Celui qui reçoit par erreur un colis
destiné une autre personne est tenu
peine de dommages-intérêts, d'informer
de l'erreur commise soit l'expéditeur, soit
le voiturier.
La circonstance que la le'tre de voiture
accompagnant le colis porterait, comme
destinataire, le nom de celui qui l'a reçu,
ne dégagerait pas la responsabilité de ce
derniersiaprès avoir constaté l'erreur,
il a emmagasiné la marchandise et n'a
pris aucune mesure pour la faire repren
dre par l'expéditeur (Tribunal de commerce
de Bruxelles, 16 mars 1865.)
NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE.
M. Boecksoone, curé de Nieuwmunster,
est nommé curé Lisseweghe.
NOUVELLES DIVERSES.
Demain, dimanche de la Passionles
enfants feront leur première communion
dans les quatre paroisses de notre ville.
C'était mercredi dernier le dix-
septième anniversaire de la fameuse, mais
ridicule éohaulTourée de Bisquons Tout, le
29 mars 1848.
Le conseil communal de Courtray
vient d'acquérir, pour le musée de celte
ville, une des œuvres capitales de M Henri
Robbe, l'éminent peintre de fleurs dont
nous avons parlé maintes reprises. Le
gouvernement est intervenu par un fort
subside pour faciliter l'achat de la toile de
ce maître. Arbre bénit c'est le titre du
tableau de M. Robbe sera, sans contre
dit, un des joyaux du musée de Courtray.
Celte composition est un véritable chef-
d'œuvre, où l'artiste se révèle avec toutes
ses qualités d'exécution, de faire, de cou
leur et de sentiment. Nous n'avons pas eu
dans ce genre un peintre plus complet que
M. Robbe. Il enterprêle la nature avec
une science et une élévation de style qui
en ont fait une des sommités de notre
école.
M. Robbe est natif de Courtray. Il est
donc heureux pour cette ville et pour
l'artiste qui lui doit le jour que l'adminis
tration locale et le gouvernement se soient
entendus pour doter le musée courtraisien
de Y Arbre bénit.
Mardi malin, vers 10 heures, un bien
triste accident a frappé d'effroi les person
nes qui étaient venues assister l'enterre
ment de M" Verhaegen, rue Rogier,
Anvers. Au moment où l'on allait quitter
la maison mortuaire, la fille de M"' Ver-
haegpn s'est affaissée sur elle-même. Lors
qu'on la releva, elle était morte
On écrit de Charleroy que la plus
grande partie du matériel du génie de
celte place va être prochainement dirigée
sur Anvers. C'était une garantie nouvelle
que les fortifications de Charleroy sont
destinées être démolies.
On écrit de Gand, 28 mars:
a Une dépêche télégraphique datée de
Rome, 27 mars, deux heures de l'après-
qjidi, est arrivée hier soir en notre ville.
Elle annonce qu'.'tn Consistoire a été
réuni hier matin Rome. Dans ce Consis
toire, aucune nomination de cardinal n'a
été faite, mais le Saint-Père a préconisé
vingt-cinq évêquesparmi lesquels Mgr.
Hesri Bracq comme évêque de Gand.
Cette nouvelle s'est répandue aussitôt
dans notre ville et y a été accueillie avec
joie par tous les fidèles. Le long veuvage
du diocèse de Gand est donc la veille de
cesser.
A l'occasion de l'heureuse nouvelle
arrivée dans nos murs, un Te Deum en
plein chant a été chanté ce malin la
cathédrale de Saint-Bavon.
Nous apprenons que le sacre de Mgr.
Bracq aura lieu le lundi1" maifête de
l'apôtre Saint-Philippe.
Mardi soir, la servante de madame
F., demeurant dans la 3" section, Anvers,
commit l'imprudence de verser de l'huile
de pétrole dans une lampe, pendant
qu'une chandelle brûlaitsur la table. Tout
coup la bouteille, laquelle le feu s'était
communiqué éclata et le liquide enflam
mé se répandit sur les vêlements de la
malheureuse. Avant qu'on fût parvenu
étouffer les flammes, elle avait reçu des
brûlures graves qui ont nécessité son
transport l'hôpital.
On lit dans la Gazette de Liège, 29
mars Pendant la nuit dernière, une
patrouille de police aperçut une flamme,
d'environ deux mètres de hauteur, qui
léchait le mur de l'église Saint Jaques. Elle
se dirigea vers l'église, et, son approche,
deux individus s'enfuirent. L'agent de
police jugea prudent, et nous l'en louons,
d'éteindre d'abord la flamme gigantesque,
qui s'échappait d'un tuyau du gaz rompu
par les deux malfaiteurs, avant de pour
suivre ces derniers. Il boucha donc ce
tuyau et fit prévenir les ouvriers de la
Compagnie de l'éclairage au gaz qui
vinrent le réparer. Sur ce tempsles
auteurs de cet acte inouï de mauvais gré
parvinrent s'échapper; mais la police est
leur poursuite, et ne tardera pas les
découvrir.
On mande de Bâle La destruction
des hannetons a coûté, l'année dernière,
l'Etatune somme de 60,000 fr. pour
85.000 quarterons de ces insectes dans
la discussion des comptes, M. de Gozen-
bach a rappelé qu'autrefois on citait les
hannetons par devant l'évêque de Lau
sanne, qu'on leur donnait un avocat pour
présenter leur défensepuis qu'on les
mettait au ban.
FRANCE.
Voici ce qu'on écrit de Rome, 18 mars,
au sujet de l'entrevue que M. de Sartiges
avait eu avec le Saint-Père
Le Constitutionnel vient de démentir la
communication que le comte de Sartiges
a faite Sa Sainteté le samedi 4 mars. En
présence de ce démenti officieux, je suis
en mesure de vous affirmer de nouveau,
de la manière la plus positive, la vérité de
la nouvelle que je vous ai transmise. D'ail
leurs, le fait est notoire Rome, et le sens
de la communication de l'ambassadeur
aussi bien que la réponse du Pape, y est
s: généralement divulgée l'heure qu'il
est, que le Constitutionnel, quelque péremp
toires que soient ses dénégationsn'a
guère de chances d'être cru parmi vous.
Le comte de Sartiges aurait parlé aussi
Sa Sainteté d'affaires, concernant la
propagande, mais l'annonce du prochain
retrait des troupes françaises formait
l'objet principal de la visite il était
assure-t on, porteur d'une lettre de l'Em
pereur qui en donnait avis officiel au Pape,
Le langage tenu par le Saint-Père M. de
Sartiges a été très-sévère.
Pie IX a prié l'ambassadeur de ne plus
paraître devant lui s'il avait l'intention de
revenir encore sur l'acte du 15 septembre,
acte que Sa Sainteté ignorait et qu'elle se
sentait un devoir de continuer d'ignorer
officiellement. Le Saint-Père a décliné en
tièrement le conseil d'augmenter son ar
mée et d'accorder des réformes incompa
tibles avec la situation actuelle du Saint-
Siège; en un mot, il a répondu par une fin
de non recevoir complète toutes les insi
nuations de l'ambassadeur. Quant au
retrait des troupes, il a ajouté que le gou
vernement français était libre d'abandon
ner quand il le voulait le poste d'honneur
que la France occupait Rome, mais
qu'en pareille circonstance le Pape se
croyait également lihre de choisir les
moyens qui lui sembleraient les plus pro
pres sauvegarder les intérêts sacrés de
l'Eglise et sa dignité suprême de Pontife et
de Roi. Telles ont été, en définitive, les ré
pliques du Pape la communication et aux
observations du représentant français.
Elles ont fourni ce dernier la matière
d'une dépêche M Drouyn de Lhuys,
qui a été expédiée le soir même et est
partie par le paquebot du 5 mars.
On a beaucoup remarqué un article
publié lundi par le Constitutionnel sur un
chapitre de Y Histoire de Jules César, relatif
au protectorat que Rome exerça sur la
Grèce après la mort de Philippe III, roi
de Macédoine. On y a tout naturellement
cherché une analogie avec la situation ac
tuelle de la France vis à-vis de l'Italie, et
l'on se demande ce que vont penser de ce
ballon d'essai les Italiensqui se sont si
fort récriés, il y a quelques jours, dans le
Parlement, au sujet d'un prétendu traité
secret par lequel le roi Victoi-Emmanuel
se serait engagé, en prévision de certaines
éventualités, faire la France de nou
velles concessions territoriales.
Le journal officieux, en publiant, avec
une sorte de solennitécet article et cet
extrait que rien ne semble justifier, a
voulu, évidemment mettre en lumière une
des pensées secrètesdel'auteur de Y Histoire
de César, et préparer l'opinion l'idée que
la France pourrait bien un jour ou l'au
tre, affirmer par quelque grand acte son
protectorat effectif sur l'Italiecomme
autrefois l'Italie avait affirmé le sien sur
la Grèce par l'action directe et les dépré
dations de ses proconsuls.
On dit toujours que l'empereur fera
le voyage d'Algérie au commencement de
l'été, et on prétend que l'Impératrice ac
complirait elle même pendant ce temps le
pèlerinage qu'elle projette depuis plusieurs
années en Terre Sainte.
Le Courrier de Lyon raconte un fait
assez étrange qui s'est produit la semaine,
dernière Un marchand boucher de
\ienne possède aux environs de la ville
une propriété rurale, sur laquelle il entre
tient quatre vaches laitières. Depuis plu
sieurs semaines le granger remarquait
que ces vaches ne donnaient plus, beau
coup prés, autant que par le passé, qu'elles
paraissaient inquiètes et agitées, et finale
ment qu'elles dépérissaient vue d'oeil-