TimVËs!
Nous continuons de trouver dans les
feuilles étrangères des nouvelles de la santé
du Roi, nouvelles qu'on laisse systémati
quement ingorer aux feuilles belges. Les
derniers avis sont alarmants. Par quel
étrange et cruel calcul, les personnes qui
entourent Sa Majesté ne prennent-elles nul
souci de tenir le public au courant de la
situation d'une santé si précieuse et si chère
au cœur de tous les Belges?
Les journaux étrangers reçoivent ce
sujet des communications qui semblent
précises et presque autorisées. Cela les
intéresse-t il plus que nous?
Par arrêté royal du 22 juillet, le minis
tre de l'intérieur est chargé de la signa
ture du déparlement de laguerre, pendant
la durée de l'absence du lieutenant général
baron Chazal, ministre de la guerre.
Nous apprenons que ries négociations
sont ouvertes entre un honorable indus
triel de cette ville et un propriétaire étran
ger, pour l'achat d'un vaste terrain situé
dans la rue du Lombard, afin d'y établir
une grande fabrique de poteries.
Dans la soirée de samedi d'les réverbè
res gaz ont été allumés. On se rappelle
que la veille par une obscurité complète,
le gaz brillait par son absence.
Dans la matinée de dimanche d'le Corps
d'officiers du 10* de ligne a fait la visite
d'usage aux autorités de la ville.
La revue générale de la garde civique
de notre ville qui devait avoir lieu diman
che d', l'occasion du 54' anniversaire de
l'inauguration du Roi, a été contremandée
cause de l'incertitude du temps.
Dans la matinée d'avant-hier, M' Aug.
Hynderick, l'honorable cbef de la milice
citoyenne yproise, est tombé d'une échelle
pendant qu'il inspectait les travaux de ré
paration en voie d'exécution la maison
qu'il a achetée récemment. La chute a été
si grave que M' Hynderick s'est fracturé le
pied.
Dans la soirée d'avanl-bier le feu s'est
déclaré daus le bâtiment d'habitation de la
ferme exploitée par les époux Vau Oost
située Elverdinghe, le long du nouveau
pavé conduisant de cette commuue
Vlamerlingbe. Au son de la cloche d'alarme
les habiiantsde la communeeldescommu
nes environnantes sont accourus et ont
rivalisé de zèle pour circonscrire l'élément
destructeur. La maison d'habitation avec
tout ce qu'elle contenait, mobilier, une
grande partie des vêlements, 54 sacs de
froment et 4 idem de colza, est devenue la
proie des llammes. Le bétail et le restant
des bâtiments ont pû être préservés des
ravages de l'incendie. On ignore la cao^
de ce sinistre. Le tout était assuré.
Les incendies deviennent très-fréquents
la campagne et les campagnards, malgré
tout le zèle et toute l'abnégation qu'ils dé
ploient en ces tristes circonstances trou,
vent souvent leurs efforts impuissants
maîtriser le feu et cela défaut du maté,
riel indispensable. Il serait désirer qu'à
l'instar de Reningbelst chaque commune
possédât une pompe incendie avec ses
accessoires et comptât quelques hommes
dévoués qui fissent le service de pompier.
On se rappelle qu'il y a plus d'un an un
incendie dévora six maisons Brielen. En
attendant l'arrivée des Pompiers d'Ypres.
op lança force sceaux d'eau sur le brasier
et cela presque sans effet. Si une pompe
eût pû manœuvrer immédiatement sur les
lieux du sinistre, six ménages 11e se se
raient pas trouvés sans abri.
A l'occasion de la grande procession de
Furnes, laquelle aura lieu le 50 de ce mois,
des trains spéciaux prix réduits, parti,
ronl de Bruges, Thourout, Courtrai, Ingel.
munster, Iseghem et Roulers pour Fumes.
Nous avons reçu avant-hier nne corn
munication anonyme concernant le Propa
gateur. Que la personne qui nous a adressé
cette missive veuille se faire connaître:
c'est le seul moyen de s'entendre.
MM. les artistes et les amateurs qui dé
sirent prendre part l'Exposition ouverle
du 8 au 15 août dans la partie des Halles
située en face du Marché Bas, l'occasion
de la distribution des prix aux élèves de
l'Académie des Beaux-Arts, sont invités
faire parvenir leurs œuvres, avant le sa
medi 5 août, MM. François Bohm ou
Debruck chargés d'organiser l'Exposition.
Le cabaretier gisait dans la place servant
d'estaminet portant la tête uneéhorme
blessure faileavecune pierre etayantlecou
coupé. La tête était pour ainsi dire séparée
du tronc.
L'épouse Vanneste se trouvait dans la
cave, assassinée de la même manière que
frappent encore le houblon la sortie do pays, est
renvoyée l'exameo de la 2raecommission.
Discussion de la proposition relative a la proro
gation pour un terme de cinq ans delà perception
de deux centimes additionnels extraordinaires nu
principal des coniribntioos foncière et personnelle
poor la coostroction de bâtiments d'école.
La proposition est adoptée.
Discussion de la proposition de prélever snr
l'art. 4i du budget de i865, la somme de 10,000
fr. due au sieur F. Gersle, Ypres, du chef des
travaux de dévaseroent de trois parties du bief
supérieur du canal d'Ypres l'Yser.
La Conseil antorise le transfert.
Discussion du rapport snr la demande d'un sob-
subside supplémentaire de fr. 1,687-94 poor la
cooslmction de la rootede Crombeke Poperiogbe.
Le Conseil adopte l'allocation de fr. 1,687-94.
Un subside supplémentaire de fr. 2,356-57 est
volé en faveur de la route de Messines par Ploeg-
steert Armentières.
ACTE OPF1CIEL.
chronique judiciaire.
Le pourvoi eo cassation du ci-devant banquier
Fiebig, condamné par la rour d'assises de Liège b
dix années de travaux forcés, sera appelé devant la
cour soprême le lundi 3i de ce mois. M. le con
seiller De Longé est le rapporteur de cette procé-
dore.
DÉPÊCHES I ÊEÊGRAPIIIQIJES.
Paris, 2 5 juillet. Une dépêche officielle
d'Alexandrie, 24 juillet, annooee que le choléra
•ontinue décroître rapidement partout dans le
pays, et spécialement au Caire. Le dernier bulletin
journalier ne donne plus que deux décès choléri
ques pour Alexandrie.
corotesseMargueriteétait trop accablée par l'affreux
malheur qui brisait sa vie, pour pouvoir s'occuper
de tout autre intérêt; où trouver donc uo appui,
des protecteurs?
Hugues était sans puissance, et Constance, en
montrant ce qu'elle était capable de faire, avait
glacé de terreur ses moins timides ennemis le
paovre chevalier,n'espérant plus rieo eu ce moode,
aurait voulu s'en aller braver la mort dans quelque
combat. Mais le roi Hugues avait besoin de loi, et
l'amitié le retenait; peut-être aussi n'aorait-il pas
trouvé le courage de s'éloigner des lieux où vivait
Alix. Il ne pouvait la voir, il est vrai, mais souvent
il avait de ses nouvelles par Christieo le Provençal,
qui allait de l'un l'autre, et pouvait adoucir un
peu le chagrin de ces pauvres jeunes gens.
Depuis la mort du comte de Beaovais, sa veuve
était retirée dans une maison qu'elle possédait de
l'autre côté de la rivière; enfermée avec sa fille
adoplive, elle parlait sans cesse de celui qui o'était
plus, s'entourait de tout ce qui loi avait appartenu.
Elle ne voulait absolument recevoir persoone, et
n'osait faire une exception en faveur de Guy, dans
la crainte que les visites Je la Rochelle ne viosent
appeler l'attention de la reine, réveiller ses projets
de mariage, et peut-être hélas l'engager prendre
quelque moyen, elle, pour éloigoer le rival de
soo protégé. Le pauvre chevalier rôdait donc
Marseille, 25 juillet. La Correspondance
de Rome déclare qu'aucun cas de choléra o'a été
constaté dans les Eta's romaios. Elle ajoute que le
gooveruement italien prend des piécautions rigou
reuses daus ses ports.
Florrnce, 24 juillet, au soir. Les jour
naux confirment de nouveau que des cas de choléra
se sont manifestés a Ancône.
(Opinion du 23 juillet.)
vaioemenl autour de la demeure d'Alixl'entrée
lui eu était interdite. Un soir, il il arriver Ardfast,
accompagné de cioq six autres personnes, qui
frappèrent la porte de la comtesse de Beaovais;
ou refusa de les recevoir. Mais uq moine, ayant le
capuchon baissé, sortit du groupe et tnoutra un
ordre de la reioe. Les serviteurs de la comtesse
a'iuclioèreut avec terreur, et le geotilhomme nor
mand, aius: que ses compagnons, entrèrent en
fermant soigneusement la porte sor eux. Guy aurait
voulu la briser pour pouvoir entrer aussi, car il
comprenait que la liberté de son amie était de
nouveau menacée'. Mais que faire?,., l'impuissance
de secourir Alix, de l'arracher cet homme, qui
osait violer le sanctuaire de la douleur, était une
affreuse situation. I! courut vers le palais, voulant
parler a Robert, il arriva, et seulement alors il se
souvint que, dès le matin, il était parti pour Com-
piègne. 11 reocootre le roi Hogoes, loi dit ses
craintes, son désespoir; celui-ci prend les deux
seuls serviteurs qui lui fussent restés, et suivant les
pas précipités de Guy, ils airivent devant la maison
de la malheureuse comtesse; ils frappent impérieu
sement, les serviteurs arrivent, ils sont éplorés, car
une scène déchirante se passe dans l'oratoire.
Le Normand et les siens arrivèrent au moment
où Marguerite et Alix étaient en prière; le protégé
de Constance avait renouvelé sa demande en ma-
nouvelles diverses.
Double assassinat a Bavicuove. Di
manche malin, les époux Vanneste, tenant
l'estaminet St-Ëloy, Bavicbove, ont été
trouvés horriblement assassinés dans leur
demeure.
riage, disant qu'il avait voulo respecter la douleur
de la malheureuse comtessee: retarder jusqu'à et
jour pour venir réclamer la maiu d'Alix. Sur If
refus de la dame de Beaovais, Ardfast montra un
ordre positif de Constance; mais Alix, n'écoula"'
que soo désespoir, le rejeta loin d'elle, et oe voulut
pas promettre d'y obéir; alors le moine fit un signe
impératif et l'on se saisit de la jeune fille; 00 1 en
traînait malgré ses cris, malgré les supplications et
sa mère adoplive, lorsque le roi Hugues se inootra:
Par mon épé! dit il, je vous défends d'aller pl"!
loin; adonc rendez sitôt a cette pauvre damoise. e
éplorée la liberté qu'elle réclame Qu'on le®'
mène chez madame la reine, dit le moioe, I°s°*
lentoublies-lu que je suis roi? N'ooblie P"
que je suis la reine et ta mère! fil Constance eo re-
levont le capuchon de moine qui la couvrait. Cet"
damoiselle m'appartient, elle fut prise an sieg"
d'Avallon, par le roi mon époux, qui me la 5'
envoyer je la confiai la dame de Beauvais; je 'a
reprends aojonrd'hui; rangez-vous tous qoe r
passe. A la vue de la reine, b ces paroles, H»gofS
n'osa plus avancer, et Guy, au désespoir, vit so"
amie que l'on entraînait de force!...
[Pour être continué