arlon en 1848? Si les dossiersexistent,ilsdoivent se retrouver au ministère, b moins qu'on ne les ait fait disparaître. Quand M. Tesch parvieot b la Chambre, il passe du rouge au gris terne. Il bascule vers le centre du gauche, il fait de l'opposition b M. Frère. Il eouitibue pour sa part b faire insérer l'instruction religieuse obligatoire, dans la loi sur l'enseignement moyen. Dans la question de la charité, il se taisait; b la chute de .M. de Haussy, il entre au ministère, comme une espérauce pour le centre, comme une consolation pour la gaoebe. Mais I oppositiou b M. Frère ne rapporte plus rien; M. Frère règne, il gouverne, il triomphe; b lui résister, on ne peol gagner que plaies et bosses. Concession b M. Ftère Vous connaissez le mot de feu le duc de Morny quelqu'un loi demandait Que feriez-vons donc si l'on balayait la teptésen- 1 tatioo nationale. Je tâcherais, dit-il, d'être du côté du manche du balai. M. Tescb est de cette école. Il se mit du côté de M. Frère et joignit sa fortune b celle de cet homme d'Etat. Maintenant M. Tesch paraît s'en séparer nn peu. Si le ministre n'annonçait pas b tons ses amis, et avec un aii de véritable sincérité, qu'il veut se retirer des affaires, je dirais que c'est pour M. Frère un bien mauvais signe. CHRONIQUE JUDICIAIRE. A diverses reprises, M. Bosiraont, agent de remplacements Bruges, a été victime de la mauvaise foi d'individus qui s'enga- geaienl servir comme remplaçants et qui, le jour venu et après avoir déjà reçu plusieurs sommes compte du prix de remplacement, refusaient d'exécuter le coulract. M. Bosimonl voulant mettre fin ces manœuvres et donner un exemple ceux qui voudraient lui escroquer de celte façon quelque argent, a porté plainte con tre un nommé Degroole, ouvrier Ypres, lequel après s'être engagé vis-à-vis de M. Bosimont et avoir dépensé une partie du prix, a pris un nouvel engagement avec un autre agent de remplacement. Par jugement du tribunal correctionnel de cette ville en date du 9 mars dernier, Degroole a été condamné, du chef d'escro querie, 3 mois d'emprisonnement, 200 fr. de dommages et intérêts envers la partie civile recouvrables au moyen de la contrainte par corps et aux frais.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1