FRANCE.
bryon, elles ont un commencement de
parfum qui va s'accroître avec le dévelop
pement des tubercules.
Si le temps continue être favorable,
la récolte des truffes du Périgord, en 1865,
sera l'une des plus abondantes qu'on ait
vues depuis longtemps.
On lit dans un journal d'Anvers:|« Un
des principaux établissements publics du
boulevard l.éopold, la Glacièren'existe
plus. Le feu en a fait sa proie. Cependant,
dimanche encore l'entraînante musiquedes
XV y exécutait ses plus mélodieux mor
ceaux et les danses s'étaient prolongées
jusque vers 2 heures de la nuit. Une demi-
heure après la servante éveillée par le
pétillement des flammes qui avaient pris
naissance dans le buffet, fit entendre le cri
au feu! et appela ses maîtres. Un grand
nombre de personnes accourureut sur les
lieux du sinistre.
Les mesures pour combattre l'incendie
furent bientôt prises, mais la plus grande
partie du local construite en bois offrait
trop de prise l'élément destructeur et le
feu ne larda pas se communiquer du
buffet la salle de danse. C'est alors
qu'arrivèrent les pompiers de garde dans
la 6e et 5* section avec leurs pompes et
leur matériel, il y avait moyen avec ces
renforts de travailler avec un plus grand
succès.
Malheureusement l'eau manquait et
celle puisée aux gazomètres et un tom
bereau suffisait peine pour alimenter une
seule pompe, celle de la 5' section, qui fut
employée pour couper le feu du hangar
droite. Le buffet et la salle de danse ne
présentaient déjà plus qu'un seul foyer
dont les flammes s'élançaient une hau
teur considérable; les tables et chaises se
trouvant dans l'espace libre brûlaient
même.
Malgré tous les efforts le hangar prit
feu, mais le kiosque et le hangar du côté
de la rue d'Argile purent être préservés.
A 3 heures et quart, ce bel établisse
ment présentait une immense fournaise,
formant un foyer qui fut alimenté pendant
environ 2 heures.
On ne connaît pas la cause du sinis
tre. Les pertes, couvertes par une compa-
les flancs de soa cheval, il le fit partir, bondissant
comme on chevreao. La voix que le mendiaot ve
nait d'eotendre n'était pas celle de Guy; il frémit,
car, connaissant la bravoure du chevalier, il pensa
qu'on n'avait pu le dépouiller qu'après lui avoir
ôté la vie. Il s'élance sur un cbeval qui se trouvait
dans les champ9, et fend l'air, courant après l'io-
connu qui, se voyant poursuivi, excite plus vigou
reusement encore son coursier. Celui ci, peu habi
tué ses rudes appels, de>int furieux, ne connot
plus aucun frein, courut par moots et par vaux,
jusqu'à ce qu'enfin il s'en fin rouler dans un tor
rent, où il disparut avec sou compagnon. Après
un instant, Cbristien aperçut le malheureux cava
lier arrêté par un rocher auquel il cherchait encore
se cramponner. Avec l'aide de quelques paysans,
il parviut le retirer do précipice; mais il avait été
brisé dans sa chute et semblait avoir cessé d'exis
ter. Quand son casque fut ôté, le Provençal recon
nut le châtelain de la Rocbette, et bien qu'il se
sentit peo d'aff ction pour lui, il pansa ses blessu-
rts et ne négligea rien de ce qui pouvait rendre la
vie le père de Guy. Peu peu, eo effet, il sembla
se ranimer, et jeta autour de lui quelques faibles
:eg3rds; mais loisqu'i! aperçut Cbristien, il se soa-
gnie d'assurance, seront assez considéra
bles. Une somme de 7 800 fr., représen
tant la recette de la journée et de la nuit,
qui se trouvait dans le buffet, a disparu
dans les flammes.
On lit dans le Propagateur (TAvesnes
L'empereur a accordé 500 fr. Clément
Dupont, du Favril, qui a été détenu pen
dant quelque temps dans les prisons d'A-
vesnes comme soupçonné du sextuple as
sassinat commis par Manesse.
L'affaire de l'empoisonnement du
père Crepin de Lyon est encore présente
tous les esprits. Deux des principaux
témoins qui ont figuré dans ce procès
viennent de mourir peu de jours d'in
tervalle, dans des circonstances qui offrent
une coïncidence singulière.
Le sieur Bailly (Montagnard) faisait sa
villégiature d'été la campagne de l'un de
ses fils, située sur le territoire de Bron,
lorsqu'il fut pris d'une attaque d'apoplexie.
La femme de son fils s'empressa de venir
Lyon chercher un médecin. Malgré tous
les secours de l'art, le sieur Bailly a suc
combé quelques jours après, sans avoir
repris connaissance.
Quelques jours avant, le sieur Emile
Bayon, petit-neveu et héritier du défunt
millionnaire, se trouvait la campagne
Miribel. Il fut piqué par une mouche. Il
ne fit d'abord pas grande attention cet
accident, mais bientôt l'enflure prit des
proportions inquiétantes. Un médecin fut
mandé la haie, mais malgré tous les
soins qui lui furent prodigués, il ne tarda
pas succomber aux atroces souffrances
auxquelles il était en proie.
Nous tenons de source certaine, dit
VUnion de l'Ouestque le clergé grec de
Smyrne, fuyant devant le choléra, a en
grande partie quitté la ville. Pour assurer
aux mourants de cette confession les se
cours de leur religion, il a fallu employer
la force et conduire les prêtres, entre deux
soldats, au chevet des agonisants.
Ces renseignements sont officiels.
Que l'on compare de tels exemples
ceux que donnent partout nos ecclésias
tiques et nos sœurs de charité!
leva comme un mort qui ressuscite; ses yeux
effrayés semblaient sortir de leur orbite. Que me
veux - tu, dit - il, oinhre fatale qui toujours tue pour,
suis, que veux tu?... cet eufant que j'ai volé?... la
femme?... ta chaumière?.., Parle dooc, que veux-
tu?... Mais arrière, a tous les dénions qui t'enton-
reull... Attends! attends! pas encore ne viens me
quérir pour me jeter au feu rouge et vif qui flambe
là - bas Un prêtre! un prêtre! par grande pitié!
pour recevoir l'aveu de mes actions vilaioes, et
pour récoocilier ma pauvre âme avec le Dieu
tout-puissant!
Christieo partit aussitôt, se dirigeant en tou'e
hâte vers la ville voisine afin de rameoer un prêtre.
Pendant ce temps, les paysans avaient fait une
espèce de brancard et transportaient doucement le
blessé. Par un booheur singulier, l'évèque de
Bourges se rendait Paris pour saloer le Pape,
arrivé depuis peu dans cette ville. Cbristien le ren
contra sur la route, lui parla de l'événement et du
moribond qui appelait grands cris un ministre
du Seigneur. L'évèque, toujours plein de zèle, se
rendit aupiès du vicomte, recommandant au Pro
vençal de ne passe moutrer, puisque sa voe trou
blait le malade. Gausliu reçut tous les aveux du
Voici, propos du luxe des femmes, une
anecdote très-oubliée, mais très-curieuse, et dont
le sojet est actuel
Napoléon, qui poussait parfois la dépense les
femmes de certains de ses maréchaux un peu trop
avares et leur reprochait, par exemple, de porter
deux fois la même robe aux bals des Toileries, fij.
sait l'impératrice Joséphine les recommandations
contraires. La veuve de M. de Beaoharnais avait
gardé du Directoire le goût de la toilette et de U
dépense.
Uo soir, au bal de la cour, Joséphine se montra
avec une superbe robe garnie d'hortensias, la deor
alors la mode, chaque hortensia contenant un gros
diamant.
Votre toilette est superbe, ma chère, loi dit
Napoléon, mais elle pourrait être plus simple.
Joséphine s'inclina.
Et, au bal suivant, elle fit son entrée avec une
simple robe blanche garnie de fougères sur la
jupe, fougères dansles cheveux, une toilette ex qoise.
Napoléon sourit et la félicita.
A la bonne heure, dit-il, et notez que vous
n'en êtes que plas charmante.
Le temps passa. Sonna l'heure du divorce, vint
le mariage avec Marie-Louise, puis la chute de
l'Empire et l'île d'Elbe. Napoléon en était la,
cette première station de Sainte Hélène, lorsqu'on
loi présenta, de la part d'un ancien fournisseur de
l'impératrice Joséphine, une note qui u'avait pas
été payée.
Une note de quinze mille frênes!
C'était le prix de la fameuse robe garnie de fou
gères. Les fougères étaient en argent.
Nous trouvons dans le Leicester Chroniclt
and Mercury le récit très-iotéressant d'une nou
velle ascension do Mont-Blanc, faite par M. Car-
valbo, de Londres, Frank et George Hodges. Ces
trois jeunes gens, peu effrayés de la récente catas
trophe survenue leurs compatriotes sur le Mont-
Rose et téméraires comme on l'est leor âge,
réussirent parfaitement dans leur entreprise.
Après deux nuits passées dans la cabane du pic
des Grands-Mulets, où ils attendirent le momeat
propice, ils partirent eofio, vers minuit, pour at
teindre les dernières cimes du Mont-Blanc. Après
beaucoup d'efforts, les deux frères Hodges et M.
Carvalho parvinrent au sommet du géant, couvert
de neige. Ils ne prirent que le temps, disent-ils, d'y
boire une bouteille de Champagne la santé de
la reine d'Angleterre, de l'empereur Napoléon III,
er des amis laissés Leicester, la ville natale des
jeunes tooristes. Puis ils redescendirent de glis
sades en glissades, et forent reçus Chamounit
par une salve de mousqueterie.
Noos trouvons daus un mémoire de M. V.
Derode, sur le Concours régional de Lille en
i865, la révélation d'un fait peu connu c'est qoe
l'importation de la pomme de terre en Flandre est
due un Dunkerqoois, qui l'avait connue en Hol
lande longtemps avant la naissance de Patmentier.
châtelain, et comme il vécut deux jours encore, il
témoigna on sincère repentir, et vonlot faire
dresser une déclaration authentique qa'il remit
l'évèque.
Tous ces détails étaient d'un grand intérêt pot"
le chevalier; il y trouva un nouveau témoigna^
de l'attachement de Cbristien, et, heureux de cette
affection si désintéressée, heoreux de se troovef
une espèce de lien avec lui, il se jeta dans les bras
de son père nourricier, lui parlant de sa reconnais
sance et le sollicitant de nouveau pour qu'il voulut
bien enfin ne plus le quitter. Le Provençal, se
couant la tête pour se remettre on peu de l'émo
tion qui le suffoquait, retrouva la parole eofio
Encore quelques jours de liberté, dit il, et peu''
être après dirai je adieu tous les ribauds
amis, pour venir vivre en saint homme auprès do
vous, aussi bien, je seos mon cœur tellement cri®'
ponné votre personne, que je n'en suis plos's
maître, qu'il me faudra loi obéir et loi donoff
l'allégresse de vous voir chaque jour. Mai' P°Df
qui n est pas coutumier de sentir rebonheor.1'
fatigue plus encore que la peine. Oocques j
besoin de repos, adieu; prochainement je revie""
drai. [Pour être continué