d'un coup d'oeil sur ses rivaux pour se raffermir dans la certitude d'une victoire facile- On sait le reste. L'endroit du globe le plus infesté par les tigres est, sans contredit, l'île de Sin. gapour ou Singapore sur les limites de l'Asie et de l'Océanie. Il est singulier qu'une localité aussi peuplée et dont la capitale, fondée seulement depuis le com mencement du siècle, est devenue l'entre pôt de l'Océanie et de l'Asie, soit en proie un tel fléau car on constate d'ordinaire dans les endroits sauvages où se porte la colonisation que les familles de bêles fé roces ou de bêtes fauves se retirent et même disparaissent complètement. Cette loi ne s'est point vérifiée Singapore. On dit même qu'avant la prise de possession de cette île par les Anglais en 1824 les tigres n'y étaient pas acclimatés. Aujour d'hui, il y a chaque jour, en moyenne, un homme dévoré par un tigre. Un voyageur naturaliste écrit au jour nal allemand d'acclimatation de Francfort que les mesures prises par les autorités et les primes établies, tant par le gouver nement que par une société de négociants de l'île, et qui montent 10 livres sterling par tête de tigre, n'ont pas amené l'extir pation de ces animaux nuisibles. D'après les rapports de l'inspecteur de police chargé des districts nord et centre de l'île en face de la presqu'île de Malacca, et qui a en même temps, dans ses attribu tions, constater les accidents causés par les animaux le tigre s'approche toujours de sa victime par derrière et l'abat d'un coup de patte sur la nuque; la tête de ceux qu'on relève est toujours pendante et lâche comme si les os du cou étaient entièrement broyés. La victime choisie est tuée du coup. Quand il ne dévore pas sa proie sur place, le tigre traîne le cadavre quelque dislanceoù il se repaîtpuis il s'éloigne, et d'ordinaire ne revient que vingt-quatre heures après, quand la faim le presse de rechef ou qu'il n'a pas trouvé de nouvelle victime. Les habitants mettent cette cir constance profit pour tirer vengeance de l'animal. En effet, on laisse le cadavre au même endroit, puis on établit un poste d'observation dans un arbre voisin un bon tireur s'y blottit et attend le retour de la bête. Ce procédé ne manque jamais son effet. On se raconte dans le pays que de mé moire d'homme un tigre n'a jamais atta qué d'Européens il ne s'en prend qu'aux races inférieures, aux Chinois, par exem ple pour lesquels il semble professer un goût particulier; mais le détail de mé moire d'homme n'est pas très-concluant dans une colonie où le personnel change et se renouvelle aussi souvent. De même on dit que le tigre ne se montre que pen dant la nuit. C est une erreur, et les Chi nois, occupés la culture du poivre ou aux autres travaux dans les plantations, pourraient le prouver. Les tigres passent a la nage le détroit qui sépare la presqu'île de Malacca de l'île de Singapore, et c'est ainsi que cet endroit reçoit toujours de nouvelles recrues. FRANCE. VUnion des Deux Villes, de Saint-Malo, publie l'émouvant récit qui suit Un acte de courage accompli par une jeune Malouine, fait en ce moment l'objet de toutes les conversations et provoque au plus haut degré l'admiration. C'était ven dredi 8 de ce moisvers onze heures et demie. Une trentaine de personnes se baignaient dans la grève des Bains Saint-Malo. Tout coup des cris perçants se firent entendre Au secours! au se cours! je coule! Ces cris étaient poussés par le jeune llamou le fils de notre con frère du Progrès. La mer baissait, les baigneurs étaient trop loin ou ne savaient pas suffisamment nager pour affronter le péril tout le monde restait glacé d'effroi. Seule, une jeune fille de vingt ans, M1" Th. P..., se détachant des groupes de baigneurs s'élança au secours du naufragé dont les cris étaient toujours plus anxieux, car ses forces étaient épuisées. Lorsqu'elle arriva vers luiil ne se soutenait plus sur l'eau. M"' Th. P... l'encouragea de la voix, et, le prenant par la tête, lui recommanda de la laisser le sauver, mais de ne pas la loucher sans quoi ils périraient tous deux. Quoi qu'il en soit, le jeune homme, comme toute personne qui se noie, enlaça vive ment son sauveteur, qui, ne pouvant plus manœuvrer disparut avec lui sous l'eau. Ils coulèrent ainsi et reparurent quatre fois. L'Observateur d'Avesnes publie les nouveaux détails qui suivent sur le crime commis la suite et presque sur les lieux de l'exécution de Manesse Il était envi ron 5 heures du soir, lorsque le crime a été commis. La jeune Adèle llaucolin, enfant assistée des hospices de Paris, et son meurtrier Moreau se trouvaient seuls dans la maison de leurs maîtres, M. et M00" Férel «'étant rendus la Croise. La jeune fille, pour se délivrer des obsessions de Moreau, qui depuis quelques temps était amoureux d'elle et qui aurait voulu empê cher son prochain mariage, avait quitté la cuisine où ils se trouvaient ensemble, et était allée s'asseoir dans la cour, en face de la porte cochère, qui donne sur la grand'roule, de façon pouvoir être vue de toutes les personnes qui passaient de vant la maison. Elle y était peint depuis quelques instants, que Moreau, s'emparant d'un fusil de M. Férel, accroché dans la cuisine, la couchait en joue en lui disant: Je vais te tuer. Mais Adèle llaucolin lui répondit tranquillement Vous ne le ferez pas, ceux qui ont l'intention de tuer ne le disent pas. En effet, Moreau relève son arme et paraît avoir voulu plaisanter; mais quel ques minutes après, il faisait feu sur la jeune fille une dislance de huit ou dix mètres. Toute la charge formée de plomb numéro trois, Dorta en plein sur la face latérale droite de la tête et sur le cou, qui est profondément labouré; un grain paraît avoir traversé la tempe de la victime, qui tomba baignée dans son sang. Après l'ac complissement de ce meurtre, Moreau rechargea le fusil de manière faire croire qu'il n'avait pu servir, et se livra ses occupations ordinaires. C'est un jeune homme de 19 ans, mais dont la taille at teint peine celle d'un enfant de 15 ans. Comme Manesse. il est originaire du Favril, et, rapprochement singulier, il se trouvait au cabaret du Carcan avec l'assassin de la famille Largillièrc le soir même du 7 mars, alors que ce dernier cherchait se créer un alibi. Moreau assistait l'exécution de Manesse. ITALIE. L'évèquo de San Severo a fait vendre son mobilier pour secourir les pauvres de sa ville épiscopale ravagée par le choléra. Le cardinal Antonucci a fait distribuer aux pauvres d'Ancône une nouvelle somme de 13,000 fr. MARCHÉS. b Dans cette lutte suprême, la jeune fille, loin d'abandonner le noyé, profila des instants où elle pouvait se dégager de ses étreintes, pour le soutenir sur l'eau. C'en était fait cependant, nous dit-on, si le bateau de sauvetagevers lequel tout le monde criait, n'eût enfin rejoint les deux baigneurs dont le courant était maître. Un généreux étrangerdont nous regret tons vivement de ne pas connaître le nom, et qui avait pris place dans le bateau de sauvetage, plongea sous les tlots et ramena la surface les deux jeunes gens. M. liamon fut enlevé sans connaissance et placé dans le bateau. Il est aujourd'hui très-bien. Quant M"' Th. P..., elle a été depuis en proie des crises fiévreuses, dont on la dit complètement guérie. Mra< liamon qui se trouvait sur la grève au moment où son fils courait de si grands dangers s'est empressée de porter M"4 Th. P... et sa famille l'expression de sa reconnaissance et de celle de son fils. COURTRAY, 18 sept. Prix par hectol. Froment blanc, fr. 17 82, h. 0-29; id. roux, 00 00, b. 0-00; seigle, 11 -o5, h. o- 02; avoine, 7-04, b. o 08; fèves, 17 90, li. 0-15. Pommes de lerre blanches, les 100 kil., fr. 4-5o 'a 4*76; id. rouges, 5-25 b 5-5o; beurre, le 172 kil., i-4o i-65; œufs, les 25, 2-00 2-27. marché au bétail. Nombre des bêies expose'es en venie Vaches, 107; génisses, 67; taureaux, 6; bœufs. 20. Bêles vendues 100 vaches an prix de fr. 1 45 b 620 par tête; 52 génisses de go i 54o; 6 taureaux de io5 46o, et 18 bœufs de 80 a 680, La viande de bœuf se vend de 75 80 c., le 172 kil. Bêles vendues pour l'exportation, 00. Huile de colza, les 1 o3 k. (l'ancienne tonne), fl. 5g-o5 5g 00, h. o 00 o; id. de lin, les io5 k. id. fl. 4g-o5 48 10, h. i-5-o. Graine de colza indigène et étrangère, l'bect., fr. 82-00 52 -5o; id. de lin, indigène, 2 --00 27-50. Tourteaux de colza, les 1 00 k., fr. 1 7*25 a oo-oo; id. de lin, id., 23-00 a 27-o»; id. de chanvre, i5 00 j4-5o. toiles Pièces exposées en vente, 60; vendues, 46. DiXMl'OE, 18 sept. Prix par nect. Fro ment, fr. 16 90 a 19-48; seigle, 00 00 a oo-oo; méteil, 12 24 00 oo;a«oine, 9 66 io-54; fé ver oies, 1 6 - 2 r 00 e o; sarrasin. 00 00 00 00; pommes de terre, les 100 k., 7-00 8-00; beutre, le kil., 2 7 1 a 5 5o; œufs, les 25, 1 - 65 h 1 -72. Paiu de uiéoage, le k., 26 c.; id. 1 1 ja k., 87 c.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1865 | | pagina 3