D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 48me Année. i\° 4,961. foi catholique. - constitution belge. il LE PROPAGATEUR On lit dans la Patrie de Bruges Le conseil communal de Gand s'est occupé dans sa dernière séance du projet de règlement sur les inhumations, élaboré par le maniaque Laurent. Le principe de la promiscuité des sépultures a été adopté l'unanimité moins deux voix, MM Aug. De Cock et Lebègue. En vue de cette atteinte brutale por- tée par haine la liberté de leur culte, il est question parmi les catholiques gantois d'abandonner l'autorité civile elle-même et de lui léguer le soin de pourvoir seule toutes les souffrances qui pullulent dans cette grande ville. Avant d'en venir cette extrémitéils protesteront devant toutes les autorités et devant Léopold lui-même contre la persécution systématique dont leur culte est l'objet sous un prince qui a juré d'observer la Constitution. Déjà, avant que ce nouvel outrage la liberté du culte n'eût reçu la sanction du conseil communal, l'Union catholique de Gand avait adressé ce dernier une pro testation rédigée dans des termes aussi justes que modérés. Le conseil communalse sentant dans l'impuissance de répondre, a pris le parti de se taire; il a passé l'ordre du jour. C'est plus facile, mais ce n'est guère hono rable. DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE. Paris, 17 avril. L'Empereur a reçu la commission du Corps législatif chargée de lui remettre l'Adresse. S. M., après avoir expriméses remerciments,a répondu en ces termes Vous défendez chaque année avec fermeté les lois fondamentales qui main tiennent un juste équilibre entre les pouvoirs de l'Etat. Le pays vous en sait gré. Sous le régime actuel, sa vie se déve loppe; il voit les entraves administratives disparaître; le progrès est assuré la sé curité garantie par le mouvement électo ral et le retentissement de la tribune et de la presse; il sent bien qu'il est libre. Aussi, loin de vouloir abattre un arbre qui a porté de bons fruits, les masses qui tra vaillent, les classes qui possèdent les hommes qui se souviennent ceux qui entendent et lisent redoutant plus encore les abus de la liberté que ceux du pouvoir Continuez vos travaux qui ont pour but l'amélioration morale et matérielle des individus par l'éducation et le travail, le progrès des communes et des départements par l'extenlion de leurs attributions; sans vouloir sans cesse tout changer, conten tons nous d'apporter chaque jour une nouvelle pierre l'édifice dont la base est large et que nous ne saurions élever trop haut d REVUE POLITIQUE. L'Empereur des Français se félicite de l'Adresse qui vient de loi être présentée par le Corps légis latif. L'opposition s'en réjouit également. Bien henrense assemblée! En fotant une Adresse três- bnmble, elle a causé la joie do sooeeraio et satis fait eo même temps l'oppositioo! Admirons ce genre de succès. Mais tons ces sentiments ne sont pas sincères; nous n'avons k nous préoccuper que de ce que pense l'opiniou publique. Quelle est l'impression qui lui reste de ce qu'elle fient d'entendre? telle est la qoestioo laquelle il est permis de chercher ane solution. Une correspondance de Rome do 11 af ril donne des détails snr l'armée a Rome de M. et de M"" de Persigny. A peine arrifée, la duchesse de Persigny s'est immédiatement reodne a Saint-Pierre avec la duchesse de Montebello poor assister k la cérémo nie de la béoédiction des Rameaux, faite par le Pape qui a eo outre pris part k la grande procession. I.e nombre des étrangers celte cérémonie n'a jamais été plus considérable. I.e correspondant mande que le Saint Père croit qne M. de Persigny a une luissiou spéciale de l'Empereur. Les Romains attachent one grande importance k son tnyage. On assure que Moorawieff ne reprendra déci dément pins ses fonctions de gouteroeur-général de la Liilmai.ie de la Saroogitie et de la Russie blanche; il doit être remplacé dans ses fonctions par le général Potapoff. Les Chambres législatives de l'État Moldo- Valaques tiennent d'être con»oqoées en session extraordinaiie pour le i4 mai. Les motifs de cette mesure ne sont pas indiqnés dans le décret. Comme k l'ordinaire, le Moniteur universel publie snr l'état du Mexique jusqu'au ib du mois demars des renseignements pleioementsatisfaisants. LA LÉGENDE DES CLOCHES. (Suite et fia. Voir notre numéro de samtdi dernier.) Lk-bas, au «iliage, il y a longues aonées, one crécelle, promeoée par an enfant remplaçant la cloche silencieuse, appelait pendant ces deux jours les fidèles au temple; de même aussi un bon vieil lard, portant dans une corbeille fermée des gâteaux dont j'étais friandannonçait chaque jour son passage. Lu soir, il m'en soutient, j'atais entendu au loin la crécelle, et je m'étais élancé fers la porte eo implorant mon aïeule Grand mère, disais je, les gâleaox, les gâteanx; j'ai été sage! Et le bruit approchait; mais il ne ressemblait pas k celui qui m'était connu, il ne s'arrêtait pas de vant chaque porte. La cliquette, aux battements si mal assurés d'ordioaire, n'alternait pins avec le cri tremblotant dn bonhomme; elle frappait fort et sans cesse. Ils venaient tout droit k moi les cbers gâteaux, et je me disais tout joyeux Nul ne les arrête an passage, nul ne prendra celui que je préfète. ACTE OFFICIEL. Far arrêté royal du 6 avril, l'élève méde cin soldé E. Hennionde l'infirmerie d'Ypres, est nommé médecin adjoint. Mais mesure que le bruit approchait, ou doute cruel grandissait dans ma tête; mon vieux mar chand n'avait ni une démarche aussi précipitée ni un bras aussi ferme. Mon Dieu! me disais je, serait-ce uo autre maintenant, et ue seraient-ce plus mes bons petits gâleaox préférés? Hélas! une cruelle déception m'attendait. Point de gâteaux; point de marchand, jenne ou vieux C'était l'enfant de chœur en costumeagitaut sa broyante crécelle; et sans doute pour rendre hom mage k la dévotion de mon aïeole, sans doute aussi pour ajouter le sarcasme k la mystification, il fit devant moi sa pose la plus lougue et son tapage le plus acharné. Je rentrai trépignant de rage, et j'allai me jeter dans les bras de ma grand'mère. u Le méchaDt! m'écriai-je, il s'est moqué de moi! Et je me mis k verser de grosses larmes. Cher petit, u>e dit l'aïeule, l'enfant de cbœnr ne peosait pas toi; tu oe sais donc pas que nous sommes au Jeudi Saintet qoe nous n'avons pas de cloche? L'eofant oous annonce l'henre des vêpres. Comment! graod'mère, plus de cloche? Elle sonnait si fort ce matin... Ce matin; mais ce soir elle s'en est allée. Où donc, grand'mère? A Rome, mon enfant. NOUVELLES UIVERSES. Le retour du Roi est fixé aujourd'hui, si toutefois le rhume qu'il a pris Londres lui permetde se mettre en route(mercredi). A Rome! et pourquoi? Parce qu'elle y va chaque année, le Jeudi- Saint. Mais pourquoi? Ah pour bien des choses. Elle va voir le Saint-Père. Et les autres? Comment les autres? Les cloches de la ville, celles des autres églises? Elles y vont aussi. Quoi I toutes? Oui, toutes. Ah! grand'mère! dis-je en doutant. Mais, ajontai-je, quand reviendront-elles? La veille de Pâques, k midi, et elle sonne ront bien fort pour réparer le temps perdu. Oh! tant mienx! je reconnaîtrai le marchand de gâteaux. Et ma graod'mère, achevant d'essayer mes larmes par un long baiser, me prit par la maio et m'emmena k vêpres. J étais loin d'etre convaincu. Au sacristain, au bedeau, au donneur d'eau bénite je demandai en passant où allaient les cloches; toos trois me ré pondirent Elles vont k Rome, a

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1