Recevez, Monsieur l'éditeur, mes saluta tions cordiales. A. HYNDERICK. Nous demandons et 1800 familles belges avec nous quand il plaira au gou vernement de publier la liste complète et véridique des mexico-belges morts de puis le premier départ. Cette liste n'est-elle pas arrivée? Alors, quoi sert notre diplomatie? A quoi sert notre ambassadeur près S. M. Maximilien? Voici qu'on accuse le gouvernement belge d'avoir bel et bien entre les mains la liste des Belges morts au Mexique. D'après certaines rumeurs que nous avons quelque raison de croire fondées, dit l'Economie de Tournai, le régiment de chas seurs pied en garnison en notre ville auraitété informé qu'il pouvait rayer deson effectif trois de ses soldats, engagés dans le régiment Impératrice Charlotte et qui ont succombé au Mexique. Est-ce dans le cours de l'expédition ou au combat de Tacamburo que ces soldats ont trouvé la mort? C'est ce que nous ig norons. Quoiqu'il en soit, si le fait est vrai, il prouve que le gouvernement est en possession de renseignements officiels sur les Belges morts au Mexique, et nous ne comprenons point dès lors pourquoi l'on retarde U publication d'un document im patiemment attendu par tant de familles et qu'il faudra bien porter un jour la con naissance du pays Le bruit rapporté par VEconomie est d'autant plus grave que la situation au Mexique parait peu s'améliorer et que l'on apprend par unelellreparliculièrede Mexi co que, sur les instances de l'Impératrice, la légion belge va rentrer dans la capitale. Nous savons gré l'impératrice de ses instances et notre tour nous en faisons pour que la légion belge rentre... dans son pays. Lebruit court que M. Rogier doit se ren dre prochainement Paris chargé d'une mission particulière du roi des Belges. On prétend que ce voyage se rattache certai nes éventualités qui peuvent surgir au Mexique. Dans sa séance de mercredi, le Sénat a adopté par 51 voix contre 11 le projet de loi concernant les crimes et délits commis par les ministres hors l'exercice de leurs fonctions. YPIIES. L'ouverture de l'octave de la Fête-Dieu, s'est faite avec pompe avant-hier dans toutes les églises de la ville. On sait que la solennité, avec sortie de la procession est renvoyée au dimanche suivant. Néan moins la campagne la fête est générale ment chômée le jour même. C'est pendant les jours qui vont suivre que les dentellières prennent leurs vacan ces. Bientôt l'on verra des bandes joyeuses de ces artistes en jupons parcourir les rues en chantant et en dansant au son du tam bour de basque. La musique du 6e se fera entendre tons les mercredis 7 h. du soir, sur la partie du boulevard longeant le Pensionnat des Dames de Rousbiugge. Le nommé Hollevoet a disparu depuis avant-hier de son domicile, rue de l'An guille. Dans son audience de Mardi dernier, la cour d'assises de la Flandre-Occidentale a prononcé son arrêt dans l'affaire du greffier Mortier et de la veuve De Vacht, accusés de vol et de complicité au détriment de la veuve Maes, Bruges. Mortier a été ac quitté et la veuve De Vacht condamnée cinq ans de réclusion. Mercredi vers 5 h. de l'après-midi le duc et la duchesse de Brabant se sont em barqués Ostende pour l'Angleterre. Le 7 de ce mois, le magasin delou- pes de M. Carton, Vive-Saint-Bavon (Fl. occ.)a été détruit par les flammes. La perte s'élève 40,000 fr. Dans la nuit du 9au 10courant,deux vols ont été commis Lendelede, le pre mier dans l'église et le second au convent. Ces vols consistaient en des objets en ar genterie, et 200 mètres de dentelles. On annonce que les étudiants de Louvain ont décidé, une forte majorité, de ne pas se rendre au Congrès des étu diants de Liège. (Patrie.) Le roi Victor-Emmanuel a décidé d'envoyer l'exposition universelle de Du blin une émeraude qn'il possède et qui est la plus grosse que l'on connaisse. Elle est longue de six pouces, large de quatre, et épaisse de trois. Elle porte gravée la Cena del Signore d'après le Dominiquin. Cette émeraude est sans contredit la plus grosse qui existe, car la seule qui aurait pu riva liser avec elle et même la surpasser, c'était la fameuse émeraude dont Jules César se servait en manière d'abat-jour, pour ga rantir ses yeux souffrants d'une affection ophlhalmique, toutes les fois qu'il se ren dait au Cirque; mais cette émeraude, lors de la chûte de l'empire, n'a pas été re trouvée. Vers la fin de l'été il y aura de grarj. des fêles Brecht, pour l'inauguration de la statue du célèbre professeur de l'uni- versité de Louvain, Mudœus (Gabriel Van der Muyden), connu par des ouvrages très-estimés sur la théologie, et qui naquit Brecht en 1500. La princesse Dagmar va recevoir prochainement de la part des dames de S'- Pétersbourg, comme témoignage de sym pathie, une magnifique croix en lapis la- zuli, ornée de diamants et de perles; c'est une imitation de la fameuse croix enlevée du trésor de Ste-Sophie de Conslantino- pie, et qui se trouve actuellement Saint- Pétersbourg. FRANCE. Pour rappeler I'originexde la conquête d'Alger, une des places de cette ville va recevoir le nom de place, Charles X, et sur cette place un monument sera élevé l'empereur Napoléon III. On annonce de Paris la faillite du banquier Varner le passif s'élève 7 ou 8 millions. Abd-el-Kader est attendu Paris pour le 25 de ce mois. La suite de l'émir se compose île trente et quelques personnes. Si, très rarement, la joie tne, la frayeur plus fréquemment peut causer la mort Le sieur Urbain V..., âgé de soixante- douze ans, ancien maraîcher, demeurant depuis quelque temps chez son fils, culli- veur près de Mendon, avait éprouvé une attaque dégoutté ponr laquelle le médecin prescrivit un cataplasme de raves pilées enveloppant les pieds. Désirant jouir de l'air et du soleil, le vieillard fut placé lundi dernier dans le jardin, devant la maison; il était dans son fauteuil, et ses pieds en veloppés du cataplasmeprescrit reposaient sur un tabouret, recouverts d'une couver ture. Tout le monde était aux champs, excepté le sieur Urbain fils, qui faisait une lecture son père. Appelé au dehors par un voisin qu'il avait des pourparlers pour l'achat d'une portion de terre, il sortit pour quel ques instants,et négligea de fermer la porte du jardin. Un porc, qui était sorti d'un en clos conligu, poussa cette porte, et attiré par l'odeur des raves,s'avança pour dévorer le cataplasme. Saisi d'une indicible fray eur, le vieillard voulut jeter des cris, mais sa voix s'arrêta dans son gosier, et il fut en proieà un violent tremblement nerveux. En ce moment, le retour du cultivateur miten fuite l'animal. Lesieur Urbain trouva son père dans l'état que nous venons de décrire; il appela son aide et essaya de le secourir; mais le vieillard perdit bientôt connaissance, et le médecin, qu'on s'était hâté d'envoyer chercher,reconnut qu'il ve nait de succomber par suite de la commo tion cérébrale qu'avait déterminée la fray eur. ANGLETERRE. I barbe. Une indisposition se déclara, elle cielle faite par Moosieur le Ministre de l'iolérienr le 10 août 1862, le clergé a jogé convenable de s'abstenir. Il a créé b cette occasion no précédent qui sera probablement intoqué dans les circon stances aoalogoes. Vous ne troo»erez donc pas mauvais, Monsieur le Doyen, qoe je m'abstienne, en ma qualité de cbef de corps, de me rendre an- devant de M. l'Évêqne, ainsi qne vons voulez bien m'y inviter. Un autre motif d'ailleurs m'oblige a décliner l'bonneui d'assister b aucune partie de la cérémo nie, et ce motif, Monsieur le Doyen, je vous le ferai connaître en peu de mots Le journal la Patrie qui, b ce qu'il paraît, est l'organe avoué de l'évêché de Broges, se plaît depuis quelque temps b abreuver d'injures et de calomnies la personne de notre Roi bien»ai«né; en cette circonstance, Monsieur le Doyen, il est de mon devoir de protester par mon abstention contre toutes les invectives accumulées dans ce journal. Veuillez agréer, Monsieur le Doyen, l'assorance de ma plus parfaite considération. A. HYNDERICK, Chef de la Garde civique d'Ypres. m i 1 CHRONIQUE JUDICIAIRE. NOUVELLES DIVERSES. I"S-*" 1 LelSeivcastle Clironicle,du 9 Juin, signale un cas extraordinaire de léthargie, ou de catalepsie, arrivé un enfant de douze ans. du nom de Baley, qui avait mangé, Mardi soir avec quelque excès, de la larteà la rhu-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 2