5° Création d'un marché de houblon,
}'pres. M. le Bourgmestre donne lecture
du rapport fait au Conseil sur le projet de
créer Ypres un Marché au houblon et
d'établir un bureau d'expertise avec mar
que et plomb pour le houblon récolté dans
1 arrondissement d'à près. Ce i apport rap
pelle d'abord qu'au budget de 1864, en
inscrivant une somme de 2,500 fr. pour
encouragement au commerce et I indus
trie, on avait en vue ce projet, cause de
I extension que prend la culture de hou
blon dans un grand nombre de communes
de l'arrondissement d'Ypres et eu égard
Par arrêté royal du 18 avril, les sub
side suivants sont alloués aux Académies
et écoles île dessin ci après dénommées
Cour irai, fr. 300. Fumes, 200.
Menin, 200. Nieuport, 200. Ostende,
200. Boulers, 300. Thourout, 200.
W'ervirq, 200. Ypres, 1,500.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Les assises de la province de Hainaut,
pour le deuxième trimestre de 1865, s'ou
vriront Mons le lundi 22 mai 1865, 9
heures du matin, sous la présidence de M.
le conseiller de Hennin.
L'une des premières affaires portées au
rôle de cette session est l'accusation
charge de Félicien Pède, qui se reconnaît
l'auteur de l'assassinat commis sur la
femme Allard aux Foaussines.
NÉCROLOGIE.
M* Jean Baptiste Valcke, ancien membre
du bureau de bienfaisance, ancien prési
dent des hospices civils, ancien Conseiller
communal, Kchevin et Bourgmestre de
Menin, ancien Conseiller provincial, che
valier de l'ordre de Léopold, vient de
mourir Menin, l'âge de 76 ans.
M. Coeminne, curé de Neuve Église
depuis 1846, y est décédé le 21 avril,
lage de 64 ans.
■yaiLiS D'HIPUISS» -- CONSEIL COMMUNAL.
Séance publique du i5 Avril i865.
Présents MM. Beke, bourgmestre; Bour-
gois, échevin; Vanden Bogaerde, Vande
Bronke, Cardinael, De Ghelcke, Lannoy,
Van Alleynnes Vanheule Beaucourt
Messiaen et Brunfaut.
1* Communication de pièces. M.
Vandermarliere, propriétaire, décédé en
cette ville, a légué la fabrique de l'église
S'-Martin, la somme de dix mille francs,
avec charge de célébrer, durant cinquante
années consécutives, compter de son
décès, un service anniversaire avec distri
bution de 300 pains aux pauvres. La fa
brique demande être autorisée accepter
ce legs Le Conseil renvoie les pièces
l'examen de la 1" commission.
2" Dépôt des plans pour le renouvelle
ment du Marché au poisson. Ces plans
seront envoyés chez tous les membres du
Conseil, pour qu'ils puissent les examiner
loisir. Les 2" et 3* commissions feront
un rapport sur les dits plans.
3" Projet d'agrandissement de la Mai
son des aliénés. M. le Bourgmestre, au
nom de la 1" commission donne lecture du
rapport sur ce projet.
On doit le reconnaître, l'état actuel de
la Maison de santé justifie jusqu'à un cer
tain point les instances du gouvernement
pour l'agrandissement de l'établissement.
Il y a réellement encombrement de mala
des dans l'établissement. Mais il est noter
qu'il a été construit pour une population
de 124. Or, le nombre actuel est de 155.
Ce chiffre exagéré provient surtout de ce
que le gouvernement fait transférer ici un
grand nombre d'aliénés du pays ou de
l'étranger. Les nouveaux travaux faire
ne coûteraient pas moins de soixante-dix
soixante quinze mille francs. L'adminis
tration des Hospices se propose de faire
ces travaux moyennant le concours pécu
niaire du gouvernement, de la province
et de la ville.
La 1* commission fait observer que la
ville est déjà intervenue pour environ
quarante mille francs. Or, le nombre d'in
sensés soignés dans la Maison de santé et
appartenant la ville ne dépasse jamais
trente. C'est avant tout de ceux là que
l'autorité locale doit se préoccuper. Les
subsides accordés par la ville sont ample
ment suffisants. Si le gouvernement et la
province trouvent opportun de se servir
de l'établissement d'Ypres pour y rollo-
quer des aliénésc'est eux pourvoir
aux frais d'appropriation. Jusqu'iciassez
de dépenses y ont été affectées tant par la
ville que r»ar les Hospices, pour qu'on
commence enfin y mettre un terme. La
1* commission est donc d'avis qu'il n'y a
pas lieu de voter un subside quelconque
pour les nouvelles constructions réclamées
par le gouvernement; qu'il faut réduire la
population un nombre tel que les con
structions actuelles soient suffisantes, sauf
quelques changements et améliorations de
détail que la science et l'expérience pour
raient indiquer.
Après une courte discussion sur diver
ses améliorations introduire et sur le
projet de reconstruction, le Conseil adopte
les conclusions de la Ie commission.
4° Traitement du commissaire voyer.
Une proposition a été faite au Conseil
provincial tendante ce que le traitement
des commissaires-voyers fut dorénavant
payé moitié sur le fonds de la province,
moitié sur les fonds communaux.
M. l'échevin Bourgois donne lecture du
rapport de la 2" commission sur cette
question concluant comme suit:
1" Qu'il n'y a pas lieu de mettre une
partie de leur traitement la charge des
communes;
2° Que les communes et avant tout les
provinces sont particulièrement intéressées
au maintien de ces agents;
5° Que le règlement qui les concerne
peut être maintenu sauf ajouter l'art.
6 qu'ils jouiront d'une indemnité pour
frais de déplacement lorsqu'ils seront
chargés de la surveillance et de l'exécu
tion soit d'une nouvelle roule pavée ou
empierrée, soit de travaux d'améliorations
ou de rectifications faire aux voies de
communication existantes.
Ces conclusions donnent lieu une
courte discussion sur l'utilité plus ou
moins contestée des commissaires voyers
spécialement dans l'arrondissement d'Y
pres. Les conclusions du rapport sont
adoptées.
au désir manifesté, différentes reprises,
par l'Association agricole d'Ypres, de voir
le chef lieu prendre l'initiative de ces me
sures. Dans la ppnsée des auteurs de la
proposition la conséquence de ces mesu
res devait être d'attirer Ypres un grand
concours de cultivateurs et de marchands
de houblon, tout en introduisant, en cette
ville, une branche de commerce et d'indus-
trie qui n'y a pas encore été exploitée. La
culture du houblon qui naguères se bor
nait au territoire de Poperinghe s'étend
maintenant dans un grand nombre de
communes.L'arrondissement produit beau-
coup trop de houblon pour sa consomma
tion et il importe de lui rechercher des
débouchés. Or, le houblon de Poperinghe
se trouve seul dans les conditions vouleus
pour faire l'objet d'un commerce d'exploi
tation. Il existe là, depuis 1818, un bureau
d'expertise auquel on n'admet que le
houblon cultivé sur le territoire de Pope
ringhe. S'il est approuvé, on le met ex
ballots, on le comprime et comme garantie
de son origine, de sa bonne qualité, ou lui
donne un plomb portant les armes.et le
nom de la ville de Poperinghe. Le houbloa
des autres communes manquant en celte
garantie, ne se trouve pas classé parmi les
produits expor'ables et doit chercher son
débouché sur place. L'encombrement se
produit et il en résulte une dépréciation
telle que l'écart entre le prix du houblon
de Poperinghe et celui des communes est
de 30 p. c/. en faveur de celui récolté sur
le territoire de Poperinghe. Et cependaut
le houblon récollé sur le territoire des
autres communes de l'arrondissement
possède aussi des qualités bien précieuses,
qui ont été appréciées et constatées diffé
rentes reprises dans les expositions du
pays et notammant dans les expositions
universelles de Paris et de Londres. Ce qui
lui manque, c'est la garantie de sa prove
nance et de sa bonne qualité. Chaque
commune ne peut pas avoir son institution
particulière. Voilà pourquoi elles s'adres
sent au chef-lieu de l'arrondissement Pt
demandent qu'un bureau d'expertise char
gé de l'examen et du plombage de toutes
les provenances de ce district soit établi en
cette ville en même temps qu'un marché
au houblon. I! est bien vrai qu'il se cultive
encore peu de houblon sur le territoire
d'Ypres qui n'a une certaine étendue que
du côté est, mais il s'en récolte pour ainsi
dire jusqu'aux portes de la ville. D'ailleurs,
la ville a intérêt étendre l'importance de
ses marchés, lesquels depuis quelques an
nées ont pris un développement considé
rable. Alost se trouve peu près dans les
mêmes conditions que la ville d'Ypres
l'égard de la culture du houblon. Il y
existe néanmoins un marché et une com
mission d'expertise pour le houblon de
provenance des villes et communes de
l'arrondissement et des cantons d'Assche
et de Lennick. On sait combien le marché
d Alost est important. Le développement
des marchés entraîne le prospérité du
commerce de détail et d'une infinité de
petites industries. Les habitants des com
munes viennent s approvisionner au cbel-
lieu par I habitude qu'ils contractent d y
fréquenter les marchés. Ainsi se créent
les commerces et les industries qui s'adres-