der Siuyfc, qui avail précédé de quelques jours feu Mgr Van Heule Calcutta, vient d'être nuuitné pro vicaire apostolique du Bertgafe occidentalpour gérer provisoi rement les affaires de ce vaste diocèse. Le K. F. Van der Stuyfl est né Gand. Le Tour du Monde publie la lettre suivante, extraite du lienqatore Herald Nous venons d'avoir Séeundérabad un petit événement qui ne manque pas de couleur locale. Le 10' régiment se prépa rait faire l'exercice sur la place, devant la maison de M. English. A peine les senti nelles étaient-elles placées, que nous en tendîmes deux coups de feu partir derrière cette maison; ils étaient tirés par des indi gènes contre un grand tigre; disait-on. Aussitôt le régiment se débanda et nous prîmes nos fusils, puis nous nous dirigeâmes de ce côté et nous découvrîmes qu'une énorme panthère avait établi son domicile chez M. English et que celui-ci, sa femme et ses quatre enfants avaient été forcés de lui céder la place. En même temps, un certain nombre d'officiers euro péens arrivèrent armés de carabines et de fusils de chasse. On fitplusieursouverlures au toit de la maison, et l'on put voir enfin l'animal blotti sous une table qu'on ren versa au moyen d'une longue barre; ensuite on verrouilla la porte en dehors et l'on brisa complètement une fenêtre. Dans leur extrême agitation, quelques uns des offi ciers y mirent même le feu, sans doute par inadvertance; ils entrèrent dans le bâti ment et pénétrèrent jusqu'au salon. Un cipaye du 32"" s'étant avancé avec une lance dans la pièce où était la panthère, celle-ci l'attaqua aussitôt et mit en lambeaux ses vêlements. Pourtant l'homme finit par chasser la bête; mais en s'enfuyant elle saisit un malheureux indi gène, le renversa et le cloua sur le rebord d'un réservoir artificiel. Le colonel Mac- dougall fil alors feu sur elle, et l'atteignit derrière l'épaule, ce qui lui fit abandonner sa victime pour s'élancer sur le lieutenant llasfield; mais ce dernier lui logea dans la tête deux balles qui la firent tomber. Et pendant qu'elle se débattait dans son ago- nie, le colonel Maedongall prit un fusil chargé balle et l'acheva. Ce terrible animal a blessé le major Alexandre, du régiment de la reine deux soldats euro péens. morts depuis, un cipaye du 32"" et l'individu sur lequel il était acharné quand le colonel a fait feu; cet homme a eu l'es tomac et le ventre fendus d'un bout a l'au tre. Cette panthère très audacieuse faisait de grands ravages dans le pays; aussi sa mort a t-elle réjoui tous les habitants. EUA ACE. I ar décret en date du 14 de ce mois, Mgr Darboy. grand aumônier, archevêque de I aris. sénateur, a été promu au grade de commandeur de l'ordre impérial de la légion d'honneur. On écrit de Cherbourg, 14 30l*,| La flotte anglaise est arrivée ce soir Cherbourg en deux divisions, l'une partie de Portsinouth. l'autre de Portland. Elle a dé reçue par le ministre de la marine, M. Ciiasseloup Laubat, qui était monté sur le vaisseau amiral, le Magenta, escorté par la Flandre et l'Héroïne. A côté du Ma genta se trouvait le Cuvier, qui portait le prince Mural et sa famille. Les deux divisions de la flotte britani- que, après avoir fait leur jonctiou, sont entrées dans la rade vers cinq heures du soir. A leur tête marchaient iEnchanlress, ayant au grand mât le pavillon de l'Ami rauté, et le vaisseau amiral Osborne. Au moment où les deux premiers navires de guerre de l'escadre anglaise ont paru, des acclamations enthousiastes ont été poussées par les personnes qui couvraient la digue, les quais du port et la jetée. Le spectacle était magnifique. Après Y Enchanlress et VOsberne, vient le vaisseau vapeur VEdgard, qui porte le pavillon du contre-amiral Dacres. Lorsque VEnclianlress s'est approchée de la Heine llortense pour prendre son mouil lage, côté et un peu en avant d'elle, le Magenta, ayant le pavillon anglais au mât de misaine, a fait un salut de dix-neuf coups de canon, qui a été immédiatement rendu coup pour coup par VEdgard. A bord de l'Enchanlress se trouvent Sa Grâce le duc de Sominerset, premier lord de l'Amirauté; l'amiral sir Frédéric Wil liam Grey, et M. Childers, de la Chambre des communes, membres l'un et l'autre de l'Amirauté; et sur VOsborne se trouvent le vice amiral lord Clarence Faget, premier secrétaire de l'Amirauté; le contre amiral Fanshawe, membre de l'Amirauté, et le contre amiral llobinson, conseiller de l'A mirauté, admis prendre pari ses délibé rations pour toutes les questions relatives aux constructions navales. Les lords de l'Amirauté ont été salués par les cris des équipages français moulés sur les vergues. Après VEdgard sont venus les bâtiments cuirassés Le Hoyal-Sovereign VAchille, le lllack l'rincc, la Oefence, l'Hector, le Prince consorlel le Heasearch (Je dernier ne devait pas faire partie de l'escadre. Il y a été ajouté et remplace une frégate vapeur empêchée pour cause d'avaries. Le défilé des navires cuirassés a été très-long. Il a duré près d'une heure. Cela lient la nature même de ces bâtiments de guerre. Leur vitesse, multipliée par leur masse, leur imprime une si grande force d'impulsion, qu'ils vont sur leur aire pendant près de deux kilomètres, et lors qu'ils viennent au mouillage, ils doivent arrêter leur hélice longtemps avant d'arri ver leur poste. Dès que la flotte britannique eut pris son mouillage, le ministre de la marine, accompagné de .M. le vice amiral Dupouy, préfet maritime, et de M. le contre amiral baron de La Foncière Le Noury,s'est rendu bord de VEnchantress, pour faire visite au duc de Somerset et aux lords de l'Ami rauté. Celte visite a été tendu bord de la Heine llortense par les lords de l'Amirauté, accompagnés du contre amiral Dacres. Le contre amiral Dacres et le contre amiral de La Foncière ont ensuite échan gé des visites personnelles, et ont été salués chacun de treize coups de canon. Le contre-amiral Dacres s'est alors rendu terre pour faire visite au vice amiral, préfet maritime, qui l'a reçu l'hôtel de la Préfecture. Le soir la ville a été Lrillamment illu minée; malheureusement la pluie qui n'a cessé de tomber est venue contrarier l'illu mination. Le 15 août, 8 heures, les saluls ont été faits sur rade par les batteries de terre pour la fête de l'empereur. La flotte an glaise y a répondu par une salve de 121 coups de canon. Cherbourg, 16 août. Au banquet qui a eu lieu hier, lord So merset a porté un toast l'empereur Na|>oléon et la marine française. M. de Cbasseloup-Laubal a, de son côté, porté un toast la reine d'Angleterre et la marine anglaise; il a bu aussi l'enten te cordiale des gouvernements anglais et français. Aux termes d'un décret publié par le Bulletin des LoisM"" Mcrcoyrou de Beau- lieu (Victoire Elisabeth-Adèle), veuve de Couly de la Pommerais et son fils mincur sonl autorisés substituer au nom patro nymique de leur mari et père celui de Noal. ANGLETERRE. On écrit de Londres, 15 août: On se rappelle le récent procès jugé aux assises du Devonshire, la suite duquel a été con damnée mort une femme, Charlotte Win- sor, qui avait la triste spécialité de débar rasser (selon sa propre expression) les mères des enfants qui pouvaient les gêner. Eh bien! l'exécution de cette femme qui devait avoir lieu dans quelques jours, a été renvoyée au 27 novembre, et, peut-être avant cette époque celle malheureuse créature, au lieu d'expier sur l'échafaud la mort de ces petits êtres innocents qu'elle égorgeait ponr quelques pièces d'argent, sera t elle remise en liberté, avpc le droit de recommencer son exécrable profession. Quel est donc ce mystère? Il s'agit tout simplement d'un doute qui s'est élevé dans l'esprit des jurisconsultes etqui, enannulantlacondamnalion comme illégale, rendrait, par une des curieuses anomalies de la loi anglaise, cette horrible femme la société. En effet, quand une personne accusée a été mise en jugement, les jurés figurant sur la liste doivent se prononcer sur son sort sans admettre aucune excuse. La rigueur de celte dernière phrase est adoucie dans certains cas exceptionnels, tels qu'une ma ladie grave de la part d'un des jurés ou les atteintes delà faim.lorsque la délibération s'est prolongée longtemps au milieu d'une diète complète. Mais le principe de la loi reste tout entier, et le juge n'a pas le dioit, dans les procès criminels, de renvoyer un jury sans qu'il ait prononcé sou verdict. Or, la première fois que C.harlotte Win- sor et sa complice Marris comparurent devant les assises, le procès avait lieu un samedi, et les jurés ayant annoncé minuit qu'ils ne croyaient pas pouvoir s'accorder entre eux. le juge, pour leur éviter les ennuis d'être enfermés tout un dimanche, les congédia et renvoya les accuéés aux assises suivantes.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 3