une scène des plus émouvantes a eu lieu. Pour diminuer autant que possible l'at mosphère excessivement élevée de l'église, on crut devoir pratiquer des ventilateurs en brisant quelques carreaux des fenêtres recouvertes de draperies et en ouvrant la porte de la sacristie. Aussitôt, il s'établit un violent courant d'air qui entraîna dans sa direction les tentures et les guirlandes qui décoraient le chœur de l'église. Les tentures effleurè rent la flamme des luminaires, et en un instant le feu dévora les draperies qui ornaient la fenêtre du chœur du côté gauche du maître autel. A ce symptôme alarme, un sentiment de stupeur indéfinis sable s'empara des assistants, l'émotion était son comble. Déjà plus de cent per sonnes s'étaient précipitées hors de l'église avec épouvante, et l'on allait crier le fatal sauve quipeul, lorsque, grâce au sang-froid de M. le comte d'Hanins de Moerkerke, au courage de M. l'abbé Bourdeau-de-vie, pro fesseur Bonne-Espérance, et l'intrépi dité du nommé Jean Ilotlon, ferblantier, qui eut une partie de ses vêlements brûlés, on parvint se rendre maître de l'élément destructeur, en arrachant les tentures en flammées. L'office divin continua sans autre accident. On frémit, lorsque l'on pense que la flamme a failli dix fois atteindre les draperies du catafalque qui s'élevaient jusqu'au sommet de la nef. Le prix moyen du froment et du seigle sur les principaux marchés de la Belgique, pendant la semaine du 4 au 10 septembre, a été comme suit Eu égard la côte de la semaine précé dente, il y a eu une diminution de 20 c. sur le froment, et sur le seigle il y a eu également une diminution de t c. Pour le froment, le prix le plus élevé a été de fr. 25-G4, sur le marché de Mons le plus bas, de fr. 21-05 sur le marché de Temonde. Pour le seigle, le prix le plus élevé a été de fr. 16 08, sur le marché de Furnes le plus bas, de fr. 14 00, sur les marchés de Iluy et Binant. On mande de La Haye Le rapport officiel inséré dans le Slaats-Couranl d'aujourd'hui contient les renseignements suivants sur l'épizootie Celte épizoolie n'est pas beaucoup près aussi dangereuse que celle qui a sévi an térieurement en Néerlande. Un grand nombre des animaux atteints se sont réta blis, surtout les reproducteurs. Depuis l'origine du mal jusqu'au 9 de ce mois, on a constaté 000 cas; 160 bêtes cornes ont succombé 50 ont été abalues; 70 sont guéries; les autres sont encore malades. Sous ce titre la Famille du Messie, nous trouvons le récit suivant dans le l'Iiare de la Loire Sada-Gora est une alïrcuse petite ville juivedansla Bukowina, peu de dislance de Czernowilz, capitale d'un duché appartenant l'Autriche. Celte ville est la cité sainte des juifs orthodoxes elle renferme la famille du Messie. C'est une de ces familles d'où le Messie doit sortir, d'après la tradition et les pré jugés israélites elles sont désignées sous le nom de zadiks (les pieux). Il existe plu sieurs zadiksBelsen Galicie, Kork, en Podlachie, Kozienica, dans le gouver nement rte Sandomir. La plus célèbre de ces familles, la plus vénérée est celle qui habite Sada-Gora et qui est originaire de la Podlachie. Le chef actuel, dont la descendance di recte du roi David est manifeste pour plu sieurs centaines de milliers de juifs slaves, est un certain Isrolka, vieillard assez peu biblique, mais ayant ce mérite qui le rend respectable d'être le juif le plus riche de Bussie et de Pologne. Cette famille Isrolka laquelle la tra dition reconnaît le pouvoir de faire des miracles (baalschem), a amassé des millions. Sada-Gora résidence de cette famille, est un lieu de pèlerinage. Les juifs polonais et russes de la Galicie, de la Bukowina, de la Moldavie et de la Valachie viennent accomplir, au moins une fois dans leur vie, le devoir sacré d'apporter leurs dévo tions Sada-Gora cette Mecque israélite. Personne n'arrive les mains vides. Les Islolka viennent de Bosienne, dans le gouvernement de NVilna; ils n'habitent la petite ville de Sada-Gora que depuis quarante ans. Le palais qu'ils occupent est cependant digne de Salomon, cl il s'élève au milieu de misérables huttes, comme il convient un temple. Le luxe y est oriental. Or, ar gent tapis abondent. Il y a des serres et des parcs. Et l'homme qui règne dans celle demeure, le précieux vase de l'avenir, le descendanlde David, le chef des Isrolka, Hebiche Irolka, est tout simplement un idiot. Il ne peut ni marcher, ni parler, ni pen ser. Sa famille prétend qu'il rend des oracles dans l'intimité. Et pour le voir, pour l'entrevoir seulementon encombre les rues, on grimpe sur les toits, on attend des heures entières. Ce vieillard a une femme et une nom breuse famille. La plupart de ses filles sont mariées des juifs riches obligés tous de se bâtir une maison dans la Ville-Sainte. Ses filles sont couvertes des plus précieuses étoffes, les caftans de ses fils sont chargés d'ornements. Les petits enfants sont entou rés de gouverneurs et de gouvernantes, parlant toutes les langues et inclinés sous le respect. Le vieux chef donne des audiences il ne dit rien et reçoit les offrandes des mages et des bergers qui se succèdent sans interruption. Des secrétaires inscrivent les dons et enregistrent les générosités. La police s'est opposée certaines fantaisies des pèlerins qui se faisaient accompagner par des orchestres. Le grand-père du vieillard actuel avait une garde d'honneur composée de vingt cosaques. L'empereur Nicolas rencontra un jour ce pope et lui délendit de jouer au soldat. Isrolka résista la volonté de Ni colas et fut envoyé dans la forteresse de kiew. Grâce ses partisans, grâce ses riches ses, Isrolka échappa Nicoles, se sauva de Kiew et vint s'installer Sada-Gora. Nicolas réclama son prisonnier comme sujet russe; mais l'argent fut le plus for[ et douze paysans de la Bukowina jurèrent qu'Isrolka était né Sada-Gora. Le vieillard actuel a été accusé d'être faux monnayeur, et arrêté. Le juge d'in struction se trouvait être un homme d'honneur. Comment échapper la prison et la condamnation? On fit obtenir de l'avancement au magistrat gênant; on s'en débarrassa ainsi, et l'on put s'entendre avec son successeur. Ce jurisconsulte clair- vouant rendit le prophète la liberté, |e déclarant trop idiot pour être responsable. Une correspondance de VAgence l]a. vas trace du Saint-Léger de Doncasterle pittoresque tableau qui suit r De fâcheux bruits avaient couru sur les dispositions du public l'égard do Gladiateur. Aussi de grandes précautions avaient été prises pour maintenir l'ordre et protéger le che val français son entrée dans le ring. Le comte de Lagrange, le duc de Beaufort et les nombreux parieurs qui avaient mis leur argent sur Gladiateur, avaient engagé un certain nombre de bo xeurs de profession et notamment le fameux James Macé pour servir de gardes du corps au fils de Monarque. Avec le jour, on vit arriver en foule les musiciens ambulants, les gypsies, les fai seurs de tours de cartes, les saltimban ques; puis on vit déboucher de longues files de voitures de tous les genresdes calèches la Daumont, des breaks, des omnibus quatre chevaux, des véhicules de tous genres, de toutes dimensionset des trains de chemins de fer jetant de quart d'heure en quart d'heure un nouveau chargement sur le débarcadère. De tous côtéson apercevait des groupes de parieurs; de grosses sommes étaient engagées pour deux chevaux favo ris Begalia, M. Graham; Duke, au mar quis d'Hastings. Ce sont deux bêtes magni fiques. Cependant le bruit se répand tout coup que le cheval français n'a pas bonne apparence, qu'il n'est pas remis d'une rupture de veine, et que son poil, bouffi ne signifie rien de bon. Mais quand il paraît, débarrassé de ses couvertures, quand on voit ce magni fique animal avec son grand air, sa su perbe encolure, ses membres, ses muscles d'une perfection merveilleuse, un oracle du Jockey-Club, qui a assisté quarante Derbys et autant de Saint Légers a pro noncé ce verdict Le mot court les groupes; tout le monde reconnaît le vainqueur par avance, et la foule se presse encore plus pour ad mirer le Glod lie haleter, comme pronon cent les Yorkshiremen, les gens du Yorks- hire 11 faut toute la puissance de résistance de James Macé, de son ami l'aimable Jeny Nood, et de la bande de pugilistes qui les secondent, pour empêcher le cheval fran çais d'être serré de trop près, et encore 1 au moment d'entrer dans l'enceinte du pesage, l'impulsion de la foule est si grande que le poing de Macé entre dans une fe nêtre qu'il met en pièces. Tous les jockey* sont en selle. Grimshaw n'a besoin que Froment, par îookilog. fr. 2875 Seigle, id. 15-51 b Gladiateur en tête, les autres n'im porte où.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 2