YPRES.
M. Osson, vicaire Ardoye, est nommé
curé Lombardzyde.
M. le chanoine Van der Linden, vicaire-
général de Son Éminence le cardinal-
archevêque de Malines, vient d'être élevé
par le Saint-Père la haute dignité de
prélat domestique de Sa Sainteté.
chronique judiciaire.
L'affaire du greffier Mortier et de la
veuve De Vacht, prévenus de vol au préju
dice de M"' Maes-Van Vyve, sera appelée
le vendredi 9 juin devant la cour d'assises
de Bruges, pour être finie le samedi soir.
Il semble qu'une émulation se déclare
parmi les habitants de la ville pour la dé
coration des rues l'occasion de l'entrée
épiscopale de Mgr. Faict. Plusieurs rues,
non comprises dans celles que traversera
le cortège, recevront également une orne
mentation indiquée par la circonstance.
Mercredi prochain, 7 h. du matin, un
certain nombre d'élèves du collège Saint-
Vincent de Paul feront leur première
communion dans la chapelle de cet établis
sement. Mgr. l'évêque de Bruges adminis
trera les sacrements de l'Eucharistie et de
la Confirmation, et prêchera en français.
Nous apprenons qu'il est facultatif aux
gardes civiques de figurer dans le cortège
qui sera formé pour l'entrée de Mgr. de
Bruges.
Dans l'après-midi d'avant-hier a eu lieu
sur l'emplacement de la fabrique en con
struction de MM. Barhier-Mulier et C" une
fête populaire l'occasion de laquelle les
abords du Uoornwerk avaient été pavoisés
aux couleurs nationales. Le directeur-
gérant avait mis la disposition de ses
nombreux ouvriers quelques tonnes de
bière, assez vite vidées eu égard, nous
dit-on, la chaleur intense qui règne
depuis quelques jours.
Il parajt tjue cette excellente boisson
que nous appelons bière n'a pas manqué
de produire son effet sur un grand nombre
d'invités--car hier soir encore plusieurs
la loi qui disait: [,e sang de la noblesse e'tant
sacié, il ne peut se' répandre que par les armes.
Pour cause de rébellion, de félonie, on gentil
homme peot perdre de fiefs, mais non perdre la
aie.» Il loi fat répondu: Qu'on gentilhomme
étant dégradé, cessait d'être noble,.et perdait ses
pri»iléges alorsqu'i/était convaincu de trahison
qu'ainsi donc Gautier et sa femme, traîtres leur
pays, a leur roi, b lenr seignenr, seraient pendus b
une potence placée sor on endroit très - éfe»é, ainsi
bue l'ordonnait l'osage en ces temps, on l'on vou
lait que le supplice du criminel pût être vu de loin
et de tous, afin d'intimider eeox qni seraient tentés
de faire quelques mauvaises actions.
Depuis denx jours, Gautier et sa femme se ba
lançaient dans les airs, pendus qu'ils étaient b nne
hante potence. La nnit était venoe et la Inné éclai
rait de ses pâles rayons ce triste tableau, lorsqu'un
s arrêta devant les soppliciés. Salut seigneur
Gautier, vous êtes monté sor on beau trône qoi va
bien, a votre air salut, dame châtelaine le collier
de.v.0tie:cou vous délivre a jamais de la tentation
d'en posséder on autre ja sois «ovegenr, on que
groupes sat Allaient sur la Grand'Place
avec un sans-gêne digne des enfants de
Baccbus.
Suite dn rapport sur la situation du
commerce et de l'industrie dans les arron-
dissementsd'Ypres etde DixmiuJe, pendant
l'année 1864:
DISTILLERIES. La distillerie d'Eessen con-
serve son importance, on y travaille les céréales, les
betteraves et la mélasse.
La fabrication de l'alcool de mélasse diminue
sensiblement et elle cessera complètement si l'ad
ministration des accises ne propose bieotê: une
réduction sur le rendement qni sert de base h la
prise en charge, qui est de 11 litres b 5o degrés
G. L. par hectolitre mis en macération, tandis que
le rendement réel n'atteint pas 10 litres.
Le gooverneinent ne peot manquer de recon
naître la justesse de ces observations, alors qu'il
voit journellement tons les distillateurs indistinc
tement abandonner le travail de ces matières
premières.
Le prix des alcools et des eanx-de-vie est ex
cessivement bas et peu rémunérateur, cette fâcheuse
situation doit être attribuée a on excès de fabrica
tion depuis que l'exportation est réduite b rien,
delb un trop-pleiu sor les marchés de l'intérieur.
Indépendamment des résidus enlevés par les
cultivateurs pour l'alimentation de leurs bestiaux,
l'établissement d'Eessen a engraissé an-delb de
4oo bœufs et vaches.
Le bétail gras s'est veudu b de pleins prix, soit
fr. i,5o b fr. i,6o le kilogramme pour la i' qualité.
La distillerie donne du travail b cinquante ou
vriers, le salaire y varie de fr. i,5o b fr. 3,oo par
jour.
Depuis quelques années MM. Vanhille frères
ont institué pour leur établissement une caisse de
prévoyance (ziekte beursj.
Au moyen d'une retenue de dix centimes par
ouvrier et par semaine, il est payé demi salaire
aux malades, en outre ceux-ci reçoivent gratuite
ment les soins d'un médecin et les médicameuts,
grâces b l'intervention bienveillante des patrons.
De nos trois distilleries urbaines une seule existe
encore et elle n'a mis eo macération durant l'année
i 364 qtie 10.90c hectolitres de matière.
FABRIQUES DE SUCRE. Une seule sucre
rie existe dans nos deux arrondissements, elle est
située b Dixmnde, la fabrication de Moosietir
VVullkms a produit environ igo,ooo kilogram
mes de sticre brut. Cette usine occupe pendant la
durée desltavaux 110 a 120 ouvriers (soit d'octo
bre a février), le salaire varie de fr. i,5o b fr. 3,00.
ne crains de faire de chemin, et je devais b vos
seigneuries de venir leur rendre hommage, ayant
eu surtout la discourtoisie de guitter un peu brus
quement lenr demeure hospitalière.» Chrislien,
car on l'a reconnu, aurait encore sans doute coo-
liooéb discouri', si 00 bruit de pas de chevaux ne
fût venu frapper son oreille exercée il s'alloogea
dans l'herbe, derrière nne grosse pierre qui bor
dait le chemin, et vit arriver des cavaliers, qu'il
reconoot bientôt pour des Bourguignons.
L'expédition semblait devoir être secrèfe, car ils
prenaient de grandes piécaotions pour ne faire
aucou bruit, et o'ètre point entendus des soldats,
qoi non loio gardaient les portes de la ville.
Melon va l il être snrpris encore, pensait Chris-
tien, et de nouveaux traîtres viendront- ils prochai
nement se récréer en la compagnie do bean coopte
qui s'ébat dans l'espace?» Il fut promptement
détourné de cette idée, car an lien de se diriger
vers la ville, l'expédition nocturne gravit la petite
montage qui servait de piédestal au gibet. Des cor
des qui retenaient les pendus furent promptement
coupées par les cavaliers; ils attachèrent les deux
L'industrie socrière n'est pas eo ce moment dans
une situation prospère et, b moins d'apporter de
profondes modifications dans la législation qui |g
régit, il est fortement b craindre de voir se réduire
de beaucoup nne fabrication qni touche directe
ment b l'agriculture et loi procure, pour pç®
qo'elle soit prospère, d'insectes avantages.
BRASSERIE. La situation de cette industrie
est restée stalionnaire.
COMMERCE INTÉRIEUR ET EXTÉRIEUR.
On a pu voir par la snite de ce rapport quel a
été pour nos arrondissements, pendant le cours de
t864, l'état de nos transactions commerciales avec
le reste de la Belgique; nous pouvons dire qu'en
somme il a été relativement satisfaisant. Le détail
et la grande indnsrie n'ont pas été sans présenter
b cet égard quelque activité.
Il n'en a pas été de même pour nos relations
extérieures; l'exportation d'on certain nombre de
nos produits a été d'une importance médiocre.
Les dentelles n'ont pas trouvé b l'étranger nn
placement qui accosât pour cet article un état
prospère.
Les houblons délaissés d'abord ont été demandés
plus lard. Ceox qui sont récoltés daus le terroir de
Poperioghe se vendent aujourd'hui de 110 b 135
fraocs les 5o kilogrammes.
Nos expéditions de bois de construction sont
devenues insignifiantes, par suite du déboisement
continuel de dos forêts.
Les céréales ont fait l'objet d'un chiffre restreint
d'affaires; c'est ce qoi explique la persistance des
bas prix auxquels les blés se vendent sur uos
marchés, prix peu eo harmonie avec la pénurie de
la récolte et la bonne qualité des produits récoltés*
Les antres articles de consommation alimentaire,
ont été plus favorisés, et c'est, comme par le passé^
en Angleterre surtout qu'ils ont fait la base d'opé
rations importantes.
Nos chaufourniers ont fait peu d'affaires de
l'antre côté de la frontière, ils ont travaillé parti
culièrement pour la consommation b l'intérienr, où
ils rencontrent fréquemment la concurrence des
chaux françaises.
Les articles que nous venons d'énumérer sont,
sinon les seuls, du moins les plus importants de
ceux qui forment la base d'exportations.
VOIES DE COMMUNICATIONPOSTE,
TÉLÉGRAPHE. A en juger par le mouvement
que nous remarquons b notre station, le chemin de
fer nous parait suivre une marche ascendante de
prospérité. Noos voudrions pouvoir produire des
chiffres propres b appuyer d'une manière authen
tique cette opiniou que nous enregistrons d'ailleurs
avec la plus vive satisfaction, mais nous ne possé
dons pas ponr cela les données nécessaires.
corps derrière deux écoyers, puis il se remirent en
marche, observant le même silence. Chrislien avait
eu le temps de reconnaître, dans celui qui com-
maodait ces étrangers, le vicomte Odon de la
Rochelle et lorsque celui-ci passa près du lieu où
il se leuail caché, il s'écria Bravo châtelain, aux
corbeaux et aux oiseaux de proie vous enlevez la
pâture; mais vous avez raison de faire disparaître
les traces d'un châtiment qui entache votre blason;
et pour avoir poussé b la trahison qoi même an
gibet noble aussi bieD que vilaio, vous deviez a vos
parents Gautier une place en terre bénite Ces
paroles, prononcées d'une voix qui semblait sortir
du seiu de la terre, glacèrent de terreur la pe''te
troupe. El 1e sarieta tout b coup, comme si on
spectre se fut dressé devant elle mais, sur un sigce
inpératif de son chef, elle partit au galop, sans
considération ponr les pauvres morts, qui, allant
de ça et de là, se trouvaient très mal, sans douter
de cette course précipitée. Bientôt on n'enteodit
plus rien, et le mendiant s'étendaut b l'aise dans
I herbe, s'endormit d'un profond sommeil.
(Pour être continué