D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Mercredi 21 Ju n 1865. No 4,979. LA CLÉMENCE D'UN ROI. 48me Année. LE PROPAGATEUR lll) •JUlt 'itl: FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. On a dû s'arrêter quelques instants sur une dé pêche qui porte que, d'après des de New-York du 6 joiri, on certain docteur a obtenu la direction des raines de la Sonora, qoe l'intention de ce doc teur est de faire appela l'éraigra ion américaine; qu'une Constitution très libérale, calquée sur celle de la Californie, «a être doonée li cette province mexicaine, dont le ootn sonore a retenti, plus d'une fois depuis an an, daos les bulletins ries gé néraux français, mats aussi dans les spéculations minérales de l'avenir. On ne doit pas oublier que toutes les noutellrs du Mexique venant de New York, dans quelque sens que ce soit,sont suspectes Celle que noos men tionnons aurait de la gravité, si noos devions la regarder comme vraie. Il y aurait un commence ment de concoure indirect fourni sinon par le gouvernement américain, du moins dans la partie la plus aieutureuse de cette nation dont les har diesses en ce genre sont connues. La concession accordée au docteur éruaaerait de Juarez, et comme Juarez est le seul pouvoir reconnu du gouvernement des Eiats Unis, on penserait pouvoir, b la faveor do document signé de lui, s'installer régulièrement dans la Sonora et y introduire telles institutions qu'on jugerait b propos de le faire, sans se préoc cuper ni de Mexico, ni de l'empereur Maxiroilieo; maison braverait le conflit qui ne manquerait pas de surgir. Le message royal par lequel a été close la session des Chambres prussiennes est destiné b Suite. Voir notre numéro du samedi 17 juin. Arrivé dans cette ville, avaut de rendre ses hommages an roi, il voulût d'abord rendre ses hommages b Dieu, et après avoir traversé le pont de bois(t), passé sous la grosse tour qui défendait la porte He la Cité, il arriva b Notre-Dame, autre fois Saint Etienne, bâtie depuis l'an 1000 sur les mines d'un ancien temple consacré b Jupiter par les bateliers de Paris. Lb, il fut témoin de l'aoede nos plus touchantes cérémonies religieuses, d'une première commnnioD Daos le cbœur des chaooioes, et au milieu d'eux, Guy reconnut Robert; il ne portait aucune marque distiocrie de royauté, il était l'a, comme tous, pour prier A ses côtés, Hugues de Beau tais, agenouillé dévotiensemenl, paraissait ému; il aperçut encore son ami Arezzo, mais loin de sa place ordinaire, loin du lutrin; il o'aarait pu chanter, le bon frère de Saiot-Benoît, car des larmes baignaient son vi sage. C était une jeooe fille qui pour la première lois, était cooviée au banquet sacré. On la nommait Aiix de Fontaine. Vêtue de blaor, symbole de l'in nocence que Dieu demande b ceux qui viennent le recevoir, recouverte d'Q0 voile, emblème de la modestie, couronnée de roses blanches, ainsi qu'en nu beau jour de fête, teoant b la main un cierge allumé; témoignage des grâces et des lumières qu'elle allait puiser daDs la saiote Eucharistie, Alix (1) Au uttutc lieu où «al aujourd'hui l„ Puat-au-Cliange. faire une profonde sensation. La majorité de la se conde Chambre y est tiès-oo«erieinent accusée d'avoir, dans son opposition, manqué de palriolis me. M. de Bismaik la dénonce comme ayant prétendu rendre le gouvernement impossible par ses refus, sur la demande d'emprunt, sur les bud gets et sur l'organisation militaire; mats, dit le message, il n'en sera pas aius»; ces calcols seront déjoués, car le gouverneur. »i entend mettre b exécution son organisation militaire, recevoir les impôts et pourvoir b toute» les dépenses publiques, contracter l'emprunt peut èirt, en un mot, fouier aux pieds la Chambre et le régime constitutionoel tout entier, jusque dans ses bases les plus essentiel les. A la demande de M. A. Ilynderick, major commandant de la garde civique d'Ypres, nous nous sommes empressés de repro duire la lettre que ce Chef de Corps a adressé M. le Doyen d'Ypres pour le remercier de l'invitation au cortège la réception officielle et au banquet que M. le Doyen offrait Sa Grandeur l'Evêque de Bruges, l'occasion de sa première entrée dans la ville d'Ypres. Nos lecteurs se rappellent que M. Hyn- derick nous communiqua cette lettre pour faire connaître les motifs honorables qui lui ont dicté son abstention la céré monie du 12 juin. Nous ne connaissions nloés que vague ment la valeur des allégations renfermées sentait toute la grandeur de l'action qu'elle accom plissait, tout l'amour qu'on doit apporter b ce sa crement d'amouil Elle prenait, en présente du Dieu qui veuait la visiter, l'eogagemeot de ne ja mais oublier ses di.iues lois; et lorsqu'elle eut reçu le pain des aoges, son âme fut atteinte de celte joie indicible qui doit ioonder ao ciel La foi, l'espérauce et la charité, répaodireot dans son cœur toutes leurs grâces; uoe nouvelle vie s'ouvrit de vant elle. La lumière venue d'eu haut dissipait toutes ténèbres, et loi moutrait la route qo'il faut toujours suivre poor obtenir le boobeur sur la terre, le bonheur dans le ciel! Elle se seotait forte, car elle venait de prendre la nourriture du fort. Enfin, les célestes légions durent faire résonner leurs har pes d'or et ebaoter un Hoaanna eu réjouissance d'une aussi digoe communion.'Tous les assistants étaient édifiés; Goy partageait l'éointioo générale: n'étant point préparé il ne put. comme tant d'au tres, s'approcher de la table sainte; mais il voulut du moins communier spirituellement, s'unir par on véritable désir aux bienheureux convives: Lais sez moi, disait - il, laissez moi, mon Dieu, ra masser quelques miettes de votre sainte table, afin qoe les infirmités de mon âme soient guéries. Faites-moi vivre de voire vie! Rendez-moi parti cipant aux grâces que vous accordez aujourd'hui!... Il pria long-temps, et se tenait encore dans on profond recoeillemeot, après que la cérémooie fut terminée. Alix de Foataiae et Marguerite de Beaovais venaient de se retirer, lorsque Guy quitta Nctre- dans cette lettre. En attendant que noos eussions pu recueillir des informations exactes sur les opinions émises pour mo tiver le refus de la triple invitation, nous avons voulu nous abstenir de tout com mentaire. Dans sa lettre de remercîment M. le Doyen d'Ypres, M. Hynderick se dit obligé de décliner l'honneur d'assister aucune partie de la cérémonie parce que Le journal la Patrie qui, ce qu'il paraît, est l'organe avoué de l'Evêché de Bruges, se plaît depuis quelque temps a abreuver d'injures et de calomnies la a personne de notre Roi bien-aimé. En a cette circonstanceMonsieur le Doyen il est de mon devoir ajoute l-il, b de pro- a tester par mon abstention contre toutes les invectives accumulées dans ce jour- a nal. a Le refus du commandant de la garJe civique se base donc sur une simple sup position, sur un b ce qu'il paraît a! Eb bien, nous savons de scietice cer taine qu'ici la bonne foi de M. Hynderick a été surprise. La Patrie n'est nullement l'organe de l'Evêché. Sa Grandeur n'est responsable ni directement, ni indirecte ment des articles fâcheux pour le Uoi que ce journal contient de temps en temps Dame. Craignant de perdre trop vite 1rs douces et pieuses émotions dont son âme venait d'être agitée, il De voulut point encore entrer au palais du roi et suivit, pensif, les bords de la Seine. Il tenait b la main une rose blanche, elle s'était détachée de la couronne d'Alix, par hasard il la trouva sous ses pas eo sortant et l'avait ramassée. Cette fleur le fit rêver pins encore;il loi semblait revoir celte jeuDe fille si digne de l'adoption de Dieu; il ne s'inquié tait point de son visage, il lui saffisait de savoir que nolle âme n'était plus belle que la sienoe. Arezzo le lui avait dit souvent, et par Christien le mendi ant il connaissait sa noble charité: Que je vou drais être son frère, pensait-il, ses conseils, ses exemples, me rendraient meilleur, nous nons aide rions l'on l'autre! elle est orpheline, moi., j'ai mon père, mais...» Ici no soupir s'échappa de sa poitrine. <1 Elle est fille ouique, je suis seul aussi. Oh je serais bien benreux si je pouvais un jour mériter de recevoir d'elle le doux nom de frère En attendant, je veux garder cette fleur qui tou jours doit rappeler b mon ccetir le seotimeo! de ses devoirs envers Dieu, envers les Dames!.., Devi sant ainsi avec lui-même, Goy arriva dans la partie de l'île qui formel» pointe(i);le verger do palais s'étendait jusque lb. Pour être continué-) {1) Eu face de l'endroit où Se trouve aujourd'hui la atatue de U. un IV.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1