D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 4Srne Armée. Mercredi 3 Mai 1865. 4,965. REVUE POLITIQUE. Le budget des receltes et des dépenses pour l'année 1866 est précédé de notes préliminaires qui renferment des faits nombreux des rapprochements dignes d élude. Tout cela pourra faire l'objet de dépouillements successifs, dans lesquels il y aura pour ceux de nos lecteurs qui cher chent s'instruire de la situation finan cière du pays plus d'un fait noter et plus d'une conséquence déduire. Comme point de départ, rappelons que la progression de nos budgets de dépense ne s'arrête pas. Disons, en outre, que si les revenus de l'Etat augmentent d'année en année, nous n'en sommes pas encore arrivés ce point satisfaisant, où se main tient l'Angleterre depuis 1860, d'avoir des excédants de revenu qu'elle applique cha que année des réductions d'impôt. Chez nousdepuis quatre ans les évaluations ont été constamment dépassées par les recettes réelles, savoir En 1861 de fr. 6,315,000 1862 de 6,995,000 1863 de 6,332,000 1864 probablement de 5,300,000 Malgré cette amélioration successive, notre ministre n'a pas encore pu réaliser cette promessesi formellement faite par la loi de 1850 sur la réforme postale, de doter le pays du timbre uniforme de 10 centimesdès que le revenu de la poste atteindrait le chiffre de2millions de francs. Les voies et moyens pour l'exeicice de 1866 portent le revenu probable de l'Etat fr. 161,089,490. Les dépenses pour les divers services s'élèveraient francs 155,041,296 07. Les ressources prévues excéderaient donc les dépenses de francs 6,048,193 93. Il ne paraît pas que cela détermine le ministère offrir le moindre soulagement aux contribuables. Voici le tableau de nos divers budgets de dépense Budget de la dette publique francs 41,284,669, augmentation, fr. 372,922; id. des dotations, fr. 4,261,190, pas d'aug mentation; id. de la justice, fr. 15,332,968, augmentation, fr. 494,800; id. des affaires étrangères, fr. 3,188,392, augmentation, fr. 17,599; id. des travaux publics, fr. 30.974,250, augmeniation fr. 1,303,793; id. de la guerre, fr. 54,906,400, augmen tation, fr. 1,450; id. des non-valeurs pour ordre, fr. 737,200, diminution, fr. 238,000; id. des finances, fr. 12 817,900, diminu tion, fr. 1,097,220; id. de l'intérieur, fr. 11,538,526, diminution, fr. 58,389. S. G. Mgr. l'évèque de Bruges fera son entrée solennelle Ypres, le 12 juin pro chain. Samedi dernier, 2 h. 55 m. de relevée, une dépêche télégraphique, expédiée de Courtrai, demandait le secours de nos Pompiers. Comme il n'était pas permis de faire sonner le tocsin, il fallait convoquer verbalement, par toute la ville, les Pom piers. Malgré tous ces retards, il arriva cependant qu'à 5 h. i/î nos braves Pom piers se trouvaient déjà en grand nombre dans la station du chemin de fer et que deux pompes se trouvaient embarquées sur un waggon de même qu'un matériel de sauvetage. Mais une locomotive man quait. Il fallait attendre l'arrivée du train. Et pendant ce temps la fabrique Felhoen brûlait toujours. Si au lieu de se contenter d'envoyer un télégramme seulement on eut expédié aussi un train spécial, nos Pompiers auraient prodigué leurs efforts sur le théâtre de l'incendie au lieu de devoir brûler d'impatience dans la station de cette ville. L'incendie qui a détruit, samedi dernier, le teillage mécanique de lin de MM. Fel hoen frères, Courtrai, aurait pu prendre des proportions immenses et devenir un désastre des plus épouvantables. Le teillage de MM. Felhoen frères, le plus important de l'arrondissement, et les magasins y attenants étaient entourés de maisons. L'un de ces magasins avait sa façade dans la rue de Buda, vis-à-vis de l'hôpital civil. On peut dire que le lin était entassé dans les magasins anciennes maisons d'habitation, depuis les caves jusqu'aux greniers; il s'en trouvait même sur le gre nier de la maison habitée par M. Felhoen- Pecqueriau. Ce qu'il a fallu d'énergie, de courage, de sang froid et d'efforts pour maîtriser le feu et concentrer l'incendie dans les maga sins et l'habitation de M. Felhoen, ne peut se décrire. D'un côté on devait préserver l'hôpital civil, car les flammes, poussées par un fort vent, nord-est, atteignaient par moments les murs et les toits de l'un des bâtiments de cet établissement. D'un autre côté le feu se communiquait aux maisons voisines des magasins et de l'habitation de M. Felhoen. La toiture de la boulangerie occupée par le sieur Maltelae- re a pris feu plusieurs reprises, en plusieurs endroits. Grâce aux efforts énergiques des pom piers et aux mesures intelligentes prises par M. le bourgmestre Nolf, qui s'est trou vé un des premiers sur le théâtre de l'in cendie et y est resté jusqu'à onze heures du soir, on est parvenu maîtriser le feu Trois pompes incendie celle de la station, de M. V'ercruysse-Carpentier et de M. Vanbrabandere ont été d'une grande utilité et ont puissamment secondé les efforts des pompiers. Dimanche matin, dès quatre heures. M. le bourgmestre Nolf se trouvait de nouveau sur les lieux et faisait prendre les précau tions pour prévenir tout nouvel accident. Ces mesures n'étaient pas inutiles, car dimanche toute la journée, et le lendemain encore on voyait par moment le feu se raviver et lesllammes sortir des décombres. Voici d'autres détails sur le terrible incendie qui a éclaté samedi dernier dans LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -■ CONSTITUTION BELGE. A la nouvelle des assassinais de WisbiogtOD VEuiope s'est indignée. La Belgique a joint sa «louleur a celle de l'Earope. Elle a exprimé toute l'borreur que lai font ressentir ces attentats. Ac tuellement, la Belgique doit chercher i réfléchir. Disons qa'en ce moment la confusion est grande aux Etats-Unis. On accose, on arrête, on fait des manifestations contre le Sud; on dit même que le peuple en a fait une contre la France, en se por tant devant la demeore de M. Seward et en de mandant qne la Fraoce rappelât ses troupes du Mexique. Cela est-il vrai? Nous avoos, hélas! traversé eo Europe des temps pareils. An résumé, rori'es ces impressions peuvent être plus ou moins profondes. Nous les croyoos, quant h nous, passa gères. Remarquons-le bien, nous n'avons encore de nnnvelles qne jusqii'aa 19 avril donc elles soot postérieures de cinq jonrs seulement fa l'événement. Une lettre, qui porte la signature de treize membres do Corps législatif en Fraoce, exprimant au président de celle assemblée l'étonnemcnt qu'ils éprouvent de n'être pas convoqués pour être mis fa même d'unir leurs sentiments fa ceux des Parle ments étrangers eo présence du malheur qui vient de frapper la République américaine, avait été rendue publique. Il a été fait droit fa leur récla mation. Le gouvernement a fait communiquer aux Chambres, dans la séaoce de lundi, la lettre adressée fa ce sujet par l'Empereur au gouverne ment de Washington et le Corps législatif s'est associé fa la manifestation impériale. Les correspondances de Turin attachent beau coup d'importance an retrait subit qu'a fait le ministère du projet de loi sor les corporations religieuses. On a essayé, pendant quelques joors, de donner des inquiétudes sur l'Espagne et son gonveroe- uient. A entendre les pessimistes, de graves évé nements menaçaient non-seulement le ministère Narvaei mais la dynastie. Ces vagues rumeurs se dissipent. On commence fa reconnaître que pour ce pays le temps des révolutions militaires est passé. Espartero le chef des progressistess'est déclaré contraire fa toute idée de tenter de tenverser le gouveroement par la force. Au Pérou, d'après les nouvelles dn 28 mars, la tentative de révolution, faite par l'ancien président Castilla. D'est pas encore comprimée. Le deuxième vice-président de la République, complice de cette teotative, a dû chercher 00 asile fa la légation des Etats Uois.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1