tante pour toute l'Europe, savoir que le télégraphe russe américain est passé de l'état de projet celui de réalité, et que les travaux de construction se poursuivent avec uue promptitude incroyable. Une dépêche de San Kiancisco, et datée du 22 juillet, annonce que l'on a déjà commencé les travaux sur plusieurs points. ainsi que ceux l'église de Saint-Martin, placés sur l'autel de la Madone noire dite N.-D. de Hal. Schellens avait été confesse, l'église de Saint-Martin, quelques instants avant de commettre le vol. On signale Bruges une maladie sur les poulets; c'est uue espèce de variole qui s'attaque surtout aux pattes. A l'exemple du chemin de fer de l'État, l'administration des messageries Van Gend vient de réduire considérable ment son tarif pour le transport des mar chandises. La reine d'Angleterre est arrivée Oslende avant hier matin neuf heures. Sa Majesté, qui voyage incognito, a été reçue la station par le duc, la duchesse de Brabant et le comte de Flandre, qui l'ont accompagnée jusqu'au palais du Roi où une collation l'attendait. Le passage par le pont de la porte des Béguines, Anvers, a été interrompu mardi soir pour lés voitures pendant plus d'un quart d'heure, par suite d'un événe ment tragicoiuique. Deux laitières assises dans leurs charrettes attelées de chiens se rencontrèrent, l'une se rendant en ville et l'autre la quittant. Aucune d'elles ne vou lant céder le passage, les deux voilures se heurtèrent avec une telle violence qu'elles se renversèrent. Les cruches lait de rouler par terre et qvec elles les deux conductrices qui aussitôt relevées se pri rent aux cheveux et se livrèrent un combat outrance. Deux gendarmes qui passaient par là y mirent fin et rétablirent sinon la paix, du moins la circulation. L'augmentation du prix de la viande de boucherie est un fait accompli chez beaucoup de marchands bouchers Bru xelles. Depuis quelques jours des scènes tumuleuses, que certaines personnes ont la prétention de considérer comme étant une plate imitation des désordres qui ont éclaté Lyon lors de l'ouverture de l'année théâtrale, se sont produites au Casino des Galeries Saint Hubert Bruxelles. Mercre di soir encore la police a dû intervenir avec énergie pour faire rentrer les pertur bateurs dans l'ordre et dissiper un rassem blement considérable qui s'était formé dans le passage, l'entrée du Casino. Nous apprenons que des poursuites judiciaires sont dirigées contre les indivi dus inculpés d'avoir été les fauteurs ou instigateurs de ces scènes un peu trop turbulentes. Joseph Stanislas, ouvrier tourneur, Bru xelles, rue de Lyoo, était fiancé depuis loogieraps Marie S..., rte de la Lanterne. Lundi dernier il loi présenta sa corbeille de Doces. Pour les riches, ces corbeilles sont remplis de châles de l'Iode, de parures en diamants, de dentelles de fil; mais le prolétaire De peut offrir, lui, dans sa corbeille que des gâteaux et des fruits. Joseph Stauislas avait dû faire ainsi, et son présent de fiançailles De consistait qu'en pêches, raisins, poires de choix. A peine l'avait-il présenté k sa jeoneépouse, que celle-ci y cueillit on beau grain de raisin et l'avala bien vite. Il n'y avait pas uneseconde qu'elle l'avait mangé, qu'elle ressentit d'affreuses douleurs dans la gorce; elle se jeta sur uu canapé, et lk se tordit dans d'atroces convulsions, en froissaDl sa blanche toilette de mariée. On s'empresse autour d'elle, on lui prodigue tous les soins imaginables. Inutile ment hélas, car une demi-heure après elle était morte. Par nue déplorable fatalité, le grain de raisin qu'elle avait choisi contenait une guêpe qui l'avait mortellement piquée dans la go'ge. La Gazette de la Bourse, de Saint- Délersbourg, sous la date du 16 août, ai.nonce qu'on a reçu une nouvelle itnpor- FRAKCf. On remarque beaucoup Paris, en ce moment, one jeune femme pâle, de petite taille et s'expri- mant en aoglais avec on léger accent qui semble donner cette langue sifflante un charme inconnu jusqu'ici. Une dame d'un certain âge et nu gentle man l'accompagnent, cessent de les regarder, et, suivant une expression populaire, semblent boire ses paroles. Cette jenue femme s'appelait naguère encore Tookoolito. Il y a trois ans, elle habitait, avec les Esquimaux ses compatriotes, la baie d'OokovIear, désignée par les Anglais sous le nom de baie Grin- uell, et qui se trouve vers le soixantième degré de latitude nord. Elle est mariée aujourd'hui avec uo des plus riches seigneurs de l'Angleterre, et porte on des noms les plus aristocratiques des Trois- Royautnes. Les circotis'ances extraordinaires et vraiment romanesques dans lesquelles le mariage se fit méritent d'être rapportées. Il y a trois ans, lord Frédéric Fitz X..., faisait, comme enseigne de la marine royale d'Angleterre, partie de l'équipage du George Henry, bâtiment euvoyé la recherche de sir Jobo Franklin. C'était une sorte de grande baleinière construite exprès; car un vaisseau de haut bord ne pourrait naviguer, sans de grands périls, sur ces côtes dangereuses. Le George Henry se trouva, l'approche de l'hiver, pris a l'iiuproviste par les glaces, et sir J. Fiédérick, la suite d'une chute grave, ne tarda point inspirer les plus sérieuses inquiétudes ses amis, d'autant plus que les vivres faisaient défaut bord et qu'on y était réduit, pour tout aliment, des salaisuus corrompues et aux chauces singuliè rement aléatoires Je la chasse. Un jour, ou plutôt uue nuit, car eo hiver la nuit seule règne pendant neuf mois dans la baie d'Oo kovIear, une jeune fille amenée par un traîneau attelé de douze chiens, aborda sur la glace contre les flaDCS mêmes du George Henry, grimpa avec uue prestesse peu commune sur le pont du bâtiment et se mit a visiter avec curiosité la grande maison de bois des étrangers. Après l'avoir parcourue dans tons ses recours, elle apeiçut Frédéric étendu sur le lit du -capitaine. Des larmes mouillèrent ses yeux la vue du pauvre jeune homme pièl succomber sans se cours possibles, et anssitôl-elIe proposa, par gestes, d'emmener avec elle le malade et de le soigner chez elle. Les officiers du bord acceptèrent avec empressement pour leur compagnon celle chance de salut si peu probable qu'elle leur parut, et ils aidèreot Tookoolito, c'est aiusi que se nommait l'Esqoimale,â transporter Frédérick sur le traîoeao de la charitable enfant. Celle-ci donna le signal du départ ses chiens par un bappement particulier de la laDgue contre le palais et s'éloigna rapide ment avec l'enseigne. Arrivée après deux heures de marche son igloo, elle éteodit le jeooe homme sur des fourru res, sortit et reviut peu d'iustants apiès avec un vase eu bois plein de sang de veau marin. A sa graode surprise, Frédéiick.qui se refusa d'abord accepter celte étrange boisson, la trouva bieoiôt excellente, a Ce sont les propres expressions qu'il emploie dans le voloine qu'il a publié sur son voyage. Il recourut donc chaque jour non-seulement sans répugnaoce, mais encore avec une sorte d'a vidité ce médicament, et il sentit peu peu ses forces reoaître; si bien que trois mois après, vêtu du costume des indigènesil rivalisait avec eux d'audace et d'adresse pour conduire avec eux uu traioeau chasser les veaux marios, escalader les rochers et y dénicher les oiseaux, travers les écueils et les glaces flottantes. Sans compter qu'il naviguait iotrépidement an milieu d'eux, enfermé dans une barque eu peau, étroite, loogoe, et uta- t œuvrée atec une seule pagaye, uommée kias. Tookoolito l'accompagnait dans toutes ces ej. corsions et ne le quittait pas d'un moment. Do#te k un point extrême de la merveilleuse facilité de- habitants do Nord h s'assimiler les langues étraD_ gères, Doo-seulement elle parlait purement |'aB„ glais, mais encore elle le lisait et elle l'éctifjj. grâce aux leçons de Frederick. Vers le mois d'avril suivant, le George-Henry dégagé des glaces qui l'emprisonnaient, se dispo',, a lever l'ancre et a regagner l'Angleterre. Quand elle aprit cette nouvelle, la jeune fille se retira sons joo tapie de peaux de rennes placé au bord de |a mer. Frederick vint l'y retrouver et la vit baigné de pleurs. Sœur, lui dit il, car il lui donnait habituelle ment ce nom; sœur, ma mère vous attend en Angleterre. Venez! Tookoolito essuya ses larmes, lui tendit la main et l'accompagna sans hésitation bord du George- Henryqui, trois mois après, arrivait heureusement en Angleterre. A quelque temps de lk, lady Fitz..., qui ne qnit> tait pas d'un instant la jenne étrangère, plus jolie eucore sous le costume européen que sous ses vê tements nationaux, la présenta k la reioe Victoria comme sa bru future. La souveraine déclara qu'elle voulail signer de sa niaio le contrat de mariage de l'officier de marine et de Tookoolito. Cepen dant, ajouta-t elle en souriant, comme ce nom est quelque peu étranger, je demande k ma jeune amie d'y renoncer et de porter désormais celui de Vic toria. Voilk comment lady Victoria Fitz.... se promène chaque soir avec son mari dans la galerie du Palais Royal, k Paris, offrant le rare spectacle d'une fille des Esquimaux devenue une grandedarae anglaise* On lit dans le Sémaphore, de Mar seille: Le département des Bouches du Rhône est en pleines vendanges. Le raisin est généralement de bonne qualité et abon dant. Nous apprenons que dans certaines localités du deuxième arrondissement des propriétaires ont dû, cette année, faire construire des cuves et des tonneaux pour recevoir la récolte, qui dépassera de beau- couples prévisions.Un agronome distingué nous faisait observer celte occasion qu'il faillait remonter bien haut dans le passé, près de trois cents ans, pour retrouver une date aussi précoce que celle laquelle ont été commencées, celte année, les ven- dages Sur divers points elles ont été com mencées le 20 août. ANGLETERRE. La municipalité de Londres a approuvé hier, l'unanimité, la résolution suivante qu'elle avait reçue du comité des marchés: En conséquence de l'immense intérêt que la corporation a encourager l'im portation et la vente du bétail au marché métropolitain, comme aussi empêcher la propagation, dans le pays, de la maladie régnante parmi les bestiaux la commis sion des marchés est d'opinion que la corporation doit contribuer pour une somme de mille livres la formation d'un fonds destiné a donner des compensations aux propriétaires de bestiaux qui subissent des perles dans le district métropolitain et établir des sanatorium pour l'isolement et la cure des animaux malades. ET A T-CIY IL I) Y P R ES DU I" AU 8 SEPTEMBRE INCLUS. Naissances, to Sexe masc. 5, sexe fém. 5. DÈcès. Silliet, Ame'lie, 65 aus, religieuse, me au Beurre. Hollaert, Pierre, 22 ans, joorfli" lier, célibataire, Marché au Bétail. Millecani, Rosalie, ans, rentière, célibataire, rue de Lille- Carreyn, Rosalie, 25 aos, dentellière, célib3" taire, rue de Menin. Maelstaf, Marie, 67 religieuse, rue de Lille. 8ouck»ert. Natalie,35 ans, religieuse, Place du Palais de Justice. Enfants au dessous df, 7 ans 5. Sexe masc. 3, idem fém. 2.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 2