Y PRES.
Nous espérons qu'il aura suffi de signa
ler ce fait l'attention de M. le ministre de
la guerre pour qu'il fasse droit immédiate
ment aux nombreuses réclamations que
les habitants des campagnes ont déjà fait
entendre. Espérons que dans peu de jours
un nombreux contingent de travailleurs
ira grossir le nombre trop restreint de
bras dont l'agriculture dispose en ce mo
ment. Si celle mesure avait déjà été prise,
nous serions charmés d'en recevoir notifi
cation et dans ce cas nous prions l'autorité
militaire de considérer notre réclamation
comme tendante obtenir la mise en congé
d'un plus grand nombre de miliciens. Il
est en effet notre connaissance que le
manque de bras se fait sentir celte année
la campagne d'une manière plus vivfe
que jamais.
Parmi les jurés qui auront juger les
affaires portées devant la cour d'assises de
Bruges, dans la Ie série du 3e trimestre
1865, qui s'ouvrira Bruges le 31 juillet
sous la présidence de M. le conseiller Bel-
court, nous remarquons les noms suivants:
MM. J. Vandevyver, brasseur, b Messines.
L. Backeroot, propriétaire, Poperiogbe.
B*° Mazemao, propriétaire, Proveo.
G. De Sirnpel, conseiller communal, h
Stadeo.
J
Les troupes formant la garnison de
notre ville nous quitteront le 22 pour
aller tenir garnison Anvers. L'ordre de
départ est arrivé avant-hier. Le 10°" de
ligne, actuellement en garnison Anvers,
remplacera les troupes qui nous quittent.
Le Corps de Musique des Pompiers s'est
rendu dimanche dernier au Festival de
Gand. Il est revenu avec une médaille.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêtés royaux des 17 juin et 3 juil
let sont nommés receveur de l'enregis-
vrait ses jeux fut enlevé, la Rochelle vit avec
étODuement le pauvre Provençal. Il voulut rester
seul avec le chevalier, les soldats hésitaient, peu
rassurés par la mine do inendiaot, mais sur un
sigoe de Guy, ils furent forcés de se retirer. Alors
il conta la triste aventure de la châtelaiire de
Beauvaiset de la jolie demoiselle de Fontaine. En
écoutant ce récit le jeune homme crut qu'il de
venait fou, une pareille douleur lui semblait impos
sible a supporter, et son désespoir ne put se conte
nir que par la pensée d'arriver encore assez
temps, pour les sauver. Il jura de mourir ou de
déli vrer Alix et la comtesse de Beanvais! A l'in
stant même il se rend auprès du duc, lui fait part
de son malheor, de la résuluiiorr qu'il a prise d'aller
au secours de sa dame demande quelques gens
déter minés comme luiet promet de ne pas retenir
sans avoir été utile b l'armée et terrible aux Danois.
Le duc lui donna le commandement de vingt des
plus braves soldats de l'armée. Sans perdre un
moment, ils se mirent en route. Au crépuscule,
ils arrivèrent la mer, et virent le vaisseau dési
gné par Chrisiieu pour être celui qui renfermait les
prisonniers. Mais il fallait attendre encore près de
quinze heures, car le jour renaissait, et avec lui le
danger de se montrer. Poor se cacher, ils s'enter
rèrent presque dans les grandes dunes de sable qui
longent la côte; Guy s'était placé eo face du na
vire objet de ses voeux et peodant une longue
journée d'angoisse et d'espérance, son œil inquiet
ne quittait pas le bâiiment danois.
Enfin arriva la nuit et le moment tant désiré.
Christien les conduisit la barque, abandonnée
par quelque pêcheur, qui sans doute avait fui la
plage b l'arrivée des barbares, ils y montèrent sans
brait et l'on rama doucement. La nuit était ooire,
Iremenl et tles domaines Hooghlede, 1
M. Weustenraad. receveur W'eslerloo
(Anvers); Meulebeke, M. L. Filliers, rece
veur Peer (Limbourg).
Par arrêté royal du 6 juillet, sont
nommés pour ut; nouveau terme de trois
ans, membres de la commission provin
ciale des pensions, pour la Flandre occi
dentale
L'ingénieur en chef directeur des ponts
et chaussées Bruges; le procureur près
le tribunal de première instance Bruges.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
La cour d'assises d'Edimbourg vient de
condamner mort le docteur PrilchaFd,
déclaré coupable d'avoir empoisonné sa
femme et sa belle mère L'arrêt porte que
l'exécution aura lieu le 28 juillet Glas
gow-
NOUVELLES DIVERSES.
Il n'y aura pas, paraît il, celte année, de
période de grandes manœuvres pour les
troupes des trois armes au camp de
Beverloo.
On mande des Ecaussines, lieu dé
signé parla cour d'assises du Hainautpour
celui de l'exécution de l'assassin Pède, que
presque tous les jours de la semaine, dès
le point du jour, des habitants delà localité
et des village environnants se rendent en
foule sur la place, dans l'espoir ou l'allenie
de la suprême expiation, et cela en dépit
des bruits persistants qui circulent relati
vement la probabilité d'une commuta
tion de peine accordée par la clémence
royale ce grand criminel. La perspective
d'un spectacle sanglant est donc toujours
quelque chose de bien attrayant pour ces
paisibles habitants des contrées cham
pêtres.
On lit dans le Court Journal La
Reine se propose d'arriver Bruxelles
plutôt qu'on ne l'avait annoncé, et on croit
que l'Empereur des Français a invité S. M.
se rendre en France.
On attend prochainement Anvers
la frégate vapeur de 44 cations, le Coto-
le vent ue portail pas vers le matelot qui gardait
le pout du bâtiment danois, et il n'aperçut l'em-
batcaiioa que lorsqu'elle fut b uue très-petite dis
tance; pensant que ce devait être quelqu'un des
leurs, il poussa le cri de reconnaissance, Christien
y répondit par un autre b peu près semblable. Se
croyaol trahis alors, les soldais de Guy se jelèreol
sur le mendiant, tuais l'arrachant de leurs utaius, le
chevalier leur dit Ne voyez vous pas qu'il uous
sauve, car I alarme ne se donne pas sur le uavire
ennemi; sileoce, donc! et respect b Christien En
effet, celui-ci, qui depuis plnsiems jours rôdait
autour des pirates, avait entendu leuis divers cris
et sut imiier si bien celui qui convenait en celle
circoiisianceque le Normand de service s'y mé
prit; il laissa aborder le vaisseau sans y apporter
aucun obstacle. Il reçut au cœur un coup de poi
gnard qui I étendit sans vie avant d'avoir en le
temps de se reconnaître. (I y avait peu de soldais
Sur ce navire, la garde des prisonuiers n'était pas
difficile, leurs chaînes lourdes et ri- ées rendaient la
révolte et la fuite impossibles. Comptant donc sur
ces moyens de contenir leurs esclaves, les Danois
étaient presque tous partis pour soutenir l'attaque
du duc de Guieune; enfin surpris ('improviste et
pendant leur sommeil, les gens de l'équipage De
pureut faire résistance. Bientôt maître du navire,
Guy et son monde br-isaieot les chaînes des nom
breux captifs; mais parmi ne s malheureux le che
valier cherchait en vain les objets de soo affection,
en vain il appelait celte amie poor laquelle il bra
vait tous les périls!Aurait-il été trompé par ce
mendiant? Non, ses indications étaient précises, et
tout ce qu'il avait avancé s'était vérifié jusqu'ici.
Les barbares auraient-ils brisé une aossi belle vie?..
Guy frémissait,et comme un forcené parcourait toos
rado, de la marine de geurre des Etats-
Unis. Ce navire, portant le pavillon dtj
contre amiral Golborough nommé
commandement de l'escadre américaine
sur les côtes d'Europe, a quitté New York
le 20 juin au matin et fera escale, pataR.
il, Anvers avant de se rendre Marseille
où il établira sa principale station. p|Q.
sieurs autres navires de guerre fédéraux
sont prochainement attendus Anvers qui
sera pendant quelque temps leur princi
pale station.
La grève des célibataires. On lit I
dans la Publicité, de Marseille
Six mille jeunes hommes de 20 40
ans se sont réunis dans les terrains vagues
de la Belle-de-Mai, et la main dans la main, I
ont juré de ne plus songer au mariage
jusqu'à nouvel ordre, c'est à-dire jusqu'au
momentoù un changement radical s'opére
rait dans les mœurs de nos demoiselles.
Plus de toilettes tapageuses et ruineu
ses, plus de coquetterie, plus de désirs de
grandes, plus d'oisiveté coûteuse, le retour
aux mœurs simples et primitives, le retour
aux habitudes d'économie et de ménage,
la vie de vraies mères de familles ei
d'épouses modestes, telles sont les condi-
lions posées par la grève des célibataires.
Ainsi, avis an beau sexe I c'est plus
grave qu'on ne pense.
A Dansod. dans le comilat de Pesth,
(Hongrie), dix personnes ont été empoison
nées pour avoir mangé d'un mets où étaient
tombés des allumettes phosphoriques, et I
trois d'entre elles en sont mortes. Le do-
tneslique a avoué son lit de mort qu'il
s'était bien aperçu de l'accident, mais qu'il
n'en avait rien dit Darce qu'il aurait eu
trop de regret de jeter sa viande toute
préparée.
ANGLETERRE.
On lit dans la Pall Malt Gazette de Lon
dres: Le club pour la fondation d'un
hôpital des chiens errants et affamés est
ouvert Willis's Booms, sous le patronage
du marquis de Townseud. Une douzaine
les ponts, brisant la porte de toutes lés chambres
pour y pouvoir péuétrer; il perdait force et courage,
lorsqu il entendit des sanglots partir d'une cabine
échappée b ses recherches. Lb était la comtesse de
Beauvais, b genoux, les bras tendus, le corps arrê'é
par une chaîne, elle ne pouvait arriver jusqu'ils
pauvre Alix, qui gisait sur le plancher où elle
venait de tomber sans vie. La Rochelle s'élance, Il
relève, la soutient pendant que les gens brisent ss
chaîne et celle de la dame de Beanvais. Effrayé de
la voir ainsi inanimée, craignant de ne la reiroit'er
que pour la perdre b tout jamais, le malheureux
jeoue homme arriva sur le pont tenant encore son
précieux fardeau. La brise de mer vint alors hap
per sur le visage de M"e de Fontaine, et peu b pe°
la rendit b la vie. Elle crut rêver, on plutôt elle
crut en avoir fini avec celle vie de souffiances et
être arti.ée au ciel, lorsqu'en ouvrant les yeux, elle
vil auprès d'elle Guy et sa mère adoptiie! Tons
les deux se sentaient renaître aussi, en voyant te-
naîtte lenr Alix enfin, lorsqu'elle fut bien remise,
la Rochelle songea ai.x daugers qui leur restaient
encore b cotnir, et faisant détacher les deux petits
barques qui tenaient au bâtiment, il ordonna le
départ.
Guy reprit les mêmes roules qu'il avait déjb
suivies, nsa de la même prudence, et lorsqu'il eot
mis A il et la dame de Beauvais en lieu de sûreté»
leur laissant Chrislieo ainsi qu'une garde suffisante!
il fut accomplir le dessein qu'il a.ait formé d'atta
quer les Normands par dertière, le jour même où
les Français les artaqueraieot de front. Sa troupe
peu nombreuse, mais brave, s'était augmeutée d«
touteslespersonnes déli.rées; ils piiieui une bonne
posilioo et atteudireut l'instant de se montrer,
[Pour être continué