D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 49me Année. Mercredi 13 .Septembre 1865. No 5.003. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. RENTE POLITIQUE. Rieo, quant prirent, n'égale en intérêt les événements d'Amértqne. Ailleurs, on s'observe oo l'on négocie; mats su Mexique, comme sur les rives de la Pista, les actions parient. La correspondance de Mexico, publiée par le Moniteur universel, ne laisse d'ailleurs rien désirer sous le rapport des améliorations de tout genre qui se réalisent sur tons les points du Mexi- qoe, au rnoyeo de spéculateurs oo d'entrepreneurs vetKis d'Europe. Des rootes se tracent, des mines se découvrent et s'exploitent. L'empereur Maxi- ruilien nomme des commissions, distribue des subsides, le tout dans le bot d'accélérer oo de multiplier les communications intéiietires. Il n'est pis jusqu'aux Caciques des Toltèqne» et des Aitè- ques, qui, saisis de la fièvre générale, ne viennent deminder qu'on lenr restitue les terres i cultiver qu'ils possédaient autiefois, pour les mettre en culture. Nous trou.ious que les nouvelles venues de Mexico, sous la date do »4 août étaieut satisfai santes; aujourd'hui, nous dévoua faire remarquer que les réserves sous lesquelles nous les avions accueillies sont pleinement justifiées. Un petit corps d'Autrichiens a été surpris et taillé eo pièces dans la ville de tiuacallan. Cet échec n'est pas mentionné dans la dépêche publiée par le Moni teur universel, et nous le regrettons, parce que cet oobli est pour nous nne preuve nouvelle que les récits de ce journal soot toujours incomplets. Le fait en lui-même nons autorise dire que les progrès faits par les Européens ne sont pas aussi rapides qu'on le dit. L'entrevue de Saint Sébastien, telle qu'elle est racontée par le journal officiel de France, manque d'entraio; on chercherait vaioeraent dans ce récit glacial un incident ayant nne valeur quelconque et sur lequel on poisse s'arrêter. Dans la situation actuelle de l'Italie, il est plu sieurs questioos sur lesquelles le corps électoral va devoir se prononcer; mais la plus nette, la plus facile a comprendre pour l'électeur, est sans con tredit la question financière. En dépit de tout le talent que l'on piète a M. Sella, comme financier, oo le voit poussé par uoe sorte de fatalité invin cible vers les pins dangereux écueils. On ne dit pas quel est le déficit couvrir; mais il doit être considérable. Quelques chiffres préalables vont faire comprendre la rapidité des progrès du mal doot souffre l'Italie. Dans le budget de i865 la dette italienne ne figurait que pour 120 millions de francs; ao 1" janvier 1867, 'es ,r0's coupons qui seront payer et le service de la dette viagère et flottante absorberont environ 45o millions. Pour parer eo partie ces nécessités, M. Sella est obligé de proposer le rétablissement d'un impôt que son impopularité a rendo célèbre partout où il a existé, c'est l'impôt de la raoutnre. Aussi, M. Sella reconnaît il l'avaoce qu'il doit tomber, et se» collègues avec loi, devant le corps électoral convoqoé pour le 22 octobre. Il convient, dans les circonstances ac tuelles, de ne pas perdre de vue l'impor tance de notre commerce de bétail avec l'étranger. Nos ministres voudront bien reconnaître, en jetant les yeux sur les chiffres ci après, qu'il était difficile de ne pas amener un très grand trouble dans nos approvisionnements le jour où ils supprimaient l'entrée en Belgique t\e tout gros bétail. De 1858 1863. le mouvement l'entrée du gros bétail a été comme suit En t858,les achats sesool élevés i fr. t3,684,000 iSôg 12,610,000 1860 15,987,000 1861 19,465,000 1862 16.819,000 1865 14,795,000 L'interdiction la sortie que nous indi quions, comme une mesure indispensable, si elle portail sur les veaux de tout âge, représenterait une valeur d'environ deux millionset dpmi pourl'année. Cette somme n'est pas considérable; mais si la spécula- lion prenait cette direction, elle pourrait modifier d'une manière très-sensible l'in dication qui résulte de ces chiffres, quant la quantité de têtes exportées. Le droit perçu la sortie sur les veaux de 30 kilog. et plus est de i centime par kilog donc de 30 35 c. par tête. Le nom bre des veaux exportés en un an sous cette catégorie roule entre 25 et 30 mille. Si le gouvernement renonçait ce re venu. il ne perdrait sur sa recelte annuelle que 8 9 mille francs. En prononçant l'interdiction du gros bétail l'entrée, il a sacrifié environ 200 mille francs. Quant au poisson, s'il se décide pro noncer la libre entrée, pour le poisson de mer, il augmenterait le sacrifice sur ses revenus d'environ 150 mille francs pour l'anne'e. A Poperingbe et dans les communes circonvoisines, on est en pleine cueillette de houblon. Il y a pénurie de bras et par suite les salaires sont très élevés. Un cultivateur de Vlamerlinghe ne pouvant trouver des travailleurs est obligé de transporter le houblon dans le village devant les portes des maisons avec offre de payer aux habitants 25 c' par panier de houblon cueilli. Il se trouve réduit celte extrémité sous peine de voir le houblon sécher aux perches. chronique judiciaire. Tout le monde est d'accord sur les let tres anonymes. Elles jouent parfois un rôle terrible. Il est bon que ceux qui s'a donnent cette làcbeté comprennent qu'elle n'est pas sans péril. Aussi, nous reprocherions nous de De pas signaler un arrêt de la Cour de Pat is, confirmalif d'un jugement du tribunal d'Auxerre condam nant une année d'emprisonnement, 500 (r. d'amende et 6,000 fr., de dommages inté rêts, un sieur Lamothe qui, depuis long temps poursuivait de celte arme odieuse la réputation de deux honnêtes jeunes filles. DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE. Paris, 12 septembre. La Gazette des Tribunaux annonce que le général de La- moricière est mort la nuit dernière son château de Fronsch. nouvblles diverses. Vendredi vers 8 i/î heures du soir, le nommé F. Gavele, domestique chez M. Coetvoet, négociant Lille, occupé em magasiner du houblon dans son hangar Poperinghe, est tombé du second étage par une trappe qu'il n'avait pas remarquée. Il est tombé la tête en avant et portant un sac de houblon. La mort a dû être instan tanée. Il n'avait qu'une Légère blessure au front. Le malheureux laisse une veuve et deux enfants. Un jeune homme, en costume ecclé siastique, se présente, dit-on, dans les familles charitables pour recommander leur libéralité quelque bonne œuvre étran gère. D'après des informations que nous avons prises, il est douteux si cet ecclésias tique a reçu une mission quelconque des fondateurs de l'œuvre qu'il recommande. Avis aux personnes charitables Ëcho de Cour Irai.) On écrit de Bruges La maladie des poulets sévit avec assez d'intensité dans nos environs. On nous assure que dans un château situé prés de Bruges 37 poulets sont morts en quelques heures. On nous rapporte également que l'épi- zoolie règne également parmi le bétail de cette province et que notamment dans une des communes environnantes de celte ville on a dû abattre quatorze bêles bovines formant l'établie d'un cultivateur. Les préparatifs des fêles de septem bre, pour la célébration du 35' anniver saire de l'indépendance nationalese poursuivent partout dans la capitale avec la plus grande activité. On écrit de Bruxelles au Journal de Liège Un assez grand nombre de Belges, ser vant en France dans les rangs de la légion étrangère, se sont engagés dans le régi ment belge-mexicain Impératrice Charlotte. Ainsi se trouveront comblés les vides que la guerre a causés dans celle valeureuse légion, sans qu'il soit nécessaire de faire des enrôlements en Belgique. Tout ce qu'on a dit de pareils enrôlements est inexact. Le correspondant bruxellois de l'Es caut donne la nouvelle suivante. Inutile de dire que nous lui en laissons la responsa bilité. La motion sera faite au prochain con grès des Etats Unis, qui impose, comme on sait,sa volonléau gouvernement,d'engager Napoléon quitter le Mexique, et cette motion a toutes chances d'être adoptée.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 1