Y PRES.
Londres, 1S juillet. Les nouvelles de
New-York du 8 annoncent que Payne
llarold, Alzerolh et Madame Surrat ont été
pendus le 7. Le juge près la cour suprême
avait lancé un mandat contre le général
Hancock, impliqué dans i'affaire Surrat,
mais le président Johnson a ordonné que
le mandat resterait sans exécution.
FRANCE.
bonne petite patrie s laquelle je pense quelqoetois,
je terais l'homme le plus heureux de la créaiiou.
Auguste Gaocbin, prisoouier, nous a écrit que
tous nos compagnons étaient bien traitesqu ils
a»aient reçu les secours de l'Impératrice et du ré
giment, et que tous attendaient l'échange avec la
plus vive impatience. Rien de Dehocït.
On parle de grands mouvements de dissidents
dans le Nord. Le général Douai débarquera
prochainement b Matamoras avec 13,000 hommes
de troupes françaises pour soumettre les provinces
du Nord et prendre direction des affaires Mexico.
Adieu, mot) vieux camarade...
Je te serre la main. Que Dieo conserve ta
peau aussi bien que la mienoe, dans laquelle, en
attendant, je reste ton tout dévoué camarade.
X...
P. S. Je t'informe que mon sergeant-major,
le nommé Wautier, est décoré de la médaille d'or
et le caporal Laurent et le soldat Thiry de la
médaille d'argent
Un fort orage, qui n'a pas duré moins
de six heures, de 9 heures du soir 3 h.
de la nuit, a éclaté sur notre ville, dans la
nuit du 16 au 17. Les éclats de la foudre
étaient formidables. La pluie tombait par
fois torrents. Vers les trois h. de la nuit
un coup de tonnerre formidable a jeté
l'épouvante dans la ville, c'est alors,
prétend-on, que la foudre est tombée sur
le beffroi, attirée par le paratonnerre dont
il est muni.
On dit que la foudre a mis le feu une
grande ferme sise Dixmude.
DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE.
NOUVELLES DIVERSES.
D'après les prescriptions de l'autorité
dans le calme viennent vous atteindre plus profon
dément les souvenirs; il me faut le mouvement, il
me faut la libetté, le graud air, la terre entière pour
me promener, la voûte du ciel pour abriter mes
nuits; il me faut la misère un jour, pour sentir
l'abondance le lendemain; il me faut l'incertitude,
l'aveoit,il me faut des dangers, il me faut des amis
patmi les saints et parmi les démons!... Vivons
donc chacun de notre côté, mais quaud je serai
vieux, fatigué du soleil et converti tout fait, j'irai
demander une place au coin de votre foyer. Main-
teoaot, voos n'avez plus besoin de moi, adieu!
Et sifflaot l'air d'un noël, il s'en fut sans attendre
de réponse.
Pour en finir avec la ttiste histoire des héréti
ques orléaoais, disons en passant et sans aller plus
loin, que le gemilhoramenormand joua sa comédie,
qu'il fut arrêté et sommé de déclarer les secrets de
la secte impie; il dévoila tout, nomma les chefs et
les fit prendre. Odnn de la Rocbette ayant suivi
l'avis de Guy, et n'étant plus dans la ville, ne fut
point compromis. Quelques jours après cette tra
hison, treize malheureux chefs de l'hérésie forent
coodamnés tous être brûlés vifs! Le cœur du
roi était bieu co ri triste; il n'avait pu empêcher la
condamnation de ces pauvres fous, assez fanatiques
pour se perdte eux-mêmes devant leurs juges, et
O
supérieure civile, de commun accord
avec les autorités ecclésiastiques diocésai
nes le Te Ueum d'actions de grâces pour
le 54' anniversaire de l'inauguration du
Hoi sera célébrédans les communes
rurales et dans la principale église parois
siale de celles-ci, s'il y a plusieurs églises,
et dans l'unique s'il n'y en a qu'une, le
dimanche qui suivra le 21 juillet, c'est-à-
dire, le 23 courant, après la messe parois
siale.
Dimanche 25 juillet sera un jour
solennel pour Malines, la translation des
reliques du bienheureux Berghmans, ré
cemment canonisé. Une splendide proces
sion aura lieu cette occasion. La ville
sera décorée et entièrement ornée. Le soir
une illumination générale éclairera les
édifices religieux et autres et toutes les
maisons.
Les restes embaumés de M. Wiertz
ont été transportés, samedi malin, sans
cérémonie aucune, dans le caveau offert
gratuitement par la commune d'Ixelles sur
quatre concessions de terrain. Ce dépôt ne
sera, paraît-il, que provisoire. On annon
ce, en effet, que les restes de Wiertz ne
tarderont pas être inhumés dans son
atelier, suivant le vœu qu'il a exprimé
par testament.
Aprèslesjeunes hommes célibataires,
voici les demoiselles qui viennent leur
tour se mettre eu grève. La résolution est
héroïque; ajoutons que les termes dans les
quels elle est notiliée qui de droit ne per
mettent guère d'espérer que les nobles
d'Eve abandonneront la partie. Qu'on en
juge par la lettre suivante qu'elles viennent
d'adresser \'Echo des Bouches du Bhône
d'Aix:
Monsieur le rédacteur,
Dans votre dernier numéro, réprodui
sant un article de la l'ublicité de Marseille,
ayant pour litre: la Grève des célibataires,
vous annonciez, comme chose incroyable,
que 6,000 jeunes hommes, s'étant réunis,
ont juré la main dans la main, de ne plus
songer au mariage jusqu'à ce qu'un chan
gement radicalsesoilopérédans les mœurs
des demoiselles.
Nous autres aussi nous avons fait un
dans son chagriu, il s'était réfugié aux pieds des
autels pour y prier avec toute la ferveur de son
âme. Deux hommes euttèreut dans l'église sans
qu'il les apeiçùt; c'était Christien et un de ses amis
d assez mauvaise rnine. As-tu vu, cousit), disait
le dernier voix basse, l'adresse de cette reine;
c'est uue fière femme. J'ai vu sa colère, sa haiue
éclater si méchamment lorsqu'elle a reucontré son
ancien directeur, ce pauvte Etienne, vieux et cassé,
que l'on traînait au supplice pour s'être un instaut
laissé aveugler. Et afin qu'il pût y voir pins
clair, la boune dame Coustauce lui a bravement
crevé l'œil du bout de sa canne, mais avec une
habileté dont le plus adroit de ma bande serait
jaloux!.... Silence, reprit Christieri, car vrai
Dien! j'avise lâ-bas quelqu'un eu priere-. C'est le
roi, si je ne me trompe? Approchons Joucemeut
de peur de lui donner distractiou. Puis aussi bien
nous ferons de prier en passant. Si tu avais
croyance en mes conseils, cousin, to dirais enfin un
bon acte de contrition, et cesserais de travailler sor
les grandes routes, ce qui finira par te jouer quel
que mauvais tour. Tais-loi, prêcheur, je suis
mal disposé en préseoce de ce roi dévôt, qui, s'il
me prenait faisant la moindre faute, m'enverrait
pendre sans nulle pitié. Silence! te dis je
encore, et puisque tu t'obstines ne pas suivre mes
serment, et il serait antérieur celui de
Marseille, si l'on consultait l'ordre des da
tes.
Mais ils ont eu les premiers l'honneur
de la publicité: eux donc l'honneur d'à.
voir inventé la chose.
Nous aussi, les demoiselles d'Aix, nous
avons juré, les ciseaux levés, de ne p|Qs
songerau conjungoque lorsque, leur tour
les jeunes gens se seront remis au travail
et s'adonneront un peu moins la débau
che- .supirijo'
Nos sentiments étaient unanimes, nos
vœux ont été les mêmes: ce serment vaut
bien l'autre.
Seulement nous étions inférieures en
nombre. Au lieu de 6,000, nous n'avons
pu nous réunir que 5,000.
Mais qu'importe!
Les soldats ne se comptent pas; on ne
tient compte que du courage et de lava-
leur.
Nous avons l'honneur, etc.
Le pasteur Lenback a été condamné
la peine de mort. Le sentence porte qu'il
périra par le chanvre et le lin après avoir
fait amende honorable pieds nus et corde
au cou. Un mystère étrange pèce sur les
événements qui ont donné au pasteur
Lenback une si fatale renommée dans les
annales du crime. Le condamné était entré
dans la voie des aveux; il se disposait i
divulguer toute une série effroyable d'em
poisonneinenls, lorsque les juges soni
venus lui fermer tout coup la bouche en
clôturant les débats par une sentence pré
cipitée Il est impossible de dissuader le
peuple que si l'enquête avait été prolon
gée, il aurait été constaté que le pasteur
Lenback était l'auteur de toutes les morts
subites qui se sont multipliées d'une façon
si extraordinaire dans la paroisse dont la
direction spirituelle lui était confiée. Il
accuse le clergé suédois (prolestant) d'avoir
fait hâter l'information judiciaire, afin de
prévenir de plus amples informations.
Paris, 1 4 juillet.
Plus nous approchons du moment où
s ouvrira le scrutin pour les élections mu
nicipales, plus le mouvement d'opinion qui
avisj laisse moi, mécréant, prier en paix et pour
toi et pour moi!.,. A ion aise, morbleo! reprit
le cousin; je l'attendrai sans impatience! Chris-
tien s agenouilla non loin de l'autel où se trouvait
le roi; son cousin se mil plus près encore. Voyant
Robert absorbé dans la méditation et tenté par
une riche frange d'or qui ornait son manteau, il se
mit doucement a la découdre. Le roi s'en aperçut
bientôtle laissa faire un moment, puis après il $e
retourna et lui dit Ami, c est assez pour toi
laisse le reste pour un autre. Surpris, tooché
de cette générosité, de cette indulgence si chré
tienne dont il n'avait nulle idée, le voleur sentit
honte et le repentir arriver b son âme; se jetant
aux genoux du pieux monarque, il voulut être béui
par sa main royale et sainte, et promit désormais de
changer de vie1 Tous les trois quittèrent l'église,
et quand le roi eut passé le porche Quelle est
dooe cette fumée noire qui s'élève lâ bas dit-il, et
vient obscurcir le soleil d'Orléans? Quelle infec
tante odeur nous arrive! Celle odeur, sire, ré
pondit Chistien, sent la biûlure de corps héréti
ques; et cette fumée noire est celle du bûcher qui
dévore treize de ces malheureux Ah! fit le roi
avec douleur, Constance n'a pas perdu de temps
{Pour être continué.)