ajouter un nouveau. Le 25 août, h.
du matin, un M. Hœppner, de Dresde,
partit d'Engelberg, avec le guide Eugène
imfanger, pour parvenir par une voie
nouvelle sur la Rotheck. Sur le glacier
très-rapide gauche de la Rotheck et qui
n'en est éloigné que de vingt minutes, l'un
des deux paraît avoir glissé, car tous deux,
liés par un corde, furent précipités dans
l'abîme.
On a toujours considéré comme aussi
difficile de compter les cheveux d'une tête
que de compter les étoiles du ciel, ou les
grains de sable de la mer; il s'est trouvé
un monsieur, un savant allemand (ce ne
pouvait être qu'un Allemand), qui a entre
pris ce travail, qui l'a exécuté sur quatre
têtes de femmes de différentes .couleurs,
et, qui plus est, en a tiré des déductions
pratiques. Les quatre têtes soumises
celle épreuve ont donné les nombres sui
vants: Blonde, 140,419 cheveux; brune,
109,440; noire, 102,902; rouge, 85,740.
Il s'est trouvé que les quatre chevelures,
quoique inégales en nombre, étaient peu
près égales en poids, la différence du
nombre étant balancée par une augmen
tation d'épaisseur. En moyenne, le poids
de la chevelure d'une femme est de qua
torze onces.
Parmi les préjugés bons détruire,
il en est un qui consiste croire que l'usa
ge des fruits est nuisible la santé. Or, les
fruits sont, au contraire, un des aliments
les plus sains et les mieux appropriés aux
différents âges de la vie. Ils présentent
l'estomac une nourriture légère, de facile
digestion, et qui produit un chyle parfaite
ment utile aux fonctions du corps humain.
La seule condition observer dans
l'usage des fruits, c'est qu'ils soient mûrs
et d'une bonne quallité.
Ceux qui manquent de sauveur pour un
palais délicat ne sont pas en général, favo
rables la santé; les fruits verts ou qui
n'ont pas atteint leur complète maturité,
sont très-nuisibles et occasionnent souvent
des maladies, surtout aux estomacs faibles
et aux personnes qui en font un usage
prolongé.
Il est remarquer que les enfants et les
femmes ont un attrait particulier pour les
fruits, et ce goût n'est que trop répandu
parmi les classes populaires.
Les fruits bien mûrs, mangés avec du
pain, sont peut être le plus sain des ali
ments, et même ils peuvent entretenir la
force du tempérament.
Parmi les fruits qu'on peut manger
même avec excès sans être incomodé. on
peut citer les raisins, les cerises et les
groseilles, pourvu toutefois qu'ils soient
parfaitement mûrs.
Ce qui peut être dangereux, c'est de
prendre une grande quantité de fruits
lorsqu'on a l'estomac déjà chargé de vian
des ou d'autres aliments.
En buvant un peu de vin, on remédie
l'espèce de relâchement que peuvent cau
ser certains fruits, tels que les melons, les
pêches, les abricots.
Quant l'opinion que les fruits causent
la dyssenterie, c'est une erreur que le
docteur Tissot a détruire en citant une
foule d'exemples où il prouve que les
fruits, au lieu de causer celle maladie, la
guérissent.
Le choléra a fait son apparition en
Piémont, Melazzo, village situé dans une
contrée très-saine, sur la Bormida. On
compte déjà une quinzaine de victimes
Melazzo.
Un cas de choléra a été signalé Gras-
sina, village aux portes de Florence.
Les dernières dépêches de toutes les
correspondances particulières venues d'A.-
lexandrie et du Caire s'accordent con
stater que le choléra a complètement
cessé de faire des victimes en Egypte.
Depuis quelque temps on a préconisé
un grand nombre de remèdes contre le
ver solitaire. Un habitant de Washington
affirme, dans une note qu'il transmet un
journal de la localité, que dans divers cas,
oùles anlihelmentiques les pluspréconisés.
le kousso, le fruit de grenadier, la fongère
mâle, etc., étaient restés sans effet, il a
suffi d'avoir recours un remède populaire
pour débarrasser les pateints du terrible
parasite. On prend deux onces environ 60
grammes, de semences de citrouilles, dé-
pouilliées de leur enveloppe; on en fait
une émulsion avec de l'eau et du sucre, et,
deux heures après avoir pris la potion, on
prend quelques cuillerées d'huile de ricin.
Le ver solitaire ne résiste pas ce moyen
thérapeutique.
Le docteur Nélalon, dit Y Alhenœum
de Londres, a reçu 400,000 francs pour le
voyage qu'il a fait Nice afin de soigner
le fils de l'empereur de Russie. M. Nélaton
ne voulait pas, d'ailleurs, aller Nice, car
il regardait l'état du malade comme déses
péré, et il ne veut pas compromettre sa
réputation en essayant de guérir lorsqu'il
n'y a plus d'espoir.
Les honoraires réclamés par le chirur
gien français que la reine Amélie recom
manda au roi Léopold, et dont les soins
n'ont pas amené d'heureux résultats se
montent, ce qu'on dit, 150 mille fr. Le
chirurgien anglais, M. Henry Thompson,
qui a opéré avec succès le royal malade,
s'en est rapporté au roi. 1! a reçu 100 mille
francs et une décoration belge.
FRANCE.
On écrit de Douai que le recours en
grâce du condamné mort Manesse vient
d être rejeté et que l'exécution suivra de
près.
Il y a quelques jours, M. Delebecque,
avocat Douai (Nord), se trouvait chez lui
dans une chambre du premier étage,
quand il entendit des cris de détresse. 11
sortit pour s'informer de ce qui se passait.
Mais au moment où il arrivait au milieu
de l'escalier, il vit apparaître sur les pre
mières marches une flamme considérable;
il s'arrêta, ne sachant que penser du spec
tacle qu'il avait sous les yeux. La flamme
passa et monta devant lui. Alors seule
ment il comprit son malheur.
Cette flamme vivante, c'était sa femme.
En Effet, quelques instants auparavant,
M"" Delebecque se trouvait en face d'un
I fourneau, dans sa cuisine, lorsqu'un jet de
flammes s'échappa par le trou de ce four.
neau et communiqua le feu sa robe. M**
Delebecque voulut aussitôt éteindre avec
les mains ce commencement de combus-
tion, mais l'étoffe de ce vêtements était
légère et le feu continua les dévorer
rapidement. En face d'un pareil danger
M"* Delebecque eut aussitôt perdu sa pré
sence d'esprit, et elle se mit courir dans
toute sa maison en poussant des cris dé
chirants.
M. Delebecque se précipita immédiate
ment la suite de sa femme qui, éperdue,
courait d'une chambre l'autre, commu
niquant le feu aux rideaux des lits et des
fenêtres; il la saisit dans ses bras et fit des
efforts inouïs pour étouffer la flamme. Il y
parvint, mais déjà le corps de M"" Delebec-
queétait couvert des plus graves blessures,
et malgré les soins empressés de MM.
telle, Gelez et Tesse, cette dame expirait
cette nuit, deux heures, après avoir
enduré, avec un courage extrême, les plus
horribles souffrances. M. Delebecque, dont
les mains surtout ont été fortement attein
tes, par le feu, est dans un état relative
ment satisfaisant. L'incendie qui s'est
déclaré dans la maison, dit l'Indépendance
de Douai, a été promptement éteint.
Sous ce titre Falsification des nour
rices, la Gazelle médicale de Lyon publie ce
qui suit o Voici la plus récente et certai
nement la plus odieuse des mille fraudes
que notre siècle a vu naître, et dont Paris
brevète chaque jour une variété nouvelle.
Votre femme vient d'accoucher il se
présente vous, dans la journée même,
sous le nom de nourrice, une paysanne
douée de tous les attributs essentiels sa
profession. Un monsieur bien couvert l'ac
compagne et la patronne. Examen fait,
condition régléeselle emportre votre
enfant.
Tout va bien, mais hélas pendant que
vous vous applaudissez de votre choix,
trois ou quatre autres pères de familles
s en applaudissent au même titre quevous!
La brave dame a fait sa petite tournée.
Elle emmène sa demi-douzaine... dirai je
de nourrissons? non, mais de pauvres
victimes condamnées au meurtrier régime
du biberon.
Or, vous voyez d'ici le côté commer
cial de cette combinaison et son bénéfice
net. Tout le temps que survit un de ces
malheureux enfants, on touche peu de
frais ses mois de nourrice. Viennent ils
mourir C'est le croup, c'est la dyssente
rie, la fièvre cérébrale qui répondent de
tout. Le tour est fait, et l'on s'expliqne
pourquoi la population de l'empire est
stalionnaire ou en décroisance.
Vendredi, 6 heures du matin, dans
la rue du Taur. Toulouse, un bœuf q"®
I on conduisait au marché ayant été effrayé
parla fanfare des chasseurs pied, s est
précipité sur les militaires et en a renversé
plusieurs; l'un d'eux, assez grièvement
blessé, été transporté dans la maison des
sœurs de charité, d'où, après avoir reçn
les premiers soins, il a été transporté d
1 hôpital militaire.
Vers les huit heures, le même animal-
que l'on menait l'abattoir, redeveou