D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 4S'ne Année. i\» 4,959. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Dsns la séance d'à»ant-bier, do Corps législatif, M. Tbiers n'a pas jogé propos de prendre la pa role; l'opposition a retiré son amendement relatif k l'Encyclique, après une réponse de M. Vuitry M. Goéfoult. A ceux qoi doutaient encore de la supériorité d'enseignement des commooaotés religieuses, eu Frauce, il faut recommander la lecture du Moni teur universel. Le numéro du journal officiel français, où se trouve ce discours, est celui du 9 avril. Suivant M. Guéroult, d'ici i< quinze ans, les commnnautés réeligieuses seront maîtresses de l'enseignement dans toute la France il ne faudra pour cela que des ptogrès semblables ceux que ces communautés ont réalisés depuis i85o, aussi bien dans l'enseignement moyeu que dans l'ensei gnement primaire. Uo journal de la Bretagne, VUnion de l'Ouest, atteint déjà a plusieurs reprises par les sévérités du gouvernement, vient d'être suspendu pour deux mois. Ce sera le premier acte du marquis de Lava- lette, comme ministre de l'intérieur. Une curiosité très-vive s'attacbe désormais aux nouvelles d'Allemagne. La Prusse refuse très-nettement d'admettre que la question des doebés puisse être tranchée par la Diète; k cela elle ajoute qu'elle est décidée k ne point se dessaisir de son droit de possession avant qo'oo ne soit arrivé a uue solution qoi réponde <1 ses propres convictions et aux intérêts de la confédération germanique.» C'est une certitude acquise, M. de Bismark ne cédera pas. L'Autriche a augmenté silencieusement son corps d'armée d'occupation dans les doebés. Les nouvelles de New-York du 5o mars prou vent une chose, c'est qu'il y aura encore des ba tailles sanglantes avant que les confédérés ne suc combent. Les troupes de Lee et les soldats de Graot se sont mesurés sous les remparts de Péters- bourg. Les résultats sont nuls, les forces restent en équilibre. On lit dans Y Indépendance propos du duel qui a eu lieu entre M. le représen tant Delaet et M. le ministre de la guerre A l'issue de la séance du S avril, M. Delaet a prié deux de ses collègues, MM. Hayez et Nothorabde demander des ex plications M. le ministre de la guerre. Après une première entrevue, M. le comte de Liedekerke a remplacé M. Hayez. Les deux témoins de M. Delaet se sont abou chés avec M. le général Soudain de Nie- derwerth et M. le capitaine Slerckx, témoins de M. le général Chazal. Une rencontre a été décidée. Elle a eu lieu samedi matin huis clos. Les deux adversaires se sont battus vingt pas, au pistolet, M. le général Chazal ayant laissé le choix des armes M. Delaet. Ils ont échangé un coup de feu. M. Chazal a été très-légèrement blessé au côté droit. M. Delaet, setant alors avancé, et ayant ex primé au général ses regrets de tout ce qui s'était passé, les deux adversaires se sont loyalement serré la main. Inutile d'ajouter que tout s'est passé de la façon la plus courtoise et la plus honorable pour les deux parties. Tels sont les bruits qui font Bruxel les, l'objet de toutes les conversations. 'if' f rt' ;Al i Voici un fait qui vient de se passer Berlin a Le tribunal supérieur a consacré d'une façon éclatante l'inviolabilité des repré sentants. L'art. 84 de la Constitution éta blit que les membres des Chambres ne rendent compte de leurs opinions que dans l'enceinte de la Chambre, conformé ment au règlement. Un procureur royal s'était avisé dernièrement de porter plainte contre un député en l'accusant de calom nies au sujet d'un discours prononcé par ce député la Chambre. Débouté en pre mière instance par une fin de non rece voir, le procureur en a appelé au tribunal supérieur; mais celui-ci a également op posé la plainte une fin de non recevoir. Ainsi, même Berlin, le député est tenu pour inviolable; il attaque, et s'il se trompeou si sa conviction l'emporte jusqu'à la véhémence, il ne calomnie pas; il n'est justiciable que de sa conscience. Chez nous l'on voudrait ériger une autre coutume et soumettre nos mandataires uu régime beaucoup plus simple, mais v aussi beaucoup plus grossier. Quand un représentant critiquerait un ministre, le ministre pourrait s'indigner et dire son adversaire Puisque vous me prenez pour un in fâme, vous êtes un infâme vous-même? Et tout serait dit. On rapporte qu'après le duel, M. Chazal s'est avancé vers M. Delaet pour lui de mander s'il était satisfait. Suivant nous, le duel qui révolte nos mœurs, viole nos lois et blesse la con science, n'apporte aucune satisfaction réelle. La véritable satisfaction offrir au re présentant d'Anvers, c'était le président de la Chambre qui pouvait et devait l'of frir, en obtenant de M. Chazal qu'il retire ses paroles offensrntes. On nous écrit de Londres que M. de Arrangoiz, le ministre du Mexique, a en voyé sa démission, parce qu'il désapprouve hautement la conduite de l'Empereur envers Sa Sainteté. M. Arrangoiz a été l'un des agents les plus actifs en faveur de l'empire, et il ne sera pas le seul qui fera son devoir. Journal de Bruxelles.) W8W yii'jj'iijs D'uipatas» -- conseil communal. Séance publique du iT Avril 1865. Présents MM. Beke. bourgmestre; Bour geois et L. Merghelynck. échevins; Vanden Bogaerde, Cardinael. De Ghelcke, Becuwe, Lannoy Van Alleynes VanheuleBeau- court, Messiaen et Brunfau, conseillers. 1° Communication de pièces. Lettre d'invitation la distribution des prix la Salle d'asile; demande de la fabrique de l'église de S'-Nicolas, afin d'être autorisée d'esteren justice Renvoi la l'commission. 2° Demande de M. Barbier Mulier con cernant Cétablissement d'une fabrique. M. l'échevin Bourgeois, au nom de la 28 com mission, donne lecture du rapport sur les diverses demandes faites par M. Barbier. Pour les raisons y déduites, le Conseil accorde M. Barbier l'autorisation 1° de prendre, au moyen de tuyaux, au fossé dit Kasteelgracht, l'eau nécessaire aux fabri ques et aux maisons qu'il se propose de construire hors la porte de Menin; 2° d'exercer le libre passage avec chariots, chevaux et voitures sur le chemin de ronde depuis la chaussée de Menin jusqu'à l'éta blissement en question; 3* de construire un égout pour déverser les eaux sales de son usine ainsi que des maisons, dans l'égout le plus voisin de la porte de Menin. Ce nouvel égout doit être établi dans les con ditions et d'après le tracé indiquer par l'architecte de la ville. M. Barbier restera chargé de son entretien et de tous les tra vaux, notamment pour prévenir l'infiltra tion des eaux sales dans les eaux alimen taires de la ville. 3" Demande de subside pour l'agran dissement de la Maison des aliénés. Celte affaire n'étant pas encore suffisamment instruite, est remise une prochaine séance. 4° Comptabilité de l'académie de dessin. M. le Président donne lecture du rap port de la 1" commission qui a examiné cette comptabilité. Année 1864. Recettes. fr. 5,289 58 Dépenses. 3,759 7G Déficit. fr. 470 58 On s'était attendu obtenir un subside du gouvernement. Ce subside qui aurait dû être alloué en 1864, le sera sous peu. Ce compte est approuvé. 5° Compte de l'administration du Bu reau de Bienfaisance pour l'exercice 1864 et budget de 1865. M. le conseiller Van heule donne lecture du rapport dressé sur cette comptabilité. Le total des recettes s'élève fr. 62,124 52 Celui des dépenses 49,478 92 Excédant. fr. 12,645-60 A la suite de cette lecture quelques mots sont échangés entre M. Vanheule et M. le Bougmestre concernant l'état du paupéris me en cette ville.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1