A propos de la course de taureaux qui a eu lieu dans les arènes de Nîmes, l'évê- que de cette ville a publié une lettre pastorale laquelle le Siècle a bien voulu donner son approbation. Dans celle lettre le prélat invoque au besoin la loi Graraont, protectrice des aminaux, et dé clare que les autorités ont violé ouverte ment cette loi en permettant un spectacle bon encore pour des Espagnols, mais anti pathique aux mœurs françaises. Une correspondance particulière de l'Italie, en date de Conslantinople, 9 août, donne les détails suivants sur l'épidémie qui vient de sévir dans la capitale otto mane Depuis ma dernière lettre, et contre toute attente, nous avons eu une recrudescence marquée du choléra. Il y a près d'une semaine que nous comptions de 1,000 1,500 victimes par jour, non compris les militaires, et encore qui sait combien de cas échappent au contrôle de l'administration sanitaire, qui ne peut pas tout voir et tout vérifier dans une ville aussi vaste et, en quelque sorte, aussi éparpillée que Conslantinople. L'épidémie règne dans ce moment partout. Toute la ville et toutes les campagnes en sont in fectées; s'il arrive qu'elle diminue sur un point, elle reprend avec une violence nou velle sur un autre. Il s'ensuit que moins de quitter le pays, personne ne songe plus se déplacer, car on ne peut être en sù- rété nulle part depuis Sainl-Slhephano jusqu'à la mer Noire. Il y a cinq ou six jours que le tléau fait des ravages a Stam boul, et ce n'est plus dans les basses clas ses seulement qu'il sévit, mais encore dans la classe aisée, parmi les gens qui s entourent de toute sorte de précaution. Il persiste toujours Péra et Galala, quoique avec moins d'intensité. Voici des détails curieux publiés par u:ie correspondance particulière, sur le château d'Arenenberg Le château d'A- renenberg, que l'Empereur et l'Impéra trice sont allés visiter, se trouve une demi-lieue de Constance. Ce n'est pas, il s'en faut, une résidence princièreou roya le, c'est tout simplement une jolie et agréable habitation où demeurèrent long temps la duchesse de Saint-Leu (autrefois appelée la reine Hortense) et son fils, aujourd'hui Napoléon III. La reine Hortense vivait dans cette maison de campagne entourée d'une foule de souvenirs des grandeurs passées de la famille Bonaparte. Il y avait une pièce toute garnied'objets qui avaient appartenu Napoléon I" el Joséphine. La fille de la veuve de Beauharnais possédait dans un grand portefeuille toute la correspon dance intime entre sa mère et l'Empereur. Ces lettres où se manifestait souvent l'amour le plus passionné, avaient presque toutes des dates historiques, et Napoléon les écrivait sur les champs de bataille lé- moins de notre gloire militaire. L'objet le plus remarquable de la col lection formée par la reine Hortense était un joyeau d'émerandes appelé le talisman de Charlemagne. Dans nos temps moder nes on avait ouvert le tombeau de Char lemagne Aix-la Chapelle. On trouva lè squelette de l'empereur d'Occident parfai tement conservé et encore revêtu de ses vêtements et ornements impériaux. Il avait deux couronnes sur la tète, son épée son côté, et près de cette redoutable épée pen dait une bourse de pèlerin qu'il avait l'ha bitude de porter dans ses voyages Borne. On lui avait laissé son sceptre, et ses pieds était un bouclier d'or présent du pape Léon. Sur sa poitrine pendait une chaîne d'or deux éméraudes formant une boîte, et dans cette boîte était renfermé un morceau de la croix, envoyé l'empe reur d'Occident par l'Impératrice Irène. On a eu tort dans beaucoup de com positions littéraires de dire que Charlema gne avait été inhumé assis On a confondu la cérémonie qui précède l'inhumation avec l'inhumation elle-même. Charlema gne fut exposé assis sur un trône doré avec ses babils impériaux, tenant dans ses mains et sur ses genoux le livre des Evan giles son corps, qui avait été embaumé, était revêtu du cilicedu pécheur par dessus lequel on lui avait mis ses habits de souve rain. Mais le corps ou plutôt le squelette de Charlemagne fut trouvé couché dans un cercueil au fond du caveau qu'on avait construit pour lui dans l'église d'Aix la- Chapelle qu'il avait fondée. Son épitaphe présentait celle particularité qu'elle n'in diquait pas l'âge de Charlemagne d'une manière précise. On se contentait de dire qu'il était mort septuagénaire, becessit sepluaijenarius. Eginard lui-même, secré taire de Charlemagne, semble ne pas savoir l'âge de son maître, puisqu'il lui donne dans un endroit soixante douze ans accomplis sa mort, el dans un autre passage il dit que l'empereur mourut dans sa soixante-onzième année. Ce petit détail atteste qu'on ne tenait pas exactement registre de la naissance des princes cette époque, et que l'on en confiait le souvenir la mémoire seule. Le joyau qu'on avait passé au cou de Charlemagne sa mort, et qui, comme nous le disions, contenait un fragment de de la croix, fut donné Napoléon par les bourgeois d'Aix-la-Chapelle, quand il fit son entrée dans la ville. Napoléon le mit un jour au cou de sa belle fille, la reine Hortense, en lui confiant qu'il l'avait porté Austerlilz el NVagram qui pouvait lui donner la victoire, ainsi que Charlemagne l'avait pensé autrefois pour lui même. D'après les nouvelles reçues des Pouilles jusqu'au 18 août, les grandes villes du littoral de l'Adriatique (Foggia, Bari, etc.) étaient encore préservées du choléra, qui, en revanche sévissait San-Severo avec une cruelle violence. Les nouvelles de cette ville sont déso lantes. Les bulletins des cas de choléra et des morts grossissent chaque jour. Le dernier donne 122 cas et 54 morts. Les lettres sont désespérées. Tous les riches ont fui. On trouve des enfants abandonnés dans les rues leur parents sont morts. Les conditions hygiéniques sont déplora bles le syndic a fait tirer des habitations et conduire au dehors de la ville 3 4 mille cochons qui vivaient dans les tandis des pauvres gens et qui grouillaient jusque sous les lits des malades. MARCHÉS. pirmentier naquit en 1737. Or, en 1722, quinte »''s auparavant, Louis de Qoidt importait la p un rue de terre a Duokerke, Steene, Koude- kerke, Ekelsbeke, Hoymil!e,Kiilem,Socx, Crocbte, Bierue. etc. En 1735, la pomme de terre était importée de Bousbeoqne Mons en - Pevèle (arrondissement de Lille) par on ««*r »itenr de M. Rose. (.a PI a ri >lre ««ait dune, en celle circonstance devancé les antres provinces de France situées dans son voisinage. A ce propos. M. Dernde ajoute que les graines oléagineuses qui ont si efficacement contribué aux progrès des assolements de la Flaodreont eu longtemps leor cnltore prédoroinaote dans I arron dissement de Lille. Depuis cinquante ans eoviroo, elle s'est étendue partout, mais c'est en Flandre qu'elle a surtout et d'abord prospété. On pense généralement que cette culture ne re- moole qu'au seizième el même nu dix septième siècle, mais nous avons sous les yeux des rôles de dépenses qui prouvent qu'eu t463, Bruges, a Gand, a Lille.... l'huile de navette figurait snr la table du duc de Bourgogne, a côté de l'huile d'oli ve. Ce n'est donc pas exagérer que de reporter au commencement du quinzième siècle l'habitude de cette culture dans les cbamps de la Flandre. SUISSE. 3 ITALIE. AMÉRIQUE* Le tour de force de Blondin, qui traversa le Niagara, vient d'être imité par 00 Américain nom mé Leslie. Celui ci, non content de marcher sur la corde tendue en costume d'acrobate, y ajouta quan tité de lourdes chaînes, et en se retournant excita l'horreur de l'assemblée stupéfaite, en dansant snr la corde, en se suspendant par les pieds, etc. Il eût été difficile de le plaindre si sa témérité avait été punie, ce qui paraît avoir été k craindre k denx reprises pendaot la représentation. -C: fSTŒil COURTRAY, 28 août. Prix par hectol. Froment blanc, fr. 18 5o, h. 0-26; id. ronx, 00-00, b. 0-00; seigle, io-5o, b. o-48; avoine, 7-18, b. o 38; fèves, 16 80, h. 1-00. Pommes de terre blanches, les 100 kil., fr. 4-4o k 5-00; id. rouges, 5 00 k 5-25; beurre, le 1/2 kil., i-3o k i-5o; oeufs, les 25, 1 - 65 1-81. marché au bétail. Nombre des bêtes exposées en veote Vaches, 160; génisses, 88; taureaux, i4; bœufs, 36. Bêtes vendues i54 vaches au prix de fr. j 3o k 58o par tête; 80 génisses de 4o k 490; 10 taureaux de 1 2 5 55o, et 34 bœufs de 115 k 710. La viaude de bœuf se vend de 75 a 80 c., le 172 kil. Bêles vendues pour l'exportation, 4o. Huile de colza, tes 1 o5 k. (l'ancienne tonne), fi. 58 00 k 57 i5, b. o 10 o; id. de lin, les io5 k. id.fl. 46-o5 a 00 00, h. 0-0-0. Graine de colza indigène et étrangère, l'hect., fr. 32-00 k 32-25; id. de lin, indigène, 27-00 a 00-00. Tourteaux de colza, les 100 k., fr. 17-25 k 00 00; id. de lin, id., 23 00 k 28 00; id. de chanvre, i4-5o k 00 00. toiles Pièces exposées en vente, 84; vendues, 75. Dixmude, 28 août. Prix par bect. Fro ment, fr. 16 90 k 19 5i; seigle, 00 00 k 00-00; niéieil, 11-55 k 1 t-72; avoine, 10-00 jo 54; fé«eroles, i4-5o k 00 oo;sairasin, 00 00a 00 00; pommes de terre, les 1 00 k., 7 00 a 8-5o; beat te, le kil., 2 45 a 3 5i; œufs, les 20, 1 4i a 1-59. Pdiu de ménage, |e k., 26 c.; id. 1 M'a k., 3y c.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 3